Le groupe
Biographie :

Formé en Mai 1998, Benighted s'articule autour de ses membres fondateurs, à savoir Julien, Olivier et Chart de Dishumanized (death metal), Liem de Darkness Fire (death metal), et Fred d’Osgiliath (black metal épique). Le premier album sort en Septembre 2000. En Janvier 2001, première prise de contact avec le label Adipocère Records. En Mars 2002, le second album, "Psychose", sort. Il est distribué de manière beaucoup plus étendue que le premier. Les retours se sont avérés globalement très positifs. Après quelques changements de line-up, "Insane Cephalic Production" sort en Février 2004 chez Adipocère Records. En Août 2005, Benighted repart en studio pour enregistrer son nouvel album, "Identisick", qui sort début 2006. "Icon" sort sur le label Osmose Productions fin 2007. "Asylum Cave" sort fin Mars 2011 chez Season Of Mist. Le 14 Février 2014 sort "Carnivore Sublime", nouvel album composé de 11 titres. Le 1er Février 2017 Benighted annonce le départ du guitariste fondateur, Olivier Gabriel, et son remplacement par Fabien "Fack" Desgardins (Carnival In Coal, Infected Society). Le 17 Février 2017, Benighted sort "Necrobreed", il s'agit du premier album intégrant le nouveau batteur Romain Goulon (ex-Necrophagist), le guitariste Emmanuel Dalle et le bassiste Pierre Arnoux. Plus tard, Benighted se sépare de Romain Goulon, Kevin Paradis devient le batteur permanent du groupe. En Octobre 2018, Benighted sort l'EP "Dogs Always Bite Harder Than Their Master" pour célébrer ses 20 ans. "Obscene Repressed" sort le 10 Avril 2020.

Discographie :

2000 : "Benighted"
2002 : "Psychose"
2004 : "Insane Cephalic Production"
2006 : "Identisick"
2007 : "Icon"
2011 : "Asylum Cave"
2014 : "Carnivore Sublime"
2017 : "Necrobreed"
2018 : "Dogs Always Bite Harder Than Their Master" (EP)
2020 : "Obscene Repressed"


Les chroniques


"Obscene Repressed"
Note : 19/20

Benighted revient frapper un grand coup dans la scène death / grind avec "Obscene Repressed", son neuvième album. Créé en 1998, le groupe s’oriente vers du black metal avant de changer de style pour celui qu’on lui connaît actuellement. Côté line-up, Julien Truchan (chant) est le seul membre fondateur encore présent, mais il peut compter sur Pierre Arnoux (basse, Aabsinthe, ex- Winds Of Torment), Emmanuel Dalle (guitare, Horgoth), Kévin Paradis (batterie, Agressor, Mithridatic, ex-Svart Crown) et Fabien "Fack" Desgardins (guitare, Freitot, Infected Society, ex-Yrkoon) pour assurer la partie instrumentale. Et quelque chose me dit que le groupe ne sera pas seul sur ce concept album, dont la pochette à été réalisée par Grindesign…

On commence avec "Obscene Repressed", le titre éponyme. Des bruits de mastication en guise d’introduction, et c’est rapidement la fureur qui reprend le dessus après un cri viscéral. Les riffs sont rapides, frappent fort et le chant alterne entre du growl caverneux, du pig squeal et du scream avec choeurs hurlés. Cette première claque passée, "Nails" prend la suite. A nouveau la rythmique infernale frappe fort avec des accents groovy, lourds et surtout très violents. Le tempo accélère jusqu’à une moshpart assez intense de grindcore pure et dure, et le son nous écrase petit à petit. Ne vous laissez pas avoir par l’introduction douce de "Brutus", car ce titre chanté en français est l’un des plus gore et malsains que le groupe ait pu composer… Sur cette rythmique furieuse surmontée de choeurs, le chanteur étale une histoire à faire pâlir les maîtres de l’horreur. Première collaboration de cet album, c’est Sebastian “Grimo” Grihm (Cytotoxin) qui vient prêter ses hurlements à un titre qui s’oriente vers du brutal death / slam avec des passages entraînants et remuants appelé "The Starring Beast". Pas de temps mort, "Smoke Through The Skull" prend la suite avec une énergie et une vivacité impressionnante, sans oublier les passages lourds et un blast ravageur. Si pour vous le brutal / grind est un genre à part, écoutez donc les accents hardcore que le groupe développe en compagnie de Jamey Jasta (Hatebreed) sur "Implore The Negative", et vous serez agréablement surpris, même si vous êtes comme moi imperméables au style ! Une boule d’énergie pure sur des riffs surpuissants ! Retour dans un style purement grind avec la courte "Muzzle", un morceau parfait pour lancer une fosse en live. Et le break va encore une fois vous surprendre avant de vous frapper à nouveau !

