Dites-moi, si 2021 était l’année du metal symphonique, est-ce que cela veut dire que 2022 ne peut être du même niveau ? S’il n’en tient qu’à Confidential, clairement ce sous-genre a encore quelque chose à dire.

"Devil Inside" est le premier album du groupe, porté par la voix d’Astrid K Mjøen. La biographie accompagnant l’album mentionne que celui-ci se veut en quelque sorte le journal intime d’Astrid, d’où sans doute le nom du groupe également. Si cet album se veut lié au metal symphonique, il serait réducteur de s’en tenir qu’à cette référence. En effet, "Devil Inside" débute dans une approche sommairement metal mélodique, plutôt simpliste, mais c’est sous "Release My Symphony" que les autres influences viennent s’ajouter pour la première fois de l’album, allant des pures orchestrations au power metal à la Amberian Dawn et Dawn Of Destiny. Le morceau suivant, incorpore quant à lui des éléments gothiques, proches du travail d’Angtoria par exemple.

Jonah Weingarten, responsable des orchestrations ainsi que co-auteur des pièces, ne vous dira sûrement rien, cependant si je vous mentionne sa participation également au premier album de Catalysm Crime, cela vous aidera sans doute à cerner à la fois le personnage et son travail. Sa force réside surtout dans sa capacité à incorporer ses arrangements aux morceaux plutôt que de seulement les juxtaposer. Il y a également d’autres participations notoires sur "Devil Inside" (notamment Jake E (ex-Amaranthe) et Madeleine Liljestam (Eleine)). Produit par le prolifique Jacob Hansen, aidé de Frode Hovd et Astrid, celui-ci a également été responsable du mastering de l’album en plus d’y jouer la basse. Ainsi, Confidential s’est assuré d’un son à la hauteur de ses ambitions, des émotions qu’il voulait véhiculer.

Il est toujours intéressant d’entendre de nouveaux venus dans un genre donné. Certes, le metal symphonique peut paraître déjà saturé, mais rien n’empêche Confidential de tenter sa chance et d’y prendre sa place.