Le groupe
Biographie :

Depuis ses débuts en 2006, 7 Weeks enchaîne les productions discographiques (l'EP "B(l)ack Days" en 2007 et "All Channels Off" premier album en 2009) et se forge un son et une réputation : un mélange de riffs stoner et de feeling post-grunge qui ont popularisé le nom du groupe et l’ont poussé sur les routes de France et d'Europe (Suicidal Tendencies et Infectious Grooves, Placebo, Arctic Monkeys, The Datsuns, Brant Bjork, The Vibrators, Mass Hysteria, Lofofora, No One Is Innocent...). Préparant un nouvel album "Carnivora" pour le début de l'année 2013, le groupe n’hésite pas à surprendre et à brouiller les cartes en sortant fin 2011 l’album adapté du ciné-concert "7 Weeks Plays Dead Of Night" où se mêlent passages ambiants, samples, claviers et thèmes oppressants pour illustrer le film de Bob Clark Dead Of Night. En Mars 2013, l'album de dix titres "Carnivora" sort chez Klonosphere. En Septembre 2014 , le groupe s'enferme dans la grange du Domaine de Sédières pour finir de composer et enregistrer cinq titres qui finiront sur l'EP "Bends". 7 Weeks sort son album suivant "A Farewell To Dawn" chez Overpowered Records le 21 Octobre 2016. "Sisyphus" sort en Janvier 2020 via F2M Planet, puis, privée de concerts, la formation retourne en studio lâcher une "extension du dernier album". L'album suivant, "Fade Into Blurred Lines", sort le 13 Octobre 2023.

Discographie :

2006 : "7 Weeks" (Démo)
2007 : "B(l)ack Days" (EP)
2009 : "All Channels Off"
2011 : "7 Weeks Plays Dead Of Night"
2013 : "Carnivora"
2014 : "Bends" (EP)
2016 : "A Farewell To Dawn"
2020 : "Sisyphus"
2020 : "What's Next ? -The Sisyphus Sessions-" (EP)
2023 : "Fade Into Blurred Lines"


Les chroniques


"Fade Into Blurred Lines"
Note : 18/20

7 Weeks a toujours été un groupe assez insaisissable, car même si la base de sa musique est ancrée dans le rock ou le stoner, elle en profite toujours pour visiter d'autres terrains de jeu. "Fade Into Blurred Lines" est son sixième album et les surprises sont une fois de plus au rendez-vous, donc attendez vous comme d'habitude à être quelque peu bousculés !

"Gorgo" qui ouvre l'album va très vite vous faire entendre en quoi ce nouvel album est surprenant avec son côté plus aérien, son chant plus désabusé et tout en émotions et ses mélodies plus mélancoliques. Le groove est bien entendu toujours présent et l'énergie rock aussi, le refrain est d'ailleurs très accrocheur et le morceau reste direct. Il y a toutefois une fragilité que le groupe n'avait pas encore fait entendre jusqu'à maintenant, une petite fêlure dans la carcasse qui laisse filtrer plus d'émotions. "Up The Pressure" se drape d'une tristesse plus marquée, les lignes de chant se font encore plus mélancoliques, les mélodies aussi et les riffs rock amènent quelques petits rayons de lumière au milieu de ce ciel plus sombre. On reconnaît évidemment la personnalité de 7 Weeks sans aucun problème et le groupe n'a pas non plus opéré de changement drastique dans sa musique, c'est simplement que les émotions se font une plus grande place et que l'ambiance s'assombrit. La plupart des morceaux gardent d'ailleurs un format très compact et direct, pas plus de trois ou quatre minutes pour la plupart d'entre eux. En plus du groove et de l'énergie que l'on trouvait jusqu'à maintenant dans la musique du groupe, il faut ajouter une forme de beauté introspective, une beauté qui se fait bien entendre sur le poignant "Shimmering Blue". Quant à "Castaway", ce sont les racines blues qu'il fait ressortir en plus de proposer là aussi des mélodies et lignes de chant poignantes et pleines d'émotions. Le groupe ne s'était jamais autant livré que sur ce nouvel album, une mise à nu qui s'entend à chaque minute et qui rend "Fade Into Blurred Lines" d'autant plus attachant et intéressant.

