Le groupe
Biographie :

Born Of Osiris est un groupe de deathcore américain, fondé en 2003 en Palatine (Illinois). À la base, le groupe s'appelait Diminished. Les membres ont ensuite pris la décision de changer de nom pour Your Heart Engraved, puis pour le nom de Rosecrance et ont enfin gardé le nom de Born Of Osiris en 2007. Les membres du groupe ont choisi ce nom en référence au dieu égyptien Horus, fils du dieu Osiris. Le groupe sort en 2003 sous le nom de Diminished, une démo qui porte le même nom. Cette démo sera suivie l'année d'après par "Youm Wara Youm", une autre démo sortie sous le nom de "Your Heart Engraved". La même année, le groupe sort "Your Heart Engraved These Messages". En 2006, sous le nom de Rosecrance, le groupe sort une démo portant le même nom. Cette démo sera ré-éditée la même année sous format EP. Cette production plus fournie et mieux produite que ses prédécesseurs attirera l'attention du label Sumerian Records. En 2007, le groupe décide de se renommer Born Of Osiris et gardera ce nom. Quelques mois plus tard sort "The New Reign", qui révèlera le groupe. En 2009 sort "A Higher Place", qui obtiendra un succès encore plus grand. Le 20 Janvier 2011, Sumerian Records annonce que le nouvel album de Born Of Osiris intitulé "The Discovery" sortira le 22 Mars de la meme année. Cet album marque, d'après le groupe un tournant dans sa carrière, puisqu'il repousse les frontières de la musique qu'ils avaient livrée jusqu'à maintenant. Durant 2012, Born Of Osiris annonce la sortie d'un nouvel album pour l'été 2013, "Tomorrow We Die Alive". En Octobre 2015, le groupe sort son cinquième album nommé "Soul Sphere". Le 24 Février 2017, Born Of Osiris propose "The Eternal Reign", une version revisitée de son premier EP, "The New Reign". L'album "The Simulation" sort en Janvier 2019. Le suivant, "Angel Or Alien", sort en Juillet 2021.

Discographie :

2007 : "The New Reign" (EP)
2009 : "A Higher Place"
2011 : "The Discovery"
2013 : "Tomorrow We Die Alive"
2015 : "Soul Sphere"
2017 : "The Eternal Reign" (EP)
2019 : "The Simulation"
2021 : "Angel Or Alien"


Les chroniques


"Angel Or Alien"
Note : 15,5/20

Référence en termes de deathcore, Born Of Osiris a produit pas moins de huit disques. Le rythme régulier des sorties a entretenu une fanbase et, malgré une évolution, le groupe est resté une référence, un phare dans l’univers musical et metal mondial . Born Of Osiris a, au fil du temps, diversifié les influences, perdant du public, mais en gagnant également.

Cet album "Angel Or Alien" n’échappe pas à la règle et le groupe continue son évolution avec l’inclusion encore plus importante de claviers, de sonorités / mélodies electro comme base de fond des compositions. Par dessus viennent se greffer des riffs acérés et une base rythmique très profonde ainsi que, on ne dira pas délicatement, le chant de Ronnie Canizaro. Les mélodies ont la part belle de par leur omniprésence en alternance avec de grosses parties dures, mais elles empêchent aussi les morceaux d’être trop rébarbatifs. Cependant, les pattern utilisés ne sont pas non plus révolutionnaires et, d’un morceau à l’autre, on retrouve le même type de constructions.

Globalement, Born Of Osiris fait du Born Of Osiris, c'est violent, puissant mais également mélodique avec une grosse part, voire une dominance du chant saturé dans les compositions, le tout s’appuyant sur des parties de guitares très grasses, une section rythmique qui tabasse et re-tabasse sans relâche. La production, parfaite pour le genre, ne souffre d’aucun défaut, c’est propre, puissant, et laissant la place à chaque instrument, ce qui n’est pas une mince affaire quand on sait la technicité très haut de gamme des différents instruments.

