Le groupe
Biographie :

Fin 1999, sur les cendres de Neurosyndrom, membre fondateur du collectif Nowhere avec Enhancer, Pleymo et Wünjo, Etn (batterie), Ben (guitare) et Sofy (basse) fondent un nouveau groupe avec Koma (chant) qui s'appellera AqME. Six mois après la création du groupe, une 1ère demo 5 titres est enregistrée en deux jours et sortira sous le nom de "University Of Nowhere". Le nom d'AqME commence à tourner et certains titres apparaissent sur diverses compilations préfigurants l'emergence de cette nouvelle scène rock francaise. C'est à ce moment que Sofy quitte le groupe et laisse sa place à Charlotte. Le groupe décide de s'enfermer un an en studio de répetition pour travailler le premier album qu'ils partent enregistrer en Suède avec le renommé producteur suédois de Meshuggah, In Flames ou encore Misery Loves Company, Daniel Bergstrand. Le groupe revient en France et enchaîne les concerts survoltés avec Unfold et Mass Hysteria. "Sombres Efforts" le premier album sortira le 10 Septembre 2002 sur le label indépendant At(h)ome (distribué par BMG) et AqME rejoint le tourneur Sriracha Sauce qui monte une tournée de plus de 90 dates à travers la France et quelques pays francophones entre Septembre 2002 et Octobre 2003 pour finir en beauté avec les 10 000 personnes présentes sous le chapiteau des Eurockéennes de belfort.
En 2004, sort le deuxième album, "Polaroïds & Pornographie", toujours enregistré en Suède avec Daniel Bergstrand. Pour son troisième album, AqME change tout. La collaboration avec Daniel Bergstrand a atteint ses limites, le groupe décide de rester sur Paris et de travailler avec Steve Prestage (Black Sabbath, Peter Gabriel mais aussi De Palmas). En 2005, AqME décide de change de producteur pour adopter Steve Prestage et enregistrer en France cette fois leur troisième album nommé "La Fin Des Temps" qui sonne définitivement plus rock que tous les autres. S’en suit une énorme tournée et un remarquable Olympia sold out (le 21 Octobre 2006) qui nous prouve une apogée impressionnante.
L’année suivante se devait donc de les laisser se reposer un peu et de permettre des side-project pour Etienne (avec Grymt), Thomas avec Vicki Vale, et Ben avec Die On Monday. Ils reviennent enfin sur le devant de la scène en 2008 avec la sortie de "Hérésie", leur quatrième album, et une tournée qui les emmène hors de nos frontières pour aller côtoyer nos amis belges et suisses. 2009 marque le début d'une nouvelle aventure avec l'arrivée de Julien à la guitare.
AqME sera en tournée de Janvier 2010 à Juin 2011, et en Août 2011, ils enregistrent leur sixième opus avec Magnus Lindberg (producteur suédois et batteur du groupe Cult Of Luna). Prévu pour Avril 2012, AqME annonce le départ de Thomas, pour des raisons personnelles, en Mars 2012, qui sera remplacé par Vincent Peignart-Mancini (chanteur également des groupes The Butcher’s Rodeo et Noswad). Avec ce nouveau chanteur, AqME sort un EP dénommé "Les Sentiers De L'Aube" le 15 Otobre 2012 composé de 3 morceaux inédits et de 3 morceaux lives issus des précédents albums. Le 3 Novembre 2014, AqME livre son septième album "Dévisager Dieu". Le huitième album est annoncé le 22 Septembre 2017, avec comme titre éponyme "AqME".
Le 11 Novembre 2018, AqME annonce que l'année 2019 sera la dernière pour le groupe qui s'apprête à fêter son vingtième anniversaire, expliquant être arrivé à terme d'une aventure humaine et artistique. Ils se séparent après une tournée d'adieu de dix dates et un ultime album, "Requiem" en Avril 2019.

