Le groupe
Biographie :

Born From Pain est un groupe de punk hardcore néerlandais, originaire de Heerlen, Limbourg, apparu sur les cendres du groupe Feeding The Fire. Formé en 1997, Born From Pain a joué dans toute l’Europe, aux États-Unis et au Japon. Ils ont partagé la scène avec des groupes bien connus comme Hatebreed, Madball, Soulfly, Agnostic Front et bien d’autres. Che Snelting, au chant, et Rob Franssen à la basse sont les initiateurs d’un son bien carré associant les bases fondamentales du NYHC et d’un metal plutôt orienté thrash. Machine de combat à la Hatebreed, BFP est destiné à l’assaut sans arrangement et dignitaire comme ses plus proches influences.

Discographie :

2002 : "Reclaiming The Crown"
2003 : "Sands Of Time"
2005 : "In Love With The End"
2006 : "War"
2008 : "Survival"
2012 : "The New Future"
2014 : "Dance With The Devil"
2019 : "True Love"


Les chroniques


"True Love"
Note : 18/20

Putain, on l’aura attendu le salaud. Cinq ans depuis l’album "Dance With The Devil", et voilà que Born From Pain revient avec "True Love", nouvel opus auquel je ne m’attendais personnellement pas. Il faut dire ce qui est, avant de les revoir en live en 2018, j’avais véritablement zappé ce groupe, qui pourtant avait bercé mon adolescence. Les coreux hollandais ont su garder une certaine constance dans leur musique, malgré quelques changements de line-up tout au long de leur histoire, commencée il y a déjà plus de vingt ans. Alors, que vaut donc ce "véritable amour" sauce 2019 ?

Moi qui ne suis pas fan des intros, j’ai pourtant apprécié celle-ci, intitulée "Glück Auf", chanson 100% instrumentale parfaitement contrôlée et qui nous donne un petit aperçu des gros riffs que l’on va se prendre dans le pif tout au long de cet opus. Vient ensuite "Antitown", plus rock’n’roll, moins hardcore, mais à l’instru' franchement intéressante et variée. Je dois avouer tout de même que la voix ne m’a convaincu qu’à moitié, sur certains passages. On sent qu’elle a pris un petit coup de vieux. Pas de quoi tomber dans la médiocrité façon chanteur d’Agnostic Front, mais tout de même, la puissance n’est plus celle d’autrefois. Enfin, rien de grave, puisque les back vocals sauront assurer le spectacle tout au long de l’album. "New Beginnings" sonne plus old school, plus NYHC, et également plus hip-hop puisque TRC est aussi présent derrière le micro.

Côté featurings, je trouve "Bombs Away" plus réussie, avec la présence vocale de Monsieur Madball, garant d’un morceau où le chant se révèle au top du top de la crème du gratin dauphinois. Signalons enfin le titre "Rebirth", qui m’avait foutu quelques frissons en live et donne presque autant envie de tout casser lorsqu’on la réécoute chez soi, malgré une répétitivité qui rendrait jaloux n’importe quel groupe de grind.

Finalement, ce nouvel album des papys made in Netherlands n’a pas à rougir et navigue largement parmi ce qui se fait de mieux niveau HxC en Europe. Une belle claque, aussi inattendue que délicieuse.


Grouge
Mars 2019




"Dance With The Devil"
Note : 16/20

C'est 1997 que des anciens membres de Feeding The Fire, Backdraft et Point Of No Return décident de former Born From Pain. Les membres ont grandi dans l’environnement "Bay Area thrash metal" des années 80 et du hardcore new-yorkais des années 90. Merauder, Stigmata, Earth Crisis, Testament, Slayer... sont les influences du groupe qui, en 98, sort son premier EP "Immortality".

S'ensuit un raz de marée de concerts avec de gros groupes comme Madball, Hatebreed, Stigmata, Earth Crisis, Six Feet Under, Agnostic Front, Soulfly... Le groupe a aussi connu quelques changements de line-up. Carl Schwartz (First Blood) et Scott Vogel (Terror) ont remplacé chacun leur tour le chanteur quelques temps mais c'est finalement Rob Franssen (membre fondateur et bassiste depuis 97) qui échangera sa basse contre le micro. Aujourd'hui, c'est l'un des groupes de hardcore les plus respectés de Hollande.

