Le groupe
Biographie :

Formé au cours des années 2000 dans des conditions assez floues, Aspirateur De Langue élabore une musique où le rock et le jazz s’apprivoisent, la pop et le thrash s’acoquinent, la country et le punk se culbutent dans l’espoir fou de parsemer quelques balises dans un univers grotesque. Puisant autant à la source des 70’s qu’aux geysers les plus modernes, Aspirateur De Langue explore tous les genres qui lui passent par la tête, pour donner naissance à un rock alambiqué qui n’a rien à envier à Mr Bungle première période, ou autres formations se frottant à une fusion complexe.

Discographie :

2008 : "Guily-Guily Show Bar"
2010 : "Hot" (EP)
2011 : "Sweet" (EP)
2012 : "Desire"


Les chroniques


"Desire"
Note : 17,5/20

Enfin le dernier volet du triptyque d’Aspirateur De Langue intitulé "Desire". Déjà "Hot" et "Sweet", les deux premiers opus étaient de véritables friandises, c’était la fête dans les oreilles comme l’effet d’un bonbon acidulé sur le bout de la langue. C’est donc avec "Desire" (le morceau) qu’on retrouve l’univers complètement déjanté de l’Aspirateur pour notre plus grand plaisir. De prime abord proche et fidèle à ses deux grands frères, cette dernière pièce de l’œuvre paraît un peu plus rentre-dedans, un peu plus metal. Pourtant les ingrédients restent les mêmes, nous ne sommes donc pas dépaysés ce qui permet un plaisir immédiat. "Bla-bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla" c’est le "refrain" du titre suivant intitulé… "Bla-Bla". C’est d’ailleurs à partir de ce morceau qu’un clip a été réalisé et je vous conseille d’aller y jeter un coup d’œil. C’est toujours trop court, l’écoute passe trop vite et il reste deux pistes à écouter. En même temps il n’y en a que quatre, ce qui a pour effet de donner envie de réécouter le triptyque en entier. En attendant on enchaîne sur "Tequila", lui aussi pêchu, rapide, la basse insuffle le dynamisme qu’il fallait au titre et la voix n’en fait qu’à sa tête. Parfait. "Desire", et le triptyque par la même occasion s’achève sur "Roll", qui, une fois de plus nous rappelle que ce volet est le plus "metal" des trois mais toujours savamment mélangé aux sonorités du cuivre, à l’extravagance du chant, tout ça dans une composition rock-metalo-jazzy qui dure un peu plus de six minutes en comptant le joli larsen mettant un point final classieux. Vous l’aurez compris, si vous voulez posséder l’album d’Aspirateur De Langue (ce que je vous conseille vivement) vous n’allez pas acheter un CD, ni deux d’ailleurs, mais trois ! Je vous l’accorde ce n’est pas pratique mais ces petits gars ont pensé à tout et le triptyque complet est disponible en coffret avec en plus, un DVD exclusif ! On se croirait presque au télé-achat à la différence près que quand je vous dis que c’est bien, ça n’est pas une arnaque !


Kévin
Juin 2012




"Sweet"
Note : 17,5/20

"Sweet" !!!!! Ca groove, sur quatre titres, intemporel, Aspirateur De Langue  c’est frais, ça débouche les oreilles, ça ne se refuse pas ! Deuxième volet de cet album sous forme de triptyque et déjà on a hâte de découvrir "Desire" le dernier opus, prévu pour Avril de cette année. Oui c’est ça Aspirateur De Langue, une curiosité musicale à l’image de ses artworks, quelque chose de léger mais riche, à la double personnalité attachante. Un truc qui se déguste comme un bonbon, à n’importe quelle heure et sans faim. Un peu de jazz, un zeste de funk, du rock du rock du rock et une larme de je-ne-sais-quoi. Cette sensation nait avec "Sweet" (le titre cette fois-ci). D’une voix qui se veut un peu nonchalante, limite je-m’en-foutiste, et d’une musicalité qui s’adresse à tout le monde en même temps qu’elle ne s’adresse à personne, on se laisse happer (pour ne pas dire aspirer) par l’univers du groupe. Et puis entre nous, c’est quasiment inévitable de ne pas tomber sous le charme de cette mélodie de saxophone. On retrouvera le cuivre sur les trois autres morceaux. "Walkyrie Disco" s’emballe, et pourrait être la B.O d’une série complètement détraquée reflétant cette musique barrée, qui ne se pose pas de question, qui file là où elle veut filer, se brulant presque les ailes de chauds riffs du soleil metal. Mais attention tout de même, n’interprétez pas ce que je dis comme quoi l’Aspirateur De Langue est un concentré de n’importe quoi, bien au contraire puisque malgré cette multitude de références le groupe est extrêmement cohérent. Le rythme langoureux de "Constipated" nous remet un peu les pieds sur terres avec ce groove discret d’une guitare tiède, du rythme de la basse, et de son saxophone accrocheur et séducteur. On attaque déjà "Soberty" (ben oui un album en triptyque ça ne fait pas beaucoup de titres par sortie, il faut suivre un peu !) qui nous donne l’impression de nous conter une histoire d’un autre temps. J’ai presque envie de dire que ça ne s’explique pas, que ça s’écoute, mais ça serait un peu un comble pour un chroniqueur. C’est donc avec la modestie d’un chroniqueur qui ne trouve pas forcément quels mots poser sur un tel effort, que je ne saurais que trop vous conseiller d’avoir au moins la curiosité de tendre votre langue (ou plutôt vos oreilles) à l’aspirateur en question.


Kévin
Avril 2012


Conclusion
Le site officiel : www.aspirateurdelangue.com