Le groupe
Biographie :

Aborted est un groupe de brutal death metal formé en 1995 en Belgique par le chanteur Sven de Caluwé. Il est le seul membre restant de la formation d'origine. Leurs chansons ont pour principal sujet la mort et la violence, en utilisant un vocabulaire bien souvent médical. En 1998, le groupe sort une première démo, intitulée "The Necrotorous Chronicles". L'année suivante sort le premier véritable album studio d'Aborted, "The Purity Of Perversion", dont l'ambiance est très largement inspirée par les films d'horreur, ou le gore est omni-présent. Aborted signera par la suite un contrat avec le label Listenable Records, où sortira en 2001 l'album "Engineering The Dead", puis l'opus "Goremageddon - The Saw And The Carnage Done". Cet album est celui qui revelera le groupe sur la scène metal européenne. En 2005 sort l'album "The Archaic Abattoir", qui a été promu par le maxi "The Haematobic", sorti quelque temps avant. Cet album sera le dernier sorti sous le label Listenable Records. En effet, Aborted va par la suite quitter ce label pour signer avec Century Media Records, avec qui ils sont toujours en contrat actuellement. En 2007 sort l'album "Slaughter & Apparatus - A Methodical Overture", qui sera suivi en 2008 par l'opus "Strychnine.213". Le mois de Décembre 2009 marque un gros changement dans la formation du groupe. En effet, tous les membres, excepté Sven de Caluwé, vont quitter Aborted. Les membres partis seront remplacés par Eran Segal et Ken Sorceron aux guitares, par Cole Martinez à la basse et enfin, par Dirk Verbeuren à la batterie, qui était parti du groupe en 2004. Avec ce nouveau line-up, un nouvel EP sort en 2010, intitulé "Coronary Reconstruction". Durant l'été 2011, après un nouveau changement de line-up (JB Van der Wal à la basse, Ken Bedene à la batterie), Aborted enregistre "Global Flatline", dans un style différent du dernier album "Strychnine 213" mais dans la continuité de l'EP "Coronary Reconstruction". L'album sort le 23 Janvier 2012. "The Necrotic Manifesto" sort deux ans plus tard, en Avril 2014, produit par Jacob Hansen (Volbeat, Heaven Shall Burn...). Aborted, à l'occasion de son vingtième anniversaire, sort l'EP "Termination Redux" le 8 Janvier 2016, suivi d'une tournée avec Kataklysm et Septicflesh. L'album suivant, "Retrogore", sort le 22 Avril 2016 et marque l'arrivée de Ian Jekelis à la guitare. Aborted sort son dixième album, "TerrorVision", le 21 Septembre 2018 avec Stefano Franceschini à la basse. 2020 marque l'arrivée du guitariste Harrison Patuto et la sortie de l'EP "La Grande Mascarade". L'album "Maniacult" sort le 10 Septembre 2021. Après l'arrivée du guitariste Daníel Máni Konráðsson, "Vault Of Horrors" sort le 15 Mars 2024 chez Nuclear Blast.

Discographie :

1998 : "The Necrotorous Chronicles" (Démo)
1998 : "The Splat Pack" (Démo)
1999 : "The Purity Of Perversion"
2001 : "Engineering The Dead"
2003 : "Goremageddon - The Saw And The Carnage Done"
2004 : "The Haematobic" (EP)
2005 : "The Archaic Abattoir"
2007 : "Slaughter & Apparatus - A Methodical Overture"
2008 : "Strychnine.213"
2010 : "Coronary Reconstruction" (EP)
2012 : "Global Flatline"
2014 : "The Necrotic Manifesto"
2016 : "Termination Redux" (EP)
2016 : "Retrogore"
2017 : "Bathos" (EP)
2018 : "TerrorVision"
2020 : "La Grande Mascarade" (EP)
2021 : "Maniacult"
2024 : "Vault Of Horrors"


Les chroniques


"Vault Of Horrors"
Note : 19/20

Aborted réouvre son musée des horreurs. Créé en 1995 en Belgique et mené depuis lors par le vocaliste Sven de Caluwé (Bent Sea, Coffin Feeder, Fetal Blood Eagle, ex-Leng Tch'e…), le groupe complété par Ken Bedene (batterie, Aerith, ex-Abigail Williams), Ian Jekelis (guitare, ex-Abigail Williams, ex-Abysmal Dawn) et Daníel Máni Konráðsson (guitare, Ophidian I, Une Misère) dévoile "Vault Of Horrors", son douzième album, chez Nuclear Blast, avec un invité par titre. Le groupe a bénéficié de l’aide de Spencer Creaghan pour les orchestrations, et a dit au revoir à Stefano Franceschini (Hideous Divinity, Hammer Of Dawn), qui a quitté le groupe après l’enregistrement de l’album pour continuer ses recherches doctorales.

