Le groupe
Biographie :

Breed Of Burden naît en 2010 comme le projet solo d’Aladdin Benmira. Après une démo, "Tantrum", le musicien doit renoncer à ses ambitions musicales, faute de temps. Sa volonté connaît une renaissance quand il quitte la France au profit du Royaume-Uni. En Novembre 2011, il enregistre l’instrumental des futurs titres d’une démo au studio Parlour (Napalm Death, Evil,…), avant de rencontrer le chanteur Joe Denby un mois plus tard. Les parties vocales sont enregistrées en Janvier 2012, aux studios Parlour et Legacy. Pour terminer, le mix et le mastering sont complétés en février en Suède, au studio Fredman à Gothenburg, par Henrik Udd et Fredrik Nordstrom (Dimmu Borgir, In Flames, At The Gates, Dark Tranquillity, Arch Enemy,…). L’EP "The World Is Sick" sort en Mars 2012. Depuis lors, le line-up s’est stabilisé autour d’Aladdin Benmira (guitare, programmation), Joe Denby (chant), Jay Howe (guitare), Adam Aldrige (basse) et Sam Lawsom (batterie).

Discographie :

2012 : "The World Is Sick" (EP)


La chronique


Plusieurs réflexions me sont venues lorsqu’est arrivé l’instant de la chronique. Tout d’abord un enthousiaste –pardonnez-moi l’expression triviale– "Oh cool, le package complet !" (à comprendre : CD physique accompagné de son livret, ce qui fait toujours sincèrement plaisir). Ensuite, un instant de doute en découvrant l’auto-description de la musique : metal / metalcore mélodique. Il est bon de rester le plus ouvert d’esprit possible lorsque nous revient la tâche –très agréable, mais parfois réellement fastidieuse– de chroniquer ; ceci dit, il est parfois ardu d’évaluer avec justesse un son dont le style peine à nous plaire. N’étant pas le moins du monde amatrice de metalcore, j’avoue avoir craint la suite. Une fois le disque dans mon lecteur, j’ai eu une subite autre pensée : un album de 22 minutes (pour sept morceaux), c’est vraiment peu ! Et c’est seulement ensuite que j’ai découvert que non, je n’avais pas entre les mains le premier album de Breed Of Burden, mais bien son premier EP. Aux études, mes professeurs n’en finissaient pas de répéter cette règle primordiale dans la vie professionnelle : "Nous n’avons jamais une seconde chance de faire une première bonne impression". Il semblerait que ce soit parvenu aux oreilles d’un certain groupe basé au Royaume-Uni, vu le soin apporté à cette première sortie ! De tels efforts, décidément, ça se salue ! Et ça s’apprécie !

Ce qui s’apprécie également, c’est la bonne surprise que j’ai eue à l’écoute. Tout d’abord, mes goûts personnels ont été soulagés de constater que le côté metal de la musique ressort davantage de l’ensemble que le metalcore. Ce dernier n’est pas absent pour autant, au contraire ! La musique est simplement synonyme de mélange idéal et bien dosé. Le chant est un bon exemple de cette variété, passant d’une tendance à une autre au gré des émotions portées par des paroles révoltées et conscientes, parfois naïves, mais représentatives d’une part de la société que tous reconnaîtront sans hésiter. Et comme Breed Of Burden ne craint rien, il n’hésite pas non plus à faire appel aux services d’une chanteuse à la voix claire et limpide sur plusieurs titres, dont "The New Wave". J’aimerais également dire un mot sur la dextérité et la précision des musiciens mais, étant donné que l’intégralité de l’instrumental a été enregistré par le leader, guitariste et programmateur Aladdin Benmira, c’est la même personne qui va bénéficier de mes compliments sur la question. C’est carré, c’est varié, c’est aussi étonnamment personnel pour un groupe aussi jeune.

En peu de temps, "The World Is Sick" s’est montré capable de balayer mes craintes, me faisant passer de la perplexité à un réel espoir. J’espère entendre parler de Breed Of Burden d’ici peu. Que le public les accueille comme ils le méritent !


Gloomy
Mai 2013


Conclusion
Note : 15,5/20

Le site officiel : www.breedofburden.com