L'implication émotionnelle des membres ne fait aucun doute et si c'est le pur rock qui vous intéresse, il reste des titres comme "Wax Doll" qui envoient le bois sans se prendre la tête. Les mélodies mélancoliques sont là elles aussi mais le rythme est suffisamment nerveux pour que le morceau garde une bonne patate et comble ceux qui vont préférer le 7 Weeks plus direct. Il serait dommage de se détourner de "Fade Into Blurred Lines" à cause de cette approche plus intimiste et plus introspective puisque le groupe n'a rien perdu de son côté rock, il y a simplement ajouté une dimension supplémentaire et de la profondeur. L'exercice est largement réussi puisque l'album frappe souvent en plein cœur sans jamais tomber dans la niaiserie ou le pathos. Et quand des artistes choisissent de se livrer autant dans leur musique, la démarche se doit d'être saluée et encouragée, surtout à une époque ou même dans le metal et le rock les opportunistes se font de plus en plus nombreux. 7 Weeks se détache de toute considération commerciale comme il l'a toujours fait et propose un album authentique et poignant qui semble s'adresser directement à vous, comme un vieux pote avec qui vous avez traversé les sales périodes que la vie amène parfois dans ses bagages. Cet album c'est la petite tape sur l'épaule qui vous dit "Je sais, je suis passé par là moi aussi". Malgré la mélancolie dont il est empreint, il y a aussi une forme de chaleur qui en sort, une chaleur humaine probablement qui vous réconforte et vous laisse entendre que ça finira par passer et qu'on en bave tous à un moment ou un autre. Le groupe ne donne jamais l'impression de s'apitoyer, il parle simplement, honnêtement et se livre à toutes les personnes qui voudront bien l'écouter.

7 Weeks revient donc avec "Fade Into Blurred Lines", un sixième album qui se fait plus mélodique, plus mélancolique et introspectif tout en gardant cette énergie rock typique du groupe. Une orientation un peu plus torturée qui surprend et nous fait entendre de très belles choses. Certaines mauvaises langues prétendent depuis longtemps que le rock est mort, je pense que ce sont plutôt leurs tympans qui le sont !


Murderworks
Décembre 2023




"What's Next ? -The Sisyphus Sessions-"
Note : 18,5/20

Quand un groupe retourne en studio aussi rapidement, c’est qu’il y a des choses qui partent en couilles et que les artistes ont un besoin d’extérioriser des trucs pas cool. Dès "Intimite Hearts", on sent l’urgence du propos, l’immédiateté du riff, du texte.

La révolte devient plus cadrée sur "My Valhalla" et on s’enflamme comme si c’était un album à part entière alors qu’il s’agit plutôt d’une extension de l’album "Sisyphus". Ca me rappelle l’époque où certains groupes mettaient toujours des bonus tracks à n’en plus finir après des albums déjà longs. Je dois admettre que ce format B-sides me plaît beaucoup. Les deux bonus tracks valent clairement le coup. Ca aurait été dommage de ne pas les sortir.

Avec "Cirkus" de King Crimson dans le rôle de la cover, le titre joue parfaitement le rôle de charnière décalée. Mais alors qui est King Crimson me direz-vous ? T’as beau être cultivé, t’as le droit de pas savoir. C’est un des groupe de rock prog’ parmi les plus influents au monde. Rien que ça. Et je t’invite expressément à aller écouter, il t’est désormais interdit de ne pas connaître.

S’ensuit trois versions acoustiques (du précédent effort). Avec "Gone", les mélodies de l’album viennent à nouveau entraîner tout le corps mais c’est "Idols" en acoustique qui fait réellement décoller cette session. Le son des guitares est rond, la voix justifie l’exercice, c’est ultra carré et il y a ce petit truc qui fait que c’est bien mieux que "juste" bon. Encore une fois je vous invite à aller sur Pornhub (pardon, l’habitude), je vous invite donc à aller sur YouTube regarder la sobre et belle vidéo qu’ils en ont fait. En tout logique, c’est "Sisyphus" qui clôture cet opus, avec l’élégance de la simplicité.

Pour le coup, on n'attendait pas un truc de si tôt de la part d’un groupe ayant déjà fait une sortie importante en début d’année. Effectivement, ce n’est pas un album à part entière mais bien un appendice bonus de "Sisyphus" et on peut admettre qu’en ces temps troublés, toutes les petites douceurs sont bonnes à prendre. C’est bien articulé , bien pensé, bien construit, c’est un plaisir immédiat.