Petite pause bien méritée avec l’introduction de "Casual Piece Of Meat", puis on lâche la rythmique. C’est malsain, c’est lourd, le son est tout aussi tranchant que gras… Même constat pour "Scarecrow", qui combine à la fois les riffs effrénés du grindcore et la lourdeur d’un brutal death déchaîné, sans oublier de nous inclure quelques parties groove dansantes, puis de repartir sur de la violence pure. L’aspect old school est exploité avec "Mom, I Love You The Wrong Way", un titre de toute évidence très malsain, qui a été enregistré avec Karsten "Jagger" Jäger (Disbelief, Morgoth). Le mélange des deux aspects du death metal donne un rendu à la fois sale et violent, ce qui colle à merveille au groupe. Retour sur un brutal death écrasant avec "Undivided Dismemberment", un morceau encore une fois très court, mais qui n’hésite pas à déployer toute la puissance dès le début pour matraquer son auditeur. Le groove est de retour avec "Bound To Facial Plague", un titre au son de basse massif qui assure également un petit côté old school avant de lancer un break écrasant. Deux titres bonus figurent sur l’édition limitée : "The Rope", un morceau lourd et tranchant qui utilise les éléments les plus violents que le groupe est capable de mettre en place, ainsi que "Get This", une reprise de Slipknot . Mais évidemment, le nu metal des Américains est bien loin, et on retrouve la patte furieuse de Benighted sur cette avalanche de puissance !

S’il y a bien un groupe français qui incarne la violence pure et dure, c’est Benighted , et le combo nous le rappelle avec "Obscene Repressed". Si le groupe nous a habitués à du très bon ces dernières années, il va sans dire que cet album élève encore un peu plus le niveau. Côté live, j’en ai fait l’expérience plusieurs fois et je ne peux que vous conseiller d’y aller les yeux fermés !


Matthieu
Avril 2020




"Dogs Always Bite Harder Than Their Master"
Note : 18/20

Qui dans l’hexagone ne connaît pas Benighted ? Depuis 1998, les Stéphanois menés par Julien Truchan (chant) ravagent les salles en France et à l’étranger, avec récemment des apparitions sur des festivals européens de renom. Côté line-up, il y en a eu du changement durant ces vingt années, mais à ce jour, la basse est tenue par Pierre Arnoux (ex-Aabsinthe), les guitares par Emmanuelle Dalle (Horgoth) et Fabien “Fack” Desgardins (Infected Society, Carnival In Coal), et on retrouve Kévin Paradis (Agressor, Mydriathic, Serocs, ex-Svart Crown) à la batterie. Le groupe peut s’appuyer sur une discographie tout à fait honorable de huit albums, et désormais sur un EP, "Dogs Always Bite Harder Than Their Master", qui vient de sortir. Découpé en deux parties, il contient également quelques morceaux qui proviennent de la captation live du show spécial qu’ils ont joué à Lyon pour leurs vingt ans.

L’EP commence sur les chapeaux de roues avec "Teeth And Hatred", un titre qui pue le gras à des lieues à la ronde. Un peu plus de deux minutes de riffs violents surmontés par un blast beat furieux, qui laisse parfois la place à une rythmique un peu plus calme, mais toujours très death / grind, donc tout est relatif. On enchaîne très vite avec "Martyr" et son sample de grognement de chien. Le groupe revient très vite nous balancer sa sauce avec une force et une vitesse hallucinante, tout en alternant screams aigus et growls profonds, avec un soupçon de pig squeal. Vous suivez ? Parce qu’on attaque "Dogs Always Bite Harder Than Their Master", un titre qui semble plus calme au début, mais lorsque l’on sait que Nikita Kamprad (Der Weg Einer Freiheit) et Sven de Caluwé (Aborted, Oracles, Bent Sea) se relayent pour donner la réplique à Julien Truchan, on change très vite d’avis. Je sens quelques influences malsaines, voire même black metal sur cet excellent titre, mais la violence est omniprésente, même lors de ce break dansant. Vous allez très probablement reconnaître le riff introductif du quatrième titre, puisqu’il s’agit d’une reprise de "Slaughter Of The Soul", des mythiques At The Gates. Les Français se sont décarcassés pour rendre hommage à ce titre absolument parfait au demeurant, tout en ajoutant leur patte personnelle, qui passe plutôt bien la barrière du grindcore !

Deuxième partie de l’EP avec des titres que vous connaissez déjà, puisqu’il s’agit de "Reptilian" (introduit par "Hush Little Baby"), "Cum With Disgust", "Spit", "Necrobreed", "Unforrn Infected Children" et "Foetus", morceaux issus des albums "Necrobreed", "Carnivore Sublime" et "Asylum Cave". Le mixage du live est parfait, et les musiciens se sont réellement dépassés pour rendre le show aussi intense que les titres ne le sont sur album. Entrecoupé par les interventions de Julien, chaque titre est joué avec du gras sur les cordes, mais également des invités de marque ! Arno de Black Bomb Ä , le maléfique Niklas de Shining , mais on retrouve également Sven d’Aborted et Ben d’Unfathomable Ruination. Ces invités donnent un relief spécial à l’EP, notamment "Spit" qui devient encore plus malsaine que d’habitude, et on sent la complicité des musiciens sur chaque titre.

