Le groupe
Biographie :

Formé fin 2001 à Strasbourg, Absurdity a enregistré "Urban Strife" à l’ISR Studio, un MCD de 7 titres sorti en Septembre 2007. Suite à la sortie en 2003 de la première démo "Decline Of The Human Condition" et malgré quelques changements de line-up, le combo alignera un EP ("Urban Strife" - 2007) et un maxi ("Industreatment" - 2009), et se produira à travers toute l’Europe pour plus de 80 concerts et Festivals, aux côtés de groupes majeurs de la scène metal (Gojira, Deicide, The Haunted…). Depuis 2010 et la sortie de "Industreatment", Absurdity a acquis une véritable crédibilité au niveau national, et se place parmi les groupes "émergents" les plus attendus. Cette effervescence se traduit notamment par la signature sur le label Believe Digital pour la distribution numérique de ses albums, une participation à la finale du Battle Contest organisé par le Magazine Metallian, ou encore par les demandes de plus en plus fréquentes, formulées par des groupes internationaux. 2010, le groupe signe avec la jeune structure Urban Death Records, et part enregistrer son premier véritable album "D:\Evolution", aux Supersize Recording Studios à Budapest (S-Core, Sikh…). Depuis la sortie de "D:\Evolution" en Mars 2011, le groupe signera chez Ultimhate Records, pour une réédition européenne et japonaise du disque, participera aux plus grands festivals (Hellfest, Motocultor…), réalisera plusieurs tournées en Europe (Slovénie, République Tchèque, Hongrie, Luxembourg, Belgique, Suisse, Hollande, Italie…) dont une en ouverture de Immolation et s’impose à chaque fois comme LA révélation live lors de chaque performance scénique. Après 1 mois passé à nouveau à Budapest, le groupe revient en 2014 avec un second album, bien décidé à enfoncer le clou planté par "D:\Evolution", qui aura vu le statut du groupe se hisser à référence du deathcore en France.

Discographie :

2003 : "Decline Of The Human Condition" (Démo)
2007 : "Urban Strife" (EP)
2009 : "Industreatment" (EP)
2011 : "D:\Evolution"
2014 : "Undestructible"


Les chroniques


"Undestructible"
Note : 18,5/20

French Metal et Absurdity, une histoire d'amour en quelque sorte, le webzine et le groupe strasbourgeois ont presque grandi et évolué côte à côte. Aujourd'hui, ma tâche n'est pas aisée puisque j'ai à vous présenter "Undestructible", leur nouvel album qui sera disponible à partir du 13 Octobre via Urban Death Records et une distribution Season Of Mist et Believe Digital. La formation strasbourgeoise fête avec ce nouvel album 13 ans de carrière, 13 ans au service de la scène extrême, du metal le plus aiguisé, le plus tranchant car avec Absurdity, on sait où on met les pieds : dans un univers où le deathcore côtoie le death metal le plus brutal, la mélodie et les éléments electro.

Si le groupe a connu quelques changements de personnel, cela n'a en rien affecté l'efficacité du groupe à écrire 11 titres qui explosent tout sur leur passage. Chers amis, chers lecteurs de French Metal, ce deuxième album d'Absurdity, "Undestructible", se veut encore plus brutal, plus puissant. Si "D:\Evolution" avait laissé entrevoir le meilleur pour le groupe et avait littéralement assis la formation strasbourgeoise sur le toit du metal français, "Undestructible", non seulement vient confirmer tous les espoirs mis en Absurdity depuis longtemps, mais écrase la concurrence. Le groupe, fort de ses quelques 200 concerts, de ses partages de scènes avec (entre autres) Gojira, Deicide ou encore Immolation, nous propose avec "Undestructible" un album riche musicalement. Absurdity, à l'écoute de ce nouvel album, démontre qu'il a la capacité et la faculté à s'enrichir de toutes ses rencontres, à en prendre le meilleur et à nous le renvoyer en pleine face ; Absudity ou quand la rapidité se marie à merveille avec la subtilité de la technique pour donner du gros massive moshing death metal.

