Le groupe
Biographie :

Clitgore est un groupe de brutal death / goregrind roumain formé en 2007 et actuellement composé de : Calin (guitare, chant / Marchosias, Necrovile, ex-Charnabon), Ela "NecroClit" (basse, chant / ex-Necrovile) et Balázs Pöcz "Humanoid Gore" (batterie / Baskíria, Gungnir, Necroratory, Paediatrician, Teurgia, ex-Tenowar, ex-The Konstellation). Clitgore sort son premier EP, "Stories Of A Bloody Clit", en 2010 avant de rejoindre le label américain Gore House Productions pour la sortie du premier album, "The Final Cuntdown", en Juin 2014.

Discographie :

2010 : "Stories Of A Bloody Clit" (EP)
2014 : "The Final Cuntdown"


La chronique


Joey Tempest, le blondinet peroxydé de Europe, doit être fier qu’on pense encore à son groupe 25 ans plus tard. Les Clitgore, sont des poètes qui se sont extirpés des steppes de Roumanie, vous savez, le pays qui abrite la Transylvanie, le fief du mythique Dracula. C’est aussi dans ce coin que se trouve un autre poète, grand amateur de casting, un français de surcroît : Pierre Woodman. Il est bien vivant lui et niveau chair fraiche, c’est un ogre... dans un autre style. Google est ton ami si tu veux savoir qui est Pierre Woodman. Le goregrind roumain se porte plutôt pas mal à ce que je vois. Bien mieux en tout cas que le mec sur la pochette de l’album, lui, il a la tête explosée entre les jambes d’une fille qui a l’air de bien s’amuser avec ses restes. Cover art gore et hard ! J’aimerais finir comme ça...

Bon, Clitgore, c’est quoi cette bouteille de lait ? On peut résumer la chose par du goregrind dans la plus pure tradition, voyez plutôt : "Cum As You Are", "Anal Party", "Everybody Loves Clit", et celle-là j’adore : "Tales From The Clit". Le décor est donc posé ? Alors touche pas à ça p'tit con, c’est du clit !! Non, c’est pas un morceau du disque ça par contre. Ce power trio, si je puis m’exprimer ainsi, bénéficie d’une prod' largement à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un groupe de goregrind. Les grattes sont poisseuses, le chant n’est pas trop trafiqué, la batterie a un son étouffé, et les résidus de matière grise qui ont composé cet album-là on fait un travail formidable. On touche l’underground du bout des doigts avec un groupe comme ça. Si le film Nekromantik devait avoir une nouvelle bande original, je verrais bien le morceau "Love, Suck, Cadaver Cock", il résume bien le film. Premiere particularité : "Pussy Lover" est une cover du groupe Lividity avec en guest... des membres de Lividity, pardi ! Seconde particularité : la bassiste, car oui dans ce trio il y a une femme, elle ne fait pas tâche, sa basse ronronne comme une miauleuse de première. Donc cette bouteille de lait contient de bien bonnes choses, qui font que leur goregrind affiche fièrement une très bonne descendance musicale. Clitgore ne blaste pas sans fin, n’est pas non plus dans l’exagération de quelque sorte. C’est un digne mélange entre Mucupurulent, Cock And Ball Torture, et Anal Blast pour les touches plus rapides. Le groupe ne tombe pas dans le fun exubérant, mais plutôt dans le gore le plus glauque, il suffit de voir le clip promo de cet album pour savourer la chose avidement.

Perso, le grindgore / goregrind, c’est ma tasse de thé, donc je pense que les fans d’Haemorrhage font se délecter, ceux des groupes cités dans cette chronique vont eux aussi y trouver leur compte. Je ne suis pas aux anges certes mais c'est un bon album.


Davidnonoise
Mai 2014


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/c1itgore