Beyond The Hatred est un groupe de metalcore formé en 2009, originaire de Saint-Amand-les-Eaux, charmante petite commune du Nord de la France, réputée pour son thermalisme, son casino et son maire communiste. Après de nombreuses dates dans la région, le groupe s'est notamment fait remarquer au warm up des Metallurgicales, aux côtés de Black Bomb Ä, Born From Pain etc…

Il s'agit là de leur premier EP. La pochette est plutôt soft mais assez jolie, originale (une sorte de fleur qui pousse sur le crâne d'une statue). Même si l'on n'y trouve que 5 titres, on pardonnera aisément cela pour une première production, surtout que ceux-ci vont de trois à six minutes, ce qui permet de dépasser les 20 minutes. Notons que ce CD a été enregistré au Noise Factory Studio, en Belgique. Ce qui m'a plu dès le début chez ce groupe, c'est que leur metalcore ne ressemble pas au metalcore (plutôt naze…) que j'ai l'habitude d'écouter. En effet, j'ai connu il y a quelques années des groupes comme Killswitch Engage, 36 Cazyfists ou The Dillinger Escpae Plan, des groupes capables du meilleur, mais aussi et surtout du pire ! Là où BTH se distingue de ces groupes, c'est qu'ils savent envoyer du lourd du début à la fin, sans basculer dans du pseudo emo-core ou je ne sais quel style pour ado prépubère avec une voix claire qui vient tout gâcher. Vraiment, ici, on retrouve toutes les qualités du metalcore sans ses trop nombreux défauts : une voix qui parvient à passer d'un style plus death à un style plus aigu (un peu comme la voix de Julien dans Manimal ou Psykup), plus hardcore, le tout sur des mélodies qui peuvent faire penser à du Slayer, ou du DevilDriver à certains moments, toute proportion gardée évidemment ("Silicone Carnage" illustre bien ces changements d'intonation).

On pourra peut-être reprocher un peu de linéarité au groupe qui, bien que capable de faire de bonnes choses, a un peu tendance à reprendre les mêmes bons ingrédients pour les cuisiner à une sauce parfois trop similaire à mon goût. Enfin, rien de bien méchant, on ne peut que saluer cette première production, qui laisse présager un bel avenir au groupe.