Benighted n’a plus rien à prouver, mais les Français semblent franchir de nouvelles limites à chaque sortie. Même si les nouvelles compositions ne sont pas nombreuses, elles sont d’excellentes qualités et ne demandent qu’à être jouées en live. Concernant la captation live de leur concert lyonnais, c’est également une réussite, même s’ils n’en sont pas à leur coup d’essai. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister au concert dans la salle, c’est une excellente consolation !


Matthieu
Octobre 2018




"Necrobreed"
Note moyenne : 17,75/20

Est-il encore un amateur français de brutal death ou de grindcore qui ne connaît pas Benighted ? Depuis 1998, les Stéphanois menés par Julien Truchan (chant) sillonnent les routes européennes pour assommer leur public et briser des nuques. Si le guitariste Olivier Gabriel a participé à l'album, son récent départ fut un coup dur pour le groupe, car survenu à peine un an après celui de leur emblématique batteur Kévin Foley. Remis de cette peine, les Français ont recruté le guitariste Fabien "Fack" Desgardins (Infected Society, Carnival In Coal, We All Die Laughing) et Romain Goulon à la batterie (Raising The Veil, ex-Necrophagist, ex-Agressor...) pour accompagner Emmanuel Dalle (guitare) et Pierre Arnoux (basse). Si le groupe ne s'est vraiment fait connaître qu'à partir de la sortie d'"Asylum Cave" en 2011, ils en sont déjà à leur huitième album et un album live en presque vingt ans de carrière. "Carnivore Sublime" (2014) avait conquis le coeur et les vertèbres des fans, c'est donc inutile de préciser que la barre était placée très haut pour "Necrobreed". Vous doutiez de Benighted ? Ils vont vous prouver le contraire trente-huit minutes chrono. A vos marques, prêt, headbang !

C'est bien connu, chaque bûche a besoin de son introduction. Benighted a donc fait appel à la voix d'Asphodel (Chenille) pour "Hush Little Baby", son premier titre. Une sorte de berceuse, qui nous prouvera qu'une jolie voix féminine peut très bien arriver après un son de basse profond. Passons aux choses sérieuses avec un extrait découvert il y a quelques temps déjà, "Reptilian". Non la voix de Julien Truchan n'a pas faibli, passant toujours du growl au scream avec un peu de pig squeal pour parfaire le tout, sur une rythmique démentielle. La pluie de blasts suivra à nouveau sur "Psychosilencer", autre mur de son d'une puissance exceptionnelle, le titre changera légèrement sur la fin pour se transformer en chorale hurlée, rappelant presque une réunion secrète dans les catacombes. Si vous êtes venus pour avoir mal à la nuque et que vous aimez le death mélodique, attendez de voir le résultat du mélange de Benighted et The Black Dahlia Murder sur "Forgive Me Father". Trevor Strnad, le chanteur du groupe américain, est en effet le deuxième guest de l'album pour donner toute son intensité à ce titre qui risque de voir voler bien du monde s'ils ont la chance de pouvoir le jouer en live. Pour les fans de films d'horreur, je recommande "Leatherface". Même si elle est un peu plus calme que les autres, cette composition permet d'exploiter pleinement le duo Julien Truchan au chant principal et les choeurs de Pierre Arnoux.

Pourquoi se priver d'un titre qui semble encore plus technique que les précédents nommé "Der Doppelgaenger" ? Je n'y vois aucune raison, mais le seul souci est que le refrain reste bloqué en tête pour un bon moment... Si vous n'avez rien contre les titres rapides aux influences grind, vous allez vous jeter sur "Necrobreed" et sa minute et demie de violence pure accompagnée du pig squeal que l'on aime entendre de la part de notre aide-soignant préféré, avant "Monsters Make Monsters". Une chanson un peu particulière, puisqu'elle sera divisée en deux parties avec un sampler sombre et inquiétant en plein milieu. "Cum With Disgust" se verra pourvue d'un petit duo basse / batterie au début avant de faire intervenir une autre figure française de la violence et troisième guest de l'album : Arno de Black Bomb Ä et son envoûtante voix gutturale. Si le blast vous manque, vous allez être servis avec "Versipellis" qui vient démontrer que Romain Goulon est définitivement le meilleur choix possible pour Benighted. On approche de la fin avec le début de "Reeks Of Darkened Zoopsia" qui se voit entrecoupé de samplers de musique d'ascenseur avant un autre mélange de violence et de puissance qui nous rappelle avec émotion les premiers albums du groupe. Dernier morceau (oui, déjà) de l'album : "Mass Grave". Si vous n'avez pas eu assez mal à la nuque, il vous reste près de cinq minutes pour vous défouler sur un titre à la hauteur de la réputation de Benighted : une rythmique tout simplement incroyablement rapide et massive sur un torrent de blasts surplombé de l'alternance growl / scream de Julien Truchan. La complainte finale est tout simplement sublime avec le riff qui flirte avec le black metal en

