Le groupe
Biographie :

Baptism est un one-man band de black metal finlandais formé en 1998 et dans lequel opère Lord Sargofagian (chant, instruments / Valonsurma, ex-Ravine, ex-Trotzreich, ex-Ymir, ex-Black Death Ritual, ex-Calvarium, ex-Horna, ex-Uncreation's Dawn). Baptism sort son premier album, "The Beherial Midnight", en Juin 2002 chez Northern Heritage Records, suivi de "Morbid Wings of Sathanas" en Juin 2005, de "Grim Arts of Melancholy" en Février 2008, de "As The Darkness Enters" en Novembre 2012, et de "V: The Devil's Fire" en Juillet 2016 chez Season Of Mist / Underground Activists.

Discographie :

2002 : "The Beherial Midnight"
2004 : "Black Ceremony" (EP)
2004 : "Wisdom & Hate" (EP)
2005 : "Morbid Wings of Sathanas"
2006 : "Evil Mysteries" (EP)
2008 : "Grim Arts of Melancholy"
2010 : "Chalice of Death" (EP)
2012 : "As The Darkness Enters"
2015 : "Gloria Tibi Satana" (Compilation)
2016 : "V: The Devil's Fire"


La chronique


Baptism, c’est un mystère made in Finland. Je pourrais m’arrêter là pour les présentations, mais je vais essayer d’expliciter un peu la situation. Baptism, c’est l’oeuvre de Lord S, qui s’entoure régulièrement de musiciens de session pour donner vie à ses idées. Mais au final, on ne sait pas grand-chose de ce Lord S. Personnellement, j’avoue ne jamais avoir prêté attention plus que cela à Baptism. Bien entendu, j’ai déjà écouté le groupe et dans mes souvenirs, c’était du bon, mais je ne me souviens pas avoir eu de véritable expérience marquante et indélébile avec le groupe. C’est peut-être le moment de changer la tendance, et d’en créer une là tout de suite.

Parlons donc de ce cinquième album qui s’ouvre sur "Natus Ex Ignis", tout en murmures. Ce titre va donc faire office d’introduction, et souvent quand on a affaire à ce genre de présentation, ça présage un rendu bien glauque et oppressant. Pourquoi pas ? Le but est peut-être de nous pousser hors d’une éventuelle zone de confort. Les hostilités débutent véritablement avec "Satananda". Bon là, pas besoin de parler finnois pour comprendre qu’on va parler de choses pas très catholiques. Première observation : c’est un black somme toute assez classique, dans la lignée de ce qui peut se faire en Finlande de nos jours. A noter cependant, la présence écrasante de la batterie qui envoie une pétée assez sévère. Et cette arrivée très surprenante d’une voix claire en fin de titre qui donne un aspect littéralement fantastique au titre, comme si on allait se mettre en rond et essayer d’invoquer quelque chose, que ce quelque chose nous répondait et nous disait qu’on était tous des merdes primitives. Je vous jure, c’est comme ça que je vois la scène. "The Sacrament Of Blood And Ash" continue dans cette même ligne directrice, et redouble d’intensité. Et bon sang, que j’aime cette nouvelle voix claire (car provenant d’une autre personne, dans le morceau précédent, c’était un guest de Horna, et là le guest vient de Swallow The Sun) qui s’insinue de façon inattendue dans le background.

Nous voilà rendus à "Devil’s Fire". Je n’ai pas trouvé ce morceau spécialement original, et même s’il s’écoute avec plaisir, je ne pense qu’il restera dans ma tête bien longtemps. J’ai été plus convaincue par "Abyss" qui avait une profondeur qui me convenait davantage, ou encore "Cold Eternity" dont l’aspect plus lancinant et incisif nourrissait ma satisfaction. Avec "Malignant Shadows", on retrouve une ambiance pesante mais soigneusement dosée. Je retrouve une nouvelle fois ce côté rituel qui tourne mal, un peu inquiétant mais rien d’insurmontable. C’est sans doute dû à la présence d’une voix parlée assez rauque, qui fait somme toute assez vieux sorcier / prêtre qui déblatère des incantations dans une crypte poussiéreuse. L’album se termine sur "Buried With Him" qui essaie d’en remettre une couche pour laisser un impact définitif sur l’auditeur.

Eh bien au final, je n’ai pas eu mon expérience extraordinaire avec Baptism. Ne vous trompez pas, ce n’est pas mauvais, loin de là. C’est juste que le groupe n’a pas su titiller la petite flamme en moi. J’y ai retrouvé des éléments que j’adore dans le black finlandais, ou dans le black de manière générale, mais le tout ne m’a pas suffisament marquée pour que j’en garde une empreinte indélébile. C’est dommage, mais cet album reste convaincant et bien produit. Si vous avez envie d’écouter un petit album de black qui ne se prend pas la tête, et joue sur des valeurs sûres, c’est l’album qu’il vous faut. Moi j’attendais sans doute un peu plus.


Velgbortlivet
Décembre 2016


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.baptismofficial.bandcamp.com