"Spawn Of Chaos"
Note : 15/20
Retour du death old school de Burial Remains avec "Spawn Of Chaos", le deuxième album
de la formation. Créé en 2016 sous le nom de Miasma Of Guilt, les Néerlandais changent
de nom en 2017 puis composent leur premier album. Un petit remaniement de line-up plus
tard, et ce sont Wim de Vries (guitare / chant, Grim Fate, Boal), Philippus (guitare,
Dimæon, Boal, Grim Fate), Danny (batterie, Dimæon, Disintegrate) et Henk Zinger
(basse, ex-God Dethroned) qui nous offrent leur travail.
Comme on peut s’y attendre, le death metal des Néerlandais est gras, bourré de saturation
(qui a parlé de HM-2 ?) et de hurlements rauques. Harmoniques purulentes, partie rythmique
épaisse et des riffs qui sentent la mort en permanence. Le tempo est soit rapide comme sur
"At Dawn Came The Shadows" ou "Spawn Of Chaos", le titre éponyme, révélant le potentiel
destructeur de la formation, ou parfois plus calme et inquiétant comme pour "Slaves Of The
Cult".
Le blast règne en maître dans les titres, comme en témoigne "As Darkness Shall Reign",
mais la rythmique se montre parfois moins énergique et plus sombre, comme sur "Swallowed
By Sulphur", un titre dont les leads perçants fendent l’air avec vivacité. Le son sait également
se montrer mélodique avec "Legions Of Death", le titre le plus long de l’album, qui prend le
temps d’instaurer une véritable ambiance morbide avant de relâcher la puissance, puis de
clore cet album avec "Tortured Souls", un titre du groupe canadien de thrash / death
Slaughter). L’énergie du morceau original est parfaitement restituée par les Néerlandais.
Les amateurs de death old school seront aux anges avec "Spawn Of Chaos". Burial
Remains reste fidèle à ses racines tout en offrant des compositions de qualité qui sauront
faire mouche à la fois sur scène et sur album.
"Trinity Of Deception"
Note : 13/20
Il y a des styles qui semblent imperméables aux changements et des groupes sur lesquels le temps semble n’avoir aucune prise. C’est notamment le cas d’une certaine forme de death metal et, notamment, des Néerlandais de Burial Remains, qui viennent de sortir leur premier album sur le label Transcending Obscurity. Les Bataves jouent un death des plus old school et sans concession, comme en témoigne notamment la pochette de leur nouvelle galette à l’artwork signé Mortuus Art qui affiche la couleur (forcément sombre).
A la première écoute, le constat est sans appel : si le groupe nous vient du pays du Gouda et des moulins à vent, il n’en a pas moins un son typique des contrées nordiques, en particulier la Suède. En effet, "Trinity Of Deception" a un son qui rappelle inévitablement des groupes comme Dismember ou Grave mais aussi celui d’un combo teuton comme Fleshcrawl. Et pour cause : le vocaliste de Burial Remains n’est autre que Sven Gross, le leader du même Fleshcrawl. Outre ce dernier, le groupe comprend aussi des membres de Grim Fate, Boal et Disintegrate. Bénéficiant d’une production sans aspérité, l’album est une machine de guerre impitoyable qui ne laisse aucun répit à l’auditeur dès les premières secondes d’écoute du premier titre, "Crucifixion Of The Vanquished". A mesure que l’on progresse dans l’écoute de cet album, le son se fait de plus en plus radical et agressif et le tempo plus rapide. De "They Crawl" à "Burn With Me" à "March Of The Undead" en passant par le titre éponyme de l’album ("Trinity Of Deception"), on ne s’ennuie pas une minute, les passages ultra speed alternant avec des riffs hyper heavy.
Si le groupe joue un death metal des plus traditionnels, il le fait néanmoins avec un brio sans égal. Pour couronner le tout, l’album se clôt sur une reprise de Kreator, "Tormentor", extrait du premier LP du groupe, "Endless Pain" (1985). Seule ombre au tableau : on regrette que l’album soit aussi court, ne comptant que sept morceaux. Cela dit, cela n’enlève rien au niveau technique des musiciens. A recommander à tous les fans de detah metal old school avec un son scandinave !
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