Cet album de Born Of Osiris n’est pas à mettre dans toutes les oreilles, c'est technique et violent bien évidemment, mais c'est aussi pour ceux qui veulent "réfléchir" un petit peu également car les structures ne sont pas toujours compréhensibles. C’est bien sûr à mettre dans les oreilles des fans du groupe qui retrouveront les bases de celui-ci. Quant à ceux qui n’aiment pas les parties electro, ça reste à voir, mais ce qui est sûr, c’est que lorsque le retour des lives sera effectif, alors ce sera la guerre.


Sam
Novembre 2021




"The Simulation"
Note : 15/20

N’en déplaise à Darwin, l’évolution et son aspect positif est parfois à prendre avec des pincettes. Pour preuve : le raptor et ses petits bras n’ont pas survécu à quelques éruptions mais, a contrario, le béluga est toujours sur cette planète. Mais peu importe puisque depuis l’Egypte antique, l’homme n’a cessé d’évoluer. Dans ses découvertes, ses sciences, ses comportements, ses arts et son core progressif. C’est d’ailleurs pile dans cette théorie Darwiniste du core qu’interviennent 2019 et "The Simulation" pour Born Of Osiris...

Aujourd’hui, la naissance d’Osiris remonte à loin. L’Egypte antique est, d’ailleurs, presque démodée. Et est donc venu le temps pour Born Of Osiris d’évoluer et de s’adapter à son présent. Plus mainstream, moins technique, plus abordable, moins brutal, "The Simulation" a fait le pari d’un son moderne au sens de la vague actuelle. Même si des morceaux dans la tradition "Born Of Osiris" demeurent ("Disconnectome","Silence The Echo"), la majorité de cet album ressemble davantage à une sortie de After The Burial, Wage War ou encore au "Don’t Ask, Don’t Tell" de Chelsea Grin ("The Accursed", "Under The Gun"). En cela, si des passages où soli sont légion, djent et techniques différentes se font encore ressortir ("Analogs In A Cell"), "The Simulation" simule ce que certaines formations qualifient de djent (Smash Hit Combo, Crystal Lake, Architects, etc). Les vocales ont également évolué : moins extrêmes, plus axées sur le chant clair et la mélodie ("One Without The Other"). Mais ne nous n’y trompons pas, certains passages démontrent que Born Of Osiris a encore quelques séquelles de ce qu’il était. Niveau lyrics, l’évolution se fait également ressentir : des paroles moins élaborées, plus tournées vers la société actuelle et une espèce de sentiment de rébellion adolescente. En bref, moins de questionnements philosophiques, plus de ce syndrome "middle-finger up". Finalement, "The Simulation" n’est pas mauvais, juste un peu éloigné de ce qui nous a fait aimer Born Of Osiris. Voyons-y donc là la tentative d’un groupe pour rejoindre le moule et approcher ce à quoi le courant majoritaire du genre s’occupe. Du moins "essayer" sans trop se trahir...

Avec "The Simulation", Born Of Osiris pousse davantage sa mutation. Si les prédécesseurs de "The Simulation" esquissaient parfois quelques signes en ce sens, "The Simulation" enfonce bien plus la donne : un son plus "mainstream" dans son approche. Globalement, Born Of Osiris semble avoir quelque peu mis de côté sa technique mais pas son efficacité. Toutefois, je serai davantage fervent de l’époque "The Discovery" et son côté découverte justement. Si Born Of Osiris perd un poil son originalité et sa complexité, les fans de metalcore progressif au sens large devraient se ravir de ce "The Simulation". Les fans des débuts de Born Of Osiris et de leurs partitions à mille notes un peu moins...


Rm.RCZ
Mars 2019




"The Eternal Reign"
Note : 15/20

"The Eternal Reign" est le (pas si) nouvel album de Born Of Osiris. Véritable "revival" du précédent EP de 2007 – "The New Reign" - "The Eternal Reign" a pour ambition de faire du neuf avec du vieux et porter la flamme jusqu’à la postérité comme l’indique si bien son nom. Cette pratique est sympa pour fêter les 10 ans du groupe, mais pas la plus intéressante sur le papier. Un re-mastering ou réédition ne sont pas les nouveautés les plus folles de l’année.

