Le groupe
Biographie :

Beyond The Styx est un groupe de metal / hardcore alternatif de Tours, en activité depuis 2010. Né sur les cendres de  Breath After Coma  avec des intentions premières de metal / hardcore, BTS expérimente une étrange production musicale du fait de ses origines particulièrement diversifiées et le groupe se définit lui-même comme une sorte de chimère musicale alternative ghost-hardcore. Autour de cette hybridation musicale germent des textes s’inspirant de la rencontre de la mythologie gréco-chrétienne et de l’âme des temps modernes. Aguerri de plus de 100 concerts (dont 7 tournées et 10 festivals) dans plus de 7 pays, Beyond The Styx s’est produit à plusieurs reprises auprès de groupes internationaux tels que: Nasty, Malevolence, Tagada Jones, AqME, Klone, Zuul Fx, Hacride, Alea Jacta Est, Danforth... Le groupe a livré sa première démo maison : "eXile" en 2012, puis son premier EP "Sloughing Off The Shades" la même année. En Janvier 2015, Beyond The Styx rejoint Klonosphere pour la sortie de son premier album "Leviathanima" en Février. "Stiigma" sort en Février 2018. Quatre ans plus tard, "Sentence" sort en Février 2022 chez WTF Records.

Discographie :

2012 : "eXile" (Démo)
2012 : "Sloughing Off The Shades" (EP)
2015 : "Leviathanima"
2018 : "Stiigma"
2022 : "Sentence"


Les chroniques


"Sentence"
Note : 18/20

Chez les Tourangeaux on ne sait pas faire que d’excellents rillons de porc, on sait aussi faire de la musique (bien que le gruick porcin ne soit jamais loin), en témoigne le nouvel album de Beyond The Styx, le bien nommé "Sentence".

Une grosse décennie après ses débuts, le groupe nous pond un troisième album agressif au possible, bien produit (Pôle Nord Studio, qui a bossé entre autres avec Despised Icon et Cryptopsy, rien que ça) et sans concessions, agrémenté de 10 titres courts (dont trois featurings réussis) mais redoutablement efficaces. Dès le premier morceau "DC" le ton est donné : le quintette n’est effectivement pas là pour faire dans la dentelle. Contrairement à leur première œuvre, "Sentence" sent le hardcore à plein nez, dans les riffs bien sûr mais aussi dans l’énergie.

Le contexte sanitaire actuel a obligé les cinq potes à composer chacun chez soi pour pondre cette galette mais le résultat ne s’en fait nullement ressentir. Les titres lourds s’enchaînent, à l’image de "Collateral" et "Scorch AD" et leurs breakdowns meurtriers, "New world Disorder" et ses chœurs très "New York hardcore scene" ou encore "Overload", concentré de bagarre en deux petites minutes.

Un album parfait pour rouler (vite), s’entraîner dur et headbanguer entre potes sans retenue qui fait honneur à notre patrimoine metal national.


Byclown
Janvier 2022




"Stiigma"
Note : 18/20

Toujours né sur les cendres de Breath After Coma du côté de Tours, toujours frappant un "ghost-hardcore" du côté de Tours et molestant toujours pas mal d’épaules et de nuques (cette fois ci, pas uniquement du côté de Tours), Beyond The Styx présente le successeur de "Leviathanima" (sorti en 2015), le bien nommé "Stiigma". Evidemment, range tout ce que tu penses connaître de la mythologie greco-machin truc puisqu’ici seul compte la branlée historique que tu t’apprêtes à te manger en pleine face et, celle-là, elle vient pas d’Athènes (mais de Tours, on l’aura compris). Quoi qu’il en soit, visite touristique de villes d’Arts et d’Histoires ou non, Beyond The Styx dégaine quand même son second opus et forcément il y a du dégât (et encore plus que pendant les guerres médiques). Bref, on pourrait déjà s’arrêter là et dire que ça dépote mon pote à la compote !

