Le groupe
Biographie :

Bongripper est un groupe de stoner / sludge / doom metal américain formé en 2005 et actuellement composé de : Ronald Petzke (basse / Castevet, ex-MZRCDXVL, ex-Weekend Nachos, ex-Consent), Daniel O'Connor (batterie), Nick Dellacroce (guitare / Bottomed, Hate Basement, Winters In Osaka, ex-Consent) et Dennis Pleckham (guitare). Bongripper sort son premier album, "The Great Barrier Reefer", en autoproduction en Septembre 2006, suivi de "Hippie Killer" en Juin 2007, de "Heroin" en Novembre 2007, de "Hate Ashbury" en Avril 2008, de "Satan Worshipping Doom" en Août 2010 chez The Great Barrier Records, de "Miserable" en Juillet 2014, et de "Terminal" en Juillet 2018.

Discographie :

2006 : "The Great Barrier Reefer"
2007 : "Hippie Killer"
2007 : "Heroin"
2008 : "Hate Ashbury"
2010 : "Satan Worshipping Doom"
2011 : "Sex Tape / Snuff Film" (EP)
2014 : "Miserable"
2018 : "Terminal"


La chronique


Le voici, le voilà, le septième opus des génies de Bongripper ! Il se nomme "Terminal" et c'est le successeur de "Miserable" sorti il y a quatre ans. C'était donc une assez longue attente et ce fut un réel bonheur à l'annonce de cette sortie !

Que nous a donc réservé les Américain un peu foufous de Bongripper cette fois-ci ? Déjà, on peut remarqué une pochette bien barrée colorée, mais bien malaisante si l'on regarde bien, réalisée par Sam Al Carez. Bien évidemment, cela met en condition mais qu'en est-il vraiment du point le plus important : la musique ? Le quatuor doom / stoner / sludge instrumental nous propose ici deux morceaux mais attention, comme d'habitude, il s'agit de bons gros longs titres ! Il y a "Slow" qui dure 25 minutes (rien que ça) et "Death" qui est plus raisonnable avec (seulement) 18 minutes au compteur.

On commence donc logiquement avec "Slow" qui est effectivement lent. Nous sommes ainsi totalement immergés dans un espace où tout est ralenti. Les riffs sont entêtants et tournent dans une boucle infernale et magique. Il se crée alors une atmosphère opaque et bien sûr pesante (sinon ce ne serait plus du Bongripper). Le titre se traîne dans le bon sens du terme, avec des passages plus posés voire atmosphériques, avec une batterie et une basse bien groovy en avant qui nous font planer. C'est une machine bien huilée que ce morceau qui repart toujours sans faire de réelles pauses et qui nous fait penser à une chaîne de montagnes : on redescend pour mieux remonter jusqu'à la cime !

Vient ensuite le second et dernier titre de l'album, "Death". Il est un poil plus court mais nous tout aussi intense, surtout qu'ici le ton se fait plus grave et le groupe nous offre un bon gros doom dégoulinant à point, sombre, avec un son plutôt métallique. La fin est même étonnamment (ou pas) assez mélancolique et mélodique. L’absence de chant, comme dans les précédents albums, ne gène en rien et bien au contraire, cela paraît logique. En effet, on a du mal à imaginer des lignes de chant sur cette musique.

Bongripper a réalisé un opus plus contemplatif et doom avec "Terminal", dans la lenteur et une aura plus sérieuse peut-être. C'est brumeux et massif mais moins dynamique que d'habitude, tout en restant captivant, donc pas de problème. Il nous manque juste peut-être la fougue et la folie du groupe qui nous réservait des surprises au fil de ses morceaux comme, par exemple, dans "Satan Worshipping Doom". Outre cela, c'est un bon album, différent, mais qui reste du Bongripper.


Nymphadora
Août 2018


Conclusion
Note : 15,5/20

Le site officiel : www.bongripper.com