Le groupe
Biographie :

Civil War est le groupe créé par les anciens membres de Sabaton (après leur départ), soit le batteur, les deux guitaristes et le claviériste, rejoints par Nils Patrik Johansson (Wuthering Heights, Astral Doorsn Lion's Share) au chant et Stefan "Pizza" Eriksson à la basse. Le premier single est sorti en Octobre 2012 et le premier EP 5 titres le 13 Novembre 2012. C'est au printemps 2013 que sort le premier album, "The Killer Angels", sur le label Despotz Records. Deux ans plus tard, le deuxième album, "Gods And Generals", sort chez Napalm Records en Mai 2015. Le troisième album, "The Last Full Measure", sort en Novembre 2016. "Invaders" sort en Juin 2022.

Discographie :

2012 : "Civil War" (EP)
2013 : "The Killer Angels"
2015 : "Gods And Generals"
2016 : "The Last Full Measure"
2022 : "Invaders"


Les chroniques


"Invaders"
Note : 17/20

Il est toujours rassurant pour un chroniqueur de se faire confirmer ses connaissances, comme lorsque l’on compare un groupe à un autre, et que l’on réalise en lisant la bio du groupe que des membres de celui-ci proviennent de ladite comparaison. C’est exactement ce dont il s’agit avec Civil War, qui compte en son sein d’ex-membres de Sabaton. "Invaders" se veut le quatrième album studio des Suédois qui tentent de faire leur place à part entière sur la scène du "battle metal".

Ce qui me frappe d’entrée de jeu avec le premier morceau "Oblivion", c'est le côté épique de la musique, proche du power metal de Symphony X. D’ailleurs, le nouveau venu, Peter Kelly Sundown Carpenter, au chant, possède plusieurs similarités avec Russel Allen. Cela se poursuit sur "Dead Man’s Glory" et ses influences folkloriques et avec encore une fois une performance hors du commun de Carpenter, qui démontre sur ce morceau toute l’étendue de son puissant registre. La pièce-titre, quant à elle, incorpore les influences des deux premiers morceaux, en ajoutant également de la vitesse et une agressivité qui rappelle le power metal de Brainstorm et Nocturnal Rites, époque "Afterlife". Et lorsque le groupe ralentit le rythme, j’ai entendu des échos d’un défunt groupe du nom d’Elegy, Carpenter rappelant Ian Parry parfois.

La perfection n’existe pas et certains morceaux, à mon humble avis, tombent un peu plus à plat, normal avec un album près des cinquante-deux minutes. Sinon, fier d’une production sans faille, cet album se veut une sacrée belle leçon de power metal. Autant l’ensemble des musiciens sont plus qu’excellents, et que sans eux, rien de cet album ne serait possible, autant, je trouve que ce qui est le plus remarquable sur cet album, c’est l’impeccable performance de Carpenter, qui est une véritable surprise pour moi.

Ceux pour qui le power metal rime avec dragons, chevaliers et autres saveurs fromagés, se doivent d’écouter "Invaders". Civil War propose un album intelligent, travaillé et qui s’assure de ne pas tomber dans les clichés absurdes du genre.


Mathieu
Août 2022




"The Last Full Measure"
Note : 17/20

Il serait facile de traiter Civil War seulement comme un clone de Sabaton. Mais avec Nils Patrik Johansson comme chanteur (Wuthering Heights), déjà vous sortez du lot. Dommage qu’il ait tout récemment quitté le groupe, car son approche vocale est si unique que sans même savoir qu’il était présent sur cet album, aux premières secondes de son tour de chant, je l’ai reconnu. Difficile d’ailleurs de ne pas constamment faire des liens entre Civil War et Wuthering Heights ne serait-ce que par ce lien vocal.

Par contre, cela serait réducteur de croire que le groupe n’est qu’une pâle copie des formations susmentionnées. En effet, Civil War fait son petit bonhomme de chemin, album après album, offrant, de par une production sans faille, du power metal de haut niveau qui se démarque par un talent indéniable à la concoction de refrains accrocheurs, ultra mélodiques et épiques.