C’est avec Ben Duerr, vocaliste de Shadow Of Intent et Hollow Prophet, que le groupe commence par "Dreadbringer", une composition d’abord inquiétante puis tout simplement massive, que ce soit au niveau des riffs surpuissants ou du duo vocal monstrueux. On notera des parties plus techniques sur les leads perçants, alors que "Condemned To Rot" se montre rapidement dissonante et dérangeante, accueillant Francesco Paoli (Fleshgod Apocalypse) pour ajouter une touche de brutalité supplémentaire, contrastée par un solo majestueux. Le son devient plus oppressant sur "Brotherhood Of Sleep", où le groupe est épaulé par Johnny Ciardullo (AngelMaker, Carcosa) pour nous étouffer sous son feu interrompu uniquement par des touches de noirceur auxquelles les mosh parts s’intègrent parfaitement. Le final apocalyptique nous mène à "Death Cult", un véritable champ de bataille au blast incessant et les riffs saccadés où Alex Erian (Despised Icon) vient prêter main forte, notamment pour un break en français aux influences deathcore, avant de céder sa place à Matt McGachy (Cryptopsy) pour un véritable déferlement de brutalité encore inédit sur "Hellbound". Bien qu’habitué aux productions des deux groupes, je reconnais qu’ils frappent très fort pour ce morceau, suivi de près par la courte mais non moins dévastatrice "Insect Politics" où ils sont accompagnés par Jason Evans (Ingested) pour redonner vie aux racines death / grind en nous piétinant.

L’introduction de "The Golgothan" nous laisse reprendre notre souffle un court instant avant que la rythmique ne nous tombe à nouveau dessus dévoilant la présence d’Hal Microutsicos (Engulf) pour accentuer l’atmosphère apocalyptique grâce à ses grognements bruts. Le morceau est également rempli de parties lead travaillées précédant l’extrême vitesse de "The Shape Of Hate" où Oliver Rae Aleron (Archspire) déploie ses shotgun vocals sur le rouleau compresseur pour aider le groupe dans sa quête de dévastation avant de se concentrer sur des guitares aériennes, puis d’enchaîner avec "Naturom Demonto", où ils retrouvent David Simonich (Signs Of The Swarm). Leur nouvel invité les aide à maintenir la pression lors de ses interventions furieuses sur les riffs infernaux, puis il cèdera sa place à Ricky Hoover (Ov Sulfur) pour faire de "Malevolent Haze" le dernier tableau où seule la violence règne, encadrée par les orchestrations théâtrales où chaque élément n’a qu’un seul et unique but : nous annihiler pour finalement contempler la beauté du final après un break explosif.

Aborted a toujours été garant d’une extrême violence, mais le groupe ne cesse de s’améliorer. Plus technique, plus lourd et plus brutal, le groupe nous montre sur et de Stefano Franceschini à la basse le sommet de son art dévastateur, tout en invitant dix vocalistes à la personnalité vocale unique et rapidement identifiable.


Matthieu
Mars 2024




"Maniacult"
Note : 19/20

Aborted sévit à nouveau. Créé en 1995 en Belgique par Sven de Caluwé (chant, Bent Sea, Coffin Feeder, ex-Oracles, ex-Leng Tch'e, ex-System Divide…), le groupe finit par recruter des musiciens à l’international. A ce jour, ce sont Ken Bedene (batterie, Aerith, ex-Oracles, ex-Abigail Williams, ex-System Divide), Ian Jekelis (guitare, ex-Abigail Williams, ex-Abysmal Dawn) et Stefano Franceschini (basse, Hideous Divinity, Ghouls, Hammer Of Dawn) qui complètent le line-up pour la sortie de "Maniacult", le onzième album du groupe, chez Century Media Records.

A nouveau enregistré / mixé / masterisé par Kristian "Kohle" Kohlmannslehner (Agathodaimon, Benighted, Crematory, Cytotoxin, Lacrimas Profundere, Powerwolf, Sinister…) et illustré par Pär Olofsson (Abominable Putridity, Arkaik, Aversions Crown, Devourment, Cognitive, Pathology, Exodus, Immolation…), l’album s’annonce comme le digne successeur de leur death / grind assassin. On le constate facilement dès "Verderf", le premier morceau, qui nous écrase de tout son poids après une longue intro sombre et inquiétante. Les quelques leads entêtants nous mènent droit sur "ManiaCult", un titre d’une brutalité monstrueuse en compagnie de Joe Bad (Fit For An Autopsy). Quelques parties techniques se mêlent au groove accrocheur, mais la noirceur n’est jamais loin de la violence, tout comme sur l’intense "Impetus Odi". Le titre est aussi pesant qu’agressif, et même le solo sanglant nous confirme que tout est fait pour nous faire remuer la tête en attendant de retrouver le chemin des fosses explosives. Côté chant, Sven met ses capacités à rude épreuve entre différents growls et screams, comme on peut aussi le constater sur "Portal To Vacuity" et ses influences black metal, qui propose une ambiance un peu différente mais tout aussi entraînante.

