Faisant partie de cette vague de nouvelles formations axées brutal death, Architectural
Genocide nous lance son premier album en pleine face. Intitulé "Cordyceptic Anthropomorph", il est le fruit de deux années de travail pour Daniel Brockway (chant), Nat
Conner (batterie), Matt Day (basse) et Jonathan Blake (guitare). Côté artwork, on retrouve
la patte de Jon Zig (chanteur d’Images Of Violence et Sarcolytic, mais également
graphiste et tatoueur renommé du milieu), ce qui colle à la perfection au style.
Sans plus attendre, on démarre sur "Spires Of Mangled Tissue". Il ne faut pas attendre bien
longtemps pour se retrouver avec une rafale de blasts et de riffs gras en pleine action, le
tout surmonté d’un chant lourd au possible. Quelques parties groovy viennent faire remuer le
tout, alors qu’"Hallucinogenic Demise" se concentre sur une guitare au son dissonant mais
puissant pour convaincre. Un peu plus à l’ancienne, mais l’efficacité est au rendez-vous pour
ce second titre. Revenons sur des bases plus modernes pour "Dominate And Proliferate", un
morceau qui se démarque par une touche de technicité dans les riffs, qui nous amène une
certaine lourdeur et des sonorités dérangeantes pour le break, suivis par quelques leads. Le
titre éponyme, "Cordyceptic Anthropomorph", prend la suite. Et ce sont à nouveau des notes
violentes qui s’entrechoquent, provoquant une distribution générale de parpaings,
surmontée par un blast qui ne cesse que pour laisser la place à un rouleau de double
pédale. Et qu’est-ce que c’est gras…
Même constat pour "Gorge On Deceased", un titre qui ne prend pas de pincettes et qui aligne
tous les éléments les plus efficaces du groupe pour ajouter une couche de graisse auditive
sur la tartine, allant du passage groovy aux hurlements les plus caverneux. Continuons
gaiement avec "Pleasure Induced By Agony", un morceau qui joue énormément sur le pattern
accélération / groove, et encore une fois l’efficacité est au rendez-vous. Le titre est aussi
violent qu’accrocheur, et on se laisse facilement happer par la bestiole. La fin de l’album
approche à grands coups de rythmique avec "Abolishment Of Human Existence", un titre sur
lequel le son de basse est bien mis en avant. Les hurlements se muent en borborygmes
monstrueux, et les riffs repartent. Dernier titre, "Burgeoning Necrosis" prend le temps
d’instaurer une ambiance un peu plus pesante avant de se mettre à frapper réellement. Et
c’est tout aussi efficace ! Une excellente finition.
Avec "Cordyceptic Anthropomorph", Architectural Genocide s’assure une place dans ce
vaste paysage de violence qu’est le brutal death. Le groupe peut probablement aller encore
plus loin dans la sauvagerie, mais c’est un excellent premier jet, signé Comatose Records.
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