L'article


Article rédigé par JU


Boire, manger, penser, vivre GOJIRA ? Pour moi, ça n’est pas un problème. Je ne vous parle du lézard géant préhistorique (je vous rappelle que nous sommes dans un webzine parlant de musique metal) mais du groupe Français venant des contrées Landaises. Comment s’est déroulée la rencontre musicale avec le groupe ? Tout simplement par un concert. Et non je ne connaissais pas GOJIRA avant de les voir se produire pour la promotion de leur album "From Mars To Sirius". Ce concert-là s’est déroulé à la salle des fêtes de Ramonville en 2005 si je ne me trompe pas (époque où le Bikini soufflé par l’AZF n’avait pas encore été reconstruit). J’avais juste entendu vite fait deux heures avant leur prestation l’album "From Mars To Sirus" dans un magasin de musique spécialisé pour voir ce que ça donnait. Je misais sur un concert bien sympathique qui allait bien faire bouger la salle. Arrivé à la salle des fêtes de Ramonville, ce fut une bonne surprise de constater que la salle était bien remplie démontrant ainsi la réputation du groupe dont je n’avais pas encore saisi l’amplitude charismatique. Ayant pour première partie Sybreed auquel j’ai énormément accroché mais a été moins apprécié par d’autres de mes collègues, GOJIRA grimpait sur scène sous un bruit d’océan et de chants de baleines. Les cris du public étaient puissants avec le mot "Gojira" répété et acclamé par le public. Et quelle puissance sur scène ! (et je pèse mes mots). A peine la chanson "Ocean Planet" lancée qu’une vague de pogos, de jumpers et de slammeurs se défoulent dans la salle. Les musiciens quant à eux sont vifs et plein d’énergie comme si c’était la dernière fois qu’ils jouaient sur scène. Déjà Mario jouait son solo de batterie encouragé et acclamé par tous. La chanson m’ayant le plus marqué est "Flying Whales" qui a été la seule fois où j’ai pu l’entendre en entier (ensuite j’ai toujours entendu jouer cette piste dès le moment saturé des guitares). En bref, c’était la grosse claque. Et devinez ce que j’ai très vite fait dans la semaine : je me suis procuré l’album "From Mars To Sirius". Présenté dans un digipack sympathique, je reconnaissais avec aisance les pistes jouées lors du concert. Et j’écoutais évidemment avec passion "Flying Whales". Les autres pistes sont toutes aussi réussies les unes que les autres avec également un petit faible pour "Global Warming"réalisée en grande partie à la guitare au tapping.



Et cette aventure Gojiresque n’était pas prête de s’arrêter. En effet, je me suis procuré plus tard l’album "The Link Alive" (comprenant CD et DVD) où GOJIRA joue en live à Bordeaux les albums "Terra Incognita" et "The Link". Le son est de superbe qualité et j’ai également accroché avec aisance à ce death metal mélodique qui à ce jour reste inimitable. Pistes les plus appréciées : "Love" et "Blow Me Away You (Niverse)".



Trois longues années après "From Mars To Sirius" est sorti en 2008 l’album "The Way Of All Flesh". Restant toujours dans le style death metal mélodique, les nouvelles chansons de cet album ne représentent en aucun cas un copier-coller de leur album précédent. Les pistes sont toujours aussi diverses avec quelques touches les démarquant des autres albums comme la voix retouchée de Joe dans "A Sight To Behold". Les deux chansons les plus marquantes de cet album sont "Esoteric Surgery" mettant en évidence la force de Mario à la batterie et "Vacuity" avec ses accords très lourds de guitares. J’ai pu à nouveau les revoir en concert cette fois-ci en Février 2009 au Bikini qui était de nouveau opérationnel. Jouant une majorité de leurs chansons de "The Way Of All Flesh", ce fut de nouveau un régal de les revoir jouer et surtout de suivre parfaitement le rythme de leurs chansons car je les avais bien en tête cette fois-ci. Et toujours cette même année-là, je les ai revu au Hellfest. J’y avais rencontré l’an dernier des métalleux venant d’Afrique du Sud revenus cette année-là et leur avait conseillé de rester pour le concert de GOJIRA (groupe qu’ils connaissaient juste de nom). Résultat : ils n’ont pas été déçus. Et je les ai revu une quatrième fois à Montauban dans une petite salle et c’est toujours un pur moment de bonheur (live report et photos dans le webzine). Et vraiment quelle joie de les voir jouer en grande partie les meilleurs morceaux de tous leurs albums. Cela a été une grande surprise vu que je m’attendais à les revoir jouer une nouvelle fois leur dernier album.



GOJIRA est un vraiment un groupe qui a réussi à s’imposer au milieu de tous ces groupes de metal cherchant la reconnaissance ou tout simplement à communiquer leur passion musicale. J’ai pu avoir la chance de discuter avec le bassiste Jean-Michel qui nous a parlé de son point de vue écologique disant que chacun doit faire de son mieux pour préserver l’environnement. Il était d’accord avec moi quand je lui ai dit que la consommation de papier était devenue gigantesque depuis la venue de l’ordinateur. Mais en-dehors de cela, quand je l’ai remercié de nous faire vibrer sur scène, c’est lui qui nous a remercié car c’est grâce à nous public qu’ils apportent leur plaisir à jouer sur scène. Le chanteur Joe Duplantier n’a pas chômé en-dehors de GOJIRA puisqu’il a collaboré avec Max Cavalera dans l’excellent album de Cavalera Conspiracy. Et également, sa participation avec Apocalyptica dans la chanson "Bring Them To Light", qui est un superbe morceau. Le chant est reconnaissable d’entrée et la musique colle parfaitement à la voie de Joe. Et sans compter les tournées avec le groupe Metallica qui a permis à GOJIRA de se faire connaître à l’échelle internationale. Autre chose prêtant à sourire : en visionnant le clip "Vacuity" de leur album "The Way Of All Flesh", certains commentaires écrits en Anglais notaient l’étonnement de savoir que GOJIRA était un groupe Français. D’autres répondaient qu’ils pensaient que le metal en France n’existait pas (encore des habitants du côté des Amériques à la connaissance culturelle assez limitée). Pour conclure, GOJIRA je suis fan (je pense que vous l’avez compris) et j’espère qu’ils continueront dans cette même lignée car ils faut des gens comme eux pour nous faire vibrer tout en restant aussi simples et modestes.



Conclusion
Le site officiel : www.gojira-music.com