La France a un incroyable talent, celui d'avoir une scène incroyablement riche et variée. Et ce n'est certainement pas avec Beyond The Dust que l'on va me contredire. Beyond The Dust vient en cette fin d'année 2014 nous présenter son premier album intitulé "Khepri" avec le soutien et le partenariat du label qui monte, qui monte, Dooweet Records. Beyond The Dust chez French Metal, ce ne sont pas des inconnus puisque leur premier EP "New Dawn" sorti en 2011 avait été présenté dans nos pages. Trois ans plus tard, Beyond The Dust revient donc occuper encore une fois le devant de nos colonnes avec son math metal technique influencé par Periphery, Textures et bien sûr les grands Meshuggah. Déjà quatre ans que les titis parisiens écument les scènes et commencent, soyons honnêtes sur ce point, à se faire un petit nom.

"Khepri", que l'on peut traduire par "Le soleil en devenir", est une entité de la mythologie égyptienne associée au soleil et symbole de la renaissance, Beyond The Dust est peut-être l’espoir du métal français, qui sait ? Son prophète peut-être ! En tout cas, il y a une chose qui est sûre : lorsque vous écoutez cet album, vous êtes transportés loin, très loin... Beyond The Dust joue une musique complexe, technique mais qui est toutefois accessible. Il est tcertain que leur style ne s'adresse pas aux néophytes mais plutôt à un public friand de technique, de sons triturés, de chant clair et growl ; et c'est justement ça qui fait la richesse de l'univers, du monde, créé par Beyond The Dust. Car de la richesse, il y en a sur cet album qui est un véritable ascenseur émotionnel, et ça commence dés l'intro de l'album, "Rise". On est attiré, aspiré, par la classe et la maîtrise du groupe. Ça vient, ça part, on est à la fois caressé et chahuté. 10 titres, 54 minutes de pur jouissance sonore. A l'écoute de tels albums, on ne peut qu'être fiers d'avoir une scène française si souvent décriée mais qui fait front dans l'adversité. Beyond The Dust compare "Khepri" au "Metropolis Part II" de Dream Theater mais la comparaison n'est pas usurpée et pompeuse, le groupe est capable de tenir le pavé durant presque 9 minutes sans que l'on s'ennuie. Si vous voulez vous en convaincre, rendez-vous sur le Bandcamp de Dooweet Records où l'album est en écoute intégrale. Je suis certain que vous ne serez pas déçus. Les titres "Clarity" et "Silence And Sorrow" finiront de vous achever.

Vous aimez la scène française et ses groupes ? "Khepri" sort au format digipack et à la vue du visuel tout bonnement superbe, bourré de symboles et graphiquement au top, on ne va se gêner, n'est-ce pas ? On aime, on soutient ! Bon, n'en jetons plus, "Khepri" vous tend les bras. Un petit tour sur YouTube pour la vidéo du titre "Clarity" vous convaincra définitivement. En résumé, Beyond The Dust nous offre un album tout simplement hallucinant. Un rayon de soleil dans la morosité ambiante.

"New Dawn"
Note : 16,5/20

Après un morceau introductif aux couleurs de l’artwork, c'est-à-dire urbain, métallique, apocalyptique, Beyond The Dust nous livre avec "New Dawn" un aperçu du potentiel du groupe. Ca explose de tous les côtés, le son est agressif, les voix se complètent pour satisfaire tout le monde et les parties musicales vous feront oublier que ce matin encore vous avez la tête dans le cul. La mélodie n’est pas oubliée pour autant et se retrouve utilisée à petite dose, juste assez pour donner un souffle frais à la musique sans pour autant refroidir les veaux que nous sommes ! Les éléments se déchainent sur "Dust In My Veins" qui continue sur les sentiers minés et ça pète dans tous les sens. En plus de ça, le groupe ne boude pas l’électronique qu’il distille habillement afin de faire grimper l’intensité de la musique avant les explosions. On accélère le rythme grâce à "Silenced" qui, toujours dans un metal très moderne continue de jouer les rouleaux compresseurs. Encore une fois les mélodies sont utilisées à juste titre et sans abus. Déjà l’avant-dernier morceau avec "Chained At The Gate". L’atmosphère sombre laisse place à un titre dans la lignée du reste à l’exception du refrain qui est exceptionnellement bestial. Le tout s’achève sur "The Fall" qui de manière générale offre un beau final. Ca donne envie de sauter, tournoyer… ça donne envie de se défouler jusqu’à tomber raide d’épuisement… vidé.

Kévin Juin 2011