Convaincus ? Il ne vous reste plus qu'à aller voir le groupe sur l'une des dates de leur tournée pour en prendre plein les oreilles et plein les yeux. D'expérience, voir le groupe sur scène est un véritable plaisir autant qu'un défouloir. Proches du public, humains, mais surtout déchaînés et plein de bonne volonté, c'est ni plus ni moins ce qu'il faut attendre de leurs performances !


Matthieu
Février 2017
Note : 17,5/20

J’ai toujours cette petite appréhension lorsque j’aborde un nouvel album de Benighted. Je me souviens lorsque j’avais attaqué "Asylum Cave", je m’attendais presque à faire une chronique troll en mode "C’est mort Benighted, on ne pourra plus faire un truc aussi ouf, à moins de faire pareil"… Préjugé vite mis de côté : j’ai pris la fessée de l’année avec cet album. Du coup, après beaucoup d’impatience, je salivais à l’idée de chroniquer "Carnivore Sublime", je m’attendais encore à un truc de ouf. Bilan : déception. Le cœur n’y était plus, c’était un bon album, point. Et un bon album, ce n’est pas à la hauteur d’un groupe que je surkiffe depuis si longtemps…

Bref, aujourd’hui, place à "Necrobreed", que j’évoquerai après un petit détour du côté du line-up. À la batterie, adieu le légendaire Kevin Foley, et bonjour le déjà célèbre Romain Goulon (je ne citerai que Necrophagist sur son joli CV, ça vous donne une idée du poids lourd). À la gratte, on peut aussi noter l’arrivée de "Fack" (Infected Society, Carnival In Coal), mais ce dernier changement se fait plus discret.

Bon, autant le dire tout de suite, je suis totalement et sans la moindre réserve parfaitement réconcilié avec Benighted ! "Necrobreed" est pour moi la suite logique de "Asylum Cave", je préfère effacer ce qu’il y a eu entre les deux. On pourrait presque parler de retour aux sources, tant l’émotion suscitée par ce nouveau bijou me rappelle mon adolescence bercée par "Identisick". Cœur, cœur, encore cœur, et amour, avec un gros tas.

Après une petit intro en mode "Hush Little Baby", chantée par Asphodel (Chenille), place à la boucherie. Deuxième morceau, "Reptilian", on y est, ça tape dans le gras. C’est simple, efficace, ça part dans tous les sens, c’est ça qu’on veut. Rapidement, on se retrouve déjà sur "Forgive Me Father", en compagnie de Trevor Strnad, de Black Dahlia Murder. Pour être honnête, je n’ai pas trop senti ce guest, le morceau est tout aussi violent que les autres, ni plus ni moins. C’est en fait ce que j’adore chez Benighted, cette capacité à faire cracher du foutre enflammé à chaque seconde, ça te tache la cervelle non stop, avec des riffs défoncés de partout, et puis surtout cette voix délicieuse, ultra gutturale et dont les pig squeals décollent la tapisserie de ta chambre. J’adhère à 100%. Saluons également la présence d’Arno de Black Bomb Ä sur "Cum With Disgust", sûrement une des meilleures pistes de l’album. Bref, que du bon du début à la fin, qui m’a un peu fait penser à ce bon vieux tube, "Mashkhith", de Kronos. Ajoutons enfin un super artwork et je n’ai qu’un mot à vous dire : foncez !


Grouge
Mars 2017
Note : 18/20




"Carnivore Sublime"
Note moyenne : 16,5/20

Quand Benighted a commencé, enfin quand ils ont sorti le premier CD, je commençais ma "carrière" de chroniqueur, avec mon fanzine, ce qui se souviennent de No Noise No Good savent qu’on est en 2000, des groupes comme Voracious Gangrene, Diktat entre autres sévissent dans l’hexagone, certains sortent du lot, d’autres restent dans la masse. Benighted avait du potentiel, mais pas plus, ni moins, que les autres groupes.

Le tournant pour Benighted est clair pour tout le monde, l’arrivée de Kevin Foley derrière les fûts. Il sonna l’heure pour le groupe de changer de dimension, il ne leur manquait rien de plus, car le chant de Julien Truchant est complètement unique dans le monde de l’extrême. Il fallait à Julien, la tête pensante et hurlante du groupe, son bras armé : Kevin, pour que l’envol mondial ait lieu. Bordel, quel batteur, mais il sort d’où cet extraterrestre ? En plus il est tout jeune, je l’imagine bien dans quelques années, vu la marge de progression qu’il a, et son talent, devenir une référence pour un nombre incalculable de batteurs. C’est marrant, sur certaines vidéos, il emploie une technique qu’avait le batteur de Napalm Death, Mick Harris, quand il blastait, ça m’étonnerait pas qu’il ait commencé les excès de vitesse avec cette technique.