Retour de la violence old school sur "Dementophobia" et ses leads qui semblent presque trop enjoués, puis "A Vulgar Quagmire" fait renaître cette ambiance oppressante avant de nous écraser une fois de plus sous la puissance des riffs. Le morceau nous fait largement ressentir la base grindcore, puis "Verbolgen" nous permet de respirer avec quelques notes mélancoliques au piano. Le groupe revient à la charge avec "Ceremonial Ineptitude", une composition assez dissonante qui mélange sans surprise une violence extrême et lourde à quelques pointes plus techniques en compagnie de Ryo Kinoshita (Crystal Lake, Future Foundation). Le groupe continue avec "Drag Me To Hell", un morceau majestueux et très sombre sur lequel ils accueillent Filip Danielsson (Humanity's Last Breath, In Reverence) tout en proposant une ambiance apocalyptique, puis c’est "Grotesque" qui nous violente avec des riffs ultra rapides. Les leads apportent cette touche entêtante à une base brutale, puis "I Prediletti: The Folly Of The Gods" nous permet d’admirer la beauté de son introduction. La violence ne tarde pas à revenir sur le devant de la scène, mais le titre mêlera ambiance imposante et pure rage pour clore cet album d’une manière aussi intense qu’efficace.

Aborted n’a plus rien à prouver depuis des années, pourtant le groupe continue d’innover. Bien sûr, "Maniacult" va vous proposer des titres directs, puissants et accrocheurs, mais le groupe glisse des pointes de technicité, d’intensité et même des sonorités plus sombres et majestueuses pour créer un son surpuissant.


Matthieu
Septembre 2021




"La Grande Mascarade"
Note : 18/20

Aborted, groupe phare de la scène brutal death mondiale, revient avec "La Grande Mascarade". Un court EP pour le groupe menés par Sven de Caluwé (chant, Bent Sea, Oracles, ex-System Divide) et sa bande, composée à ce jour de Ken Bedene (batterie, Aerith, Oracles, Fallon, ex-System Divide, ex-Abigail Williams), Ian Jekelis (guitare, ex-Abigail Williams, ex-Abysmal Dawn), Stefano Franceschini (basse, Hideous Divinity) et du petit nouveau Harrison Patuto (guitare, Dissonance In Design, ex- Vale Of Pnath) qui n’a cependant pas participé à l’enregistrement de l’EP, illustré par Mitchell Nolte (Abyssic, Judicator).

Trois titres enregistrés au Kohlekeller Studio, et c’est "Gloom And The Art Of Tribulation" qui démarre par un sample inquiétant. Rapidement, la brutalité et la technicité du groupe frappent un grand coup. Sous les hurlements du vocaliste, la rythmique fait rage avec lourdeur. Les leads perçants et dissonants s’ajoutent au mélange, développant encore un peu plus la violence, et après cet ouragan de fureur c’est "Serpent Of Depravity" qui prend la suite. On retrouve un blast effréné et un mix impeccable qui permet à chaque musicien de s’y retrouver dans le son du groupe. Le duo de guitares permet également d’accompagner la rythmique avec des harmoniques avant de nous laisser sur "Funereal Malediction", le dernier morceau. Plus axé sur les nuances entre guitares et basse, le titre permet encore une fois de prouver qu’on peut lier technicité et violence pure avec brio. La rythmique semble se calmer sur la fin, mais c’est en fait un break pachydermique qui nous achève.

Aborted n’a jamais déçu, et ce ne sera encore une fois pas le cas pour "La Grande Mascarade". Trois morceaux, c’est court, mais ça permet de nous faire patienter en attendant le prochain album. Mon conseil ? Jetez-vous dessus.


Matthieu
Mai 2020




"TerrorVision"
Note : 19/20

Arrêtez tout ! Aborted va sortir "TerrorVision", son nouvel album, alors on s’assoit et on écoute cette merveille ! Fondé en 1995 par Sven “Svencho” De Caluwé (chant, officiant également dans Bent Sea, Oracles ex- System Divide, ex- Leng Tch’e), le groupe a su s’imposer comme l’un des acteurs majeurs de la scène death / grind européenne à travers dix albums, cinq EPs et trois splits. Le line-up a été un peu malmené, mais il est s’est finalement stabilisé avec Ken Bedene (batterie, Oracles, ex- Abigail Williams, ex- System Divide), Mendel bij De Leij (guitare, Oracles, Mendel, ex- System Divide, ex- Bloodlines), Ian Jekelis (guitare, ex- Abigail Williams, ex- Abysmal Dawn) et Stefano Franceschini (basse, Hideous Divinity, Ghouls). Et pour cet album, nous avons droit à des guests de qualité au chant, puisque Julien Truchan (Benighted), Seth (Septicflesh) et Sebastian Grihm (Cytotoxin) sont venus hurler un peu.