Pourtant, "The Eternal Reign" est une bonne surprise et un très bon "revival", à la hauteur d’un "vrai". Voilà pourquoi. "The New Reign" a totalement été réenregistré / retapé etc … et je ne parle pas d’un vulgaire remix ! En effet, Born Of Osiris est reparti à zéro en studio. Le groupe a recomposé, réinterprété, remixé certains titres et propose même un nouveau morceau exclusif ("Glorious Day") dans le pur style de l’époque "The New Reign". De plus, le travail de Joe Buras au clavier est plus que jamais mis en avant et apporte énormément de fraîcheur à cet album. Vous l’aurez compris, l’intérêt de cet album est de revivre les titres phares comme "Abstract Art" ou encore "Bow Down" avec le son du Born Of Osiris d’aujourd’hui.

Tiens, parlons-en du son. Située à des années-lumière de l’album original, la production très moderne de "The Eternal Reign" reprend les bases du précédent "Soul Sphere". Les composions d’antan son revitalisées et quasi méconnaissables tant elles sont massives et ultra précises. L’ambiance claustrophobique et sèche de 2007 n’est plus et laisse place à des instruments transformés, unis et faisons front d’un seul bloc. La présence de la basse et de la grosse caisse est bouleversée et gonflée aux stéroïdes ! Enfin, le rendu final est découpé au laser tant l’exécution est chirurgicale et sans bavure.

En résumé, "The Eternal Reign" trouve de l’intérêt dans sa production nette, dure et précise. De leur côté - véritable pierre angulaire de cette galette - les claviers donnent une saveur particulière à chaque titre et interlude. A condition d’avoir suivi Born Of Osiris dans son virage sonore post-"The Discovery" (2011), vous serez ravis de réentendre "The New Reign" sous protéines et anabolisants.


Vinny
Avril 2017




"Soul Sphere"
Note : 14/20

Born Of Osiris nous envoie son dernier album "Soul Sphere" et moi qui ne l’attendais absolument pas au tournant vu la déception qu’était "Tomorrow We Die Alive", la question est : est-ce que le combo de Palatine a appris de ses erreurs avec cette nouvelle production ? Le principal défaut que je trouvais avec leur album de 2013 était que depuis le départ du précédent guitariste, Jason Richardson, Lee McKiney était devenu très flemmard au niveau de la composition de la guitare rythmique et le résultat était pour moi catastrophique, et selon moi, ceci contribuait au fait que "Tomorrow We Die Alive" est un album très redondant et insipide.

Heureusement, avec "Soul Sphere", le tout a été en grande partie corrigé, un peu moins de breakdowns "rythmiques" toutes les secondes et à chaque morceau. Ici, on repart à chaque fois sur une guitare rythmique entraînante et variée. Ceci étant, djent oblige, la rythmique reste très classique et redondante mais le clavier ajoute un rendu mélodique fort agréable sur lequel se reposent des titres comme "Illuminate" et "Resilience" qui sont de très bonne facture. On trouve également des morceaux qui me font beaucoup penser à leurs précédents albums, comme "Goddess Of The Dawn" et "Warlords", et qui pourraient avoir leur place dans "A Higher Place" (2009).

Sinon, qu’apporte ce nouvel album au groupe ? Eh bien pas grand-chose en fait, c’est Born Of Osiris qui fait du Born Of Osiris ; cette fois, ils utilisent un peu plus la voix du claviériste, Joe Buras, qui fait plus que de l’accompagnement et j’ai l’impression qu’il utilise du chant clair par moments. Cet album est donc une production bien sympathique mais qui ne vaut pas le niveau des trois premiers, et loin de là.


Herizo
Décembre 2015




"Tomorrow We Die Alive"
Note : 13/20

Born Of Osiris, un groupe que je suis depuis quelques années. Intéressant en tant que tel, sur cet album je le trouve un peu moins. "Tomorrow We Die Alive" arrive en cette année 2013 avec cette étiquette d'album attendu pour un groupe qui commence à être confirmé. Quelques années que le groupe est dans le circuit, qu'il tourne et offre ces accords violents au commun des mortels que nous sommes.