Les lourds du hardcore nous pondent donc leur quatrième album, "Dance With The Devil". 31 minutes de jouissance auditive. Du bourrin, mes amis ! La mise en bouche instrumentale de deux minutes aux airs victorieux nous promet le chaos. Et c'est à cet instant, sous cette rafale de riffs, que tu te rends compte que tu es sur un champ de bataille. "Cause And Effect" affiche une batterie extrêmement imposante, efficace, propre et un chant toujours aussi puissant, mais aussi un groove nostalgique de l'ancienne école. Merci au batteur pour ce charley funky et ces chœurs de porc qui scandent "March". La cadence des compositions balaye ton ouïe de riffs incisifs. Le combo, comme à son habitude, a le savoir-faire. Normal, depuis toutes ces années, mais c'est grâce aussi à cette base solide ! Encore une fois, ils n'ont rien à prouver et feront transpirer les coreux dans le pit. Du côté de "Truth Of The Streets", on a un featuring sanglant avec Matthi du groupe de beatdown Nasty. Instrumentalement, il y a de belles lignes qui jouent parfois dans la complexité. On adhère totalement à cette négativité musicale qui crache un message sur fond de sentiments de colère, de frustration de la vie quotidienne également. Depuis toujours, le groupe a su rester honnête et authentique dans ses paroles ainsi que dans sa musique.

Mon coup de coeur de cet album est "Stand Free" avec ses riffs à l'ancienne et des influences diverses, mais surtout le flow rap de Def P qui ajoute cette touche sucrée à la chanson, un gros kiffage. En mode dancefloor, on donne tout, on ne lâche rien (il faut absolument que je les revois en live...).

En chanson cachée, on a la reprise du fameux solo de "Hotel California" des Eagles... Le combo, après t'avoir laminé, repart la tête haute et fier. A noter que chaque chanson se termine par un speech avec une voix masculine à l'ancienne.


Jenny
Janvier 2015




"The New Future"
Note : 07/20

Born From Pain est un groupe de hardcore hollandais qu’on ne présente plus vu le nombre de bons albums qu'ils nous ont servis par le passé. Il aura fallu quatre ans pour qu'ils nous pondent un nouvel effort. Ils auront mis du temps mais cela veut-il dire que "The New Future" est un bon disque ? Le ton du CD semble très engagé au vu de la pochette avec des images de feu, de fumée et qui semble représenter une guerre civile. "Change Or Die" ouvre le bal dans un registre hardcore avec des touches de thrash, un commencement très bon, digne des dieux hardcore de New York. "Never Walk Alone" suit et la cadence ralentit énormément mais cela reste tout à fait honorable. "The New Future", qui est le titre éponyme, est beaucoup trop banal pour titiller l’oreille, il est agréable certes mais sans aucun piquant. Les plages suivantes se suivent et se ressemblent avec notamment "American Treason", où un passage fait vraiment office de pompage de formations déjà très connues. "Kampfbereit" redresse un peu la barre avec cette basse qui donne le tempo mais on trouve ensuite des passages dans lesquels on touche le fond, comme par exemple "Heartbeat" avec ces éléments electro qui viendront casser la dynamique de "The New Future". Heureusement que "Reap The Storm" remonte bien le niveau. "The Dominos Fall" conclut la galette, oui déjà, il y a seulement 8 titres. Quatre ans pour ça, c’est très léger. Pour parler du titre en lui-même, il fait office de remplissage plus qu’autre chose. Une chanson electro qui n’est même pas du hardcore ni du rock and roll, mais plutôt digne du dancefloor. Au final, un disque avec des passages sympas mais c’est tout, le groupe a voulu en faire le moins possible et le résultat vous lassera très vite. Le côté electro est très mal exploité et est vraiment à côté de la plaque, les fans de hardcore passeront vite leur chemin.


Joe D Suffer
Juillet 2013


Conclusion
Le site officiel : www.bornfrompain.com