Kévin
Novembre 2020




"Sisyphus"
Note : 19/20

"Bonne année à tous !"
"Meilleurs voeux"
"Et puis surtout la santé hein ! C’est important la santé !"

Souhaitez-vous plutôt de l’ambition, de l’audace, de la combativité pour réaliser des trucs chan-mé, au lieu de perpétuer des niaiseries dignes d’une fin de journal télévisé.

Nous sommes le 6 Janvier et j’ai un vrai truc à vous souhaiter, c’est d’aller écouter dès sa sortie (le 31) le nouvel album de 7 Weeks. Il n’y a pas de place aux futilités dans le rock qui compose "Sisyphus". L’album fait partie de ceux qui ont tendance à mettre tout le monde d’accord. Les meilleurs éléments sont réunis sur une galette pour vous procurer presque quarante minutes de plaisir. Le son est d’une excellente qualité, crunchy juste ce qu’il faut. Evidemment, ça fait la part belle à chaque instrument et ça vient surtout soutenir les riches compositions. Les distorsions sont jouissives, le groove omniprésent, le punch entêtant et la voix géniale. Je crois avoir écouté l’album 32 fois avant de commencer à écrire dessus. Les compositions et l’interprétation sont tellement brillantes que je n’arrive pas à m’en lasser. Pour bien faire les choses il faut l’écouter fort cet album (bon, de toute façon, du rock ça s’écoute fort).

"Sisyphus", c’est un travail sur les textures sonores, sur la dynamique de chaque morceau, pour que celui-ci soit aussi facile à écouter en fond sonore quand tu passe le balai en slip que quand tu as envie de te vider la tête allongé sur ton canap’. Le genre de musique assez universelle pour plaire au plus grand nombre sans tomber dans le cliché, en gardant une véritable identité, une personnalité authentique. Admirable.

Je pourrais continuer comme ça, d’adjectifs élogieux en adjectifs élogieux formant lignes sur lignes, elles-mêmes formant des pages et des pages d’écrits imbuvables comme je viens de le faire. Non, finalement je vais la jouer banal. Je nous souhaite à tous, pour cette année 2020, de tomber sur des pépites comme celle-ci. Je vous souhaite à tous de continuer de vous cultiver. Se cultiver est un verbe d’action. En somme je vous souhaite de continuer à chercher ce qui pourrait vous plaire à vous rien qu’à vous en lisant les pochettes, en suivant les groupes, en allant dans des concerts, en suivant l’actu des labels, bref en étant les acteurs de votre propre culture. Continuons de ne pas gober bêtement la merde qu’on voudrait nous jeter entre les oreilles.


Kévin
Janvier 2020




"A Farewell To Dawn"
Note : 18/20

Voilà un groupe que l’on suit de façon assidue chez French Metal dirais-je puisque toute les productions du groupe dont je vais parler ont été chroniquées au fil des sorties. J’ai donc aujourd’hui, chers lecteurs de French Metal, le plaisir de poser à mon tour quelques mots concernant les Limougeauds de 7 Weeks qui nous présentent "A Farewell To Dawn"? leur nouvel album qui voit le jour avec le soutien et le partenariat d’Overpowered Records.

"A Farewell To Dawn", ce n’est pas moins de 9 titres pour un peu plus de 33 minutes de rock flirtant avec les ambiances feutrées et les mélodies à la fois lourdes et enchanteresses. Pour ma part, je dois vous avouer que je redécouvre le monde, l’univers mais surtout la musique de 7 Weeks avec "A Farewell To Dawn" et je dois aussi vous avouer que j’ai repris une petite baffe musicale. 7 Weeks n’en est pas à son coup d’essai ; le groupe commence à avoir une sacrée expérience à la fois du studio mais également de la scène et maîtrise son sujet avec beaucoup de classe et de brio. Pour dire vrai, je n’ai pas vu le temps passer à l’écoute de "A Farewell To Dawn". Si vous avez envie d’en découvrir davantage sur 7 Weeks je vous invite à vous rendre sur le Bandcamp du groupe où vous pourrez vous envoyer du bon son et si vous avez envie de référéner votre appétit musical, direction le site officiel de 7 Weeks où non seulement vous trouverez de nombreuses informations, certes, mais où vous pourrez également visionner le clip vidéo de l’excellent "January" mais aussi et surtout les soutenir car, comme je me plais à dire, "J’aime la musique, je la soutiens"…

Je dirais que "A Farewell To Dawn" est un très bon album de rock, tout en ambiance et en émotion et qu’il serait dommage de passer à côté d’un album aussi intéressant qu’attirant d’autant que le travail de Francis Caste du studio Sainte-Marthe est exceptionnel, tout comme le soin apporté au visuel (signé Lionel Londeix) ou au digipack (avis aux collectionneurs… !) "A Farewell To Dawn" est un album qui saura vous attirer à lui tel un aimant… Vive la scène française.