Les amateurs de guitares ne seront pas en reste également, tant le mur de riff présent sur "The Last Full Measure" est impressionnant. De la vitesse, de la maîtrise et toujours cette façon de s’assurer des morceaux de qualité, confectionnés avec la main d’un horloger font de ce troisième album des Suédois un manifeste sérieux pour établir sa place au sein des plus grands du style. D’ailleurs, ne nous enterrons pas la tête dans le sable, les "plus grands de ce style" ont plus que jamais aujourd’hui besoin de ce bon coup de pied au derrière pour s’assurer qu’ils demeurent honnêtes et qu'ils ne croient pas que proposer la même recette, album après album, sera couronné de succès rien que par leur nom (HammerFall, bonjour).

On appréciera au passage l’excellent "Tombstone" qui, par ses couplets "polka" et son refrain rapide et infectieux, nous rappellera la folie de Wuthering Heights. Le monde du power metal peut dormir tranquille si des groupes de la trempe de Civil War continuent de tenir bien haut le flambeau du genre.


Mathieu
Février 2017




"Gods And Generals"
Note : 18/20

Ce nom m'évoquait déjà quelque chose avant que je n'écoute cet opus. Je n'avais cependant jamais pris le temps d'écouter Civil War, projet d'anciens musiciens de Sabaton désireux de traçer leur propre chemin... Après un premier opus remarqué, voila qu'ils reviennent avec "Gods And Generals" signé chez Napalm Records. La patte historique est le fil rouge de l'album. Déjà aux titres, on reconnaît des éléments (pour ceux qui ont suivi en cours !), "Bay Of Pigs", "Back To Iwo Jima" ou encore "Braveheart", film qui raconte l'histoire vraie de l'indépendance écossaise par le biais de son héros William Wallace. Bref, c'est un florilège de ces batailles qui ont modulé le monde et les hommes par delà le temps.

Musicalement parlant, c'est du heavy metal des plus traditionnels. Ici, il est pas mal rehaussé par des arrangements recherchés qui donne du relief à chaque morceau et peut tendre vers d'autres styles avoisinants, permettant à cet album de ne pas tomber dans la redondance. Sous couvert d'une petite introduction sous fond de harpe douce, "War Of The World" ouvre les hostilités. Mélodique, orchestral, il se transforme rapidement en quelques chose d'assez épique avec la voix, classique du genre, aux tonalités aiguës et puissantes. Efficace, il donne envie d'en entendre plus. Et on n'est pas déçu, chaque morceau amène avec lui l'image violente des batailles dont ils sont issus. Les chœurs ajoutés renforcent les refrains d'un élan patriotique et les riffs mélodiques sympathiques et maîtrisés. On ne part pas dans du n'importe quoi qui souffre d'une frustration du manche, mais on arrive à avoir un mélodie construite et cohérente qui donne un effet propre et accrocheur . La diversité des instruments utilisés aussi est fort appréciable, entre piano, harpe, claviers, qui viennent teinter le heavy d'une note harmonique, ce n'est pas juste deux guitares qui se partagent solos et rythmiques, et ça change un peu dans le heavy metal.

En bref, il n'y a pas grand-chose à dire sur cet opus, qui est en somme très bon. C'est vrai que quand il y a des défauts on s'étale plus et qu'au contraire quand c'est bien on en met moins. Normal je dirais : c'est quand même mieux quand c'est vous qui découvrez pourquoi un album vaut le coup ! Moi je ne suis là que pour faire la bande annonce… "Gods And Generals" est donc heavy (quand même), épique et puissant comme on imaginerait un chef de guerre en somme. Ajoutez à cela une voix qui envoie la sauce et on obtient un album des plus appréciables et qui s'écoute sans problème ! Alors non, ça ne révolutionne pas le genre, mais ils font ce qu'ils savent faire de mieux et ça marche !


Fianna
Juillet 2015




"The Killer Angels"
Note : 13/20

Il n'y a même pas un an, les ex-Sabaton Civil War sortaient leur premier EP. Aujourd'hui ils nous reviennent avec leur premier album. Et à en voir la durée de composition, il est évident qu'ils ont bûché à fond, quitte à y travailler tous les jours dessus, voire jours et nuits. Parce qu'en ce court délai, ils ont su relever le défi. Et à présent nous pouvons enfin découvrir si cet album s'inscrit dans la continuité de l'EP, ou s'ils ont évolué. Constatons !

