Cambion fête ses huit ans avec un album. Créé entre Allemagne et Etats-Unis en 2013, le groupe se compose aujourd’hui de Richard Osmond (chant / basse, Pyre, ex-Reign Of Terror), Thorben Rathje (guitare, Medecophobic, Wrath, ex-Reign Of Terror) et Chason Westmoreland (batterie, Equipoise, Burning The Masses, ex-Oceano, ex-The Faceless, ex-Abigail Williams, ex-Hate Eternal), et sort "Conflagrate The Celestial Refugium", son premier album.

Le groupe semble décidé à mettre un énorme coup de pied dans le monde du death metal avec ses influences black et thrash, à commencer par "Conflagrate The Celestial Refugium" et son départ canon. Un torrent d’harmoniques, une rythmique ultra rapide et une énergie communicative. Des leads en furie, un chant qui accompagne les riffs à merveille, puis "Vae Victis" prend la suite sans ralentir la cadence. Le groupe nous roule dessus avec cette rythmique lourde aux coups d’harmoniques criards, ne ralentissant que pour ajouter un peu de lourdeur à ce mélange violent, tout comme "Cambion", un morceau à la fois old school et acéré. On notera un jeu de batterie aussi technique que carré et un chant hurlé à la rage communicative, puis le groupe prend enfin une pause avec "Cities Of Brass". L’accalmie est de courte durée, mais elle nous permet de respirer avant d’encaisser cette rythmique écrasante et effrénée, construite sur le même modèle que les titres précédents.

On revient dans les sonorités écrasantes et déchaînées pour "Eiton Euclarion", un titre qui pioche autant dans un death old school que dans des influences thrash et tech death, donnant un mélange très efficace qui plaira aux amateurs de vitesse, tout comme "Impact Steel" et ses racines black / death intransigeantes. Le morceau est plus que solide, offrant une base aux harmoniques sanglantes des musiciens. "Fatalitism" est un peu plus brut, autant au niveau du son que de la construction rythmique en elle-même, puis c’est à grands coups d’étincelles de rage que le groupe nous mène jusqu’à "Obscuratio", le dernier morceau. Plus de neuf minutes de son sombre et inquiétant, qui diffère énormément des riffs hurlants que l’on a connus jusqu’ici. Pas de chant, mais le titre progresse dans la violence à grands coups de leads vicieux, puis nous offre un long moment fait d’enchaînement de leads et autres harmoniques en tout genre jusqu’au final.

Ce premier album de Cambion pose les bases d’un style violent. "Conflagrate The Celestial Refugium" est brut et rapide, très rapide. Les riffs du groupe sont à la fois sanglants et tranchants, piochant dans le black et le thrash pour appuyer une base death solide facilement assimilable.