Anthropophagus Depravity vient d’Indonésie, et ils jouent du brutal death. Comment je le
sais ? Bien que Pandu Herlambang (chant, Flesh Divine), Eko Aryo Widodo (guitare,
Death Prophecy), Cahyono Hari (basse, Athematic), Rama Maulana (batterie, Depraved
Murder, Scattered Disease…) et Rico (guitare, Stagnated) aient choisi d’évoquer le destin
des Mayas sur "Apocalypto", le logo ne trompe pas !
Et j’avais raison ! Avec "Hymn To Apocalypto", le premier morceau, le groupe propose des riffs
simples mais gras et efficaces, puis c’est un sample de carnage qui nous mène jusqu’à
"Forecasting Ruination". On retrouve cette rythmique pachydermique, ces hurlements
monstrueux et cette avalanche de blast caractéristique du brutal death, tout en plaçant
quelques sonorités dissonantes et du palm-mute groovy. Même recette pour "The Mayan
Disaster", une composition introduite par un sample qui n’évoque encore une fois rien de bon
pour les protagonistes qui hurlent en permanence avant l’arrivée des riffs violents et lourds.
"Temple Of Sacrifice" propose également des parties très accrocheuses, bien qu’un poil plus
lentes que sur les morceaux précédents, mais la lourdeur est toujours présente, tout comme
sur "Immolation For The Sacred God". Le morceau fait partie des plus efficaces que j’ai
entendus ces dernières années, et les breaks dévastateurs promettent d’excellents
mouvements de foule. On continue avec la sombre "Escape From The Dead Lands" qui reste
dans ces patterns old school violents et gras, en particulier avec ce break énormissime. La
fin de l’album approche avec "Ruthless Nation Perished" et ses riffs rapides, puis un sample
nous laisse respirer avant que "Mantra Solar Eclipse" ne nous tombe dessus avec la
délicatesse d’une baleine bleue. Bien que le titre soit plus long que les autres, il restera
violent sur toute la durée, incluant même un solo torturé sur la fin.
Anthropophagus Depravity n’est pas le groupe de brutal death le plus original, mais il fait
partie de ceux qui ont un excellent son. "Apocalypto" va vous assommer et vous piétiner
grâce à ses riffs old school et ses patterns lourds, mais vous allez en redemander !
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