Discographie :

1999 : "University Of Nowhere"
2002 : "Sombres Efforts"
2004 : "Polaroïds & Pornographie"
2005 : "La Fin Des Temps"
2006 : "Live(s)"
2008 : "Hérésie"
2009 : "En L'Honneur De Jupiter"
2012 : "Epithete, Dominion, Epitaphe"
2012 : "Epithete, Dominion, Epitaphe" (Réédition)
2014 : "Dévisager Dieu"
2017 : "AqME"
2018 : "Requiem"


Les chroniques


"Requiem"
Note : 18/20

Bien difficile est-il de retarder l’inévitable vérité : AqME tire sa révérence et, avec lui, une bonne partie de mon adolescence se fait la malle. La bande à l’origine de "Sombres Efforts", "Hérésie" ou, plus récemment de "Dévisager Dieu" se retire de cette scène hexagonale qu’elle a tant inspirée. Toutefois, il était bien impensable pour AqME de s’évaporer sans un dernier remerciement pour ses fans. Chose faite avec cette espèce de baroud d’honneur, "Requiem". Un album en neuf pistes par lequel AqME rend tout simplement hommage à AqME. Un ultime album ultimement bien justement !

D’emblée, "Requiem" s’affirme comme un album peut-être moins lourd, plus "pop" dans l’âme mais tout aussi efficace. Résolument rock, "Requiem" sublime avec brio cette patte mélancolique, puissante et tout simplement reconnaissable qui anime AqME depuis ses débuts ("Un Enfer", "Un Autre Signe", "Illusion"). Pourtant si différent de son prédécesseur, "Requiem" s’avère bien moins divisant que l’éponyme "AqME" sorti courant 2017.

Si, sur le papier, "Requiem" se résume en neuf titres et une fin d’album à la AqME, dans les faits, "Requiem" est loin de se limiter à ses seules pistes tant les émotions font rage et les sentiments s’enchaînent ("Un Adieu", "Paradis", "Sans Oublier"). Peu de formations peuvent dès lors se targuer de connaître une fin de carrière si prestigieuse et lumineuse ("Entre Les Mains", "Requiem"). Finalement, la fin d’AqME n’est peut-être que l’éternel recommencement de l’écoute en boucle de sa discographie. Merci AqME !

Avec "Requiem", AqME livre un neuvième album lourd de sens alors que le groupe s’apprête à tirer sa révérence lors d’une ultime tournée. L’album le plus important de la formation à ce jour, si ce n’est le plus personnel. Adieu ne sera pas leur dernier mot !


Rm.RCZ
Mai 2019




"AqME"
Note : 16,5/20

AqMe, c’est 20 ans de carrière avant la sortie de l’ultime album "Requiem". Mais avant un ultime album, il faut un avant-dernier album et il s’agit de l’éponyme "AqMe". Il faut avouer que les groupes de metal en France ont parfois du mal à survivre et qu’ils courent vers une fin inévitable. Mais tant qu’il reste quelques survivants pour reproduire l’espèce, autant rester positif. Pour l’instant, parlons de cet avant-ultime album.

L’intro, puisqu’il en faut une, est loin d’être oubliable. Elle s’appelle "Ensemble" et a l’avantage de délivrer une véritable puissance avec les battements de cœur derrière la guitare et les quelques phrases chantées qui lancent un pur message Aqméien : "Nous restons toujours ensemble". Le véritable premier morceau, "Tant d’Années", est une pure merveille de production, on peut difficilement espérer mieux tant ça respire parfaitement. Autre énorme point fort, la voix de Vincent est un bijou de pureté. Par-là, j’entends qu’il semble n’y avoir aucun effet dessus, comme s’il avait simplement hurlé dans son micro et le technicien a dit "Ok, on garde ça comme ça !". Il faut l’entendre pour le croire, tout semble très naturel surtout à cette époque où la musique est de plus en plus surproduite. Il y a sans doute un peu plus d’effets sur le morceau "Refuser Le Silence" mais cela n’a rien d’étouffant, c’est vraiment la voix qui porte 90% de l’énergie de l’album et l’instru' lui rend service. Je le répète, la prod’ est parfaite ! Rien ne semble dépasser, ni la guitare (même saturée), ni la batterie.