Pourtant, à l'écoute de cet album, un sentiment étrange se dégage chez moi. Non pas que l'album soit mauvais en tant que tel, et non pas qu'il soit bon non plus. Très décousu, avec de bons passages, mais il manque véritablement de profondeur si on peut dire. Les guitares sont ultra techniques, dans un nouveau style de metalcore très technique, les nappes et effets électroniques sont ultra présents, et offrent par moments une profondeur intéressante, un certain relief ainsi qu'une certaine ambiance, sur d'autres aspects ce relief est un peu trop présent et en devient quelque peu usant. La batterie triggée est ultra technique mais tellement triggée qu'elle en devient envahissante... Au niveau des compositions, il y a certaines idées, avec un chant bourré de qualités et qui, dans la veine saturée, frappe vraiment très fort. Born Of Osiris fait du Born Of Osiris, avec un peu moins de réussite tout de même sur cet album. Quelques passages où la corde à vide résonne comme un cruel manque d'inspiration, où certes le clavier omniprésent vient compenser les manques, je ne sais véritablement que penser de cet album. Intéressant mais devenant un peu creux et manquant véritablement de quelque chose de nouveau. Une production de qualité mais manquant de rondeur sur l'ensemble, ne permettant pas de se donner une véritable idée de ce que peut fournir le groupe.

Born Of Osiris ne fournit pas ici son meilleur album, ni même quelque chose qui restera dans la légende ou en référence, des guitares certes techniques mais peu de recherche, une section rythmique dynamique mais bien trop envahissante, un chant qui, d'un point de vue tessiture et placement, place la barre très haut mais ne proposant pas des lignes très évoluées.


Sam
Septembre 2013




"The Discovery"
Note : 17/20

Dans la famille Sumerian Records, je voudrais le petit dernier : Born Of Osiris. On les avait laissés il y a un peu plus d’un an avec quelque chose de sympathique pour nos cages à miel et les re-voilà avec quelque chose de plus brutal, plus massif et plus profond (notamment au niveau de la voix). Pour passer au vif du sujet, les Born Of Osiris nous offrent pratiquement une heure complète de débauche technique. Quand je dis "débauche technique", c'est vraiment une technique très impressionnante. Des enchaînements cataclysmiques où se marient double pédale ravageuse avec une 7 cordes profonde, un chant d’outre-tombe et des plans speed que les groupes de death jalouseraient. Dans ce "The Discovery", la ligne de composition a changé. Moins de breaks ravageurs, plus d’une ligne très technique accompagnée de mélodies au piano et autre synthé derrière. Ceux-ci on l’avantage de donner une profondeur aux morceaux, voire de les habiller. La basse est elle aussi très présente et omniprésente avec une ligne pas forcément très technique mais toute en puissance pour appuyer les lignes syncopées démentielles d’une batterie véritable clef de voûte du groupe. Les compositions du groupe ont véritablement évolué et se nourissent de plus de diversité et de technique (trop quelquefois ?) et pourtant l’on sent qu’ils en on encore sous la semelle ! Le thrashcore laisse place désormais à un death technique avec des relents toujours de toute cette variable "core" derrière (metalcore, thrashcore...). Certaines lignes de solos ou mélodiques sont carrément superbes et donnent une véritable dimension aux morceaux. La construction des morceaux quant à elle, malgré la (très) grande qualité technique et la production impeccable, souffre quelquefois d’un air de déjà vu avec les mêmes types "d’entrée" et de plans dans les morceaux. En conclusion, Born Of Osiris propose pratiquement une heure de musique technique et ravageuse avec une production violente. La musique a évolué et perdra forcément des adeptes mais en gagnera d’autres. L’ensemble se veut également plus mature et frappe là où ça fait mal. La production un peu en deça par moments est plus que correcte et fait la part belle aux différentes parties techniques. Un groupe qui monte et qui semble être à suivre pour les mois et années à venir !


Sam
Décembre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/bornofosiris