Mais comme on est un tantinet professionnel, on continuera un poil de déblatérer des conneries et de dire que Beyond The Styx c’est bien. Si dans la mythologie grecque, Styx est une océanide personnifiant ce qui est devenu le fleuve par référence de l’Enfer, Beyond The Styx de son côté dégaine un "ghost-hardcore" ou plutôt un hardcore alternatif qui avait déjà fortement fait parler de lui avec l’album précédent, "Leviathanima". Sorte de mêlé et de démêlé bâtard entre hardcore et metal (ce qui nous donne du hardcore alternatif, on retombe sur nos pattes), "Stiigma" n’hésite toutefois pas à aller piocher dans d’autres genres notamment lorsqu’il est en recherche de bestialité. En cela, rien d’étonnant donc dans le fait que le quintette (de Tours, toujours) s’engage parfois dans des passages plus beatdown ("Decima", "Danse Macabre") ou encore dans ce genre de passages scandés typiques du hardcore ricain ("DTNT"). Pour la suite, les riffs sont lourds, très lourds, ça ne joue pas tellement vite mais ça envoie des parpaings (et pas que sur les condés). Il apparaît évident que la lourdeur de ce "Stiigma" dépasse largement celle d’une femme enceinte d’octuplés ou de n’importe quel quidam s’étant enfilé un tacos taille XXL ("Poison IV", "Checkfate"). D’ailleurs, comme pour parfaire le côté lourd (mais toutefois digeste) de l’album, soulignons que celui-ci a été enregistré aux côtés de David Potvin (Kronos, T.A.N.K etc.) et contient quelques guests vocaux. Au menu des invités, on retrouvera donc Sylvain "Sly" Tardiveau (ex-Covenant, Danforth) sur "Lightmare", Paul Marie via "Neoblivion" et Romain Vée avec "King S". Enfin pour la traditionnelle référence à la scène locale (qui mérite tout un détour), citons ici un genre similaire aux Nordistes d’Embrace Your Punishment.

Juste pour seul regret, émettons le fait que "Stiigma" soit un poil trop court et que nous n’aurions pas rechigné pour un titre ou deux de plus. Quoi qu’il en soit, c’est donc définitivement acté, derrière le Styx, il y a, non pas les enfers, mais bel et bien une bonne grosse nuée hardcore et surtout un second album, "Stiigma", qui rase tout sur son passage. Une belle petite claque bienvenue !


Rm.RCZ
Avril 2018




"Leviathanima"
Note : 18/20

Tours, ville d'Art et d'Histoire, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO est la ville et le QG de Beyond The Styx, formation de metal hardcore qui nous présente aujourd'hui son premier album "Leviathanima". Il fait suite au très remarqué premier EP "Sloughing Off The Shades" sorti en 2012.

Pour ma part, pour être tout à fait honnête, j'ai découvert Beyond The Styx par hasard, enfin non, laissez-moi vous raconter l'histoire. C'est Émile, l'hurleur de Beyond The Styx, qui m'a contacté au culot pour me dire que je faisais partie de ses amis sur Facebook et que si je le souhaitais, je pouvais les aider en achetant leur EP. Soutenant la scène française autant que je le peux, après quelques jours d'attente, badaboum !, l'EP déboule dans ma platine CD et là c'est, comment dire ? Pas une révélation, pas jusque là quand même (!) mais un vrai plaisir musical, une très très belle découverte. Je dis souvent qu'en France nous avons une scène très riche ou chacun d'entre nous peut trouver son bonheur, les Tourangeaux de Beyond The Styx en sont le plus bel exemple !