"Rien Ne Nous Arrêtera" est un morceau particulièrement intéressant puisqu’il accueille Reuno de Lofofora au chant (et non pas Renaud). Cette collaboration a au minimum un avantage : celui d’être symbolique. C’est bête mais c’est toujours plaisant d’entendre deux chanteurs s’associer le temps d’un morceau. Reuno apporte également une puissance supplémentaire au titre. Décidément, cet album est bourrin ! Bourrin ? Ça, c’était avant "Si Loin", un morceau plus lent et plus calme. Je ne le qualifierais pas de ballade, mais les paroles sont plus fleur bleue et les couplets sont bien plus posés. Et comme une parfaite contradiction, le morceau suivant, "Tout Est Supplice", démarre par un scream des plus puissants, je pense qu’il ne faut pas frustrer Vincent trop longtemps, quand il veut chanter il faut le laisser se lâcher, c’est là où il est le meilleur ! Egalement, mention spéciale au morceau "Meurs !", déjà parce que le titre me fait rire, et ensuite, pour la dualité entre les paroles sur les couplets et le refrain.

En bref, AqMe nous a offert un excellent avant-dernier album. Un album avec une production magique, un chant magique, et des nuances magiques. Une fin de carrière à ne pas manquer !


John P.
Mai 2019




"Dévisager Dieu"
Note : 18/20

AqME, voilà un digne représentant du metal français, aussi quand on a appris il y a quelques mois qu'ils préparaient un nouvel album, inutile de vous dire que l'on a surveillé tout ça d'un peu plus prés, et aujourd'hui le projet devient réalité. Il est vrai, en apprenant le départ soudain de Thomas Thirrion il y a maintenant deux ans, que je ne donnais pas cher du futur du groupe, mais voilà, les Parisiens ont de la ressource et quelle a été la meilleure réponse d'AqME à toutes les (nombreuses) interrogations ? Eh bien les amis, tel le phénix, AqME renaît de ses cendres avec "Dévisager Dieu", son nouvel album sous la bannière d'At(h)ome, le label 100% indépendant.

Quel plaisir d'avoir entre les mains ce nouvel album, AqME c'est quand même une sacrée carrière, des albums qui ont marqué l'Histoire du metal Hexagonal, des concerts pleins d'énergie, une gentillesse et une proximité avec les personnes et les fans qui les aiment et les soutiennent très fort ; un groupe tout simplement hors du commun. Que dire de ce nouvel album d'AqME ? Qu'il marque quelque peu le retour aux sources du groupe. A l'écoute de "Dévisager Dieu", j'ai eu l'impression d'entendre l'AqME des débuts, et ça démarre fort avec "Avant Le Jour", un titre 100% AqME, celui qu'il fallait pour ouvrir ce nouvel opus. Il a d'ailleurs été mis en images pour un joli clip vidéo. Avec "Dévisager Dieu", AqME démontre irréfutablement qu'il n'a rien perdu de sa puissance d'écriture, ni de sa faculté à émouvoir. Pour ma part, je suis ravi d'entendre (encore et encore et encore une fois) que le français est une langue qui se marie très bien au rock ou au metal. En effet, non content de se montrer défenseur de notre langue, cela permet d'observer la qualité des textes du groupe, toujours très justes mais surtout remarquables et émouvants ; le texte d'"Enfants De Dieu" est un pur moment (de vérité ?). Vous l'avez compris, en deux titres, AqME a plié l'affaire, mais rassurez-vous, "Dévisager Dieu" ne s'axe pas seulement sur deux titres mais bien neuf (je sais que certains trouvent ça un peu court mais que préférez-vous, la qualité ou la quantité ?), à vous de découvrir les sept autres... Sachez que ce nouvel album replace AqME sur le devant de la scène et va certainement asseoir le groupe en tête des formations de metal françaises. Musicalement, AqME est au top, il faut dire que la pâte encore une fois de Magnus Lindberg au mixage et au mastering donne au groupe toute sa dimension, mais Étienne (batterie) qui a façonné ce nouvel album de A à Z s'est tout simplement surpassé dans la composition et l'écriture. "Dévisager Dieu" est un album qui prend littéralement aux tripes, il est le digne héritier de la maison, de la touche AqME. Nul doute qu'il va marquer de nombreuses et nombreux fans du groupe, mais comment ne pas l'être à l'écoute de ce nouvel album...

