Le groupe
Biographie :

Didier Strentz né en 1971 démarre la scène metal en 1991. Après avoir joué en tant que bassiste sur la scène metal Française des années 90 avec entre autre Mercyless et Boost, il décide de créer AmnegA en 2008. Après une période de silence à la fin des années 90 le bassiste signe son grand retour à la guitare et au chant avec AmnegA. Benoît Decker âgé de 20 ans et passionné de death metal se joint à la formation en 2009 mettant son talent au service de la machine AmnegA. Clément Denys jeune batteur né en 1992, rejoint AmnegA en 2009. Sébastien Herqué, 33 ans, fan de metal depuis son plus jeune âge rejoint AmnegA en 2010.

Discographie :

2011 : "Red Bracelet"


La chronique


Groupe formé à l'initiative de Didier Strentz (ex-Mercyless) celui-ci revient en 2011 avec un album d'AmnegA. Il a lâché sa basse pour se placer au chant et à la guitare. C'est toujours relativement difficile de revenir après quelques années de silence en se disant qu'on va reformer un groupe et faire quelque chose... Mais c'est aussi ça la magie du metal, un rassemblement de passionnés qui, contre vents et marées ne se laissent jamais décourager pour oeuvrer dans le même sens... C'est certainement ce qu'il ressort de ce premier album, une abnégation sans faille envers la musique metal. En effet "Red Bracelet" est le premier album d'AmnegA, mais bien qu'il soit autoproduit, et sans prétention aucune, c'est un album fort honorable qui contient nombreux aspects attractifs que nous avons là.

Alors avant de commencer quoique ce soit, il me paraît important de parler immédiatement du timbre vocal de Didier. Cela me paraît important parce qu'à la première écoute, au tout premier morceau, cela peut choquer... En effet la voix de Didier est particulière c'est quelque chose de poussif à l'extrême en voix demi-claire hurlée, et si l'on ne se dit pas qu'il faut écouter l'album en entier quelques fois, on risque de passer à côté de quelque chose juste à cause d'une première impression.... Et donc après quelques titres, on s'habitue à ce timbre atypique qui à l'arrivée passe plus facilement qu'on ne l'aurait cru. Album autoproduit donc où le quatuor composé de Clément à la batterie, Sébastien à la basse, Benoit à la guitare et Didier à la guitare et au chant, qui propose un thrash / death plus thrash que death sur l'ensemble avec des riffs old school, des solos old school et un packaging lui aussi DIY. Un packaging dont le booklet est plutôt simple, qui va directement à l'essentiel, mais pour lequel la front cover possède des attributs intéressants. L'artwork réalisé par Delirium met en évidence ce bracelet rouge, si vous n'y avez pas fait attention, c'est le moment, mais possède ce petit côté "érotique" indispensable pour attirer les hordes masculines. Je parle bien sûr du fait que ce soit une illusion graphique d'un corps de femme et que dans l'inlay on se soit penché sur les attributs féminins...

Enfin après tout ce descriptif, il est maintenant le temps de parler de la musique de AmnegA. Comme souligné plus haut, c'est du thrash / death. Un thrash / death qui fait honneur à l'étiquette du style. En effet on retrouve les bases d'un style agressif, dynamique, mélodique aussi, avec des guitares méchamment aiguisées parce que les rythmiques nous rappellent des trucs qui mélangent autant la scène Européenne et surtout Allemande en matière de thrash, notamment sur "Flores Martyrum", et la scène Américaine la plus violente comme certains anciens Nuclear Assault parfois ou du vieux je dirais, avec un morceau comme "The Crusader".... AmnegA ne rechigne pas à apporter des sonorités ou des idées nouvelles dans sa musique, ce qui fait que même si l'ensemble peut-être considéré assez old school, on y retrouve plein de rythmiques plutôt modernes mais aussi très death metal. C'est certainement d'abord dû à une production efficace et puissante, tout en sachant que c'est produit, mixé et masterisé par Didier Strentz lui-même. On sent que dans ces atmosphères à majorité thrash, le death metal y a sa place. C'est confirmé d'abord par les patterns de la batterie qui ne se cantonnent pas à oeuvrer dans l'accélération, mais qui prennent aussi de la pugnacité tel que sur le titre éponyme "AmnegA" ou encore sur "Red Bracelet". C'est certainement dû à la sombritude de certains passages des morceaux, qui ralentissent parfois pour laisser la place à des ambiances plus lourdes comme sur le début de "Emerged From The Dark" et encore plus sur "Rejected Sense" qui est un titre vraiment à part dans l'album. Quelque chose de plus posé, plus proche du rock indépendant c'est certain.

On a donc neuf titres à forte tendance thrash / death, très bien produits dans leur finition, qui se laissent écouter sympathiquement pendant une quarantaine de minutes. Rien de transcendant au demeurant, mais ça tient bien la route, c'est bien exécuté et la multitude de passages agressifs donne de la pêche à cet album qui s'en tire pas mal du tout à la fin...


Arch Gros Barbare
Janvier 2012


Conclusion
Note : 13,80/20

Le site officiel : www.myspace.com/amnega