Le groupe
Biographie :

Circle Of Silence est un groupe de power metal allemand formé en 2005 et actuellement composé de : Niklas Keim (chant), Tobias Pfahl (guitare), Christian Sommerfeld (guitare), Heiko Härle (basse) et Peter Suppinger (batterie). Après deux démos, Circle Of Silence sort son premier album, "The Blackened Halo", en Avril 2011 chez Massacre Records, suivi de "The Rise Of Resistance" en Mai 2013, de "The Crimson Throne" en Avril 2018, et de "Walk Through Hell" en Mai 2022.

Discographie :

2011 : "The Blackened Halo"
2013 : "The Rise Of Resistance"
2018 : "The Crimson Throne"
2022 : "Walk Through Hell"


Les chroniques


"Walk Through Hell"
Note : 15/20

L’Allemagne est reconnue, avec raison, pour son power metal de haut niveau, que ce soit Blind Guardian, Helloween ou Gamma Ray pour ne nommer que la sainte trinité. La relève est plus que nécessaire et Circle Of Silence s’efforce donc depuis 2006 de faire partie de ceux qui formeront le son de demain. "Walk Through Hell", quatrième album du groupe, poursuit donc sur la lancée entamée par son prédécesseur "The Crimson Throne".

Rien de nouveau donc depuis 2018, le groupe ayant profité de la pandémie pour prendre le temps de peaufiner treize morceaux de power metal résolument ancrés dans la tradition nord-américaine plutôt qu’européenne, avec des influences thrash par-ci par-là, au fil des cinquante-six minutes de l’album. À mon avis, c’est plutôt long et l’ensemble aurait gagné à être plus concis, certaines pièces passant plutôt inaperçues. Le groupe mentionne dans sa bio que cet album est son premier entièrement écrit en "drop-C" au niveau des guitares, ce qui conférerait selon eux un son plus pesant, plus sombre. Honnêtement, pour avoir entendu plusieurs albums produits de la sorte, je n’ai pas véritablement senti le résultat recherché par le groupe, outre pour quelques riffs. La production demeure de bonne facture dans l’ensemble, les guitares demeurant tout de même agressives et dynamiques.

Vocalement, Nick Keim s’approche d’un Hansi Kursch un peu moins haut perché mais tout aussi mélodique, quoique monotone et simple dans ses mélodies. Pour le reste, l’album est surtout orienté au niveau des guitares avec comme point d’appui une solide section rythmique qui livre une performance égale à ce que l’on s’attend d’un tel type d’album. "Walk Through Hell" n’est pas un mauvais album en soi, mais ne parvient pas selon moi à captiver l’auditeur. Certains éléments restent à améliorer pour s’assurer de pièces qui s’incrustent dans nos mémoires.


Mathieu
Juin 2022




"The Crimson Throne"
Note : 16/20

J’ai souvent fait la comparaison entre le power metal américain et le power metal européen. Si l’on prend pour exemple deux tenors du style, Iced Earth pour l’Amérique et Blind Guardian pour l’Europe, il ne faudra pas un doctorat à quiconque pour comprendre. L’un a une approche beaucoup plus thrash que l’autre, et le deuxième aura une tendance pour les mélodies et les refrains épiques à souhait. Mais qu’arriverait-il si, par un hasard incertain, les deux se retrouvaient combinés ? Le troisième album de Circle Of Silence, "The Crimson Throne", est votre candidat tout indiqué.

Nous venant directement de la Mecque du power metal, l’Allemagne, et formé en 2006, Circle Of Silence parviendra sans doute à se tailler une place de choix avec cet excellent album. Tous les ingrédients sont présents pour plaire aux plus fins des palais. Tout d’abord, vous trouverez une bonne portion de guitares, sublimement produites, avec une tonalité puissante et lourde, parfaite pour les riffs les plus rapides, permettant de mettre de l’avant le côté incisif et précis de ceux-ci. Une écoute de l’introduction de "Lion Heart" vous convaincra. C’est véloce, précis, à couper au couteau. Qui plus est, sans faire dans le technique à tout prix, propose des interludes à saveur progressive ajoutant une couche de complexité au son du groupe. Fait intéressant à noter, la basse, sans être ultra technique, est présente et ajoute une dimension supérieure au son du groupe, chose plutôt rare habituellement dans ce style. Et que dire de Nick Keim au chant, puissant et mélodique, partageant certaines similarités avec un dénommé Tobias Sammet.

Ce qui est intéressant avec la musique de Circle Of Silence, c'est que malgré des similarités évidentes avec de formations comme Rage, Edguy ou Gamma Ray, jamais le groupe ne fait dans le pur copier-coller. Au contraire, il s’assure au gré des morceaux, d’apporter sa propre touche, ce qui au final nous permet d’obtenir un album varié, surtout rassurant pour un style qui s’essouffle, et dont tant de dignes formations de celui-ci on depuis longtemps quitté le navire de la qualité (non, je ne vous ferai pas le plaisir de nommer un certain S.A). Au final, le plus important est ce que l’album vous fait vivre comme émotions à son écoute. Si "The Crimson Throne" ne vous fait pas balancer la tête, sourire aux lèvres, j’irais clairement faire vérifier ma pression sanguine à votre place !