Le groupe va bientôt partir en tournée, ne les manquez pas. Vincent, Charlotte, Etienne et Julien, bravo et merci pour ce grand moment. En conclusion, un petit mot sur le visuel de l'album qui est à tomber par terre, superbe, très mystique et tout en symbolique. AqME a un sacré cœur, gros comme ça !


Vince
Novembre 2014




"Epithete, Dominion, Epitaphe"
Note moyenne : 17,75/20

La sortie d’un nouveau album d’AqME est toujours un évènement dans notre univers musical français, pour ma part je les ai vus plusieurs fois en live, fait une interview à Toulon, bref un groupe que j’apprécie fortement, le changement de line-up est toujours délicat dans un groupe profond comme AqME alors découvrons sans plus attendre ce nouvel opus !

Côté album, packaging carton, double CD collector incluant 3 titres inédits et 3 titres live avec Vincent Peignart-Mancini au chant, photos live de Marc "Byclown" Duvollet juste magnifiques ! At(h)ome a sorti l’artillerie lourde et ça fait grave plaisir ! Allez concentration, "écoutation", "chroniquation"... (bah quoi, moi aussi j’ai le droit d’inventer des mots…) Première sensation un son surpuissant, super production de Magnus Lindberg (Cult Of Luna). La basse de Charlotte Poiget mise en valeur à souhait, le jeu de batterie d’Etienne Sarthou toujours aussi riche, précis, un niveau encore supérieur aux autres albums déjà très haut placé pourtant. Côté riff de gratte qui tue, Julien Hekking est lui aussi au rendez-vous, un son bien rond et une distortion prenante. Un énorme big up pour les paroles : "Condamnés à la damnation, tous nos tourments expiés au centuple, par d’ignorants prélats d’absolues chimères", "Recouvert du mépris des hommes, j’émerge dans une ville sans visage. Dans la poussière des étoiles il pleut sans cesse", je pourrais citer plein d’autres passages, cet album regorge de tournures littéraires aux petits oignons, le tout servi sur un plateau avec une voix tantôt rageuse à la Babylon Pression comme sur "Idiologie", "Luxe Assassin" notamment, tantôt envoutante façon Lofofora sur "Epithete, Dominion, Epitaphe". Un son original et travaillé sur les intros de "My English Is Pretty Bad", "L’Empire Des Jours Semblables" et "Quel Que Soit Le promethéen". Du speed total sur "Marketing Armageddon" et "La Dialectique Des Possédés" qui me laisserait croire qu’AqME est génialement possédé aussi, un titre à absolument écouter pour la qualité de l’envoûtement des riffs, la folie de la batterie et la rage d’AqME !

Le CD bonus, "Les Sentiers De l'Aube", nous livre 3 inédits bien puissants avec Vincent au chant qui a trouvé sa place, sans sortir de l’univers d’AqME, une jolie prouesse, j’adhère ! Et surtout 3 titres live, toujours avec Vincent, qui prouvent qu’AqME n’est pas là pour faire de la figuration, ils avaient déjà le statut d’être parmi les meilleurs groupes français dans le style, mais cet album et ces extraits live prouvent que la suite est assurée et à mon avis qu’AqME a su renouveler son style sans perdre l’efficacité de ses entrailles d’avant. Merci...