Un espèce de gong marque le premier temps, suivi d'un bip électronique qui se répète jusqu'à ce que le groupe montre le bout de son nez. Et c'est parti mon kiki ! Le chanteur commence à chanter, je ne me rappelais pas qu'il avait une voix aussi aiguë. Mais finalement, elle va bien avec cette musique, "King Of The Sun". Musicalement, ça fait penser par moments à du Moonspell. C'est très majestueux en tout cas, et ce caractère est forcément emprunté de Sabaton, car les musicos n'ont pas renié leurs origines ! Vous l'aurez compris, les sonorités sont très orientales, mais avec la touche nordique made in Swedish. Vers la fin de cette longue première chanson, un choeur est invité à chanter des "oh-oh-oh-oh". Ca change de ce que l'on a l'habitude d'entendre, et ça dépayse totalement ! Avec "First To Fight", le chanteur ne perd pas de temps à nous impressionner avec sa voix, tant sur sa puissance que sur sa technique. Ici, il tente d'atteindre les graves, tout en gardant de la puissance et de la cohérence. C'est sûr, il s'est nettement amélioré vocalement parlant. C'est plutôt bon signe !

Une groupe suédois qui parle de la "Saint Patrick's Day" dans son morceau suivant. Pourquoi pas ! Du coup certaines sonorités sont très folkloriques. Ca donne un petit caractère dansant, amusant. Par contre, autant l'EP je le trouvais très varié, très accrocheur, autant cet album-là je le trouve plus monotone, moins surprenant. Comme s'il y manquait une part d'originalité, et surtout comme si les morceaux se ressemblaient... Par exemple là j'écoute "Rome Is Falling", et pourtant elle me rappelle étrangement la première. Que penser ? Au moins on peut être certain que c'est bien le groupe Civil War qui les a composés ! Et puis, s'enchaîne le titre "Sons Of Avalon" qui malheureusement ne me fait aucun effet. A vrai dire je m'ennuie un peu... C'est comme dans un film à la télé, tu profites des pubs pour t'accorder une pause "pipi". Cette fois, je remplace les pubs par cette chanson... S'en suit "I Will Rule The Universe". Musicalement ça va, c'est respectable. C'est le chant qui commence un peu à être lourd.. Heureusement que niveau instrumental c'est pas mal parce que sinon Civil War se réduirait au néant. C'est malheureux à dire mais fort vrai de le constater..

On tente de se réveiller à nouveau avec le morceau "Lucifers Court", qui rebooste légèrement, et surtout qui nous replonge au coeur de l'action parce que l'on commençait vraiment à décrocher là ! "Brother Judas" nous offre une petite exclusivité, quelque chose qui se détache des autres morceaux. C'est plus technique, plus exceptionnel, bref c'est du neuf quoi. "My Own Worst Enemy" ressemble à une dernière chanson. Le genre qu'on met en toute fin de setlist ou tracklist. Elle a un petit côté "final", "conclusif", "apothéose". Le fait que le rythme s'accelère et qu'il y ait à nouveau une présence de choeur, doit certainement être caractéristiques de cette impression. Pourtant, ce n'est pas la dernière chanson, et il en reste encore deux à découvrir. C'est parti !

"Gettysburg" sonne très blues dès l'intro. La ligne du chant est très particulière, vraiment très particulière au début. C'est clair, cette chanson est spéciale. Toujours la présence des choeurs, il n'y a rien de très innovant. Il s'agit de l'avant-dernière chanson et pourtant je reste sur ma faim. En espérant que la dernière sauvera l'honneur de ce premier album. Et la voici la voilà, "March Across The Belt". Honnêtement, j'attends de voir le résultat en live pour réellement en juger. Là je suis tellement déçue que je n'ai plus la force ni l'envie d'en débattre davantage. Civil War, autant ils nous ont pondu un EP d'enfer, autant leur premier album a peut-être été trop précipité et bâclé. A suivre avec le prochain...


