Dans un monde parfait, sortirait de nulle part cette subite interrogation : "Mais dis Jamy, comment on fait les bébés ?". Par la suite, Fred se ferait certainement envoyer balader après cette première question avant de revenir à la charge avec un "Mais dis Jamy, c’est quoi le blackened deathcore ?". Eh bien ça, m’voyez, ça mérite un peu plus d’explications ! Alors prenons Alkymia et son "The Principle Of All Things" en exemple démonstratif à base de maquettes et de capuches.
Premier EP des Lyonnais d’Alkymia, "The Principle Of All Things" pose un principe relativement simple : mêler inspirations deathcore et adorations black metal. L’addition des deux sources de création nous donnant donc cette douce appellation de "Blackened Deathcore". "Blackened" ? Ouais, déjà, y a des capuches et le blase du groupe est stylisé par un bucheron atteint de Parkinson sous prozac. Ensuite, et plus sérieusement, le "Blackened" vient donc de cette atmosphère très sombre et torturée qui se retrouve notamment dans la progression globale des morceaux ou les lyrics ("Prisoner"). La face deathcore, quant à elle, parlera tout particulièrement aux adulateurs de Thy Art Is Murder ("The Principle Of All Things"). Et ce, même si elle s’avère parfois très djent dans l’âme sans l’être forcément dans l’instrumental ("Breathe"). Quoi qu’il en soit, pris dans son entièreté, ce premier EP nous offre six titres étoffant un panorama agréable de ce que nous réserve Alkymia. D’ailleurs, comme pour respecter les standards du genre, "The Principle Of All Things" se débat avec plusieurs émotions : de la rage à la mélancolie en passant par la perdition ("The Witch", "My Ending World").
Dernière réjouissance : l’EP se découvre intégralement et gratuitement sur le YouTube du groupe. Le principe de toutes choses est donc d’éclater des nuques et de mettre des rafales de mandales. Avec Alkymia et Virgil, mieux vaut prévenir : les sorties de M&O Music en la matière sont costaudes.
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