Unam
Novembre 2012
Note : 18,5/20

Un nouvel opus, certains l'attendaient, d’autres beaucoup moins qui se perdront dans un sempiternel "Ils existent encore ?!", eh oui AqME existe encore et à décider de taper fort avec leur sixième album "Epithete, Dominion, Epitaphe". L’album démarre sur "Idiologie", du AqME en grande pompe, du AqME sans conteste, une voix hurlée dominante, passage efficace et plus rentre-dedans qu’à leur habitude ou est ce peut-être une impression face à la puissance du chant, toujours est-il que la galette démarre en beauté et à l’écoute on sent une production très soignée.

On a la sensation qu’AqME a voulu mettre de grosses baffe avec "Epithete, Dominion, Epitaphe", à l’image de morceaux tels que "Luxe Assassin", morceau très percutant avec des riffs de guitares acérées sous une basse qui torche sec, le tout varie une fois de plus sous une dominante au chant hurlé en pleine puissance, ce qui aura le don de séduire les incontournables fans d’AqME pour le coup et certainement d’en séduire de nouveaux. "L’Empire des Jours Semblables" est un morceau qui, à mes yeux est le plus abouti, démarrage en douceur pour celui-ci, ambiance quasi dérangeante, on sent que ça va venir mais ça prend son temps en démarrant sur de magnifiques guitares sous delay. Un super morceau à la composition réglée comme une horloge, jonglant sur les tempos, passages guitares légèrement en deça de l’ensemble pour mettre le chant et la basse plus en avant, un chant variant sur du clair et du hurlé avec une batterie au son dévastateur, cette chanson m’a clairement convaincu et sera parmi l’une de celle que je pourrais écouter en boucle sans me lasser. Une belle petite surprise avec "My English Is Pretty Bad" en featuring avec Junior Rodriguez de Darkness Dynamite et sa sainteté Stephane Buriez de Loudblast, ici le chant clair est de mise sur ce morceau semblant en deux épisodes, le premier très ambiant, posé, le calme avant la tempête en somme. Sur ce qui semble être un second épisode à "My English Is Pretty Bad", on a une explosion de riffs et ça vient tout en puissance pour te péter à la gueule. Pas décidé à nous endormir sur la galette avec "Marketing Armageddon", qui nous envoie littéralement dans une belle spirale emprunte de violence comme on aime en prendre plein les oreilles, mais tout le titre n’est pas sur cette vague, on se retrouve soudainement à respirer trente secondes avant de repartir sur ce morceau qui fait office de défibrillateur, un réel électrochoc quand ça repart, un morceau tout en efficacité. "Plus Tard VS Trop Tard", très profond, une rythmique puissante et douce à la fois, LE morceau qui m’a filé le frisson à l’écoute, voilà ce que j’appelle un morceau qui a du ventre, très sincère, une émotion débordante, le morceau que t’écoutes et qui te fait vibrer jusqu’au bout des ongles, des morceaux comme ça je suis fan et AqME ne peut être que fier d’une telle composition, comme bien d’autres sur cette galette d’ailleurs. Dernier de ce sixième opus, "110.587", un morceau bien efficace qui t’en met plein la tronche pour finir en beauté sur un concentré du talent qu’AqME peut mettre en oeuvre en un seul titre, on se lâche un grand coup.

Sixième opus, AqME ne prend pas une ride et ne cesse de grandir constamment, beaucoup étaient surpris de l’arrivée d’un nouvel album, mais avec "Epithete, Dominion, Epitaphe", la plus grande surprise se trouvera dans le plaisir que l’on trouvera à l’écoute d’un album que je recommande fortement, que l’on soit fan ou pas.


Phenix
Avril 2012
Note : 17/20




"En L'Honneur De Jupiter"
Note : 18/20

AqME nous revient après le controversé "Hérésie" et quel bonheur de les retrouver en si grande forme ! Ils nous proposent de les suivre dans un voyage au cœur de la tourmente. Car à mon sens, cet album est tourmenté. "En L'Honneur De Jupiter" marque un tournant pour le groupe, le premier travail sans Benjamin, l’amorce d’une nouvelle ère.

