Vous aimez la délicatesse ? Pas Cadaveric Incubator. Créé en 2004 en Finlande par Necroterror (guitare / chant, anciennement basse / chant, ex-Deepred, ex-Slugathor, ex-Torsofuck), le groupe s’arrête en 2007, puis renaît de ses cendres en 2014 avec Pentele (Graveborne). Noisehunter (basse) arrive en 2017 après le premier album, et c’est en 2021 que le groupe nous présente "Nightmare Necropolis".

Même si Cadaveric Incubator n’en est clairement pas à son coup d’essai, on en peut que saluer ce death / grind old school que les Finlandais nous proposent. Pas ou peu de temps mort, un son mâché à la tronçonneuse, des hurlements caverneux et cette graisse auditive que l’on découvre dès "World Necrosis", une composition aux blasts intenses. La rage est présente, tout comme sur "Blood Lust", un titre gras aux riffs accrocheurs qui va rappeler des souvenirs aux amateurs des années 90 niveau metal extrême. Les leads sont tout aussi violents que la rythmique est épaisse, puis "Necropolis" propose un groove morbide, tout comme ce chant haché. La lenteur nous écrase parfois, puis les harmoniques reviennent sur le devant de la scène, alors que "Sarcophagidae" nous offre une leçon de morbidité entre violence lourde et tonalités tranchantes.

"Sickly Obsessed" revient dans une lenteur oppressante mais accrocheuse grâces à des tonalités lentes ponctuées de petites accélérations, puis "Through The Flesh" propose un pattern entraînant et plus énergique qui fera des émules en live. On continue sur la violente "Frenzied Hatred" et sa rage communicative qui donne envie de se jeter dans la fosse, puis "Coffin Defiler" pioche dans des influences death / doom grasses et épaisses pour conclure l’album.

Cadaveric Incubator sait de quoi il parle. Le groupe nous offre un retour aux sources satisfaisant avec "Nightmare Necropolis", qui fera découvrir la violence pure aux nouveaux venus dans l’univers du death / grind.