Beyond The Styx nous présente donc aujourd'hui son premier album près de cinq ans après sa formation ; nous avons la chance d'être les témoins privilégiés de cette évolution d'autant que le groupe travaille dur pour arriver à ses fins. "Leviathanima" est donc la finalité d'un dur labeur entamé il y a, comme je le disais, maintenant presque 5 ans. "Leviathanima", ce n'est ni plus ni moins que 12 titres pour 50 minutes d'un pur metal moderne où se mélangent de très nombreuses influences. Oui, la musique de Beyond The Styx (B.T.S pour les intimes) est riche et variée (ce qui n'est absolument pas pour me déplaire), gageons que pour vous cela soit identique... Beyond The Styx mérite sincèrement que l'on s'intéresse à lui, le groupe est le digne représentant d'un metal français en pleine évolution, en pleine mutation. Il est vrai que les anciens reviennent fort mais je pense que courants modernes et plus anciens (old school, si je peux permettre l'expression) forment un ensemble très intéressant et se retrouvent quelque part dans la musique de Beyond The Styx et son premier album. Il n'est pas étonnant à l'écoute de "Leviathanima" de lire que les membres de Beyond The Styx sont autant influencés par Pantera que par Hatebreed ou encore Nevermore et Lamb Of God...

Leur premier EP avait été une sacrée découverte, il avait d'ailleurs été présenté dans nos colonnes avec un 18/20 de derrière les fagots. Autant vous le dire tout de suite, "Leviathanima" va vous mettre sur les fesses ! Beyond The Styx a repris les choses là où elles les avait été laissés avec "Sloughing Off The Shades" mais a approfondi le sujet de la plus belle des manières : puissance et mélodie se mêlent à une agressivité somme toute maîtrisée. Pour résumer la chose, vous vous prendrez un nombre incalculable de câlins mais tout autant d'uppercuts dans la tronche... Soyez les bienvenus dans le monde de Beyond The Styx, les amis. Si vous avez envie de soutenir votre scène, de faire vivre nos groupes, je ne saurais que vous conseiller de vous rendre sur le Bigcartel du groupe où vous pourrez à la fois vous faire plaisir et faire plaisir, j'en suis certain, à Émile, Adrien, Anthony, David et Yoann qui vous le rendrons au centuple ; et si votre curiosité vos titille encore, faites un petit tour sur le site du groupe, vous y trouverez de nombreuses infos.

Je profite de cette chronique pour saluer la signature de Beyond The Styx avec un collectif que je soutiens et que j'apprécie énormément pour ses compétences et son sérieux (autant que sa gentillesse) : les Poitevins de Klonosphere. Il est certain que rejoindre l'écurie du collectif ne va apporter que du positif à Beyond The Styx. Le groupe fait son petit bonhomme de chemin, "Leviathanima" et la signature récente sur un label ne sont qu'après tout justice rendue à un groupe méritant. Comme à mon habitude, j'aimerais dire un petit mot sur le visuel de l'album qui est encore une fois une création de Guillain Le Vilain qui a mis le paquet pour offrir à l'album un artwork magnifique, résolument très moderne. Je résume : un bon album, 12 titres qui en mettent plein la vue et plein la tête, le tout habillé par un bel écrin. Que demander de plus ? N'hésitez plus, les amis. Vous avez soif de metal ? Beyond The Styx et son premier album "Leviathanima" sauront vous abreuver... !


