Le groupe
Biographie :

Chronic Hate est un groupe de death metal italien formé en 2001 et actuellement composé de : Marco S. (basse / Oath, Psychotomy), Marco C. (batterie), Daniele T. (guitare / Sepolcral) et Andrea (chant / Baldrian). Chronic Hate sort son premier album, "Dawn Of Fury", en Avril 2012 chez To React Records, suivi de "The Worst Form Of Life" en Février 2018 chez Via Nocturna.

Discographie :

2007 : "Chronic Hate" EP
2012 : "Dawn Of Fury"
2018 : "The Worst Form Of Life"


La chronique


Je parie que vous ne connaissez pas Chronic Hate ! Eh bien jusqu’à il y a quelques heures, moi non plus, mais maintenant c’est chose faite. Le groupe n’a visiblement pas eu de chance. Formés en 2001, les italiens attendent trois ans avant leur première démo, puis sortent un album live directement l’année suivante. Un EP en 2007, puis ils retombent dans l’oubli jusqu’à une nouvelle démo en 2010, et enfin leur premier album en 2012 ! Une nouvelle période de silence, et c’est "The Worst Form Of Life" qui paraît cette année. Côté line-up, le groupe se base sur le trio formateur Marco S (basse), Marco C (guitare) et Daniele T (batterie) auquel s’ajoute Andrea (chant) en 2014. Ils ont contenu leur rage si longtemps, maintenant ça va faire mal.

On commence sur "Parasites" et ses harmoniques dissonantes. Les hurlements d’Andrea correspondent parfaitement à la rythmique malsaine que ses camarades instaurent, sous une pluie de blasts. On remarque que le chanteur maîtrise extrêmement bien son growl, qui tranche avec les choeurs plus perçants. "Toxic" commence sur un sample oppressant avant de revenir sur des riffs qui donnent à leur death metal une touche de modernité avec des influences black et des hurlements aigus qui contrastent une fois encore avec le growl puissant, alors que "Bearer Of Disease" est plus direct et compte sur des harmoniques puissantes ainsi qu’une basse au son parfaitement bien mixé qui s’affirme tout en restant sur la rythmique. Après une respiration difficile, "Abstract Utopia" arrive en trombe. Jouant énormément sur le son de basse qui prend de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure, le groupe avance en enfonçant toutes les portes, jusqu’au hurlement final. "Procreators Of Pain" et son introduction lointaine revient sur une rythmique groovy qui reste cependant très mélodique, mais avec un son toujours massif. Les musiciens rivaliseront d’ingéniosité pour faire de "Contaminations" un titre avec une base simpliste mais agrémentées de petites touches de technicité tout en gardant une patte personnelle. L’alternance entre blast imposant et harmoniques dérangeantes est parfaitement représentée, et continuera sur "Repugnance". Les parties lead qui s’ajoutent à des riffs déjà très bien ficelés peuvent paraître dissonantes, surtout sur le solo final, mais ce court titre se révèle finalement être un petit bijou au son exceptionnel. Quelques samples viendront aider à l’introduction énigmatique d’"Infected Breed", et si le titre vous semble assez inégal, c’est surtout qu’il est différent des autres. Beaucoup de silences, des riffs saccadés, mais toujours cette volonté d’envoyer une puissance brute intacte. On revient sur une rythmique plus constante avec "Choose Your Bullet" et ses harmoniques sanglantes. Un titre qui provoquera des ravages dans un pit de festival, quelle que soit l’heure à laquelle le groupe jouera ! Il est déjà temps de clore cet album avec "Stato Di Agonia", la dernière composition du groupe qui utilise une intro plus progressive et hypnotique avant de revenir sur un break basse / batterie assez dément qui nous amène à la véritable rythmique. Votre nuque se souviendra de ce départ canon, mais tiendra tout de même tout au long du titre, qui va de surprises en surprises.

Un album au son original, avec des dissonances que l’on entend pas partout, c’est dorénavant la condition sinéquanone pour un excellent album signé Chronic Hate. Il est fort possible que "The Worst Form Of Life" soit l’album de la renaissance pour le groupe. Je me permets tout de même de soulever que le groupe est italien, et qu’en Italie, quand on fait du death metal, on ne le fait pas à moitié !


Matthieu
Mars 2018


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/chronichate