Nous voilà surpris par le ton lancinant du premier titre "Tout Le Monde Est Malheureux", AqME nous met dans une ambiance très (trop) calme quand on connaît un tant soit peu la puissance de leur musique. Mais il ne faut pas s’y fier. Le titre n’est pas encore terminé, qu’à 2minute30, le "vrai" metal revient à l’honneur ! S’ensuit le titre "Guillotine", qui mixe à la perfection les moments plus mélodiques du refrain et du sublime pont entre 2minutes43 et 3minutes56, aux rythmiques bien grasses mises en exergue par les cris de bons goûts du couplet. Arrive l’énorme titre "Matamores", un rouleau compresseur de la première à la dernière seconde qui impressionne par son orchestration terrifiante de précision, qui ne lasse pas, notamment grâce à un refrain à la mélodie bien trouvée. J’ai particulièrement apprécié la descente radicale en voie claire à 1minute49 sur la fin du mot "encore", en toute finesse et pas du tout choquante à l’oreille, un des titres phares de cet album. "Noël Noir", le morceau suivant est superbement interprété par Thomas, dont la voix emplie d’émotions tourmentées sublime les très belles paroles de cette chanson. "Noël Noir" est très vraiment agréable à écouter, le morceau a été composé avec brio, c’est (et de loin) mon titre préféré de cet album. L’intro courte mais pour le moins efficace de "Stadium Complex" pose une ambiance inquiétante avant d’enchaîner sur des riffs rock / metal certes sans originalité, mais qui font leur effet sur une mélodie assez facile à retenir. Nous retiendrons également de cet album "Le Chaos" et son excellent couplet. "En L'Honneur De Jupiter" se termine comme il a commencé, tout en douceur, "Uppe Pa Berget" est un bijou avec juste une guitare acoustique en guise de pierre précieuse.

A mon sens, cet album est très réussi, des paroles incisives, une atmosphère mi-figue mi-raisin pour nous perdre délicieusement dans les dédales de la tourmente, des compositions qui, on le devine, trahissent un travail soigné, une harmonie parfaite entre les instruments, une voix juste et désarmante de sincérité, un design intergalactique très cohérent avec l’esprit de l’opus… on ne peut que dire chapeau bas à AqME, et attendre avec impatience la suite de cette nouvelle ère qui vient de commencer.


Malicia
Novembre 2009




"Hérésie"
Note : 14/20

Retour aux sources avec cet album à nouveau produit par Daniel Bergstrand (qui s’est occupé de "Sombres Efforts" et "Polaroids & Pornographie"). L’album commence par quelques notes de guitare légères passant vite à un son saturé pour l’intro de "Hérésie" qui donne son nom à l’album. L’agressivité de la voix d’"Uniformes" offre rapidement à l’atmosphère générale une impression de mélancolie ("nous mourrons tous seuls"), alors que le rythme, soutenu tout au long du morceau, nous met en selle dès le début et jusqu’au bout.

L’enchaînement musical se fait de manière logique et c’est presque comme si l’on écoutait une unique piste en continu que l’on dévore cet album d’une sensibilité et d’une puissance incomparable à ce que AqME n’ait fait auparavant. Sensibilité dévoilée sur "Karma & Nicotine" grâce à ses séduisantes mélodies et cette voix claire qui mettent ce titre à part des autres et le place en premier single. Les clichés peuvent parfois se faire ressentir sur "En Saga Om Livet" avec son refrain "cette souffrance a déjà un nom, elle s’appelle vie" bien que la mélodie soit sublime et reposante. Dans la même lignée nous avons ensuite affaire avec "Romance Mathématique" où l’on retrouve le même cliché "j’attends depuis longtemps, un amour passionnant/fascinant, peut-être trop" où la mélodie s’accroche bien ainsi que la voix claire qui nous entraîne mieux que sur d’autres titres ("Uniformes" par exemple). "Casser/Détruire", qui est le titre le plus énergique de l’album, nous ravie les tympans en moins de 3 minutes et l’on apprécie agréablement la partie de double pédale sur la toute fin. Les paroles traitant des problèmes de notre société et notre hypocrisie sont flagrantes dans "312" (qui est la chanson la plus représentative du groupe, selon lui-même) avec "je ne veux plus jamais subir vos décisions" très bien hurlé. Les notes extrêmement lourdes et saturées de basse sur le dernier morceau "Triskaidekaphobie" sonnent aux oreilles et nous remue les tripes, seul petit bémol, ce "vendredi 13" répété sans cesse qui peut lasser à un moment.