Mathieu
Juillet 2018




"The Rise Of Resistance"
Note : 12/20

"The Rise Of Resistance" constitue le quatrième effort studio des power métalleux allemands Circle Of Silence, combo formé en 2005. Leur dernier album "The Blackened Halo" contenant de bonnes choses sans pour cela laisser un souvenir impérissable, voyons donc ce que le combo teuton nous a concocté.

Alors, fidèle à leur réputation, cet album s’inscrit de la pure tradition heavy teutonne avec ses riffs puissants, agressifs, lourds et son jeu de batterie très dynamique, le jeu de basse, quant à lui, fait bien ressortir les riffs. Le chant de  Nick Keim  est très bon et relève la qualité des compostions. Pourtant, dès la première écoute, il n’y a rien qui frappe, il n’y a pas le titre qui casse tout et qui lance la galette, c’est du heavy / power assez conventionnel, sans un refrain qui s’ancre directement dans la tête. Puis, au fil des écoutes, on commence à entrer dans l’univers des Germaniques et, malgré la musique de qualité proposée, on ressent un manque d’originalité évident et un manque d’accroche dans les couplets, les titres "Eyes Of Anarchy" ou "Nothing Shall Remain", pour ne citer qu’eux, auront du mal à s’imposer comme de grands incontournables du groupe ! Puis l’arrivée du titre "In The Absence Of The Gods" va finalement gommer cette redondance présente depuis le début par son rythme élevé, conquérant, muni d’une omniprésente double pédale, morceau très proche d’un Iced Eearth pour vous donner un exemple. Puis arrive "We Rise" qui constitue pour moi la song incontournable de l’opus. Rien de révolutionnaire dans le genre mais le heavy power pratiqué est très épique, le rythmique imposée est excellente, les riffs de très bonne facture, le refrain tonitruant enlevant le tout : un régal tout simplement ! Puis, on se dirige vers la fin de ce quatrième album avec des titres comme "Final Chapter" ou "Slave To The Gleed Machine" s’inscrivant dans la pure tradition heavy power allemande, néanmoins affichant fière allure avant que "The Architect Of Immortality" et sa mélodie mid tempo bien sentie ne referme ce "The Rise Of Resistance" ni bon ni mauvais pourrait-on dire !

Un opus en demi-teinte qui ne restera pas dans les annales du heavy metal, Circle Of Silence ne prenant pas de risque et finalement stagnant sur ses acquis. Tout fan de ce style teuton y trouvera son compte certainement, pour les autres si vous voulez un CD pour vous faire headbanguer et vous vider l’esprit, vous pouvez y allez !


Romain
Octobre 2013




"The Blackened Halo"
Note : 10/20

Le 29 Avril, c’est la date à laquelle sortira le troisième album des Allemands  de Circle Of Silence. Ce nouvel opus "The Blackened Halo" est sûrement l’occasion de monter de quoi est capable le groupe dans le monde du power metal. A noter que c’est le troisième album en cinq ans, ce qui constitue une moyenne plutôt convenable. Mais sachant que je ne connais pas du tout le groupe, c’est une première pour moi, et je dois avouer que je suis quelque peu déçu et désorienté. En effet, ça relève plus du "modern power metal" donc adieu les envolées lyriques et les arrangements mélodiques dans les compositions. Les cinq premiers titres plombent le décor et mis à part quelques moments sympathiques qui n’ont rien à voir avec le power, le groupe prend un chemin glauque. L’ensemble me paraît poussif et le côté technique sera beaucoup mis en avant sans être forcément bien servi niveau mixage qui, lui, est plutôt concentré sur certains points (grosse caisse, guitare bien trop présente). "Take Your Life", "Never Forget", "Reflections" seront aussi "modern" que les précédents, autant vous dire que la touche "avance" a été touchée pour essayer de voir si au niveau de la structure quelque chose aurait changé, eh bien non, l’ensemble est bien trop linéaire. Ce qui est bizarre c’est que le groupe enchaîne les compositions avec une structure "old school" mais vu que l’ensemble musical ne l’est pas, bah on est loin du résultat espéré. N’oublions surtout pas la voix mielleuse sur "Reflections" bien dispensable. Mais une lueur d’espoir pointe le bout de son nez au milieu de ce néant, "Redising", qui sera de bonne facture et plus dans l’esprit power avec une envolée vocale qui aura été tentée sans atteindre les aigües des plus grands, mais le résultat global sera plutôt satisfaisant sur ce titre. On finira avec "The End" et "Until The World Collide" qui seront comme les autres, poussives, ennuyantes, et sans grand intérêt. Bien entendu, j’ai retenu la globalité de l’album, mais quand on appuie sur le bouton lecture on ne s’attend pas du tout à ce type de musique, quelque peu déçu sur ce point là. Mais dans l’ensemble les compositions sont généralement de qualité et les fans du genre apprécieront.


Motörbunny
Avril 2011


Conclusion
Le site officiel : www.circle-of-silence.de