Le groupe
Biographie :

Big Business est un duo formé de Coady Willis (Murder City Devils, Dead Low Tide) à la batterie et Jared Warren (Karp, Tight Bros From Way Back When, The Whip) à la basse et au chant en provenance de Seattle. Après une tournée dans tout l’ouest en 2004, Big Business enregistre et sort début 2005 "Head For The Swallow". Naviguant dans un univers proche du leur, le duo intègre les Melvins et enregistre "(A) Senile Animal" et assure la premier partie en tournée. En 2007, le groupe sort, accompagné de David Scott Stone à la guitare et au synthé, l’album "Here Come The Waterworks" et assure quelques premières parties de Tool aux Etats-Unis. En 2009, c’est "Mind The Drift" qui sort des studios et en 2013, "Battlefields Forever" sur le label Gold Metal Records, qui ressortira en 2015 avec la participation du label Solar Flare Records. L'album "Command Your Weather" sort en Juillet 2016 via Joyful Noise Recordings / Gold Metal Records, suivi de "The Beast You Are" en Avril 2019.

Discographie :

2005 : "Head For The Shallow"
2007 : "Here Come The Waterworks"
2009 : "Mind The Drift"
2013 : "Battlefields Forever"
2015 : "Battlefields Forever" (Réédition)
2016 : "Command Your Weather"
2019 : "The Beast You Are"


Les chroniques


"The Beast You Are"
Note : 16/20

Le méchant vilain garçon pas beau que tu es fait peur aux voisins avec sa musique de sauvage. Pire que cela, il dérange profondément les mœurs de la société en recherchant des gonzos chinois à base de pieuvres sur quelques sites porno bon marché (entendre "gratuits" donc). Et comme si tout cela ne suffisait pas, voilà que tu t’es fait percer le bout du gland comme pour rendre hommage à Didier Super. Eh bien figure toi que Big Business a pensé à toi jeune dévergondé. Et pas qu’un peu mon n’veu ! Puisque non seulement la bande californienne t’a dédié un album entier, mais ledit album comporte treize titres.

Rassure-toi, "The Beast You Are" est bien plus métaphorique que tout cela et se soucie très peu finalement de tes histoires de bonhomme. Oui, même de celles que tu racontais à 12 ans pour essayer de pécho Natacha de la 5ème B. "The Beast You Are" est donc bien plus profond que tout cela. Big Business donne ici dans l’introspection, dans les analyses, les psychanalyses et les psychologies de comptoir ("Abominal Snowman", "We’ll Take The Good Package"). Sur le papier, tout cela se traduit par un stoner acidulé au sludge et fignolé au heavy. Un peu de celui que l’on peut aisément retrouver chez Clutch ou encore Mastodon ("Complacency Is Killing You", "Last Family", "Let Them Grind"). Pas étonnant d’ailleurs que les trois formations visitent le globe ensemble fréquemment ! Si depuis 2004 Big Business a tracé son chemin, il reste fidèle à ses décibels, son amour des artworks extravagants et son attrait pour les zèbres (non, je n’invente rien ici !). Bien évidemment, le reproche qui peut être formulé à l’encontre de Big Business reste le même d’un album à un autre : celui de composer dans la même veine sans jamais réellement chercher à se réinventer. Pourquoi donc changer une recette qui fonctionne ? Et puis, vu la cadence de sorties des albums de Big Business (un tous les trois ans en moyenne), pour l’instant nous sommes loin de risquer une indigestion. Alors cessons de faire la fine-bouche. J’aurais râlé si Big Business donnait dans le heavy mélodique, mais les décibels bien plus sudistes et psychédéliques de Big Business se suffisent à eux-mêmes en tant qu’expérimentations. Et, quelque part et très paradoxalement, ils se réinventent bien largement sur un même disque ("Bright Grey", "Heal The Weak", "Under Everest").

Par "The Beast You Are", Big Business livre un très bon album qui continue dignement la lignée de la discographique des Américains. Si la révolution sonore n’est toutefois pas d’actualité, Big Business maîtrise son art. Nous saluerons en particulier le caractère aussi efficace qu’entêtant des lignes de basse tout au long de cet opus. Pour une fois qu’un bassiste ne joue pas débranché...


Rm.RCZ
Juin 2019




"Command Your Weather"
Note : 16/20

C'est avec grand plaisir que nous retrouvons le groupe frappé, Big Business ! C'est en effet à leur cinquième album "Command Your Weather" que l'on s'attaque pour une écoute qui promet !