On commence avec l’inquiétant sample qu’est "Lasciate Ogne Speranza". Quelques notes de piano et une ambiance pesante qui débouche d’un seul coup sur la surpuissante "TerrorVision". Des riffs ultra rapides mais également d’une lourdeur surprenante déboulent d’un seul coup avec un hurlement du chanteur. Le ton est donné, et cette avalanche de blast ne semblait pas assez imposante pour les Belges, puisque c’est sur ce titre que Seth pose sa voix. Le duo de hurlements des deux growleurs est d’une perfection rare, si bien que ma nuque commence déjà à me faire mal. Mais pas de repos pour les braves, puisque "Farwell To The Flesh" débute. Alors que les néophytes y verraient un simple alignement de riffs rapides et lourds, je peux vous assurer que la technicité est présente. Un break plus calme mais tout aussi malsain est également au programme, avant de reprendre sur cette rythmique endiablée.

Déjà bien connue des fans, "Vespertine Decay" sera également une excellente balance entre rythmique puissante et passages presque atmosphériques, tout en restant dans une optique de violence omniprésente. On passe sans transition à "Squalor Opera" et ses riffs dissonants qui ancrent encore un peu plus le groupe dans son statut de mastodonte du genre. La reprise à la suite du break est tout simplement monstrueuse. Vous vouliez une pause ? Pas de chance car les musiciens ne vont pas vous attendre pour débuter "Visceral Despondency" avec des harmoniques dissonantes et d’enchaîner sur une rythmique plus simple mais tout aussi efficace. La puissance brute du groupe sera canalisée le temps d’un solo puis relâchée de manière plus atmosphérique avant de se prendre "Deep Red" en pleine face. Le son de basse, parfaitement mixé, est un régal sur ce titre qui combine rythmique lente et riffs lourds.

On reprend un peu de vitesse avec des harmoniques sauvages pour "Exquisite Covinous Drama", un titre qui exploite tout le potentiel des guitaristes avec des parties de tapping incroyablement longues et maîtrisées de bout en bout, sur une base rythmique très carrée. "Alto Inferno" porte parfaitement bien son nom grâce aux sonorités malsaines que le groupe lui apporte grâce aux guitares, alors que la basse coordonne le tout, relançant même la machine. On accueille Sebastian Grihm pour accompagner Sven sur "A Whore D’oeuvre Macabre", faisant monter d’un cran la puissance lorsque les deux chanteurs se mettent à hurler à l’unisson. Introduction futuriste pour "The Final Absolution", le dernier titre, qui est rapidement rattrapé par une partie de tapping. Lorsque la rythmique déboule enfin, on s’aperçoit aisément que Sven partage cette fois-ci le chant avec Julien Truchan , et la seule et unique chose à faire est de profiter de ce moment d’anthologie.

Si j’avais été surpris de l’orientation musicale du dernier album, je ne peux qu’apprécier ce retour aux origines de la violence avec cette touche de technicité propre à Aborted. "TerrorVision" est un monument de l’année 2018 au niveau du death metal, et j’ai hâte de pouvoir admirer ce chef d’oeuvre sur scène. Le groupe n’a visiblement pas terminé de distribuer des mandales !


Matthieu
Septembre 2018




"Retrogore"
Note : 16/20

Ça y est, Aborted revient enfin. Un vrai retour, qui réussit totalement à nous faire oublier le pseudo EP d'anniversaire sorti cette année, et qui m'avait clairement laissé sur ma faim. Je vous invite d'ailleurs à relire ma chronique de celui-ci, puisque celle que je m'apprête à rédiger en est la suite parfaite. En effet, la recette reste la même, les ingrédients sont eux aussi identiques, mais le résultat n'a cette fois-ci pas la mauvaise haleine du travail bâclé.

Toujours chez Century Media Records, Aborted a mis les petits plats dans les grands pour nous offrir son meilleur repas, servi en bonne quantité puisque l'on dénombre douze morceaux, dont certains frôlent parfois les cinq minutes. Après une courte et étrange intro, place à "Retrogore" qui tape dans le sac dès les premières notes. Immédiatement, on reconnaît nos artistes belges préférés, on se précipite alors sur la pochette de l'album et on en prend également plein les pupilles. Du grand art. Par certains côtés, Aborted se rapproche parfois de nos compatriotes de Benighted, tant la violence semble gouverner leurs mélodies. Du death à la fois brutal et technique, des riffs rapides qui décollent dans tous les sens, avec une touche de gore bien craquée, c'est exactement ce qu'on aime chez eux et c'est cela qui nous est présenté.

Toutefois, n'allez pas espérer la moindre évolution par rapport aux productions précédentes. Vous avez écouté une ou deux pistes, le reste de l'album ne diffère pas d'un poil. C'est clair et net, Aborted ne change pas d'un iota sa méthode, et j'ai presque envie de dire, tant mieux ! Ça growle, ça crie, ça se déchaine dans tous les sens, on sait que ça pue le déjà-vu, mais tout comme une bonne levrette (fessée comprise), on en redemande.


