Le troisième album de Consecration est prêt. Créé en 2010 au Royaume-Uni, le groupe
composé à présent de Daniel Bollans (chant), Liam Houseago (guitare), Shane Amies
(basse), Jorge Figueiredo (batterie) et Andy Matthews (guitare) nous présente "Cinis", qui
sort en 2022 chez Redefining Darkness Records et Life After Death.
Le groupe démarre avec "The Dweller In The Tumulus", une composition qui place sans plus
attendre les racines death / doom old school dans des riffs lents. Les hurlements trouvent
facilement leur place dans ce mélange malsain et sale complété par des leads inquiétants
mais assez mélodieux. Dave Ingram (Benediction, Ursinne, ex-Bolt Thrower…) rejoindra
le groupe sur "Ground To Ashes (A Cremulation)" pour offrir à leur mélange abrasif une
touche d’agressivité supplémentaire et des hurlements puissants, puis la longue "Embrace Of
Perpetual Mourning" nous dévoilera des touches planantes avec une introduction en son
clair. La saturation refera surface tout en conservant des passages sombres et effrayants
empruntés au funeral doom, et la lenteur du titre lui permet de nous hypnotiser avant de
places des parties lead plus énergiques avant de laisser place au final, et à "A Dying Wish",
un court interlude mélancolique.
"These Fleeting Memories" vient ensuite nous écraser avec
ses riffs lancinants, ses hurlements massifs et sa lenteur oppressante, puis les leads
deviennent plus ensorcelants sur la deuxième partie du morceau. On les sent plus intenses,
surtout sur ce solo, puis "The Charnel House" révèle les parties les plus brutes du style du
groupe avec des influences death metal très puissantes. Le morceau est assez court, et il
laisse rapidement place à "A Sentient Haunting" qui fait renaître ces sonorités oppressantes et
beaucoup plus lentes. La mélancolie fait toujours partie de ce mélange pesant qui sert
parfois de base à des leads épiques avant de céder sa place à "Unto The Earth Bethralled" et
sa très sombre beauté. Bien qu’ancré dans la violence brute et lente, le morceau proposera
également du son clair, créant un contraste impressionnant avant de s’apaiser et de laisser
"In Loving Abandonment" mettre fin à l’album avec douceur.
Consecration manie les racines du doom / death à sa guise pour fabriquer son propre
univers, empreint de mélancolie. "Cinis" est un album imposant qui sait faire place à la
douceur et à des éléments majestueux pour alimenter le contraste qui l’habite.
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