Un album qui joue entre rock et metal, certains morceaux étant plus soft que d’autres, des paroles mettant en scène des personnages vivant entre enfer et paradis (optimisme / pessimisme) qui collent à un age oscillant entre adolescent et adulte, un mélange savamment orchestré avec une super production qui nous offre au final une galette à déguster avec patience pour mieux la digérer.


MaliKoRn
Mars 2008




"Live(s)"
Note : 15/20

Après trois albums studio, AqME nous revient avec cette fois-ci, un album live ainsi que d’un DVD live, ce qui va, à coup sûr, ravir les fans. Je vais cependant chroniquer uniquement l’album live. Il a donc été enregistré à Bruxelles et plus précisément à l’Autre Belgique en 2006. Il est ainsi composé de seize titres. Nous pouvons notamment retrouver des titres issus des différents albums tels que "Ténèbres", "Le Rouge & Le Noir", "Pornographie", "Tout A Un Détail Près" ou même "Si N’existe Pas". A l’écoute de ce live, c’est la qualité sonore qui m’a d’emblée marqué. En effet, les prises de son sont remarquables, et il en est de même pour le mixage… à tel point que l’on s’y croirait presque ! Petit bémol tout de même. Je trouve cela dommage que les titres soient autant identiques aux albums studios. En dépit de quelques chœurs présents sur certains morceaux, comme par exemple sur "À Chaque Seconde" où Koma propose au public de chanter avec lui un troisième couplet, j’aurais toutefois imaginé que le live soit un peu plus différent des albums. Malgré cela, "Live(s)" reste de qualité et contentera les fans n’ayant pas eu la possibilité de se déplacer pour voir le groupe en concert.


Gretscheuse
Juillet 2007




"Polaroïds & Pornographie"
Note : 15/20

Second album du combo parisien, membre de la Team Nowhere, et pourtant si loin de ses "collègues". Cet album, au visuel très glamour, est vraiment lourd au niveau sonore, d'une part grâce à la réalisation (par Daniel Bergstand, réalisateur entre autres des albums de Meshugah ou encore Shovel) et aussi et surtout grâce au talent des musiciens. La basse, arme de prédilection de Charlotte, est toujours aussi slappée, même si le médiator trouve sa place parfois. Bien qu'il se soit coupées les dreads, Ben joue toujours aussi speed, avec beaucoup plus d'effets que sur "Sombres Efforts" .Etienne semble avoir une énorme grosse caisse tellement ses beats font vibrer les boomers. Enfin, Thomas/Koma nous fait preuve de son travail sur la voix. En effet, ses passages mélodiques s'enchaînent toujours parfaitement avec ses passages de gueulantes bien emo. De plus ses textes sont moins perso et vécu, ce qui rend "Polaroïds & Pornographie" très accessible (je n'ai pas dit radiophonique !) aux personnes désireuses de découvrir le nouveau rock Français, qui n'est pas représenté par Emma Daumas ni Lorie ! De plus, l'édition digipack collector possède un second CD avec un titre inédit ("Automédication") et 5 titres live enregistrés aux dernières Eurocks, ce qui rajoute près d'un demie heure à cet album ma foi trop court (~47minutes). A écouter : "3'38" ; "Être & ne pas être" ; "La réponse".


GoFo
Mai 2004


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.aqme.com