Grouge
Septembre 2016




"Termination Redux"
Note : 12/20

Aborted est de retour ! Le plus célèbre groupe de death made in Belgium conserve sa technicité et sa brutalité dans un nouvel EP, "Termination Redux", qui sort uniquement en vinyle et version digitale, chez Century Media Records. Hélas, ce cadeau réalisé pour les 20 ans du groupe ne compote que cinq morceaux, pour seulement trois nouveaux (et une courte intro inutile). Énorme déception.

Alors ouais, bien sûr, ça reste Aborted. Donc niveau son, autant dire qu'on ne peut qu'être satisfait : ça tabasse grave. C'est tellement rare qu'un groupe européen sache mélanger de si bon soli avec une telle violence, la recette n'a pas changé et reste diaboliquement efficace. De la formation originelle, il ne reste que Sven "Svencho" de Caluwé (Bent Sea, Anal Torture, Whorecore, System Divide...), dont les cordes vocales n'ont pas pris une ride. Après quelques changements de line-up plutôt réussis au début des années 2010 (avec l'arrivée de membres de Herder, Dr Doom, Seizure, Blood Of Cain, Escadron, Mendel, Bloodline, Fallon etc...), c'est au tour du guitariste Ian Jekelis (Abigail Williams, Abysmal Dawn, Artisan, God Dethroned) de rejoindre cette belle aventure. De quoi promettre un bel avenir au groupe.

Mais là où j'ai envie de pousser un mini coup de gueule, c'est qu'un véritable album est prévu pour fin Avril, soit trois mois après la sortie de cet EP ! Là franchement, ça pue carrément le foutage de gueule. Et c'est en tant que gros fan d'Aborted depuis des années que je trouve ça franchement moyen, ça suinte le gros coup commercial presque indigne d'une formation de si haute qualité. Espérons donc qu'ils se feront pardonner d'ici peu, en faisant au moins aussi bien que "Gobal Flatline", sorti il y a quatre ans.


Grouge
Mars 2016




"The Necrotic Manifesto"
Note moyenne : 16/20

Les Aborted nous reviennent plus en forme que jamais, après l'énormissime "Global Flatline" qui avait conquis ton serviteur (et que je confesse écouter encore bien souvent en secret). Ce dit-"Global Flatline" était un condensé de technique et de violence. Avec cet opus, les Aborted et la bande à Sven mettait – à mon humble avis- la barre très haut dans le domaine. Alors, évidemment, c'est avec une délectation douteuse digne des pires films de série Z que je me jette sur ce nouvel opus.

Ce que j'aime bien chez les potes à Sven, c’est cette habitude à donner un "thème" à leur effort. Si "Global Flatline" décrivait une fin du monde déchirée par l'humanité et par des dents de zombies, ce "Necrotic Manifesto" décrit la vision propre que le groupe porte sur le Nécronomicon, le livre des morts de l'ignoble Abdul Al-Azred, une invention littéraire de l'écrivain H.P Lovecraft. Historiquement, ce n’est pas la première fois que le livre impie fait irruption dans notre musique préférée, mais aussi dans le cinéma (revoyez donc les premiers Evil Dead). Enfin bref, tout ça pour dire que j'aime bien le travail des Aborted.

Et ce nouvel effort qui fait suite au mini EP "Scriptures Of The Dead"  et à la tournée avec Kataklysm ne va certainement pas me contrarier, même si l'ambiance dont j'adorais la mise en valeur sur "Global Flatline" est légèrement mise en retrait, à mon grand dam, même si les Aborted se rattrapent avec des riffs bien old-school et bien sentis, sans lâcher les blast qui poutrent de longue. En fait, nous nous retrouvons sur un étrange mélange par moments, des riffs bien old-school, méga Evolsatan qu'on aurait pu trouver sur les vieux efforts des Deicide par exemple, mais le tout, ultra boosté par cette machine à tuer à la batterie qui ne semble jamais vouloir s’arrêter. Et ce qui est marrant, c'est que les Aborted auraient pu simplement nous servir ce mélange assez extra de poutrage old school blast, mais le combo aime visiblement prendre des risques et n'hésite pas à nous servir à mi-parcours un très bon "Die Verzweiflung" à la structure largement plus différente que le reste de l'opus, n’hésitant pas à commencer à mid-tempo, à laisser une ambiance s'instaurer et à faire monter le tout, avant de tout envoyer balader à la sauce bien moyenâgeuse.