Bien sûr, Benighted c’est un ensemble de musiciens qui font un tout, une unique entité créatrice donc chapeau aussi autres membres. Quand "Asylum Cave" est sorti, je me suis dit : "Bon Dieu, ça fait depuis toujours qu’en France on attend un groupe de classe mondiale dans notre chère pays, c’est chose faite à présent". Avant d’en dévoiler un peu plus sur "Carnivore Sublime", je dois avouer que les trois morceaux que le groupe a mis en ligne "en avant-première" ne m’ont guère emballé... La réponse est simple, ce nouvel opus de Benighted doit se posséder entier, et s’écouter entier pour "comprendre" et apprécier ce que le groupe propose.

"You sick fuck !", voilà comment l’album commence ! Il ne faut pas plus que cette phrase pour vite piger que Benighted a placé la barre trés trés haut, et qu’on a dans les mains un disque qui va marquer l’histoire du metal extrême mondial, oui, oui, je dis bien mondial. Dieu... Non, pas lui... bon, alors, Saint des Fous sait à quel point je me tracassais pour cet album qui succéde au terrible "Asylum Cave", eh bien c’est sans compter le talent de Benighted pour faire encore mieux. "Carnivore Sublime" repousse les limites d’une folie déjà bien acquise en explorant d’autres contrées qui donnent une envergure supplémentaire au groupe. C’est violent, trés rapide, fourmillant d’idées créatrices et novatrices. C’est marrant comme on est exigeant avec les groupes de notre pays d’origine, comme un con je me sentais prêt à chercher la petite bête sur cet album... Croyez-moi, c’est rare qu’un album me donne une banane large comme ma tête quand je l’écoute, ce sourire de niais puceau qui découvre le corps d’une petite meuf pour la première fois en dit long sur la qualité de la pépite. Limite on devrait interdire à Benighted de donner cette joie de vivre et leur coller des procès puisque les procès sont à la mode !

On retrouve une continuité de "Asylum Cave" dans cet album, cependant c’est différent, plus rapide, plus déjanté, plus halluciné. Ce qui est drôle, c’est que Benighted se soit servi de "Experience Your Flesh" pour faire un clip alors que pour ma part c’est le morceau le plus "faible" de "Carnivore Sublime", enfin les goûts et les couleurs... Peut-être aussi parce que c’est le morceau le moins extrême du disque et qu’il fallait un truc plus, enfin moins furieux pour le clip. Niveau production, c’est parfait, la guitare est magnifique, la basse ronronne, la drum pulvérise, et le chant hyper complexe sera certainement bien chaud à reproduire sur scène . Ahhhhhhhhhh Benighted, qu’avez-vous fait là, c’est toujours, de mon point de vue, la bombe que j’attendais depuis une bonne quinzaine d’années ! Il est impossible de comparer le groupe à un autre afin que les néophytes se fassent une idée, alors je ne vais pas dire que ça ressemble à tel ou tel groupe, c’est juste unique dans cette folie bien inspirée. Le titre "Jekyll" est moins dans l’extrême ou différemment dans l’extrême. Le répit est de courte durée, "Collection Of Dead Portraits" nous savate à la volée, gros bombardement. Bon, je vais arrêter le livre là !

Un tournant pour Benighted qui, désormais, va se voir propulsé et demandé partout avec cet opus qui était déjà trés attendu, ça va sûrement se vendre comme des petits pains. Petit point discutable : les backing vocals, un peu HxC, pas super utiles car trop en vogue en ce moment. Je n’ai jamais fait de chronique dithyrambique je viens d’y remédier. Il faut savoir reconnaître le talent où il est, et Benighted fait l’unanimité car c’est ça, avoir du talent.


Davidnonoise
Février 2014
Note : 19/20

Je fais partie de ces gens qui suivent Benighted depuis le début, à chaque album je me dis que le suivant ne lui arrivera pas à la cheville… Et pourtant, ils ont toujours réussi ! Même avec "Asylum Cave" qui était assez différent, ils ont réussi à être au niveau (je vous conseille d'ailleurs de lire la chronique de Arch Gros Barbare qui retranscrit à merveille ce que j'en pense).

Mais voilà, aujourd'hui, avec "Carnivore Sublime", force est de constater que le niveau n'y est pas, n'y est plus. On peine à reconnaître Benighted. Je partais pourtant confiant, j'avais même un grand sourire après avoir vu le clip de "Experience Your Flesh", qui, bien que sonnant assez nouveau pour le groupe, avait réussi à me convaincre. Or, je dois avouer que c'est là le seul titre de l'album qui m'a marqué de façon positive.

