Le groupe
Biographie :

Bonfire, anciennement Cacumen, est un groupe de heavy metal allemand, originaire de Ingolstadt. Il est formé par Hans Ziller (guitare) en 1972. Le groupe s'est nommé Cacumen de 1972 jusqu'en 1985 pour devenir l'année suivante en 1986, Bonfire. Il est actuellement composé de : Hans Ziller (guitare / ex-Cacumen, Ez Livin', ex-Ex, ex-Lessmann/Ziller), Ronnie Parkes (basse / Seven Witches, ex-Cleavage, ex-Ez Livin', ex-Farcry, ex-Metalhead, ex-Reece, ex-Slippery When Wet, ex-Tango Down), Frank Pané (guitare / Valley's Eve, ex-Solemnity, Burn, Cover-X, Dark Blue Inc., Frank Pané, Mantragora, Sainted Sinners, ex-Red To Grey), Alexx Stahl (chant / ex-Viron, ex-Seduction, Purple Rising, Roxxcalibur, ex-Masters Of Disguise, ex-Mystique Dawn, ex-Spellbound) et André Hilgers (batterie / Silent Force, ex-Nuclear Blast Allstars, ex-The Sygnet, ex-Axxis, ex-Empire, ex-Herman Frank, ex-Lingua Mortis Orchestra, ex-Rage, ex-Razorback, ex-Sinner, ex-Vanize, ex-Mendacious Messiah, ex-Ninja, ex-Bourbon $treet).

Discographie :

1986 : "Don't Touch The Light"
1987 : "Fireworks"
1989 : "Point Blank"
1991 : "Knock Out"
1996 : "Feels Like Comin' Home"
1998 : "Rebel Soul"
1999 : "Fuel To The Flames"
2001 : "Strike Ten"
2003 : "Free"
2006 : "Double X"
2008 : "The Räuber"
2011 : "Branded"
2015 : "Glorious"
2017 : "Byte The Bullet"
2018 : "Temple Of Lies"
2020 : "Fistful Of Fire"


Les chroniques


"Fistful Of Fire"
Note : 17/20

Le rock moderne me laisse toujours perplexe. En effet, autant plusieurs groupes ne tenteront que d’émuler les succès du passé, autant d’autres s’efforcent d’élever bien haut le flambeau du bon vieux rock ! Cela n’a pas toujours le résultat escompté et bien plus souvent, les albums rock d’aujourd’hui se suivent et se ressemblent sans trop laisser d’impact. Où se situe donc Bonfire dans ce beau paysage ? Déjà, mentionnons que le groupe sévit sur la scène rock depuis 1986, ce qui déjà en soi est un véritable tour de force. D’en plus poursuivre une aussi prolifique carrière, avec encore le même flegme et la même passion, cela témoigne du véritable sérieux de la formation allemande.

Le groupe parvient à réaliser le tour de force de combiner modernité avec une saine touche de nostalgie. L’excellente "The Devil Made Me Do It" s’avère un exemple fort représentatif de ce constat. En effet, sous sa production de son temps, dynamique et puissante, se cachent un texte et un refrain accrocheur tout droit sorti des années 80, et cela fonctionne à merveille. Cette pièce met d’ailleurs bien en évidence les capacités vocales de plus récent chanteur, Alexx Stahl, qui n’hésite pas à atteindre les hautes sphères au besoin. Et que dire de "Warrior" et ses claviers à la Europe ? Un beau voyage au pays de la nostalgie, et ajoutez à nouveau à cela un refrain mélodique au possible, il en devient pratiquement impossible de ne pas sourire de satisfaction.

Qui dit rock, dit power ballad et nous ne sommes pas en reste sur "Fistful Of Fire", et d’ailleurs, Iced Earth n’aurait pas renié la puissante "When An Old Man Cries", rappelant les moments émotifs de "Dark Saga" par exemple. Cependant, au-delà de ces passages plus doux, il ne faut pas croire que Bonfire fait seulement dans la dentelle. L’album dans son ensemble est résolument puissant, et le groupe ne fait pas de quartier lorsqu’il est question de "rocker" sans lendemain. Le groupe ne suit pas du tout la douce marche tracée par les formations du même genre que lui, qui, elles, se sont adoucies avec l’âge. Des morceaux comme "Rock And Roll Survivors" et "Gotta Get Away" en sont les parfaits porte-paroles de ce constat. Bonfire est là pour faire régner la loi et ne fera pas de quartier. La troupe ne se gêne pas également pour appuyer bien fort sur l’accélérateur, comme en témoigne la rapide et furieuse "Breaking Out", avec son mur de guitare à vous couper le souffle.

