Cool, un nouveau split 100% grind qui débarque sur ma boîte mail. Youpi, ça va encore beugler comme une chèvre en train d’agoniser. 19 morceaux, trois groupes, le tout chez More Hate Records, label russe dont je ne connais pas le moindre membre, même de nom… Ça commence bien ouais. Allez, place à la musique Marcel !

Ce festival des trois petits cochons débute avec Anüs, jeune groupe suédois dont on appréciera le pragmatisme poétique. Anüs va droit au but j’ai envie de dire. Du goregrind bête et méchant, à l’image du premier titre, "Black Cock Down (Skateboard Edition)". On est sur un style assez copié de Gutalax, notamment au niveau du chant, qui se rapproche de délicieux spasmes intestinaux. Peu d’originalité mais de bonnes bases pour chier dans son froc sur scène, c’est déjà un bon début. On retiendra surtout "Grind Anale", belle pièce de 2min26sec dont l’instru', quoique basique, n’hésite pas à bien taper dans la couenne.

On passe véritablement aux choses sérieuses avec Nervous Impulse, groupe canadien que l’on commence à bien connaître et qui fait désormais figure de valeur sûre dans le monde du grind. On monte vraiment d’un cran niveau qualité des riffs, puisque ceux-ci se rapprochent du death façon Kataklysm, en plus rapides sans doute. La batterie apporte également son lot de double fist avec du gravier, à l’image de "Pump Your Brakes", dont les coups de baguettes magiques viendront littéralement vous latter les couilles en bonne et due forme. 3min17sec d’orgasme purement consacré à votre sphincter, quel délice. Le chant se veut bien plus puissant que pour le groupe précédent, et il n’hésite pas à changer de volume, comme pour mieux nous tartiner le visage de son précieux liquide pré-séminal. On remarque par ailleurs une belle technicité à la guitare sur l’intro de "Vivre Et Laisser Vivre" (référence aux Béru ou quoi ?!), ainsi qu’une charmante reprise de Whorecore sur le morceau suivant, "HIV Positive".

On garde le meilleur pour la fin : les chtis gars d’Unsu. On ne les présente plus, malgré une putain de longue absence qui m’avait un temps fait croire à leur disparition. Une nouvelle fois, on en prend plein les boyaux avec ce style Napalm Death / Nasum qui vous prend aux trippes dès les premières notes de "Steamroller" et ne va plus vous lâcher jusqu’à la fin de cet opus. Difficile de n’en retenir qu’une ici, tant Unsu signe un sans faute, avec les meilleurs ingrédients des deux premiers groupes, mais en mieux. La magie opère toujours et la fessée résonne bien fort, de quoi faire (presque) rougir Trepan'Dead !