Le groupe
Biographie :

Battlelore est un groupe finlandais de metal symphonique épique. La musique contient des éléments de metal extrême (notamment du chant masculin très brut avec des cris, le chanteur représentant un troll ou un ogre) et de metal plus classique (du chant féminin clair, assez lyrique, la chanteuse représentant une elfe). Tous les textes traitent de peuples ou événements de la Terre du Milieu de J.R.R. Tolkien. Le groupe est actuellement composé de : Jyri "Moredhel" Vahvanen (guitare / Byron, Fimir, ex-Church Of Void, Sisäilmaongelma, ex-Horna, ex-Khert-Neter), Henri Vahvanen (batterie / Grey Inside, Lowburn), Maria Honkanen (clavier, flûte / ex-Elderthrones), Kaisa Jouhki (chant), Jussi Rautio (guitare / Jonne, Lovijatar, Oceanwake), Timo Honkanen (basse / Dark Elite, ex-Elderthrones, ex-Grey Inside) et Tomi Mykkänen (chant / Evemaster, ex-Mortal God, ex-Soulset, Elephant Bell, Lowburn). Battlelore sort son premier album, "Where The Shadows Lie", en Février 2002 chez Napalm Records, suivi de "Sword's Song" en Mai 2003, de "Third Age Of The Sun" en Juillet 2005, de "Evernight" en Février 2007, de "The Last Alliance" en Septembre 2008, de "Doombound" en Janvier 2011, et de "The Return Of The Shadow" en Juin 2022.

Discographie :

2002 : "Where The Shadows Lie"
2003 : "Sword's Song"
2005 : "Third Age Of The Sun"
2007 : "Evernight"
2008 : "The Last Alliance"
2011 : "Doombound"
2022 : "The Return Of The Shadow"


Les chroniques


"The Return Of The Shadow"
Note : 18/20

Battlelore revient après plus de dix années d’absence. Créé en 1999 en Finlande, le groupe composé de Jyri "Moredhel" Vahvanen (guitare, Byron, Fimir, ex-Church Of Void, ex-Horna), Henri Vahvanen (batterie), Maria Honkanen (claviers / flûte), Kaisa Jouhki (chant), Jussi Rautio (guitare, Jonne, Oceanwake), Timo Honkanen (basse, Dark Elite) et Tomi Mykkänen (chant, Evemaster) nous offre six albums avant de prendre une pause en 2011. Le groupe revient en 2016, puis annonce "The Return Of The Shadow" pour 2022, chez Napalm Records.

L’album débute avec "Minas Morgul", une composition épique aux riffs efficaces qui nous font immédiatement replonger dans l’univers accrocheur du groupe. Les claviers majestueux nous enveloppent avant de laisser les vocalistes placer chant, cris et choeurs dans cette base motivante, tout comme sur "Chambers Of Fire" et son ambiance plus sombre mais tout aussi entraînante. Le titre est très contracté entre les hurlements guerriers et les parties plus douces, alors que les influences symphoniques et mélodieuses refont leur apparition sur l’entêtante "Orcrist", une composition qui reste assez brute par moments tout en nous inondant avec sa douceur apaisante. Une voix samplée vient nous aider à comprendre l’histoire dans laquelle nous évoluons, puis le groupe reprend sa charge qui nous mène à "Homecoming", un morceau assez lancinant mais très entêtant. Le groupe place cette dualité vocale sur le son motivant de la rythmique, puis "Elvenking" nous fera plonger à nouveau dans une atmosphère sombre et parfois un peu groovy. Les deux voix nous bercent et nous envoûtent facilement tout en nous exposant à cette réalité plus brute, alors que le son devient plus agressif pour "Firekeeper", un titre qui se montre également très contrasté entre la rythmique imposante et les parties plus douces mais inquiétantes. Le morceau se termine avec des leads aériens et des parties vocales pesantes avant de laisser "Mirrormere" placer des influences plus prog et complexes dans cette base épique. Les leads perçants savent laisser place aux voix, puis le groupe nous mène à la sombre "True Dragons" et ses riffs pesants qui retranscrivent parfaitement l’atmosphère mi-épique, mi-tragique. L’album prend fin avec "Shadow Of The East", une composition qui se montre dissonante mais pourtant aussi très imposante et majestueuse, avant de mourir dans une dernière mélopée.

