Le groupe
Biographie :

Centinex est un groupe de death metal suédois formé en 1990 qui compte de nombreux EPs et albums à son actif, jusqu'à sa séparation en 2006. En Janvier 2014, le groupe se reforme, il est actuellement composé de : Martin Schulman (basse / Demonical, ex-Visions, ex-Interment), Jörgen Kristensen (guitare / Dead Awaken, ex-Abhoth, ex-Suffer, ex-Morbid Salvation Army), Henrik Andersson (chant / Macabre Decay, ex-Incarnated, Dogpound) et Florian Rehn (batterie / See also: Moth, ex-Skulldrain). Le premier album post-reformation, "Redeeming Filth", sort en Novembre 2014 chez Agonia Records. Il est suivi de "Doomsday Rituals" en Juillet 2016 et de "Death In Pieces" en Mai 2020.

Discographie :

1992 : "Subconscious Lobotomy"
1993 : "Under The Blackened Sky" (EP)
1994 : "Transcend The Dark Chaos" (EP)
1996 : "Malleus Maleficarum"
1997 : "Reflections"
1998 : "Reborn Through Flames"
1998 : "Shadowland" (EP)
1999 : "Bloodhunt" (EP)
2000 : "Apocalyptic Armageddon" (EP)
2000 : "Hellbrigade"
2002 : "Diabolical Desolation"
2004 : "Decadence: Prophecies Of Cosmic Chaos"
2005 : "World Declension"
2013 : "Teutonische Invasion" (EP)
2014 : "Redeeming Filth"
2016 : "Doomsday Rituals"
2020 : "Death In Pieces"


Les chroniques


"Death In Pieces"
Note : 16/20

Si vous ne vivez pas dans une grotte, vous avez forcément croisé le chemin de Centinex puisque leur premier album date quand même de 1992 ! Des vétérans de la scène death qui n'ont plus rien à prouver mais qui démontent encore du monde de nos jours. La preuve avec "Death In Pieces", onzième album du groupe qui ne vous veut pas du bien.

Fidèle au death, le groupe a tout de même appliqué quelques petites variations suivant les albums en étant plus ou moins mélodique, brutal ou lourd. "Only Death Remains" qui ouvre l'album ne prend pas de gants et nous fonce dedans à l'ancienne sur un up-tempo sans blasts mais tout de même ravageur avec des riffs bien brutaux dans la grande tradition du death suédois. Comme d'habitude, ce n'est pas ici qu'il faut venir pour trouver quelque chose de nouveau, c'est efficacité et la brutalité que vous allez trouver chez Centinex. Le savoir-faire du groupe dans ce style n'est plus à prouver et ce nouvel album confirme qu'il n'a rien perdu de sa patate et de son inspiration, même pas trois minutes au compteur et ce premier morceau est déjà terminé ! "Derelict Souls" prend la suite et si vous ne pensez pas à Dismember ou aux premiers Entombed en l'écoutant, c'est que vous avez loupé une étape dans votre culture death metal. Le death suédois dans toute sa splendeur avec ses guitares grasses et baveuses, son mid-tempo posé sur des riffs rouleau compresseur qui concassent les tympans et ses tapis de double grosse caisse. Il est très rare que les morceaux dépassent les trois minutes sur "Death In Pieces", c'est vous dire à quel point l'efficacité a été privilégiée ici, pas le temps de s'endormir ça fonce dans le tas et ça discutera quand tout le monde sera à terre. C'est un peu dommage que Centinex ne garde pas sur tous ses albums les blasts qu'il avait commencé à intégrer il y a quelques albums car ce surplus de violence lui allait plutôt bien, mais bon c'est une façon de varier les plaisirs d'un album à l'autre et l'ensemble est tellement efficace et destructeur qu'il n'y a pas de raisons de râler.

En tout cas, Martin Schulman, bassiste du groupe, a l'air inspiré puisqu'en plus de ce nouveau Centinex il va sortir un nouvel album de Demonical en fin d'année, groupe dans lequel plusieurs membres de Centinex sont passés et qui avait pris le relais pendant la période d'inactivité de Centinex justement. Précisons que le son des guitares sur ce nouvel album est énorme et que les riffs de bûcheron de "Pieces" déboîtent bien comme il faut avec une production pareille ! Comme Incantation, ce groupe en est à trente ans de carrière et continue à botter des culs, ce qui est quand même assez impressionnant surtout quand on sait à quel point le death metal en a bavé au milieu des années 90. Certains ont disparu mais ces vétérans sont toujours là fidèles au poste, n'ayant jamais change de ligne de conduite eux non plus. "Death In Pieces" est dans la pure tradition du death suédois et montre une brutalité et une efficacité que certains jeunes loups ont bien du mal à atteindre. En trente-cinq petites minutes, Centinex détruit la concurrence et montre que c'est lui le patron, pas d'artifices ou de fioritures, juste du death pur et dur. Finalement, le titre du dernier morceau résume bien l'état d'esprit de Centinex et de ce nouvel album : "Break You To Debris". Pas besoin d'une pluie de blasts pour vous briser le crâne, même si c'était loin d'être désagréable quand Centinex s'y adonnait sur de précédents albums, rien qu'en balançant une bonne pelletée de riffs tous plus écrasants les uns que les autres avec la finesse d'un bulldozer, le groupe arrive à mettre tout le monde à genoux.

