"In Time For The Last Rays Of Light"
Note : 14/20
C'est avec quelques changements que nous retrouvons le groupe parisien Abrahma avec un nouvel opus, "In Time For The Last Rays Of Light", chez Deadlight Entertainment.
En effet, le line-up a vécu plus que quelques remplacements vu qu'il ne reste que le chanteur / guitariste Sébastien.
Il s'est donc entouré de nouveaux membres pour repartir de plus belle.
L'autre évolution se trouve surtout dans la musique qui prend un tournant clairement plus doom / post-rock, "There Bears The Fruit Of Deceit" laissant un peu de coté le stoner même s'il y a de petites sonorités dans des titres comme "..Last Epistle".
Les autres morceaux se situent sur un ton plus dramatique ("Eclipse Of The Sane Pt.2 : Fiddler Of The Bottle") et plus sombre comparé au précédent opus datant de 2015, "Reflections In The Bowels Of A Bird".
L'atmosphère est ici plus froide, voire mélancolique dans le titre "Wander Is Sedation".
Les compositions sont assez étranges parfois car saccadées de façon plutôt inattendue, passant du gros riff épais à un passage plus acoustique et calme.
"Eclipse Of The Sane Pt.1 : Isolation Ghosts" en est un bon exemple avec ses guitares qui nous engloutissent avec beaucoup de force et ses moments bien plus doux.
Le premier titre, "Lost Forever", joue davantage sur une ambiance planante et relaxante dans un espace bien ralenti.
Et enfin, on termine sur une petite deception avec "Lucidity Adrift" qui est plus banal.
Sa fin est plus originale mais passe hélas trop vite.
Avec un tel virage musical, on reste un peu déboussolé car on a du mal à reconnaître Abrahma,
mais après un temps d'adaptation, on se laisse convaincre.
C'est donc plutôt un bon album, difficile d'accès par contre, et qui ne plaira sans doute pas à tout le monde,
mais de bons éléments sont présents que l'on aime le style ou pas.
"Reflections In The Bowels Of A Bird"
Note : 13/20
C’est dans un univers plutôt rock / grunge que metal que l’on retrouve Abrahma. Teinté d’une certaine mélancolie lors des démarrages de morceaux, tout en douceur et dans un rock / metal alternatif, progressif, Abrahma cherche une place au soleil. Une voix haut perchée, s’énervant par moments, des riffs lancinants, et des passages grunge par-ci, par-là. Les sonorités grunge, d'ailleurs, n’ont pas la mainmise ni même ne serait-ce qu’une part prédominante, mais sont parsemées par petites touches.
Le côté "rock" fait son effet dans quelques morceaux, mais le côté progressif et mélancolique à souhait tient la corde avec des espèces de "vagues" qui partent et reviennent, on retrouve aussi dans les constructions quelques influences des maîtres du genre, Cult Of Luna, mais la comparaison s’arrête là.
Longuets par moments, les morceaux se traînent un peu, ce qui les fait par conséquent manquer d’efficacité pure, détruisant également les bons passages créés ici ou là. Les introductions sont cohérentes, douces et à base de guitares et de moments mélodiques tout à fait à propos, ce qui, la plupart du temps, nous fait rentrer doucement dans les morceaux et nous transporte.
La production n’est pas en reste, elle reste de très bonne facture, avec un bon équilibre entre les instruments et le chant, même si l’on regrettera une seconde guitare au son cradingue et une basse pas assez mise en avant, ce qui aurait donné un peu plus de "corps" et de profondeur aux morceaux. Pour le reste, rien à signaler. Abrahma sort un album correct mais sans réel motif d’extase. La route est encore longue, les bases sont bonnes mais il manque le petit truc qui aurait fait d'un album correct un album très intéressant. Ca s’écoute, on passe un bon moment mais on s'ennuie tout de même par instants malgré de très bons passages.
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