"Voices In The Sky"
Note : 19/20
Après l’annonce de sa signature chez Napalm Records, Brymir annonce la sortie de son
nouvel album, "Voices In The Sky". Après des débuts en 2006 en Finlande à jouer des des
reprises, le groupe décide de s’orienter sur ses propres compositions. Viktor Gullichsen
(chant, ex-The Coven), Joona Björkroth (guitare / chant, Battle Beast), Sean Haslam
(guitare, ex-IA), Jarkko Niemi (basse, IA) et Patrik Fält (batterie, Feastem, Bloodred
Hourglass en live) sont maintenant prêts pour leur quatrième opus.
L’album débute avec "Voices In The Sky" et son introduction mélodieuse, qui sera chassée
par une rythmique furieuse et des hurlements virulents. La rythmique saccadée couplée aux
claviers enchanteurs et aux choeurs majestueux alimente la rage accrocheuse avant de
laisser "Forged In War" faire revivre l’agressivité pure. Les influences symphoniques
permettent un contraste aussi important qu’imposant avec les parties les plus violentes et
solides, comme cette mosh part finale qui nous mène à "Fly With Me", une composition
légèrement plus sombre qui sait conserver sa lourdeur lorsque c’est nécessaire. Les
tonalités aériennes nous dévoilent un autre aspect de la musique du groupe, plus pesante et
plus théâtrale, laissant Herald Of Aegir renouer avec les tonalités épiques et guerrières. Les
leads perçants et mélodieux offrent un relief intéressant à cette composition accrocheuse
aux riffs rapides, puis la longue "Rift Between Us" développe une certaine mélancolie dans
son introduction avant de la renforcer avec une rythmique plus énergique.
Le morceau
conserve ces tonalités lancinantes et parfois étouffantes avant de laisser "Landfall" nous offrir
ces sonorités old school abrasives et effrénées sur lesquelles hurlements et claviers
développent leur diversité, tout comme sur l’efficace "Borderland" qui nous propose une base
solide. Le morceau se montre immédiatement très accrocheur, multipliant les influences
death / thrash et les harmoniques tranchantes tout en laissant les mélodies offrir un son
contrasté, que l’on retrouve également sur "Far From Home". Une fois de plus, le groupe nous
démontre sa maîtrise des deux aspects tout en y incluant des racines pagan accrocheuses,
laissant la sombre "Seeds Of Downfall" nous frapper avec des mélodies inquiétantes et des
influences black metal pessimistes. L’album prend fin avec "All As One", le titre le plus long,
qui laisse les musiciens développer au maximum une ambiance aussi majestueuse que
pesante avant d’y inclure des riffs massifs et lents couplés à des orchestrations
oppressantes qui serviront de base aux hurlements imposants. Le final explosif nous
dévoilera finalement un titre bonus, "Diabolis Interium", que le groupe emprunte aux suédois
Dark Funeral, pour faire vivre ses racines black metal malsaines et effrénées jusqu’au tout
dernier moment. Un coup de maître.
Brymir a toujours été un groupe discret au sein de la scène death mélodique / symphonique,
mais j’ai bon espoir avec "Voices In The Sky" Le groupe maîtrise parfaitement les racines du
style tout en y injectant une touche oppressante, une rage viscérale, une mélancolie sombre
ou une noirceur dévastatrice, créant ainsi un mélange ravageur.
"Wings Of Fire"
Note : 16/20
Les Finlandais de Brymir reviennent avec un troisième album de toute beauté de par sa pochette déjà, magnifique, et de par une musique très riche que l'on parvient tout de même à retenir sans mal, l'on pourra alors scander les refrains de "Gloria In Regum", sorte de death mélodique et glorieux, sans trop de mal.
Le chant se situe entre les cris death metal tout à fait classiques et le lyrisme tiré du power metal.
Le clavier apporte un atout majeur aux compositions de Brymir et en fait un groupe carré qui possède une large palette d'influences, on sent ici un groupe inspiré et qui en veut, avec toute cette richesse musicale comme dans "Ride On, Spirit", un morceau prenant de par son lyrisme justement. On qualifiera cela de glorieux et épique.
Avec ce "Wings Of Fire", on a aussi droit à des morceaux carrément plus rentre-dedans comme le début de "Sphere Of Halcyon" où l'on entend un jeu de batterie (triggée à fond) bourrin à la Hate Eternal, qui montre que Patrik Fält, le batteur, est un bonhomme qui en a sous le pied, qu'est-que ça fracasse ! Il a un jeu varié comme la musique générale des Finlandais et là encore, on peut ressortir des mots comme "grandiose", "majestueux" ou encore "monumental".
Pour conclure cette chronique d'un groupe que je ne connaissais pas encore, Brymir s'adresse aux amateurs de belle technique musicale et d'admirateurs d'ambiances épiques et glorieuses.
Bravo donc à Brymir pour cet album relativement impressionnant de par ses compositions et pour ses mélodies très accrocheuses.
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