Vince
Janvier 2015




"Sloughing Off The Shades"
Note : 18/20

Tout d’abord, comme à mon habitude, je félicite Beyond The Styx pour leur magnifique pochette pour ce premier EP, un chef d’œuvre et je pèse mes mots. Je serai toujours de la vieille école avec ce plaisir d’avoir entre les mains un petit écrin plutôt qu’un téléchargement d’un fichier MP3. Voici donc un groupe très motivé qui croit en lui ! Le groupe qualifierait son style par du "alternative ghost hardcore", bon pourquoi pas, pour ce qui ne connaissent pas je dirais qu’il s’agit là d’un subtil mélange entre du metal HxC et du brutal deathcore, avec une voix gutturale. A la première écoute, on sent le niveau musical très élevé du groupe, l’enregistrement, le mixage et les arrangements sont d’excellente qualité. Côté richesse de composition, le groupe est inspiré, une déferlante puissante qui vous saisit du début à la fin. Une intro "Prelude To The Shades" profonde, atmosphérique digne d’un film qui vous glace le sang comme amuse-bouche pour vous pulvériser le bide avec "Between Scylla & Charybdis", une sorte de missive armée façon Darkness Dynamite ayant croisé la route de The Ghost Inside, le petit trémolo sur la voix à 2’35 est très original ! "Petroleum" annonce la couleur d’entrée, une rapidité à la Trivium avec une rage de fou furieux. "Xcalibur" se rapprocherait musicalement de Pantera mais avec un gros coup de jeune et surtout une voix encore plus possédée… Internez le chanteur !!! Au secours !!! L’efficacité des variations de rythme sur ce titre est époustouflante, si vous ne deviez n’écouter qu’un titre d’eux dégustez celui-là et répétez avec moi "CALL TO SWORD" !!! "Labyrinthectomy" remet un uppercut direct dans la face avec un mélange intéressant d’intonations de voix à la Suicide Silence mais sur une base légèrement plus brutale, et ce ralentissement à la fin du titre qui vous enfonce sous terre avec cette dernière note qui ferme votre cercueil ! Un finish imparable avec "Heca 3" qui nous prouve que Beyond The Styx en a grave sous le pied. Le titre alterne dans différents styles, de la précision violente à la Hatebreed, des accélérations à la August Burns Red et une fin qui verrait ressusciter le chanteur Joy Division avec cette détresse dans le ventre et enfin une montée finale qui m’a laissé sur le cul… Un très grand sens de la composition, une alternance de styles, un niveau musical élevé, de l’originalité dans le son global, une entité propre à eux et un univers complètement possédé… Bravo… !


Unam
Janvier 2013




"eXile"
Note : 14/20

"eXile", une démo, une vraie, avec un packaging DIY et un enregistrement à la maison. A partir de là, la première inquiétude réside dans la qualité du son qui, contre toute attente, est largement au dessus de l’acceptable. On le découvre avec "Xcalibur (Call To Sword)" mis en jambe par une voix imposante, très grave. On dit bonjour à la double pédale qui n’arsouille pas à outrance et on laisse nos oreilles entre les mains de Beyond The Styx pour voir ce qu’ils ont à nous proposer. Si le son est "bon" le mixage a en revanche eu la main un peu lourde sur le chant qui a tendance à recouvrir un peu le reste des instruments. Le groupe propose un metal qui martèle et qui puise dans diverses formes du genre. Même le chant navigue d’un style à l’autre avec par exemple une forme de cri bien plus sincère, un peu moins propre mais tellement plus vraie. Voix que l’on retrouve d’ailleurs sur "The way Of New End" et je suis convaincu qu’une utilisation plus poussée de ce chant plaintif permettrait au groupe de décupler les émotions dégagées. Techniquement parlant BTS n’a rien à se reprocher, le tout est bien carré et l’énergie bonne mais le tout peut parfois sembler manquer un peu de cohérence tant les contrastes sont forts. C’est cependant moins vrai sur le troisième et dernier titre "Kronosism". Un titre directif, qui va tout droit, plutôt rapide et qui clôture cette démo sur un bon dernier ressenti. C’est assez difficile d’exprimer un avis sur seulement trois titres, mais bon, c’est bien là le principe d’une démo. La galette joue sont rôle, on a le sentiment de découvrir une bonne partie des capacités du groupe, de ce qu’ils veulent faire et là où ils veulent aller. Notons au passage un talent assez remarquable du groupe à balancer des grosses rythmiques bien lourdes qui envoient du bois ! Ces dix minutes de Beyond The Styx laisse donc une impression positive en tête (et dans les oreilles) mais je pense qu’il est préférable de rester sur la réserve et d’attendre le premier EP dont l’enregistrement est prévu pour Août 2012 au Dome Studio pour réellement exprimer un avis clair sur le groupe et son potentiel.


Kévin
Mai 2012


Conclusion
L'interview : Émile

Le site officiel : www.beyondthestyx.com