Bien qu'il n'y ait pas grand chose à reprocher côté production, j'ai commencé à être surpris dans le mauvais sens du terme avec la pochette : une femme, sein à l'air, tenant un bébé. La légère présence de sang sur la pochette ne fait pas oublier qu'un sein à l'air sur la pochette d'un album metal, c'est presque déplacé, on a presque envie de dire "Mais pourquoi ?". Enfin, les pochettes n'ont jamais été le fort de Benighted, ça ne les a pas empêchés d'être le meilleur groupe de deathcore français à mes yeux !

D'ailleurs, si je prends un peu de recul, si j'oublie le fait que j'étais ultra fan des albums précédents, si j'oublie le fait que j'ai attendu cet album comme jamais (presque autant que les premièrs Slipknot quand je faisais la queue avant l'ouverture du magasin, le jour de leur sortie…), je me rends compte que ça reste de la très bonne musique. On évolue dans un style violent, rapide, la voix nous martèle d'excellents pig squeals et autres hurlements gutturaux et ça donne bien envie de bouger. Peu de groupes arrivent à un tel résultat, mais voilà, quand on est Benighted, pour moi, on fait du Benighted, quelque chose que l'on reconnaît à la première écoute, qui ne trompe pas, avec une double pédale et des riffs très techniques qui nous font perdre la tête ! Peut-être est-ce le départ de Liem N'Guyen à la guitare qui se fait sentir…

Peut-être que j'en attendais trop, peut-être que je pensais que Benighted allait encore me faire décoller de mon siège en me surprenant de la meilleure des façons comme ils l'ont toujours fait… Malheureusement, non. Les quelques détails qui m'ont marqué m'ont plutôt déçu, comme par exemple ce passage tout calme (et inutile !) de 30 secondes à la fin de "Spit", de même un peu après le début de "Carnivore Sublime" (titre répété encore et encore…) ou même la chanson "Les Morsures Du Cerbère", avec laquelle j'ai beaucoup de mal car en français.

Malgré tout, on a là un bon album, largement à la hauteur de ce qui se fait actuellement, même si ça reste le moins bon de Benighted à mon goût, et sûrement le seul que je n'écouterai pas en boucle.


Grouge
Février 2014
Note : 14/20




"Asylum Cave"
Note moyenne : 14,75/20

Je n'irai pas très loin pour dire que cet album est tout simplement une grosse tuerie. On l'attendait impatiemment ce sixième album et depuis onze ans, Benighted n'a jamais déçu, allant toujours plus loin dans son exploration musicale, toujours plus loin dans sa technique et toujours plus loin dans son impact. Ah oui, pour ça on a pris une grosse baffe de plus dans l'héritage musical de ce groupe. D'ailleurs soit-dit en passant, seul groupe qu'il me plait d'écouter en appréciant les braillements de gros verrat de Julien Truchan, ceux mêmes qui deviennent insupportables chez d'autres groupes mais qui pourtant sont tellement appréciables chez Benighted. On attendait cet album parce qu'on estimait tous qu'il serait difficile pour Benighted de faire encore mieux, tellement la barre est montée très haut depuis leurs débuts, mais pourtant ils l'ont fait, n'en déplaisent à beaucoup de détracteurs, ils ont encore évolué et sont encore plus forts.

Bon, même s'il n'était pas très difficile de faire mieux au niveau front cover que leurs quatre premiers albums, parce que hormis pour "Icon", le reste était assez bof, mais il faut reconnaître qu'ils se sont fendus cette fois-ci de quelque chose de beaucoup plus à la hauteur de nos exigences et de leur statut de leader Français dans leur catégorie. Sans en faire la description, on constate bien que maintenant c'est dans la cour des grands que Benighted peut prétendre exister musicalement avec cet artwork signé Svencho. Cet "Asylum Cave" est une évolution vers quelque chose de plus roots, et de plus crasseux, un peu punk, en conservant leur aspect core, plus vers du grind que vers du hardcore. Le death est là, les passages mélodiques sont aussi là, mais Benighetd a fait un pas en arrière pour faire avancer son propre style, c'est ce qui est intéressant dans les douze morceaux de cet album.