Vince
Novembre 2016




"Bends"
Note : 16/20

Depuis huit ans, le quatuor originaire de Limoges gravit doucement mais sûrement les échelons de la scène stoner française et se forge une réputation solide. Une démo, trois full-lengths et un album concept (revisitant le Dead Of Night de Bob Clark) plus tard, 7 Weeks revient avec un nouvel opus, "Bends", sorti le 5 Décembre chez Klonosphere / Season Of Mist, un cinq titres qui perpétue naturellement les partis pris musicaux des productions antérieures.

Ayant su construire son univers musical au fil d'abondantes apparitions discographiques et scéniques, le groupe a ça de propre qu'il possède dorénavant ses teintes reconnaissables parmi d'autres projets de la même vague stoner française qui ne cesse de s'étoffer. En 2013, "Carnivora" devient leur projet le plus abouti et les place dans le rang des bons élèves en devenir. Mêlant riffs modernes énergiques et ambiances mystifiées par les harmonies atmosphériques de clavier, une voix limpide mélodique presque frêle à l'ambiguité émotionnelle navigant entre douleur et nonchalance quasi palpable, l'album nous invite à la cérémonie d'une délicatesse captivante épousant un rock athlétique. Ici, "Turn Away" se pose sur des rythmes décousus bien ficelés, l'éponyme lui préfère des accents plus psychédéliques / bluesy, tandis que "Sparks" se pose en tube de l'album avec ses refrains entêtants. En guise de déferlante clôture, "Cry Blue" joue sur la montée en pression, les nappes cosmiques annonçant l'explosion d'un desert rock alternatif bien musclé.

Avec "Bends", pas de grand changements à surligner, la constance est de mise pour l’auditeur qui y retrouvera ses repères premiers. Du raffinement mêlé d'embruns, 7 Weeks sait mesurer sa musique avec précision, déterminée mais jamais dans l'extrême.


Angie
Janvier 2015




"Carnivora"
Note : 18/20

Depuis leurs débuts en 2006, les trois Limougeauds de 7 Weeks au line-up changeant sur la 6 cordes (4 guitaristes se sont cédés la place) ne chôment pas avec une cent-cinquantaine de dates en France et en Europe, performant sur les titres de leurs cinq parutions mêlant démo, EPs, full-length albums ainsi qu’une adaptation d’un ciné-concert illustrant le film Dead Of Night de Bob Clark avec un "7 Weeks Plays Dead Of Night" sorti en 2011 à juste titre gratiné d’éloges.

Poursuivant leur quête du son stoner accompli, ils sortent en ce début de Mars 2013 leur audacieuse nouveauté, "Carnivora". Beaucoup moins QOTSA sur les bords qu’un "B(l)ack Days" (2007), la patte distinctive qu’ils ont selon moi, acquis depuis "All Channels Off" (2009) ressort davantage. Les 7 Weeks ont su créer un son qui leur est propre avec des influences diverses et variées reconnaissables assez facilement mais sans faux emprunt. Désormais signés chez Klonosphère, Season Of Mist pour la distribution, la production sonne d’entrée de jeu professionnelle. Connus pour leur qualité de grain sur support, les éléments sonores sonnent plus que jamais, mixés avec agilités.

Un ensemble stoner où la guitare résonne comme un hymne à la poésie, variantes d’accords distordus et de solos bouillonnants. Du crunch, de la fuzz, amplifiés d’une belle réverbération, pas mal d’effets passent en revue comme le veut la tradition du genre au son ardent. Des passages plus envoûtants prennent au corps, je pense notamment à l’étonnant titre éponyme qui restera mon premier choix. Et quand ça fait remuer du crâne tout en captivant, on adore. Assurément le morceau le plus mystique et langoureux de l’album avec une voix voluptueuse qui tire vers l’indécence !