Cassie
Octobre 2013




"Civil War"
Note : 19,5/20

Civil War est en fait un nouveau groupe qui réunit d'anciens membres du groupe suédois Sabaton à savoir les guitaristes Oskar Montelius et Rikard Sunden, le batteur Daniel Mullback ainsi que l'ancien keyboard Daniel Myrh. Cette reformation a donné lieu à un premier EP tout frais : "Civil War". Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'excepté vocalement, musicalement c'est du Sabaton tout craché. D'ailleurs a en voir le nom, la politique et l'emblême du groupe sont conservés. Tout ceci pour le plus grand bonheur musical des fans.

Ayant l'habitude de la voix de Joakim dans Sabaton, il est vrai que la nouvelle voix plus aiguë change pas mal le genre mais ceci dit, rythmiquement et mélodiquement le style reste le même. En ce qui concerne le premier morceau "Rome Is Falling", je ne parviens pas à trouver les mots pour décrire cette merveille, car oui il s'agit bien là d'une merveille pour nos oreilles. Elle est grandiose, cette union, cette fusion entre les anciens membres de Sabaton qui sont visiblement restés les mêmes. Ce premier morceau nous plonge d'emblée dans l'univers et nous transporte loin, loin jusqu'en Suède. Puis tout compte fait, la voix aiguë a du charme puisqu'elle tient les notes très haut et longtemps, comme dans le hard rock. Bref, Civil War ça en jette ! D'ailleurs "Civil War" est le titre du second morceau. Et là qu'une envie, celle de se laisser aller, submerger par les émotions, de secouer sa tête à tout va, de reproduire la rythmique à l'aide de nos mains ou de nos pieds. Les choeurs accentuent les paroles qui comme dans Sabaton, sont importantes et d'ordre politique et militaire. Du coup tout est réuni pour assurer le succès escompté de ce morceau. C'est à la fois puissant, prenant et grandiose. Je n'ose imaginer ce que ça donnerait en live...un concert dément sans aucun doute !

Se poursuit "Forevermore" avec une intro au synthé plutôt calme et attendrissante, très vite accompagnée par le chant. Les cordes semblent s'amuser à un jeu de questions-réponses avec le synthé en fond sonore et ensuite le tout laisse très vite place à l'apothéose. N'empêche qu'il s'agit de la musique la plus belle et tendre de l'EP. Elle nous emporte, nous berce, nous envoûte de souvenirs. L'effet produit est garanti ! Et même qu'à la fin de la chanson, nous avons encore des frissons. C'est certain, ce premier EP ne laisse pas indifférent. Grosse surprise avec "Custers Last Stand" qui est particulièrement bien rythmée et qui bouge bien. L'ambiance est assurée ! Même la voix est puissante : loin d'être discrète, elle sait s'imposer. Musicalement ça sonne plus extrême et c'est pas mal. Chaque morceau est différent, bien que la touche perso du groupe (vous savez, sa marque de fabrique) est conservée dans chacun d'eux. Du coup, toute la tracklist ne se ressemble pas et nous permet de découvrir et d'apprécier toutes les facettes de Civil War (et je parle ici d'aussi bien du groupe que de l'EP).

"Say It Right", voici le dernier titre. Et en fait, énorme surprise car il s'agit de la reprise de Nelly Furtado, mais adaptée en version metal ! Grosse surprise mais également grosse claque dans la gueule, et escusez-moi du terme. Mais quand même, il fallait oser ! Cependant, nous ne pouvons qu'apprécier et toutefois cette version de Civil War est forcément meilleure que l'originale. Un EP c'est toujours relativement court mais là je dois admettre que c'est beaucoup trop court et qu'ils auraient dû nous pondre carrément tout un album. Quoiqu'il en soit, les anciens membres de Sabaton ont bien fait de se retrouver car ils n'ont rien perdu de leur style, de leur charme et de leur réussite. Maintenant nous n'avons plus qu'à attendre patiemment la suite, prévue pour Mai 2013. Civil War, retenez-bien leur nom car vous n'aurez pas fini d'entendre parler d'eux.


Cassie
Décembre 2012


Conclusion
Le site officiel : www.civilwar.se