Le groupe
Biographie :

Formé en 1994, Burden Of Grief est un groupe de death / thrash mélodique allemand. En 1998, ils terminent deuxièmes à un concours destiné à faire connaître les nouveaux groupes. Après plusieurs démos, leur premier album sort en 2000. A partir de leur deuxième opus paru en 2001, ils sortent leurs albums avec une régularité étonnante (tous sortent avec trois ans d'intervalle). Grands amateurs de reprises, ils revisitent des groupes comme Metallica, Iron Maiden ou encore Running Wild. A chaque nouvel album, le groupe prend davantage d'ampleur. Le line-up a relativement peu évolué et actuellement, il est constitué de Mike Huhmann au chant, Dominik Hellmuth et Philipp Hanfland à la guitare, Florian Bauer à la basse et Manuel Lüke à la batterie. Pour les albums suivants, Burden Of Grief collabore à nouveau avec son ancien label, Massacre Records.

Discographie :

1996 : "A Duet Of Thoughts" (Démo)
1997 : "Above Thwilight Wings" (Démo)
1999 : "Eternal Solar Eclipse" (EP)
2000 : "Haunting Requiems"
2001 : "On Darker Trails"
2004 : "Fields Of Salvation"
2007 : "Death End Road"
2010 : "Follow The Flames"
2014 : "Unchained"
2018 : "Eye Of The Storm"
2023 : "Destination Dystopia"


Les chroniques


"Destination Dystopia"
Note : 15/20

Tout comme il est pratiquement impossible de remettre du dentifrice dans son tube, sortir du lot lorsque l’on fait du death metal mélodique en Allemagne, relève quasiment de l’utopie. Lorsque vous existez sur la scène metal depuis 1994, et que votre nom n’est pas toujours celui qui sort en tête de liste, autant sortir l’artillerie lourde et laisser sa marque immédiatement. C’est ce que parvient à faire Burden Of Grief dès l’ouverture de ce "Destination Dystopia", huitième album du groupe.

"World Under Attack" démarre donc les hostilités de manière fracassante, tous les voyants dans le rouge, de la vitesse à profusion et une voix agressive dans le bon sens. On est ici beaucoup plus, à mon avis, dans le death / thrash que le death mélodique à proprement dit. "Downfall" en est un bon exemple, avec ses riffs et sa rythmique empruntant justement beaucoup plus au thrash qu’au death. Cela se retrouve également sur "Fevered Dreams", même si l’on retrouve un peu du death mélodique, typiquement européeen, ce sont à nouveau les influences thrash qui s’imposent.

Cependant, la ligne est mince bien souvent entre les styles et le tout est entièrement discutable. De par les growls justement, "The Devil’s Bride" pourrait aussi bien s’identifier au death traditionnel américain, avec en guise de refrain, une approche Gothenburg metal. Il faut également apprécier le solo à la Maiden en fin de parcours sur la pièce éponyme, qui vient justement apporter une belle touche mélodique.

Je mentionnais donc en début de chronique que de sortir du lot dans le merveilleux monde du death metal mélodique européen relevait presque du miracle. Burden Of Grief, à mon humble avis, aura sans doute de la difficulté à se démarquer avec "Destination Dystopia" car, autant l’album respecte les codes du genre, autant justement cela lui nuit en demeurant trop prudent. Cela reste un album fort appréciable qui mérite votre attention.


Mathieu
Décembre 2023




"Eye Of The Storm"
Note : 14/20

Cette année, les Allemands de Burden Of God sont de retour pour nous présenter leur septième opus intitulé "Eye Of The Storm". Le visuel, signé Jan Yrlund, représente une formidable tornade au sein de laquelle les éléments se heurtent et se mélangent. A travers cette illustration, le groupe affiche sa volonté de proposer une musique qui tend toujours davantage vers la puissance et le sublime.

Pour ce qui est de la puissance, le pari est réussi avec une production moderne et massive issue de l'excellent Kohlekeller Studio. Toujours à la frontière entre le death et le thrash, Burden Of Grief nous balance des riffs très costauds à grands renforts de double pédale, sur lesquels vient se greffer la voix hurlée Mike Huhmann qui se rapproche parfois du chant de Tomas Lindberg (At The Gates). On obtient ainsi des couplets diablement efficaces qui donneront rapidement l'envie aux headbangers de tout poil de se décrocher les cervicales.

Malheureusement, cet aspect brutal et efficace qui sied si bien au groupe est systématiquement contrebalancé par je ne sais quel besoin de placer de jolis refrains plus mélodiques. Même si on échappe au chant clair comme chez Soilwork par exemple (oui, je n'aime pas Soilwork), il s'en dégage tout de même un aspect un peu mièvre et inauthentique qui plombe la dynamique des morceaux. La volonté de proposer des refrains calibrés pour rester en tête apparaît de manière trop flagrante et trop forcée, ce qui joue, selon moi, en défaveur du groupe. Le seul morceau à être un peu épargné par ce tic de composition est peut-être "Zero Gravity" qui est, par conséquent, mon titre préféré l'album.

Au final, "Eye Of The Storm" est un album solide est très bien produit qui plaira sûrement aux fans de Soilwork ou de Arch Enemy. En effet, j'y retrouve, de mon point de vue, les mêmes points forts et points faibles que chez ces deux grands groupes de la scène death mélodique. Il n'y a donc apparemment pas de raison que cet album suscite pas l'intérêt de ceux qui aiment ce genre de musique.