On notera une mise en avant également d'une virtuosité très mélodique de la guitare soliste, chose qui était nettement moins audible sur l'énorme opus précédent et qui reste clairement appréciable. Audible également la qualité des lignes vocales de Sven, toujours au taquet niveau vocal, qui enchaîne les growls et les pig squeals à tout berzingue et à la volée. Parfois c'est saisissant de se rendre compte du talent du gars et de la facilité avec laquelle il enchaîne tout ça. Une grosse leçon pour tous les vocalistes du genre. Bref, un très bon skeud de très haut niveau. Moins ambiant que "Global Flatline", mais plus rentre-dedans. Du tout bon pour les Aborted, encore une fois !!


Groumphillator
Avril 2014
Note : 17/20

Amis de la saturation, des dissonances, de brutalité morbide et autres figures poétiques installez-vous, car c’est aujourd’hui au tour de "The Necrotic Manifesto", dernier album de nos voisins d’Aborted, d’être passé au crible, à l’occasion de sa sortie européenne sous la coupe de Century Media !

Que celles et ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de faire connaissance avec la brutalité du groupe, la rugosité de sa facette la plus gore teintée d’une agressivité à la confluence des chemins death et deathcore se rassurent, car cet album ne fera en rien exception à la règle définie par les Flamands.

Pour ce faire, il apparaît essentiel de passer ce premier portail qu’est l’artwork de "The Necrotic Manifesto". Une illustration dévastée et post-apocalyptique imposant, dès le premier regard, l’ambiance sombre et torturée par laquelle l’album semblera alors se fondre dans l’esprit des audacieux auditeurs, mettant en scène l’éternel et morbide univers médical cher au groupe, au travers d’un chirurgien zombifié aux allures de Kali (déesse Hindoue de la mort). Le premier aperçu ainsi dépeint restera donc celui d’un monde fermement Dantesque aux ambiances désolées...

Une fois passée la première antichambre permettant l’accès à l’atmosphère viciée vraisemblablement déroulée 14 pistes durant, vient le tour de la première plage, la légère "Six Feet Of Foreplay". Piste d’introduction angoissante et macabre, ces préliminaires, entre oppressant bruits de pas, et autres outils rouillés et grinçants, seront soulignées par des samples insufflant la juste dose d’une épique angoisse plongeant "officiellement" l’auditeur dans le corrosif univers d’Aborted, le goremageddon lancé avec ce pesant "I...Am...Pain..." ! Frappé quasi instantanément par l’enchaînement de cette introduction avec "The Extirpation Agenda", l’auditeur se verra torpillé par une batterie des plus extrêmes, alignée sur l’agressivité de la perforante voix de Sven de Caluwé (chant).

Chevillé en sa structure par les nombreux accès de violence et de dissonance qui le composent, ce titre à la respiration brutal / deathcore se verra prolongé par le titre éponyme de l’album : "The Necrotic Manifesto". Ce chaotique duo faisant instantanément sombrer l’explorateur dans le carnage servant de moteur au groupe pourra également trouver certaines de ses racines les plus profondes dans la culture grindcore, tant le déferlement de shredds (posés par Danny Tunker et Mendel Bij De Lei, guitares) martèlera promptement les lobes de l’auditeur. Mixant cependant cette extrême agressivité à d’étonnants et détonnants éléments techniques (comme sur "The Necrotic Manifesto" 1:55-2:25 et "An Enumeration Of Cadavers" 2:15-2:35), ces premiers pas, aussi ravagés puissent-ils être, prendront toute leur ampleur lorsque appréhendés au travers d’un filtre mêlant la profonde modernité des ambitions du groupe à son aspect ô combien ultra-brutal et saturé ! Parler de l’aspect grindcore comme évoqué plus haut ne saurait se faire sans évoquer le cinquième morceau, "Your Entitlement Means Nothing" faisant voler en éclat ces 10 premières minutes d’annihilation auditive... Ne laissant aucun répit au public posant ses oreilles sur ce délicat opus, le titre "Coffin Upon Coffin" viendra river, d’un clou honteusement mature, solide et puissant, l’aspect technique des hostilités jusqu’alors déroulées au travers de surprenant grooves (déjà entrevus avec "The Necrotic Manifesto"), rajoutant le relief nécessaire à la mise en avant de JB Van der Wal (basse), toujours impeccablement soutenu par un brillant Ken Bedene (batterie) décidément inspiré... !

Proposé comme tranchante transition, "Coffin Upon Coffin" sera l’occasion d’observer un regain de puissance mélodique, celle-ci plus torturée, aux ambiances plus marquées par le binôme guitaristique ayant finalement trouvé l’harmonie servant ce Goremageddon reprenant alors un martèlement peut-être plus méthodique de l’auditeur avec "Sade & Libertine Lunacy" ou "Die Verzweiflung", ce dernier, écrit en allemand, reprenant une approche plus "académique" du death, à la fois écrasante et ambiancée que Sven nous confiait, lors d’une récente interview avoir voulu proche d’Isis, Sleep et Neurosis. L’explorateur ayant ainsi survécu à ce malsain séjour dans les tréfonds de ce chaos post-apocalyptique qu’est "The Necrotic Manifesto" s’approchera de la fin de ces bientôt 40 minutes d’écoute, jalonnées par l’un des dernier piliers de l’album, la collaboration avec Julien Truchan (Benighted) sur le titre "Purity Of Perversion", fondant sur le perverti diptyque "Of Dead Skin & Decay" / "Cenobites", clôturant d’une façon trop inconstante peut-être, ce dernier né Aborted.

