Le groupe
Biographie :

Beast In Black est un groupe de heavy / power metal finlandais formé en 2015 et actuellement composé de : Máté Molnár (basse / Wisdom), Kasperi Heikkinen (guitare / Conquest, Merging Flare, ex-Iconofear, Guardians Of Mankind, ex-Amberian Dawn, ex-U.D.O., ex-Elenium, ex-Disease), Anton Kabanen (guitare, chant / Wisdom, ex-Battle Beast), Yannis Papadopoulos (chant / ex-Crosswind, ex-Until Rain, ex-Wardrum) et Atte Palokangas (batterie / Agonizer, Among The Prey, Thunderstone, ex-Sinity, ex-Before The Dawn). Beast In Black sort son premier album, "Berserker", en Novembre 2017 chez Nuclear Blast, suivi de "From Hell With Love" en Février 2019, et de "Dark Connection" en Octobre 2021.

Discographie :

2017 : "Berserker"
2019 : "From Hell With Love"
2021 : "Dark Connection"


Les chroniques


"Dark Connection"
Note : 15/20

La réputation de la Finlande n’est plus à refaire quand vient le temps de parler de metal, et ce dans tous les sous-genres possibles. Difficile donc de décider si un style sort du lot, cependant, le power metal finlandais est sans doute celui qui challenge le plus les Allemands et les Suédois, avec des vieux routiers tels que Stratovarius et Sonata Arctica.

Sans faire dans le power metal tel qu’on l’entend, Beast In Black se veut tout de même de cette tradition, ajoutant à sa musique des influences techno, de par les claviers, et de metal traditionnel. Cela est plus particulièrement évident sur "One Night In Tokyo", où l’on a carrément affaire à du techno metal, ce qui ajoute en variété, que l’on aime ou pas, sur l’album dans son ensemble. Le tout se poursuit sur la pièce suivante, "Moonlight Rendezvous", qui rajoute du même coup, dans les claviers en particulier, un petit côté du groupe Europe dans l’ensemble. Cependant, n’allez pas croire que le tout est vieillot dans l’approche, loin de là, gracieuseté de la production moderne et énergique.

Vocalement, Yannis Papadopoulos est remarquable, de par sa capacité à naviguer autant dans les registres médians qu’hyper ventilés, le tout avec une puissance et un grain agressif dans la voix. Disons seulement qu’il y a parfois des groupes qui ont l'assortiment parfait entre leur musique et leur chanteur, et c’est le cas de Beast In Black. Fondé par Anton Kabanen (guitare - ex-Wisdom, ex-Battle Beast), il est évident que la musique du groupe est très orientée autour des guitares.

Au final, Beast In Black fait sans doute dans son que l’on peut appeler le cyber metal. Il y a un feeling "science-fiction" ressenti tout le long de l’album et cela rend le tout un peu cinématographique en même temps. Je vous laisse le soin de les découvrir si vous ne connaissiez pas déjà la formation.


Mathieu
Janvier 2022




"From Hell With Love"
Note : 15/20

Déjà un deuxième album en un peu moins de deux ans pour Anton Kabanen et sa bande de Beast In Black, depuis son départ de Battle Beast, son ancienne formation. Prolifique donc le Monsieur, d’autant plus que le groupe était fort occupé en tournée. C’est donc avec surprise que la formation nous offre 11 nouveaux morceaux.

La force de Beast In Black réside en partie dans sa capacité à produire des chansons aussi rapides que mid-tempo, toujours en parvenant à captiver l’auditeur. Du coup, difficile de ne pas laisser s’inviter la sacro-sainte originalité à cette fête power metal. Car oui, rien de vraiment nouveau sous le soleil avec "From Hell With Love", pourtant l’essentiel est le divertissement, et qu’on le veuille ou non, Kabanen sait produire du foutu bon matériel. Étant habituellement un amateur de la forme "vitesse de la lumière" du power metal, je me suis surpris à apprécier et savourer les morceaux plus lents de l’album, tant les mélodies et les arrangements sont réussis. Et que dire de la power ballad "Oceandeep", digne des grandes Tolkiennes (et ici je parle de Timo Tolki, et non pas JRR Tolkien…) avec un Papadopoulos haut perché.

Propulsé par une production sans faille, l’album regorge de riffs puissants, chapeautés par la voix puissante et mélodique de Yannis Papadopoulos. Certes "From Hell With Love" est résolument orienté "guitares" mais ne serait rien sans une section rythmique dynamique. Clairement, Kabanen a su s’entourer de solides musiciens pour faire résonner son art sur la scène metal.

Le power metal ne manque surtout pas de formations, et lorsqu’un groupe se sépare pour en former deux autres, la question de la pertinence de ces formations se pose toujours. Personnellement, je dirais que si l’amateur de metal est celui qui en sort gagnant, au diable les dépenses !


Mathieu
Mai 2019




"Berserker"
Note : 14/20

Le problème lorsque l’on écrit plusieurs chroniques c’est qu’à l’écoute d’un nouvel album, plusieurs anciennes critiques nous reviennent en tête et il est facile de s’y perdre. C’est le cas avec Beast In Black, nouveau groupe d’Anton Kabanen, membre fondateur de Battle Beast, et raison de mon introduction. En effet, je me souviens vaguement d’avoir écouté dans le passé les albums de Battle Beast, qu’une femme en était à la tête au chant, et que je n’avais pas du tout détesté ce heavy metal proche de Seven Kingdoms et Amberian Dawn.

Voici donc le premier album de Beat In Black, et la biographie accompagnant la copie promotionnelle nous promet ni plus ni moins qu’une révolution heavy metal. Quand est-il vraiment ? C’est de très bonne facture en effet, et la production y est pour quelque chose. Oui, la qualité de l’écriture des morceaux est primordiale, n’en demeure pas moins que le tout doit être produit avec soin. Rien à reprocher au son de Beast In Back, c’est puissant, clair et précis. La voix de Yannis Papapoulos, puissante et agressive, sans lésiner pour autant sur la mélodie, est à l’avant-plan d’un heavy metal classique, mais à l’enrobage moderne.

Là où Battle Beast s’approchait plus du "warrior  metal", Beast In Black s’inspire plutôt d’un amalgame entre le "true metal" de l’ère NWOBHM et le metal mélodique des derniers temps, du genre Kamelot et autres groupes du genre, avec en plus de la vitesse à revendre. Malgré que les riffs ne révolutionnent en rien le genre, c’est surtout vocalement que le groupe se démarque. Et la présence de claviers ajoute à la qualité des arrangements et au niveau mélodique de l’ensemble, quoique des moments comme "Born Again" vous rappelleront, aux plus vieux d’entre vous, la belle époque d’Europe (avouez-le que tout de suite "Final Countdown" s’est mise à jouer dans votre tête).

Il faut toujours garder à l’esprit que les biographies de groupe sont écrites, soit par le groupe lui-même, soit par le label, d’où l’approche dithyrambique sans humilité aucune. Ainsi, Beast In Black n’est peut-être pas aussi impressionnant que sur papier, mais il livre ici un album heavy metal qui saura ravir les amateurs d’un genre plus formaté.


Mathieu
Février 2018


Conclusion
Le site officiel : www.beastinblack.com