Je n'irai pas dire que c'est changé du tout au tout, bien au contraire, Benighted fait du Benighted, mais dès le premier titre on ressent une envie d'être plus sérieux dans le brutal qu'auparavant. Le côté groovy est nettement moins présent, alors qu'ils ont su conserver leur petite recette de passages mélodiques comme sur "Asylum Cave" avec le solo très heavy, qui revient aussi sur pas mal de morceaux en suivants : "Let The Blood...", titre interminable, ou encore "Prey". C'est là, la différence de Benighted avec pas mal d'autres combos, pas de limites dans l'exploration brutale pour finalement nous faire frissonner de plaisir une fois de plus. La recette est sensiblement la même avec des introductions insolites, des réveils, des voix bizarres presque enfantines, de la brutalité, de la technique, des petits passages en Français. Mais encore aussi beaucoup de surprises avec "Fritzl", quelque chose de très Allemand. Ce qui est agaçant, car frustrant, c'est que Benighted ne relâche jamais sa pression, on a beau attendre la bouse molle pour se dire qu'enfin ils deviennent mous de la bite pour aérer les titres, mais non, ils n'en n'ont pas besoin, parce que les morceaux sont tous entraînants et malgré cette extrême brutalité et impression d'ensemble, les chansons sont excellemment bien construites pour ne pas qu'on se fasse chier un seul instant. Il est amplement concevable d'avaler l'album d'une seule traite, sans y avoir vu une seule seconde de temps mort à se demander si vraiment ils méritent leur statut. La voix de Julien est de plus en plus puissante et arrive à se barrer vraiment dans tous les sens, la batterie est certainement encore plus sauvage et les contre temps de guitares et basse sont divinement jouissifs.

Entre les atmosphères glauques de "Hostile" très mélancoliques et la tuerie explosive death / grind de "Unborn Infected Children", on est bringueballé comme des pauvres bœufs qui vont à l'abattoir. Avec encore une production irréprochable, une puissance inégalable, Benighted demeure pour l'instant indétrônable. "Asylum Cave" a de différent que le côté fun est moins mis en avant, que leur style s'est peut-être assombri, à en écouter la dernière et plus longue chanson de l'album : "Drowning" . Mais une chose est sûre cet album est une nouvelle fois une référence comme leur quatre précédentes sorties.


Arch Gros Barbare
Avril 2011
Note : 16,5/20

Pour commencer, on salue le thème choisi par le groupe pour cette nouvelle sortie, bien que d'autres formations l'aient déjà utilisé auparavant : l'affaire Fritzl, ou l'histoire d'un allumé (Josef Fritzl) qui décide de séquestrer sa fille dans sa cave pendant 20 ans et qui l'engrosse pas moins de sept fois durant son enfermement, en ayant fait en sorte d'occulter tout ce qui se passait au reste du foyer. Un fait divers sombre et traumatisant, qui laisse présager un album à l'atmosphère tout aussi malsaine comme nos chers Français savent si bien les créer.

La première écoute est saisissante, les lignes de basse aussi efficaces que dans "Icon", l'opus précédent, la voix de Julien Truchan toujours aussi épatante, allant du chant guttural à des hurlements suraigus et torturés (en Anglais, Français et Allemand) en passant par du squeal, le tout avec une aisance déconcertante.On ne conteste plus le niveau des musiciens, les soli de guitare qui sévissent dans "Prey", le troisième morceau, nous l'interdisent. La production est très soignée,et souligne le tranchant des riffs (dans "A Quiet Day", le huitième morceau) et la présence de la basse de façon très carrée (on se délecte des soli de basse très bien maîtrisés notamment dans "Asylum Cave", le premier titre, et "Fritzl", le cinquième).

Néanmoins, à partir de la deuxième écoute, quelques questions nous viennent à l'esprit : Où est donc passée cette brutalité qui, à l'époque de "Psychose", "Insane Cephalic Production" et surtout "Identisick", était à son apogée ? Pourquoi cette tendance à intégrer de plus en plus d'éléments hardcore à partir d'"Icon" ? On a également l'impression que l'album s'essouffle à partir du cinquième morceau, le reste du set devient excessivement aéré, la structure des compos de moins en moins stratégique. Le niveau de Benighted est loin d'être sous-exploité, mais le travail de composition laisse une impression de "remplissage". L'album commence plutôt bien, mais au final, seuls 3 ou 4 morceaux sur 12 retiennent notre attention, et ni le featuring avec Mike Majewski (vocaliste du légendaire Devourment) dans "A Quiet Day", ni celui avec Sven (du groupe Aborted) ne viennent rattraper le coup. Pour conclure, Benighted peut beaucoup mieux faire, c'est pourquoi on leur pardonne le manque de mordant, de complexité et d'efficacité de ce nouvel opus, qui laissera tout de même les amateurs de brutal death sur leur faim.


