Le groupe
Biographie :

Depuis qu’Ozzy Osbourne l’a arraché à son poste de pompiste d’une station essence du New Jersey il y a de ça plus de 20 ans, Zakk Wylde s’est imposé en tant que guitariste jusqu’à devenir une icône respectée dans le monde entier. Ecrire et enregistrer avec Ozzy lui a permis d’obtenir de nombreux succès et une certaine consécration pour certains albums, plusieurs fois disques de platine aux Etats-Unis, poussant Wylde à créer le groupe désormais légendaire Black Label Society en 1998. Ces 10 dernières années, Black Label Society a chamboulé la notion de groupe rock en incitant des légions de fans du monde entier (connus sous le nom de Berserkers) à suivre le "mantra", sorte de philosophie de vie guidée par des principes : rester fort, déterminé, impitoyable, et pour toujours. Zakk et ses Berserkers ont établi une véritable institution du heavy metal, offrant une vision sans compromis et sans limites du rock'n’roll. L’inspiration de Zakk Wylde vient non seulement de ses fans mais aussi de guitaristes reconnus tel que Randy Rhoads, Eddie Van Halen, Frank Marino, Al Di Meola, John McLaughlin et Albert Lee, ou de chanteurs aux styles très caractéristiques comme Elton John, Gregg Allman ou le frontman de Lynyrd Skynyrd aujourd’hui décédé, Ronnie Van Zant. Zakk a gagné à peu près toutes les récompenses imaginables pour un guitariste et fait la couverture d’un nombre incalculable de magazines de guitare. Il s’impose aujourd’hui comme une influence majeure d’un nouveau bataillon de guitaristes de rock.

Discographie :

1999 : "Sonic Brew"
2000 : "Stronger Than Death"
2002 : "1919 Eternal"
2003 : "The Blessed Hellride"
2004 : "Hangover Music Vol. VI"
2005 : "Mafia"
2006 : "Shot To Hell"
2010 : "Order Of The Black"
2011 : "The Song Remains Not The Same" (Compilation)
2014 : "Catacombs Of The Black Vatican"
2018 : "Grimmest Hits"
2021 : "Doom Crew Inc."


Les chroniques


"Doom Crew Inc."
Note : 14,5/20

Pour le onzième LP de sa discographie, le groupe californien Black Label Society, fondé en 1998, a décidément mis les bouchées doubles. Ancien membre du groupe solo d’Ozzy Osbourne, le gutariste-chanteur et leader du groupe Zakk Wylde n’est décidément pas du genre à se compromettre pour un sou. On retrouve ici ce qui fait la spécificité de BLS, digne successeur de Black Sabbath.

Les hostilités démarrent en beauté sur un morceau très Sabbathien  et d’une beauté majestueuse : "Set You Free". Zakk en profite pour démontrer son talent et se dextérité à grand renfort de riffs virtuoses sur ce qui ressemble à un véritable hymne. Signe que le groupe reste fidèle à l’héritage des seventies, le second morceau ("Destroy & Conquer") sonne plus que jamais doom / stoner, la voix de Zakk Wylde se rapprochant fort naturellement de celle de son maître Ozzy. BLS flirte avec le psychédélisme comme en atteste le morceau suivant dans la tracklist ("You Made Me Want To Live") avant de changer un peu de registre avec la ballade "Forever And A Day".

Toujours mid-tempo, la musique de Black Label Society transpire la mélancolie par toutes les pores, le maître Zakk rendant un hommage vibrant au Sabbath des origines avec des hymnes énivrants comme "End Of Days" ou "Forsaken". Après la magnifique ballade "Love Reign Down", BLS nous offre en pâture un morceau ultra heavy et doom en diable, "Gospel Of Lies", qui fait monter la pression d’un cran. Après le ténébreux "Shelter Me", la bande à Zakk persite et signe avec le morceau "Gather All My Sins" qui fait automatiquement penser à ce que Down faisait au summum de sa carrière dans les années 90.

Cerise sur la gâteau, l’émouvante ballade "Farewell Ballad", sur laquelle Zakk Wylde démontrer avec brio ses talents de guitar-hero, clôt ce disque en beauté. Preuve s’il en fallait que les sociétaires du Black Label sont les digne rejetons d’Ozzy Osbourne. Indispensable !