Absurdity, dans son grand professionnalisme, dans sa recherche de la perfection, nous immerge totalement dans son univers durant 40 minutes. L'enregistrement et le mixage par Attila Horvath au Supersize Recording Studio à Budapest en Hongrie n'y sont sûrement pas étranger. La production claque, cogne. Et pour fêter dignement ce nouvel album, Absurdity a invité deux amis à venir s'éclater chacun sur un morceau : Julien, frontman de Benighted, sur le titre "Rebellion" et Shawter, frontman de Dagoba, sur le titre "...And Blood Will Run". Deux noms prestigieux, n'est-ce pas ? Quand je vous dis que cet album a pas mal d'arguments à faire valoir. Ricardo, Erik, Damien, Mate et Arnaud nous gâtent avec "Undestructible", un seul conseil : jetez-vous sur ce CD. A ce sujet j'attire votre attention sur le packaging de l'album qui est un luxueux jakebox digipack de toute beauté ; un écrin magnifique pour un album du tonnerre : la grande classe.

Je dirais que l'on a quand même de la chance d'avoir en France des groupes d'un tel acabit, d'une telle prestance, d'une telle qualité. Absurdity a choisi de faire bouger les choses, et ça démarre dès maintenant ! "Undestructible" est la grosse claque de cette fin d'année, la barre est très très très haute. Il n'y a qu'à écouter le morceau qui ouvre l'album "Prelude : First Infected", l'énorme "Wounded Animal", le très electro et pesant "Criminal" ou "Undestructible", titre qui donne son nom à l'album et qui le clôture de fort belle manière.

Retrouvez Absurdity sur scène dès le 18 Octobre, soit 5 jours à peine après le sortie officielle de l'album chez nous, au festival Rock Your Brain, chez eux en Alsace à Sélestat au côté de Carcass, Coroner, Destruction, Benighted... Jetez également un œil avisé et peut-être curieux au reportage en cinq parties sur l'enregistrement de "Undestructible", vous apprendrez énormément de choses en plus d'être très intéressant. Le mot, la phrase de fin : "Undestructible" est un gros uppercut qui frôle la perfection... "What doesn't kill you makes you stronger... Undestructible", il n'est pas nécessaire de traduire me semble-t-il !


Vince
Octobre 2014




"D:\Evolution"
Note : 14,5/20

Bizarrement on nous a toujours présenté Absurdity comme un groupe de deathcore, le terme est assez bâtard et plutôt difficile à englober à l'arrivée. Parce que dans le fond, Absurdity a évolué, comme le dit d'ailleurs le titre de cette nouvelle production qui finalise une bonne dizaine d'années d'existence par la sortie d'un premier album. En effet, si les précédentes productions à savoir principalement "Urban Strife" et "Industreatment", avaient certainement cet aspect plus core, plus urbain, l'évolution virtuelle de Absurdity a su se faire progressivement, mûrement et efficacement.

On constate d'abord que, exit le logo typique de la scène metal, remplacé par quelque chose de plus sobre d'une part, mais surtout de plus approprié à la musique actuelle du groupe. On pourra souligner et mettre bien en avant le travail de fond sur ce digipack qui montre vraiment un investissement conceptuel, professionnel, financier et artistique. Malgré tout j'aimais bien à titre personnel bien entendu, les précédentes front cover qui étaient plus sombres. Mais il est évident que cette dernière colle véritablement au concept lui même, un concept totalement pensé dans un thème industriel, virtuel et visionnaire de ce que sera le progrès dans les années à venir.

Ensuite, pour en revenir à la connotation "deathcore" attribuée à Absurdity, il est beaucoup moins évident maintenant avec la sortie de cet album. Oui, parce qu'en décortiquant tous les éléments on s'aperçoit que l'ensemble des chansons de "D:\Evolution" est plus death que core, avec bien-sûr certaines rythmiques syncopées typiques du style, mais dans un cadre général, les grosses guitares sont très death. On pourrait appeler ça du "death urbain", car l'essence d'Absurdity nous y renvoie pas mal dans ses ambiances. Il n'y a qu'à tout d'abord écouter l'excellente voix de Ricardo Gomes qui ne va pas se perdre dans des hurlements insipides ou vers de gémissements de laie en chaleur, mais qui conserve plutôt un aspect grave et hormis quand il prend sa voix claire mais poussive, un peu grind, pour créer la variation, on sent malgré tout un grain sur les voix doublées qui met en avant une agressivité sans faille de la part de son hurleur.