Delph
Avril 2011
Note : 13/20




"Icon"
Note : 17/20

Après déjà deux très bons albums de pure brutalité, on se demandait si Benighted en avait encore assez dans le slip pour balancer la purée, et bien je réponds OUI !!! Un grand oui de jouissance bien sûr. C'est là, la faculté propre à Benighted, arriver à nous faire jouir les tympans pendant près de 40 minutes sans interruption, et à ne pas nous ennuyer une seconde. Pourtant sur cet album, certaines fautes de goût se font sentir et en particulier cette petite partie rap qui ne dure certes qu'une petite douzaine de secondes, mais qui gâche à elle seule tout le morceau, je veux bien être ouvert d'esprit mais quand même... Hormis ce petit passage assez nauséeux, le reste de l'album est de très bonne qualité autant dans la production que dans l'artwork et les compos. Compos qui ont encore augmenté niveau violence, donnant un aspect plus grind que les autres albums. Mais la bonne sauce death / groovy est toujours présente et toujours aussi bien maîtrisée. Malgré toutes ces bonnes petites choses, je trouve tout de même cet album moins accrocheur que les précédents, aucun riff précis ne me revient aprés toutes ces nombreuses écoutes... On notera aussi la progression vocale de Julien, qui était déjà excellente, mais qui a su encore évoluer avec le temps. Quoi qu'on en dise, cet album reste une pure tuerie à la Benighted, qui déboîte tout sur son passage, quitte à vous faire péter la nuque.


Paradoxis
Novembre 2007




"Identisick"
Note : 17/20

Benighted délivre ici son quatrième opus, et l’on sent d’office l’expérience acquise, dès la première baffe, non, pardon, écoute. Riffs death assassins mêlés à des mosh-part à faire pâlir de jalousie n’importe quel groupe de deathcore, batterie surpuissante et voix maîtrisée à l’envie. Le plus agréable est de constater que le groupe a véritablement cette fois-ci su nouer une ambiance au travers de l'artwork, du son, des titres, etc. Du coup, l’on se retrouve plongé dans un monde propre à Benighted, que peu de groupes Français parviendront à égaler dans les prochaines années, que ce soit d’un point de vue technique ou de l’homogénéité du travail de composition. Mais reprenons en détail : le son des guitares et de la basse sont tout simplement excellents, à un tel point qu’ils mettraient en doute la brutalité de groupes tels que All Shall Perish. Le côté technique est vraiment sublimé ici : mesures composées, jeu de batterie diversifié et très propre (parait-il d’ailleurs que leur nouveau batteur est un tueur ), et incartades surprenantes (voir le groove sur "Sex-Addicted"), surtout du point de vue de certaines "mélodies", qui rajoutent un véritable aspect décisif dans la professionnalisation du groupe. Aucun morceau ne se "ressemble", au mauvais sens du terme, si bien que l’on se surprend à se passer le disque en boucle. Il a tout de même délogé "Through The Eyes Of The Dead" de ma platine, c'est pour dire ! Chapeau messieurs, tout y est dans ce "Identisick", à tel point que je pense tenir ici la baffe Française de l’année. Amateurs de brutal deathcore, jetez vous sur ce disque les yeux fermés !


Niaf
Mai 2006




"Insane Cephalic Production"
Note : 18/20

Quand on dit que Benighted est un groupe de brutal death, ce n'est pas peu dire ! "ICP" : Un album à la limite du grind / death. Tout commence avec un son death voilé puis dévoilé, n'ayez pas peur ce n'est pas votre lecteur CD qui déconne ! Si vous faites attention, les tous premiers sons ressemblent au depart de lecture d'un vinyl sur platine. Ensuite, tout part en death quand un solo de gratte apparaît, qui est, ma foi, bien inséré. Un passage death, un rythmé, une voix death, puis grind, des passages semi-lents, des guitares saturées puis qui crissent... et vous passez au deuxième morceau sans vous en rendre compte. Ensuite, arrive "Foetus" (non, pas le chanteur d'Ultra Vomit !), c'est un nom qui colle parfaitement au morceau. La mélodie d'une berceuse alliée au craquement sinistre d'une boîte à musique que l'on remonte est comme implantée dans votre boîte craniène. Attention, âmes sensibles s'abstenir ! De bons passages décadents pour revenir à un death qui n'a rien de classique. "Self Proclaimed God", le morceau qui résume tout l'album, le meilleur. Il y a tout : changement de riffs, changement de voix, tout dans le brutal. Vient ensuite un passage étrangement black avec une bonne voix. Quand tout semble finir, ça repart. "Phlebotomized" a une particularité vers la fin, une sonorité très black metal avec une voix quasiment claire par moments, mais ne vous inquiétez pas fans de brutal death, ça repart aussitôt. Un ton complètement décalé, et pour cause, soulevez le CD et apparaît une sublime photo de cervelle, en plus d'une pochette d'album complètement capitonée. On a du mal à croire que l'un des mecs de Benighted travaille en centre psychiatrique, pour sûr il a menti, il a dû être interné pour ressortir une musique aussi brutale et déjantée, une véritable psychose faite par de véritables psychopates. Pour conclure, accros au brutal death, cet album est à avoir dans votre discographie.


Karonembourg
Novembre 2004


Conclusion
A écouter : Collapse (2006)

L'interview : Emmanuel Dalle

Le site officiel : www.facebook.com/brutalbenighted