C’est une fois sorti de cet univers et finalement mis à mal, dépecé par les 14 titres posés sur ce "Necrotic Manifesto" que le constat d’efficacité de cette folie à la fois brutale, chaotique et maîtrisée pourra parfois s’imposer ! Des titres comme "The Necrotic Manifesto", "Die Verzweiflung", "Cenobites" mais surtout "Coffin Upon Coffin" ne laisseront, à ce sujet, aucun doute dans le coeur des amateurs de sauvagerie distillée avec un soin qui ne sera pas sans rappeler le grand Carcass ! Un bien digne successeur de "Global Flatline", donc, se posant en manifeste de la brutalité grâce à la virulente alliance de Ken Bedene, Danny Tunker et Mendel Bij De Lei, malgré le parfois malhabile mixage de Jacob Hansen et la linéarité de certaines pistes telles que "Your Entitlement Means Nothing", "The Davidian Deceit" ou "Of Dead Skin And Decay"...


E.L.P
Avril 2014
Note : 15/20




"Global Flatline"
Note : 19/20

Personne n'est là quand je me réveille. Tout le monde semble avoir déserté la place. Je me rends compte que je me trouve dans une chambre d’hôpital. Aucun bruit dehors. Et pourtant, il me semble entendre des réminiscences d'alertes radio, des communiqués de presse passés en urgence, des samples obscurs... La porte de ma chambre semble avoir été bloquée par un brancard, jeté contre le mur, hasardeusement. Je l'ouvre d'un coup d'épaule. Le couloir pue la tragédie et la mort. Le sang semble être la couleur prédominante de l’hôpital, se traînant sur les murs, s'éparpillant sur le sol. Et la déflagration arrive. Des riffs lourds, pesants, mais également profonds et implacables. La batterie s'affole et s'abat comme une tragédie. Les morceaux de débris sanglants sont partout.

C'est quand je vois ces restes humains que le growl arrive, profond. C'est quand ces restes s'animent mollement que la musique s'emporte, que les guitares s'emballent comme possédées, mues par une force invisible qui les oblige à me faire subir, encore et encore, une brutalité sans fin. En fuyant cet endroit, je sens ma raison défaillir. La voix hurle encore, plus profondément, plus puissante encore que ce que je ne l'avais jamais entendue. Et pourtant, le son lisse, puissant de cette bande annonce de fin du monde ne l'augurait pas ainsi. Comme si l'ingé son de cette diabolique litanie avait décidé de tout mettre au taquet en gardant un son pur comme du cristal. Pur et dégoulinant à la fois. Etrange alchimie du macabre. Curieuse fascination pour la violence. Insolite magie de la brutalité.

Alors que je fuit l’hôpital pour me rendre compte que les rues sont vouées au même chaos, les premiers solos retentissent. Mélodiques, étrangement et diaboliquement mélodiques mais s’effaçant devant la brutalité du propos. La partie rythmique est implacable. La basse est méthodique, les vocaux enragés. Et les morts arrivent. Ils sont partout, me cernent complètement. Bavants, hurlants autour de moi sur plusieurs pistes. Leur vision me possède complètement alors que la magie opère. Pourtant, je ne devrais pas les voir mais uniquement les entendre. Quelque part au fond de moi, je sais que j'écoute simplement le nouvel opus des Aborted. Mais il me transcende, tant l'effort du groupe est au-delà de tout ce qu'ils ont pu enregistrer auparavant. Tant les références tombent rapidement, sont saisissables et assimilables instantanément. Tant l'écoute est aisée et ardue à la fois.

La pochette - magnifique - du skeud tourne entre mes doigts. La bière (une trompe la mort) est fraîche dans ma main, mais mon cerveau n'est plus là. Transporté par le death brutal et magnifié des Aborted, il est ailleurs. Dans la rue, non loin de l’hôpital. Remarquable récit d'un monde tombé, victime de lui-même. Religion, avidité, haine. Toute la pourriture humaine transparaît dans celle d'un zombie. Tout le vide de l'humanité se résume dans le non-sens de cette non-vie. Alors forcément, quand l'intro de "Of Scab And Boils" arrive, elle m'incite à me défendre. A prendre cette barre de fer qui traîne inévitablement sur le sol et à défoncer les crânes poisseux de ce vide, à aller à contre-sens de cette futilité absolue, de cette fin annoncée, de cette mort qui marche, sans but. Mon arme s'abat, comme la batterie, implacable et sans pitié. Les hurlements des morts se confondent avec ceux du furieux possédé dans ma tête. Nerveux, violent. Sans appel. Mais elle dérape. Un faux mouvement de ma part, alors que le blast de la batterie ne s’arrête toujours pas, permet à un des morts, celui qui a un crucifix à la main, de m'attraper à la cheville. Les coups se confondent avec la déflagration de la batterie, le tourbillon du carnage au maelström de violence sonore. Je chancelle, je tombe. Proie facile dans un monde où la pitié a été oubliée. Mais je ne suis pas mort. Non. Bien au contraire.