M.B.
Décembre 2021




"Grimmest Hits"
Note : 15/20

Vingt ans de carrière auront suffi pour que Black Label Society livre dix albums, des premiers grands crus ("Sonic Brew", "Stringer Than Death") au dernier album bien fidèle à ses prédécesseurs ("Catacombs Of The Black Vatican"). Quinze ans, cette fois, auront fait de Zakk Wylde le légendaire guitariste (et ami) d’Ozzy Osbourne, rôle qui lui collera toujours à la peau quoi qu’il en dise. Et enfin, dix est désormais le numéro attribué à ce "Grimmest Hits" au sein de la discographie de Black Label Society, tandis que douze représentera le nombre de pistes présentes sur ce nouvel album. Alors arrêtons de suite les savants calculs exigeants de poser des chiffres ou nombres ci ou là et concentrons nous davantage sur les décibels de ce "Grimmest Hits", qu’il soit le numéro 10 comme Platoche et Zizou ou le futur numéro 1 dans les cœurs (ou numéro 2, 3, 4 et ainsi de suite hein)...

Et comment aborder un nouvel album de Black Label Society ? Eh bien, en faisant appel aux préjugés et en sortant le blouson floqué au logo de BLS ou d’un de ses Chapters, la Harley et le style biker. Sinon pour faire plus simple, un nouvel album de Black Label Society s’aborde par la première piste, "Trampled Down Below" ici. En d’autres mots, une très belle intro à la basse puis un riff puissant à la Black Label Society suivi par un solo frivole (et quelques couplets et refrains avant aussi). Evidemment, "Grimmest Hits" a son lot de riffs gras dont Mister Wylde a le secret ("A Love Unreal" ou cette cavalcade qu’est "Room Of Nightmares"). Pour la suite, tout aussi évidemment, les solos desservis par le maître à la patte si reconnaissable sont toujours aussi accomplis et revigorants ("The Betrayal", "Disbelief"). Pris dans sa globalité, "Grimmest Hits" s’avère toutefois être un album, peut-être, plus posé et moins agressif que certains de ses prédécesseurs (que "Order Of The Black" de 2010 ou "Shot To Hell" de 2006 par exemple). Ainsi, le ton de l’album, notamment dans ses refrains, est plus sobre (comme Zakk) et quelques pistes se détachent par l’attachante tranquillité qui découle de leurs notes ("All That One Shined", "The Day That Heaven Had Gone Away"). Ballades ou compositions aux faux airs de ballades certes, mais "Grimmest Hits" n’en est pas moins ramolli pour autant. Du coup, il est logique que l’album reprenne vite un rythme plus imposant et surtout une distorsion plus tonitruante pour réjouir les tympans, les vertèbres et les cheveux ("Illusions Of Peace", "Bury Your Sorrow"). Quant au chant de Zakk, ses cordes vocales ne le trahissent pas et la gouaille heavy qui en émane est toujours diablement efficace malgré les années ("Seasons Of Falter", "Nothing Left To Say").

Rassurons-nous donc, "Grimmest Hits" est un album de Black Label Society tout ce qu’il y a de plus Black Label Societycien. Il s’inscrit donc aisément dans la lignée de "Order Of The Black" ou "Mafia", il se veut certes moins efficace que "The Blessed Hellride" mais un poil plus aguichant que "Catacombs Of The Black Vatican" (contrairement à leur artwork respectif d’ailleurs). Bref, si on ne change pas une équipe qui gagne, on ne change pas non plus une recette qui gagne (pain). Et avec tout ça, ce sont les fidèles Chapters qui risquent d’être contents ou plutôt qui le seront à coup sûr ! "Strength, Determination, Merciless, Forever…"


Rm.RCZ
Février 2018




"Catacombs Of The Black Vatican"
Note : 17/20

Quand on reçoit un album de black label society, on ne peut que se dire, pardonnez l'expression "Mmmmmm" tellement cette formation inspire le respect. Et ce nouvel album de Black Label Society (le premier sans Nick Catanese) ne déroge pas à la règle : De la qualité et du plaisir du premier au dernier morceau. Zakk Wylde, pour une grande majorité, nous l'avons découvert lorsqu'il jouait aux côtés d'Ozzy Osbourne de 1988 à 2007. Il nous présente aujourd'hui "Catacombs Of The Black Vatican", le dixième (eh oui déjà !) album de Black Label Society. "Catacombs Of The Black Vatican" sort en ce mois d'Avril (le 24) sous le label Mascot Label Group pour l'Europe et eOne Music pour les États-Unis.