Zemurion
Novembre 2018




"Unchained"
Note : 17/20

Massacre Records nous offre aujourd’hui le sixième album des death métalleux de Burden Of Grief. Eh oui, déjà le sixième album pour les Allemands qui nous livrent encore une fois un album de grande classe comme ils en ont si bien le secret... Depuis 1996, le groupe est fidèle à un style qui lui colle à la peau, à savoir un death metal teinté de thrash et de grosses mélodies. Souvenez-vous à quel point l’album "Fields Of Salvation" paru en 2004 avait marqué les esprits. 10 ans après, pour ce nouvel album, le bien nommé "Unchained", Burden Of Grief nous offre encore une fois un album qui risque de plaire aux amateurs du genre et peut-être pas seulement...

En 20 ans de carrière, Burden Of Grief a su évoluer vers un style à la fois accrocheur et puissant tout en incluant à sa musique ces fameuses mélodies qui rendent le style de Burden Of Grief reconnaissable dés les premières notes. Le groupe, aujourd’hui, n’a plus rien à prouver quasiment tant il maîtrise son sujet mais arrive tout de même à nous livrer un nouvel album qui élève encore bien plus haut le death / thrash mélodique dans la sphère du metal. Vous me direz, comment peut--il en être autrement quand, en 20 ans de carrière, on a joué (entre autres) au Summer Breeze Open Air, au Metalcamp ? Il est certain que Burden Of Grief a accumulé durant toutes ces années une grosse expérience et celle-ci jaillit et se ressent indéniablement à l’écoute d’"Unchained". Des titres comme "Fearless Heart" et son côté très rock'n’roll, grosse intro à la batterie, ou le rapide "Your heaven Is Gone" représentent à merveille ce qui peut se faire de mieux en matière de death / thrash mélodique. A tout ceci, rajoutez une production confiée à la légende vivante Dan Swanö et un visuel crée par Gustavo Sazes (Arch Enemy, Morbid Angel), vous avez en "Unchained" ni plus ni moins qu’un excellent album. En bonus, si vous possédez la version digipack de l’album, vous retrouvez une reprise (à la sauce très personnelle de Burden Of Grief) du titre de Black Sabbath époque R.J Dio, j’ai nommé le grand "Neon Knight". Et que dire ? Ça change quelque peu de l’original !

Pour résumer, Burden Of Grief nous livre avec "Unchained" un album de qualité, bien construit qui a énormément de choses à dire. Les amateurs du genre vont être à coup sûr comblés. Burden Of Grief, avec ce nouvel album, inscrit au fer rouge le death / thrash mélodique au panthéon du metal. Hell yeah !


Vince
Août 2014




"Follow The Flames"
Note : 15/20

Burden Of Grief est de retour cet été avec "Follow The Flames". Rien d'étonnant, "Death End Road" est sorti il y a trois ans et le groupe est on ne peut plus ponctuel. Ce nouvel album, c'est du lourd, du death puissant et mélodique, et la pochette signée Gustavo Saves (Arch Enemy, God Forbid...) fait honneur au contenu. Et c'est un album double, le deuxième CD étant une compilation de reprises si chères au groupe.

Après une courte intro, on entre dans le vif du sujet avec un "Fallen" énergique et bien inspiré, sur lequel on peut entendre un orgue hammond. Sur "Rise Like A Phoenix", la guitare est particulièrement vise en valeur et le morceau éponyme "Follow The Flames" est très accrocheur, agressif sans négliger l'aspect mélodique. Le titre "Born In Fire" alterne entre passages violents et passages mélodiques, les changements de rythme sont intéressants. "Doomed To Fail" et "No Way Out" sont assez variés, l'accent est mis sur les soli de guitare. Quant à "Mirror Of Truth", c'est l'une des meilleures pistes de l'album : changements de tempo, puissance et excellent morceau de guitare, tout y est. Même constation pour "Burning Red Eyes" qui est très efficace. En bref, "Follow The Flames" est un album de qualité, tout à fait à la hauteur de ce qu'a fait le groupe auparavant. Il n'est peut-être pas révolutionnaire mais il apporte sa pierre au grand édifice qu'est le death metal.

Parlons maintenant du deuxième CD. On le sait, Burden Of Grief affectionne les reprises. Cette compil' de morceaux cultes n'est donc pas surprenante en soi. Ce qui peut étonner en revanche, c'est l'effort du groupe pour respecter les morceaux originaux et ne pas trop les dénaturer, particulièrement pour "Break On Through" des Doors, avec son côté plus rock 'n' roll que death, ou encore "The Four Horsemen" de Metallica. Mike sait proposer autre chose que du chant death et c'est un plus. Pour "Aces High" d'Iron Maiden, on pense à la reprise de Children Of Bodom, qui, il faut le dire, est encore meilleure. Rien à redire pour l'excellent "Valhalla" de Blind Guardian, repris avec Andreas Geremia (Tankard). A noter la présence d'invités comme Sabina Classen (Holy Moses), Dan Swanö ou Gerre (Tankard). Encore une fois, Burden Of Grief, sans révolutionner les morceaux repris, nous offre un travail de qualité.


Brünhild La Viking
Septembre 2010


Conclusion
Le site officiel : www.burdenofgrief.de