S’il est vrai, comme mentionné en début de cette chronique, que le rock moderne peut parfois paraître démodé, Bonfire n’en a que faire et est là pour rester.


Candice
Septembre 2020




"Temple Of Lies"
Note : 17/20

Bonfire est un groupe de hard / heavy mélodique formé en 1986 en Allemagne. Il est composé de Hans Ziller (guitare), Alexx Stahl (chant), Ronnie Parkes (basse), Tim Breideband (batterie) et Frank Pané (guitare). Leur quinzième album, "Temple Of Lies", est sorti le 13 Aril 2018 chez AFM Records. Comme je le disais dans ma chronique sur le dernier – et très bon – album de Riot V, nombreux sont les groupes de musique à n’avoir jamais été sous les feux de la rampe comme ils le mériteraient. C’est ce que nous pouvons dire cette fois pour Bonfire, formation allemande de plus de trente ans au compteur et connue des amateurs aux connaissances assez pointues en hard rock. Le groupe a cependant fait du chemin depuis 1986, tant musicalement, où il se tourne désormais vers le hard / heavy à tendance mélodique relativement moderne, que dans le line-up, qui ne compte plus que Hans Ziller comme fondateur.

C’est ainsi que Bonfire nous a présenté ce treize avril son dernier opus, "Temple Of Lies", à la pochette à l’imagerie thrash à la fois très explicite et très énigmatique quant au contenu. L’intro "In The Beginning" l’est tout autant, la voix d’un conteur assez clichée nous expose l’histoire, sur un fond de synthé et de guitare heavy power. "Stand Or Fall" qui suit parvient à assouvir ma curiosité, et se présente comme un morceau à l’instrumentale heavy épique comme seuls les Allemands savent le faire. Bonfire a certes fait un virage à cent quatre-vingt degrés depuis sa création, les gens de la vieille école comme moi, fan du Bonfire profondément hard rock eighties râleront peut-être dans un premier temps, mais force est de reconnaître que le groupe se débrouille très bien depuis et "Temple Of Lies" est un nouvel opus qui tend à le prouver. Le titre éponyme est d’ailleurs d’une efficacité sans pareil et illustre parfaitement l’album. Ce morceau à la Judas Priest où la batterie et les guitares font fureur, Alexx resplendit par son timbre vocal qui nous transporte dans l’œil de la tornade, comme dirait un certain Mustaine.

"Temple Of Lies" est une tornade à la violence heavy metal donc, cependant il semblerait que Bonfire a conservé quelques traces de son passé résolument hard rock explosif et énergique. "Feel The Fire" est le représentant le plus brillant de sa catégorie, le riff groovy accompagné d’un phrasé tout aussi cadencé et sensuel de Alexx en fait un morceau vraiment sympathique, où la construction des couplets est faite de façon à faire monter la température jusqu’au refrain terriblement old school et entêtant. S’ensuit la power ballade "Comin’ Home" que même un groupe à l’esthétique comme Bonfire ne saurait contourner. Et heureusement d’ailleurs, car il aurait été dommage de passer à côté d’un morceau aussi prenant et percutant que "Comin’ Home". L’effet de puissance mêlé à une certaine mélancolie n’aurait pu être mieux exécuté, une réussite certes assez clichée, mais une réussite tout de même ! Nous terminons l’album avec un ultime titre, "Crazy Over You", tout aussi hard au synthé kitschou tellement plaisant, qui met la touche finale à cet ensemble parfaitement orchestré.

Vous l’aurez compris à la lecture de cette chronique, Bonfire n’a pas à rougir de ce qu’il est désormais, bien au contraire. Un line-up bien composé et efficace, des albums tout aussi bien foutus, tout roule à merveille. "Temple Of Lies" peut se targuer d’en faire partie, et s’il présente deux-trois morceaux bateau un peu en-dessous du niveau global, le reste domine largement. Un très bon opus hard rock / heavy mélodique de cette année 2018 très florissante !


Candice
Juillet 2018


Conclusion
Le site officiel : www.bonfire.de