Encore une collaboration à l’international avec Dark Rites, groupes de death metal entre
Amérique, Angleterre et Suède. Randy Kaciak (batterie, Nachtvrucht) et Wojtek Widuch
(guitare / basse) fondent le groupe en 2016 avec l’aide d’Oskar Åsfjäll (chant, Demonshire),
mais ils recrutent Kole Blooded (chant) après deux albums et le départ d’Oskar en 2019.
Le groupe nous offre son troisième album, intitulé "The Dark Hymns".
Si vous en doutiez, c’est dans une forme de violence pure que le groupe façonne ses riffs,
comme "Divine Duplicity" peut en témoigner. Un titre poignant, rapide et dont les hurlements
stridents complètent à merveille ce growl caverneux. Un one-shot ? Loin de là, puisque
"Goliath, The Coward", suit exactement la même recette, et c’est un blast assassin qui forge
la base de ce morceau, sur lequel les deux autres gaillards étalent leur tranches de graisse
et de rage. L’intensité ne baisse pas avec "In Stasis", un autre morceau qui pioche à la fois
dans cette base imposante, dans les capacités vocales impressionnantes du chanteur, mais
également un peu dans le black metal, alors que "Moira" nous propose une introduction
inquiétante. Cette mélodie entêtante nous fait patienter le temps que le groupe ne se réveille
pleinement, et ne nous assomme à nouveau, grâce à quelques dissonances.
"Scars" prend la suite, avec ces mélodies mélancoliques et cette noirceur omniprésente,
pendant que les musiciens étalent une rythmique solide. Les leads perçants apportent cette
touche old school pendant que le vocaliste use de ses talents. On repart dans la rage pure
avec "Serena", un morceau rapide et martial qui laisse parfois à la guitare lead la capacité de
s’exprimer à travers de longs solos, avant de revenir sur des hurlements viscéraux. "Shadow
God" ralentit à peine le tempo, permettant aux musiciens de profiter d’une rythmique lourde
pour placer ces harmoniques tranchantes pendant que le chanteur s'époumone
littéralement, donnant cet aspect brut au son. "The Devils Heroes" prend la suite, et le titre est
vraiment très entraînant. Ces petites touches mélodiques et ce solo purement heavy nous
laissent profiter de la virtuosité du guitariste avant "The Great Halcyon War". Le titre prend
son temps pour démarrer, et c’est avec une dernière composition old school que le groupe
nous quitte.
Le changement de chanteur n’a pas entaché la motivation de Dark Rites, qui offre un bon
album. "The Dark Hymns" propose de très bonnes bases à laquelle la formation ajoute sa
touche personnelle, notamment au niveau du chant.
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