Je disais que le style était assez bâtard, parce qu'on entend parler souvent de comparaison avec Fear Factory ce qui est étrange car aucun des titres de cet album ne s'approche de "Martyr" ou encore "Self Bias Resistor". Non aucune comparaison n'est vraiment possible parce que Absurdity arrive à amorcer quelque chose de personnel, qui plait ou qui ne plait pas, mais de personnel avant tout. On se retrouve donc à écouter sur la première partie de l'album des titres violents, tant sur les rythmiques, que sur la batterie qui martèle brutalement. C'est vrai que les samples ou claviers sur "A Taste Of..." peuvent rappeler l'ombre de Fear Factory mais la comparaison s'arrête là. On est plutôt vers un death metal à moitié indus avec des couleurs pastel core, et des envies d'electro. Mais la généralité sur les chansons reste à la puissance comme sur "Concrete Brain", un morceau qui frise l'excellence dans la puissance vocale, dans l'atmosphère vraiment urbaine où les pétales de la mélodie viennent épouser les épines de la brutalité, formant ainsi une plante complète et indestructible. Le côté death agressif se sent bien sur les rythmiques de bulldozer comme celle de "Sneaking Data" (un morceau ô combien destructeur), mais à partir de là on commence à sentir que la facette industrielle prend le pas sur le death pur et où les intermèdes vraiment aériens, atmosphériquement "urbain" se montrent plus fréquemment laissant la place à un style vraiment singulier.

L'avantage c'est que les pistes ne sont pas excessivement longues, la plupart frôlant les trois minutes, seulement deux se payant le luxe de dépasser les quatre minutes. On peut alors profiter des chansons sans tomber dans le trop pompeux, le trop long. C'est une histoire de giclée dans la face qui dure l'instant béni proche de l'instantané. Et donc pour poursuivre l'évolution thématique de l'album, si la brutalité intense se poursuit avec "Logical War Process", on respire plus la mélodie en avançant dans l'album. "Fall Out" pose les bases, et chaque morceau suivant possèdera son passage relativement mélodique. La grande surprise se trouve sur "Novae" qui n'est pas sans nous rappeler, malgré des guitares on ne peut plus death presque Suédois à en bouffer du graillon pendant des heures, en milieu de chanson, des idées proche de Prodigy avec son titre phare "Breath" tiré de l'album "The Fat Of The Land".

Mais après la surprise, vient l'apothéose, parce que le titre qui suivra, "Rewind", montre la puissance absolue de Absurdity avec des vocaux de death pur, une artillerie de death brutal qui dévaste tout sur son passage, avec un son presque grind, quelque chose de phénomenal, je peux vous l'assurer. Mais c'est malgré tout un titre lui même en deux parties, la première étant compacte et intense tandis que la deuxième se rapproche avec ses samples électroniques de la tonalité que veut donner Absurdity avec son imagerie sur le digipack. Et en terminant cet album on assiste à de l'ambiant atmospheric avec "The Ultimate Carnivore" ainsi qu'un titre en clôture qui n'est autre que celui qui intitule l'album, avec un goût très mélancolique.

Moralité : Absurdity présente un album, qui n'est autre que l'aboutissement de dix années de labeur. Un travail récompensé d'abord par la qualité de sa thématique visuelle, par la qualité de sa production et par la qualité de ses chansons en partie grâce à ces aérations intéressantes, cet aspect un peu indus. Mais aussi par sa facette éclectique, qui même si le fil conducteur est death, la faible dose de core, la faible dose mélodique, la faible dose électronique, la faible dose grind, font que la synthèse globale de "D:\Evolution" nous donne envie de faire un format C: et de réinstaller sur le disque dur cet album dans son intégralité en réinitialisant nos données à l'aide de ces onze titres. Le groupe peut être fier de son rejeton, car il tient la route largement.