J'ai écouté "Global Flatline" et j'y ai survécu. Un album qui est très probablement le meilleur effort de la formation à ce jour. Un brutal retour aux sources sans concession, mêlé au savoir-faire de Sven et ses potes, mélangé avec énormément de technique et de bestialité, assaisonné d'un peu de mélodies. Une formidable leçon à la totalité du milieu. Un opus brutalement cinématographique qui te laisse sur le carreau. On en ressort pas tout à fait vivant, ni tout à fait mort. Mais on le garde dans la peau, comme une sale morsure infectée.


Groumphillator
Janvier 2012




"Strychnine.213"
Note : 16/20

Une intro plutôt planante qui n'est autre que le prémisse d'une très grosse entrée bien brutale avec "Ophiolatry On A HemocritePlatter", qui a d'ailleurs a un petit goût de deathcore dans les couplets et une touche Opeth subtile fort agréable. Le production est à la hauteur de la qualité de composition de Aborted, ce premier morceau résume bien l'évolution continue du groupe qui lorgne désormais vers quelque chose de plus mélodique. On pourrait juste noter un son guitare manquant quelque peu de punch et d'énergie qui est rattrapé par une basse ronflante bien comme il faut. La maîtrise est toujours au rendez-vous, la précision est de mise encore une fois avec de très bons plans death qui pourront sans aucun doute convaincre un public qui cherche l'agressivité travaillée et bien dosé car Aborted est très fort là dessus. Le nom des titres appellent à la curiosité, on a bien affaire à des paroles subtiles et vraiment bien écrites servies par Sven qui est toujours aussi en forme mais qui aurait été davantage meilleur en efficacité si le mix ne l'avait pas noyé par moment. Bien sûr il y a d'autres morceaux qui nous rendent gourmands pour ce qui est d'écouter la suite mais jamais jusqu'à l'indigestion, il y a le très bon "A Murmur In Decrepit Wits" avec son intro à la Slayer. Il y a aussi le surpuissant "Enterrement Of An Idol" qui mettra tout le monde d'accord tant l'agressivité arrive à son apogée sur ce disque, entre les cris gutturaux de Sven et les blasts monstrueux. Ce disque n'est toutefois pas si facile que ça à écouter, il faut connaître déjà un peu la culture et la scène death pour comprendre la difference qu'apporte Aborted. Pour ce qui est du package, ça reste dans la pure tradition death.


Fab'S
Mai 2008




"The Archaic Abattoir"
Note : 17/20

Ca blaste, ça hurle, c’est technique, rapide... Ne serait-ce pas du death ? Du death belge ? Eh bien oui, madame ! "The Archaic Abattoir", sixième galette d’Aborted, n’est pas moins que ce à quoi ils nous avaient habitués. L’art-work réalisé par Sven, lui même chanteur et leader du groupe, dégage moins de pulsions assassines que celui de "Goremageddon" son précédent album, mais les ingédients du death sont quand même au rendez-vous, la modernité en plus. Les riffs sont agressifs, la batterie martelle, les rythmes sont élaborés et développent une atmosphère dans laquelle on ne peut pas retenir sa tête durant les mosh-parts qui s’insinuent parfois entre deux vagues de blast-beats monstrueux. Le son n’est pas révolutionnaire mais largement puissant. L’accent est mis sur l’efficacité mais les compositions n’y sont pas réduites. Chaque plage de ce CD est un véritable hymne au death dont le cadre redoutable permet à ces grands malades d’explorer un grand éventail rythmique, grâce à des moshs-parts saccadées, des solos rapides et techniques, comme lascinants et plaintifs. Des effets flanger viennent même agrémenter la musique, comme dans "The Gangrenous Epitaph (#5)". Le chant se diversifie, allant du parlé aux grunts, voire même jusqu’à des cris plus aigus et torturés, ce qui accentue la présence malsaine de Sven le chanteur, qui se retrouve également derrière les fûts de Leng T’che. En parlant de batteurs, j’ai pu approcher Gilles, également batteur des fameux Gronibard, et il m’a annoncé que les petits princes du grind seraient de retour en France, après le désastre du festival Sacré Grind II, dés que leur nouvel album qu’ils composent sera prêt.


La Patte de l'Ours
Mars 2006


Conclusion
L'interview : Sven de Caluwé

Le site officiel : www.goremageddon.be