Belle montée en puissance sur "Let Me Drown", une ambiance planante sur notes de guitare / claviers en guise d’intro qui s’achèvera en boucle sur le même thème, avec pour passerelle une montée infernale façon "Asteroid" de Kyuss. Un peu de Mike Patton dans la voix s’il vous plaît sur la finale "High In Heavenly Places", cet album regorge décidemment de multiples composants. La guitare acoustique s’en mêle sur "Bones & Flowers" et "Shadow Rider" sur laquelle on imagine sans problème le personnage principal d’un film de Dennis Hooper parcourir les routes ardentes sur sa bécane.

On regrettera simplement les quelques morceaux un peu trop mielleux où la voix s’échappe dans des envolées d’intonations qui ne me charment pas forcément et où les répétitions excédent à la longue ("Ghosts On The Seaside Road", "Year Zero"). Mis à part ce peu de titres infructueux et un accent anglais qui peut pêcher de-ci de-là, l’ensemble ne démord pas d’efficacité.

Passer d’un son purement stoner rentre-dedans avec "All Channels Off" à des atmosphères plus lentes et obscures sur "7 Weeks Plays Dead Of Night", "Carnivora" se fait la suite logique des expérimentations passées pour lesquelles on ne retient que le meilleur. Assurément l’une des formations montantes les plus engageantes du stoner français.


Angie
Avril 2013




"7 Weeks Plays Dead Of Night"
Note : 18/20

Ayant marqué la scène stoner française avec des mains bien grasses, les 7 Weeks reviennent contre toute attente, bien plus tôt que prévu et avec un album... qui n'en est pas vraiment un.

Souvenirs, souvenirs. Aprés avoir été conquis par l'excellentissime EP "B(l)ack Days" et savouré le culte "All Channels Off" je ne pouvais que me jeter sous les ongles et les dents de ce curieux et sombre "7 Weeks Plays Dead Of Night".

Hop, je m'ouvre une bonne Trompe-La-mort, sombre, musclée mais pas trop forte, histoire de voir arriver le truc.

Quand on est chroniqueur, y'a un truc pas marrant, et c'est de récolter des infos. Fort heureusement, étant un fan de film de zombies, je n'eut pas à me renseigner longtemps sur cet étrange Dead Of Night que je connaissais déjà. Film fantastique plus qu'horrifique dénonçant les ravages de la guerre sur le mental et sur le comportanement humain, l'histoire de Dead Of Night met en scène Andy, revenu du combat alors que sa mort été annoncée, moprt parmi les vivants, devant se nourrir de la vie de ses contemporains pour survivre. Belle métaphore, non ?

Si je décris le film, c'est que le nouveau projet de mes 7 Weeks préférés consiste en un concert-cinoche qui doit être bien sympa en live. L'album des 7 Weeks étant donc plus ou moins la "bande-son" du film sus-cité.

D'entrée, on comprend donc que les 7 Weeks ont, l'air de rien, frappé un grand coup. Aprés avoir servi un album qui reste une des références stoner en France (avec l'énorme "As Loud As you Can" des Oil Carter, à mon sens) on s'attendait à pleins de choses, mais pas à ça.

Subtils dans leur choix, les 7 Weeks le sont jusqu'au choix du film qui, vous l'aurez compris, se concentre plus sur la psychologie et l'univers du personnage central (Andy) plutôt que sur des effets gores et de la violence. Il en découle donc un album très ambiant, très sombre et profond très éloigné du magnifique "All Channels Off", ce qui n'aurait pas été forcèment si marquant avec un film plus "violent".

Musicalement, pourtant, les 7 Weeks réussissent encore l'alchimie du stoner et de la mélodie, de la force et de la douceur mais dans un univers complétement différent, un univers glauque, sombre et dangeureux que je rapprocherais, pour ceux qui n'entravent que dalle a ce que je raconte depuis le début à la série culte The Walking Dead. En effet, la musique de l'opus se rapproche férocement là encore de l'ambiance de cette série.

Un album sombre, puissant, maniant à la perfection l'effroi et la fascination pour l'obscurité.

On notera, chose peu commune dans la musique de la formation, de nombreux samples, appuyant l'ambiance sombre du film et évidemment, les énormes morceaux "Andy", scindés en parties 1 & 2 où la basse domine sur les autres instruments, où deux notes répétée inlassambleemnt finissent de fermer le monde et les espoirs d'Andy alors que la voix toujours aussi puissante de Julien lui ressasse sans fin les mêmes litanies.