Et le spectacle commence déjà avec l'artwork space et décalé. Ainsi, après le lion de l'opus de 2013 "Battlefields Forever", ici on a affaire à un cheval mis en scène dans un paysage coloré avec des dessins et des collages. Les Américains nous offrent du lourd également musicalement et ce, dès l'introduction courte et tout à fait étrange. L'excellent "Regulars" enchaîne et frappe un grand coup avec des riffs endiablés, bien percutants et entêtants ! Le chant de Jared Warren, qui lui est propre, donne toujours ce petit plus à la musique située entre le stoner et le heavy avec quelques influences doom (largement présentes dans "Horses") et sludge depuis "Battlefields Forever".

Cet album est donc lui aussi plus sombre et pesant, moins dans la légèreté. Et même si certains titres sont plus soft comme "Father's Day" ou "Blacker Holes" qui est mélodique et plus chantant, cela reste psyché et plutôt froid. L'énergie et l’excentricité sont bien sûr de la partie, notamment avec "Own Throats", et l'originalité aussi avec "Send Help" qui crée la surprise avec ses sonorités 70's posées et inquiétantes, mais aussi avec "Popular Demand" qui nous lacère à coup de riffs lancinants et répétitifs et avec un chant lointain.

Uniques, ce groupe et cet opus le sont. Avec "Command Your Weather", il s'agit d'un vrai monde musical riche et plein d'inventivité. On ^passe ainsi un très bon moment, frais, et dynamisant !


Nymphadora
Septembre 2016




"Battlefields Forever"
Note : 18,5/20

Il y a des soirs, en ces jours d’hiver, où tu sais clairement pas si tu as passé une bonne journée. Tes émotions sont partagées, tes réflexions te laissent perplexe, et tu trouves le temps incroyablement long. Comme on dit, t’as un p’tit coup d’blues. Rien de tel qu’un bon album de metal pour remédier à ça. En ce moment je me soigne avec du Big Business.

Le groupe a sorti une première fois en 2013 un album intitulé "Battlefields Forever", les deux pieds dans un gratin de sludge et de stoner. Un truc tellement bien construit qu’il remet de l’ordre là-haut. N’ayons pas peur des mots, ceux-là ils envoient du méga lourd. Pas forcément dans la production, mais dans l’exécution et… la compo évidemment. Musicalement il n’y a rien qui fait faire la grimace, bien au contraire, et vocalement… on tape en plein dans le mille. Big Business a en revanche cette caractéristique d’avoir des riffs et plus largement des mélodies, très terre-à-terre. Et c’est ça qu’on vient chercher.

Quand "Aurum" commence au milieu de l’album, on comprend que quelque chose se prépare. Cette guitare, qui sonne comme un hymne national, annonce une nouvelle phase. C’est là-dessus qu’enchaîne "Doomsday, Today" plus sombre, plus direct, plus fractionné. On vient de passer le tournant de l’opus. Les rythmiques s’accélèrent, les riffs deviennent hypnotisants, le chant un exhausteur de mélodie. Big Business vient nous surprendre une dernière fois avec "Lonely Lyle" et sa majestueuse introduction, son développement progressif, son explosion et sa chute.

Big Business nous offre ici ce qu’on pourrait simplement qualifié de "putain d’album qui sonne". Si t’as des trous dans la tête, "Battlefields Forever" va te les combler. Ca s’écoute n’importe quand, n’importe où, et ça s’partage.


Kévin
Février 2016




"Head For The Shallow"
Note : 10/20

Big Business est l'oeuvre d'un duo, Coady Willis (Murder City Devils, Dead Low Tide) à la batterie et Jared Warren (Karp, Tight Bros, The Whip) au chant et à la basse. Autant vous prévenir de suite, il n'y a que très peu de place pour de la guitare sur cette galette, aussi bizarre que cela puisse paraître. Big Business nous propose une grosse demi-heure de musique bluesy, un rock à la Motörhead avec un voix assez semblable à celle de Lemmy, du moins au niveau du timbre. Si l'idée de départ semble originale, le résultat l'est beaucoup moins. A commencer par l'absence de guitare qui crée un vide énorme dans les compos, le duo batterie / basse saturée ne suffit pas à combler ce manque. La voix est assez criarde et surtout très monotone, elle finit même par taper sur les nerfs à la fin de l'écoute de ces huit titres. Difficile de comprendre la démarche du groupe tellement les morceaux semblent inachevés et "plats". Le point positif réside finalement là où on l'attend le moins chez un groupe, c'est le petit digipack dans lequel est emballé cette galette pour le moins déconcertante. Délire ou volonté de faire du rock décalé, il m'est impossible de vous apporter une réponse, jugez par vous-mêmes !


Petebull
Avril 2005


Conclusion
Le site officiel : www.bigbusiness.com