Mais les Finlandais n’en ont pas fini avec nous, puisqu’il leur reste trois titres, composés peu après leur pause, et qui sont annoncés comme assez différents du reste, le "Lost Lands EP". En effet, "Avathar" nous le montre rapidement avec ces sonorités claires qui contrastent énormément avec les parties plus brutes comme le chant rocailleux, ainsi que les moments où les deux univers se rencontrent. Le son contrasté se dévoile à nouveau avec "Caves Of The Forgotten", un titre assez doux et accrocheur, qui se renforcera sur la dernière partie pour nous offrir une intensité prenante, juste avant de nous laisser avec "Isenmouthe", le dernier titre, qui place les influences power metal en avant dans cette rythmique surmontée par des hurlements guerriers. Le titre saura également placer des éléments plus accrocheurs ou nous dévoiler une quiétude entêtante, puis il prendra fin sur ces sonorités solides.

L’absence de Battlelore a été remarquée, et son retour le sera tout autant. Le groupe a conservé les mêmes racines pour la création de "The Return Of The Shadow", un album épique qui sait dévoiler des nuances sombres lorsque l'événement le nécessite.


Matthieu
Juin 2022




"Doombound"
Note : 14/20

Le metal épique s’inspirant de batailles entre les humains, les elfes, les orcs et autres monstres fantastiques a toujours été croissant notamment ces huit dernières années. Avec tous les groupes de metal émergeants produisant ce nouveau style, il est souvent difficile de savoir s’imposer, même après plusieurs années de carrière et une discographie plutôt riche. Le groupe Battlelore venant de Finlande (difficile en même temps de ne pas supposer qu’ils étaient scandinaves, notamment en observant la pochette de l’album avec un Viking tuant un dragon) continue son ascension avec un metal épique fantasy et un chant féminin et masculin.

Pour décrire l’ensemble de l’album : les guitares sont lourdes, les symphonies au clavier peuvent être épiques ou mélancoliques, le chant est clair pour la chanteuse et clair ou rauque pour le chanteur. Du début à la fin, nous assistons à l’imposition d’un epic metal pas nécessairement des plus rapides mais avec généralement des riffs lourds accompagnant les chants masculins et féminins. Le clavier sait se manifester et se faire remarquer notamment dans l’introduction épique de "Bow And Helm" ou bien dans "Fates Of The Betrayed", même si dans cette dernière, on aurait aimé l’entendre plus. Quant aux chants, celui qui est masculin (plus souvent rauque que clair) est malheureusement assez répétitif et donne souvent l’impression de rester bloqué sur les mêmes airs d’autres pistes. Il en est de même pour le chant féminin parfois trop couvert par la musique, qui reste quand même assez plat et qui donnera plus envie de s’assoupir qu’autre chose (surtout la fin de la piste "Doombound" à la contrebasse et au piano). Et pour parler de l’ensemble musical, je dois avouer que la majorité des pistes se suivent et se ressemblent notamment au niveau des accords de la guitare rythmique couvrant les autres instruments et chants qui auraient mérités d’être plus mis en valeur.

Dommage car cet album avait de très bons atouts même si la connotation epic fantasy metal dont se qualifie le groupe est un peu exagérée. Après plusieurs écoutes, vous risquerez sûrement de vous en lasser mais il peut-être utilisé comme une source d’inspiration pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans ce style de musique.


JU
Mars 2011


Conclusion
Le site officiel : www.battlelore.net