Un nouvel album assez classique pour Centinex mais sacrément bien fait et d'une efficacité redoutable. Rien de surprenant sur "Death In Pieces" mais un death metal puissant, méchant et bien gras dans la grande tradition suédoise. Peu de groupes sont capables de faire ça aussi bien, surtout après une carrière aussi longue, donc si vous aimez Centinex, foncez, c'est du bon, et si vous êtes passés à côté du groupe jusqu'à maintenant... foncez, c'est du bon !


Murderworks
Novembre 2020




"Redeeming Filth"
Note : 17,5/20

Aujourd’hui, j’ai la lourde tâche de vous présenter le nouvel album de ce que j’appelle une légende. Une légende du death metal peut-être tombée un peu dans l’oubli pendant quelques années, mais heureusement toujours là, présente, fière de nous proposer des albums, des EPs et ce depuis maintenant presque 25 ans. Je veux vous parler des Suédois de Centinex. Centinex, c’est ni plus ni moins qu’une légende, certes, mais surtout une formation qui a toujours proposé des albums et des EPs d’une grande qualité avec un death metal bien evil, cru et surtout sans concession. Quand on écoute un album de Centinex, on sait pertinemment que l’on en aura toujours pour son argent, que l’on aura entre nos mains une valeur sûre du metal extrême, vraie, sincère. Personnellement, Centinex fait partie des formations que j’ai vu évoluer, du début des années 90 jusqu’au début des années 2000 et que j’ai eu l’extrême privilège de voir un soir en live (un très grand souvenir, croyez-moi !) il y a maintenant quelques années... Centinex a donc fait son petit bout de chemin, gérant bon gré mal gré sa carrière dans un style qui a connu une explosion dans les années 90 mais le groupe a continué coûte que coûte jusqu’en 2005. Il est vrai qu’aujourd’hui une multitude de groupes évolue dans l’extrême mais soyons clair sur un point, chacun trouve sa place et surtout son public, et Centinex a le sien c’est une certitude.

Et voilà donc Centinex qui nous présente son nouvel album, le bien nommé "Redeeming Filth" qui sort sous la houlette d’Agonia Records. 10 titres, 33 minutes de pur bonheur. Le groupe qui n’avait rien sorti depuis 2005 et l’album "World Declension" juste avant la séparation survenue en 2006, nous revient en grande forme ! L'EP "Teutonische Invasion" (hommage de Centinex à ses principales influences Sodom et Kreator) sorti en 2013 avait laissé entrevoir un probable retour de Centinex, c’est donc aujourd’hui chose concrétisée. Les anciens doivent jubiler... Centinex est aujourd’hui composé de Martin Schulman à la basse et Kennet Englund à la batterie, tous deux "rescapés" du line-up originel, rejoints au début de l’année 2014 par Sverker Widgren et le très charismatique Alexander Högbom respectivement à la guitare et au chant. Je vous rassure tout de suite, malgré ses quelques années d’inactivité, Centinex revient en grande forme et "Redeeming Filth" est un condensé de ce que Centinex sait faire de mieux : de l’extrême et toujours de l’extrême ! Jetez une petite oreille aux titres "When Bodies Are Deformed" qui ouvre puissamment l’album, "Stone Of Choice" ou encore "Rotting Below" pour vous en convaincre. Centinex sera toujours Centinex, avec "Redeeming Filth" on a toujours droit à des sujets traitant de l’apocalypse, de la décadence de l’Humanité ou encore de la guerre ou de la mort, sacré programme... Pour les collectionneurs, ce qui aiment le son chaud de l’analogique, "Redeeming Filth" sort non seulement en format CD mais également et surtout au format vinyl, la grande classe n’est-ce pas ? Côté technique, "Redeeming Filth" a été enregistré à l’Amplified Studio et a été mixé et masterisé au Garageland Studio. Il est vrai que le son de cet album claque littéralement et glace le sang, du "true swedish death  metal".

En résumé, je dirais que Centinex nous revient plus costaud que jamais, avec un album direct, puissant, dans la droite lignée de ce que le groupe nous a toujours proposé avec ses albums ou EPs. Un petit détour par le visuel de l’album, très beau, froid, glacial, fidèle à l’ambiance de l’album, et qui est une création de l’artiste roumain Costin Chioreanu de Twilight 13 Media, à l’origine des visuels d’At The Gates, Arch Enemy ou encore Darkthrone... En conclusion : death metal forever !


Vince
Décembre 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/centinexofficial