Disons que depuis la pochette de "Weapons Of Mass Percussion" des Tambours du Bronx que je n’ai que trop vue, je me méfie de tout ce qui met plus ou moins en avant un bombardier. Même au Bourget, j’évite désormais de mettre les pieds. Alors quand ma boîte aux lettres reçoit la visite d’un groupe contenant “Bombardier” dans son blase, j’ai hésité à la refermer de suite. Mais, comme bien souvent, mes fantasmes de renégat de la société s’arrêtèrent là, j’ouvris l’enveloppe et mis directement le disque dans le lecteur.
C’est donc somme toute relativement banalement que "Last Word First Move" atterrit dans mes oreilles. Sept titres, une vingtaine de minutes de son et un morceau d’ouverture plus que accrocheur ! Je ne m’attendais pas réellement à autant de remuage de culs dès la première piste. Et mon chat non plus vu la gueule qu’il tire. La suite de l’EP n’a pas l’air de vouloir changer la donne. Club Bombardier donne dans ce rock aussi agité que des morpions dans leur terrain de jeu transsexuel brésilien préféré, de ce rock qu’on retrouve chez The Hives notamment. Bref, de ce rock survolté qui fait danser, dandiner et sautiller. Si l’énergie ne fait aucun doute, le point faible de cet EP tient, notamment au fait qu’il s’inscrit toujours dans la même essence, les mêmes envies, les mêmes schémas, les mêmes accords. Ce qui, au bout d’un temps, a une fâcheuse tendance à lasser (même en sept titres !).
Et c’est là que le bât blesse, si "How Long Is Today" et "The Story Of A Legendary Man" ont été une bouffée de fraîcheur revigorante et très bien venue, "Last Word First Move" perd en haleine sur le long et, très honnêtement, j’ai eu du mal à ne pas décrocher avant la fin de "Bellechasse", le cinquième morceau. Même si le constat est mitigé, nul doute que Club Bombardier nous surprendra sur ses prochaines galettes. J’en prends pour témoin "Call It A Day" qui arrive certes trop tard, mais clôture cet album d’une très belle manière. La suite au prochain Club Bombardier !
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