Le groupe
Biographie :

Chelsea Joy Wolfe est une chanteuse et compositrice américaine, basée à Los Angeles, en Californie (États-Unis). Son mélange de styles, y compris gothique, folk, musique électronique, metal et néofolk, est parfois décrit comme "drone-metal-art-folk", et est caractérisé par un jeu de guitare expérimental, des chants éthérés et des sonorités surréalistes. Chelsea Wolfe compte à son actif six albums studio.

Discographie :

2010 : "The Grime And The Glow"
2011: : "Apokalypsis"
2013: : "Pain Is Beauty"
2015 : "Abyss"
2017 : "Hiss Spun"
2019 : "Birth Of Violence"


La chronique


C'est deux ans après un "Hiss Spun" très métallique dans son ensemble et varié que nous retrouvons la reine Chelsea avec son nouvel opus, "Birth Of Violence". Et comme l'indique le titre, ici on parle de ce qui se passe avant la violence et comment elle naît. Il n'y a donc ici pas de réelle violence, juste de la colère douce-amère.

Ces nouveaux douze morceaux constituent un ensemble très différent du précédent album, Chelsea a choisi cette fois de revenir aux sources avec un grand besoin de se retrouver. C'est chose faite avec cet opus acoustique, tout en simplicité et très intime. L'intensité n'est certes pas la même avec une passion moins exacerbée mais l'émotion, elle, est bien présente ("Highway"). On a effectivement de nombreux titres qui nous touchent comme "Be All Things" qui est d'une mélancolie superbe, dans la douleur et la poésie. "Preface To A Dream" arrive à nous coller la chair de poule et les larmes aux yeux, tout comme "Little Grave" qui est captivant et surtout percutant. Toujours dans la franchise et le talent pur, "Erde" nous envoûte d'une magie noire obscure et triste, alors que "When Anger Turns Honey" nous délivre un message froid mais aussi plein de nostalgie et de beautés cachées. Sans superflu, sans paillettes, la voix de Chelsea nous foudroie et on se laisse guider par ses douces et tristes mélodies.

Puis, il y a les titres qui sont loin d’être joyeux mais qui jouent un peu moins sur la tristesse, comme "Dirt Universe" qui est plein de colère et qui est morose. "The Mother Road" nous offre une belle amertume qui grandit avec les percutions à la fin. Dans la même ambiance glaciale, il y a "Birth Of Violence" avec ses paroles poignantes et son atmosphère fantomatique en fond. La voix de Chelsea y est particulièrement mise en avant et nous démontre encore une fois comme elle est impressionnante de justesse et d'émotion. Elle est tantôt grave, tantôt translucide, ou plus chaude. Plus bluesy et plein de rancœur, "Deranged For Rock & Roll" nous démontre aussi ses capacités vocales, et enfin, comme note plus légère, il y a "American Darkness" qui est plus reposant mais peut-être le seul titre en dessous du reste.

A part ce titre qui est vite oublié et qui manque de profondeur, tous les autres sont superbes, même l'outro "The Storm" qui conclut à merveille l'écoute de l'album. C'est un opus calme, personnel et intime, qui s'éloigne vraiment du précédent et c'est pour ça qu'il ne plaira peut-être pas à tout le monde. Quoi qu'il en soit, "Birth Of Violence" est un excellent opus et le parfait compagnon pour les soirées d'automne.


Nymphadora
Octobre 2019


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.chelseawolfe.net