Professionnels jusqu'aux moments de silence, les 7 Weeks imposent ici LEUR vision d'une musique sombre, angoissante et menée à la perfection d'un point à l'autre. Moi très franchement, j'ai beau me le passer en boucle je n'y trouve aucun point faible.

Préparée comme un chef d'oeuvre, la bande son de la vie d'Andy et finalement de la situation humaine de chacun défile dans nos oreilles, dans nos têtes comme la fin annoncée d'un monde, d'une vie, inévitable mais fascinant.

Un grand, très grand album, à la hauteur de ce que méritait la discographie du groupe. Mille fois mieux que ce qu'on attendait d'eux.

Je finis ma bière, et j'y retourne !


Groumphillator
Décembre 2011




"All Channels Off"
Note : 19/20

L’album "All Channels Off" est une superbe découverte, un road trip crasseux et mielleux à la fois, entre un stoner à la pointe et une grosse touche de Queens Of The Stone Age pour sublimer le tout ("Submarine"). Les guitares saturées et la voix très proche de celle de Josh Homme ("Dust And Rust") sont ce qui transparait le plus, d’autre part, ce premier album, produit au Studio Destruction Inc. est d’une qualité exemplaire. Ce "All Channels Off" est une bombe et 7 Weeks et le renouveau français des Kyuss. Vous adorerez, forcément, parce que c’est tellement fort, tellement empreint de cette poésie bouillante et calculée que l’on aime chez des groupes comme les Foo Fighters ("Crash"). Bref, c’est trop bon, un disque de chevet je vous le dis (moi qui n’aie que très rarement utilisé cette expression), autant dire qu’entre 7 Weeks et Mudweiser, l’année 2009 s’annonce stoner et putain, c’est bon.


Lenore
Août 2009




"B(l)ack Days"
Note : 16/20

Comme me l'avait déja laissé entrevoir la première démo de 7 Weeks, le groupe en a dans le pantalon et c'est peu dire. Les voilà qui nous reviennent un an et des poussières après, avec leur premier EP "B(l)ack Days". Un EP dans la même lignée que la démo, avec d'ailleurs "The Score" et "In The Name Of God" qui y figuraient déja dessus. On notera la maturité grandissante des compos qui comme à l'époque ne manque absolument pas d'intérêt. On y retrouve ce groove éléphantesque que nous servent la basse et la batterie, ces riffs lourds et planants et cette voix qui impose l'attention par son puissant charisme. La sauce est donc toujours la même, un stoner rock / metal influencé par Queens Of The Stone Age, mais en rien copié, 7 Weeks pioche juste ce qu'il faut dedans et apporte sa propre touche personnelle, avec entre autres des breaks plus qu'efficaces. Les morceaux sont diversifiés, certains restent calmes et planants quand d'autres sortent l'artillerie lourde et déchirent tout sur leur passage. Ces morceaux, d'ailleurs, étant servis par une très bonne production et un artwork soigné que je trouve très pertinent (comparé à celui de la démo qui m'avait laissé de marbre). 7 Weeks est donc de retour avec un excellent EP qui devrait leur forcer une solide réputation sur la scène française, si ce n'est déjà fait.


Paradoxis
Septembre 2007




"7 Weeks"
Note : 15/20

Alors là je suis totalement mouché ! 7 weeks est un groupe qui débute sur la scène française. A en entendre le professionnalisme des morceaux, je ne l'aurais jamais cru ! Le son du skeud est très bon (bien que ce soit une pré-prod non mixée et non masterisée) et les 4 morceaux (de qualité) de cette démo nous emmenent voyager dans les contrées du stoner, en faisant toutefois des petits détours par le rock / metal. Dès le premier morceau on sent l'influence majeure du groupe : Queens Of The Stone Age, mais sans non plus copier. Les 7 weeks vont nous prouver tout au long de la démo qu'ils ont leur propre personnalité et qu'ils la revendiquent. Les riffs sont vraiment accrocheurs et la voix bien plaisante, le feeling est parfait. C'est au total 15 minutes 29 secondes de pur plaisir musical, d'envolée vocale et de "bougeage" de tête dans tous les sens ! Quant à l'artwork, il est somme toute assez simpliste mais vraiment intéréssant. J'attends avec impatience le prochain skeud de 7 weeks, il y a du bon qui se prépare ! Avis à tous les amateurs de stoner !


Paradoxis
Février 2007


Conclusion
L'interview : Julien

Le site officiel : www.7weeks.fr