Il est évident qu'avec un album de Black Label Society on ne peut que s'attendre à de la grosse guitare et ce nouvel album sonne effectivement très heavy ! Zakk Wylde, compositeur principal a considérablement durci le ton dans l'écriture... Toutefois, Zakk n'omet en rien les moments de douceurs rassurez-vous, en incluant à cet album pas moins de trois ballades, les bien nommées "Angel Of Mercy", "Scars" et "Shades Of Grey". Morceaux qui montrent bien à quel point Zakk est un grand Monsieur de la musique et surtout, un Artiste complet. Pour preuve, Zakk a reçu dernièrement un Metal Guru au Classic Rock Awards de Londres, belle reconnaissance non ? Et méritée de surcroît. Black Label Society a derrière lui désormais une carrière musicale très variée menée de main de maître par Sieur Wylde. Quand on demandait il y a quelques temps à Zakk Wylde à quoi allait ressembler ce nouvel album, il répondait sur le ton de la plaisanterie "Comme les neuf autres mais avec des titres différents" ! Zakk Wylde possède apparemment le don du contre-pied et surprend avec un album de Black Label Society très metal, éloigné du précédent album "The Song Remains Not The Same". Pour "Catacombs Of The Black Vatican", Zakk et Black Label Society ont certes considérablement durci le ton, mais que serait un album où Zakk Wylde joue sans des soli sacrément bien écrits. Le solo de "Heart Of Darkness" est tout simplement superbe. "Catacombs Of The Black Vatican" est tout simplement peut-être le meilleur album de Black Label Society. Une écriture dont seul Zakk a le secret puisqu'il est à l'origine de tous les morceaux encore une fois.

Black Label Society n'a plus rien à prouver, certains trouvent, c'est vrai, que le groupe peine à se remettre en question, à se renouveler, mais Black Label Society fait ce qu'il sait faire de mieux et c'est très bien comme ça. Ce nouvel album fera date, c'est certain, il n'y a qu'à écouter le titre "Damn The Flood" où Black Label Society se la donne grave, il n'y a que Zakk pour faire sonner comme il sait si bien le faire sa guitare, et côté voix ce n'est pas un novice. Les musiciens qui l'entourent sur cet album sont à la hauteur du Monsieur, John Deservio à la basse a joué avec Vinnie Moore, Chad Szeliga à la batterie a joué avec Breaking Benjlamin et OurAfter et Dario Lorina, le deuxième guitariste de Black Label Society, est un guitariste reconnu et a joué de 2009 à 2014 dans Lizzy borden. Pour résumer, un nouvel album très intéressant, qui saura combler encore une fois je n'en doute pas les fans de Black Label Society et de Zakk également. L'artwork de "Catacombs Of The Black Vatican" est étrange certes, mais très beau. Un must dans la discographie de Black Label Society.


Vince
Avril 2014




"The Song Remains Not The Same"
Note : 13/20

A peine un an après un "Order Of The Black" pour lequel la presse musicale fut plus que reconnaissante, le patron de BLS ayant depuis longtemps posé sa patte dans l’industrie du patch à coudre troque en 2011 sa Gibson Bullseye contre guitares acoustiques et touches de piano dans "The Song Remains Not The Same", album recueil de reprises unplugged du dernier opus précité et de quelques nouvelles œuvres. Le risque avec un tel album (ou pas) étant de ne pas trouver autant de chaussures à son pied qu'auparavant et de faire fuir les aficionados d’un groupe au top de son pouvoir de saturation à la wah-wah et de solos à l’avalanche d’harmoniques pétillants. Fans de gros son seulement, passez votre chemin comme Nick Cantanese, le second guitariste, l’a fait (par choix ou obligation ?), ce dernier acte n’est pas pour vous. Ici, la concentration est de mise dans la qualité mélodique, de la composition à la prise, avec des arrangements soigneusement concoctés, la beauté des titres défilants étant à honorer. Mais puisqu’un amateur de binouzes et de riffs ultra-gras peut aussi apprécier les accents raffinés dans lesquels, soit dit en passant, le maître excellent de par une voix qui se détache avec éclat, vous serez peut-être de ceux qui prendront le temps de prêter une oreille attentive à 40 minutes de douceur et de qualité sonore. C’est donc un album au pari risqué auquel se sont attelés Zack Wylde et ses deux compagnons, qui partagera surement le clan des plus férus en deux parties. Alors, pour ou contre le changement ? Qui sait, peut-être qu'un prochain full-length saurait d’ici quelques temps les réconcilier.


Angie
Mai 2012


Conclusion
Le site officiel : www.blacklabelsociety.com