Arch Gros Barbare
Avril 2011




"Industreatment"
Note : 12/20

Absurdity est un groupe strasbourgeois, ville qui se trouve en France. Si si, je vous jure. Le groupe se définit en tant que "deathcore" et je dirais que je ne suis pas tout à fait d'accord... Mais ça, je vais y revenir par la suite ! Tout d'abord la pochette, magnifique ! Y'a pas d'autre mot, une vraie oeuvre d'art, j'ai adoré ! Revenons donc à la musique, je sais, je saute du Coca Light euh... du coq à l'âne pardon. C'est vrai qu'on sent bien la partie death moderne sans problème, mais pour ce qui est de la partie hardcore, je n'ai pas trouvé ça super flagrant. Peut-être est-ce dû au fait que les fameux breaks caractéristiques sont très discrets. Mais bon, ce n'est pas très grave car il est vrai que c'est parfois difficile à notre époque de placer un nom sur le style d'un groupe, ils disent deathcore, allez hop deathcore s'ils le veulent. Les textes parlent principalement de la société de consommation et de ses déboires. Ici chers lecteurs, je viens de remarquer une chose ! J'écrivais mes lignes comme à mon habitude, "blablabla ça me rappelle un peu "Soul Of A New Machine" de Fear factory blablabla", et j'ai stoppé net. Là je me suis mis à courir vers ma pile de cds pour le retrouver, je l'ai mis en route et... j'ai été limite choqué par les similitudes. Pas au niveau des riffs, car n'est pas Dino Cazares qui veut. Au niveau de la batterie, un petit peu. Par contre au niveau chant, c'est quasi la même chose. Et puis le groupe utilise aussi des samples. Attention, je ne cris pas au plagiat, mais là du coup je reste perplexe. Musicalement, c'est agréable, assez violent, avec de bons blast beats et de bons double kicks et... Je n'y arrive plus, c'est foutu, j'ai cette image de Fear Factory en face de moi et la pochette d'Absurdity à côté... Il s'est passé 24h entre ces nouvelles lignes et ce que j'avais écris auparavant, histoire de laisser mon esprit se reposer suite au choc Fear Factory / Absurdity. Et non, je n'y arrive plus, cet album ressemble à du "Soul Of..." qui aurait été remis au goût du jour. Ce n'est pas un mauvais EP, jetez-y une oreille et soyez plus indulgents que moi.


Danivempire
Février 2009




"Urban Strife"
Note : 11,5/20

"Urban Strife" commence très bien. Un sample sombre nous entraîne dans une ruelle obscure, ténébreuse et crade dans laquelle on se plairait à rencontrer du Zombie plus très frais. La batterie avec double pédale comme arme principale part au combat immédiatement accompagnée de riffs au moins aussi lourd que l’atmosphère. La construction du premier titre, "Bad Hangover", est complexe et bouscule à plusieurs reprises le rythme, une fois très hardcore, une fois très death. Le deuxième titre commence également sur un sample ; On commence vraiment à sentir l’influence de Fear Factory, mais il n’y a pas copie. Troisième titre, quatrième... septième... on n’a pas vraiment l’impression d’avoir changé de piste tant les morceaux se ressemblent. Petite exception pour "Bagga", song qui figure sur le prochain sampler French Metal, qui se voit couronné de scratchs très bien sentis. Le huitième et dernier titre commence par des extraits de l’émission de variétés préférée des Français : La Star Ac’. Il s’agit d’un remix de leur "Star For A Day" (5ème titre du skeud). Ce morceau est vraiment bienvenu, et nous offre un petit air frais d’humour bienveillant. En conclusion, un CD qu’il faut écouter plusieurs fois pour en discerner les variétés. La prod est très bonne, la voix est bien mise en valeur, mais le chant nous laisse sur une impression de monotonie. Le talent de ce groupe est indéniable, il ne manque plus qu’à le mettre à son service. A découvrir, mais ce n’est pas une priorité.


El Caco
Octobre 2007


Conclusion
L'interview : Erik & Arnaud

Le site officiel : www.absurdity-music.com