Le groupe
Biographie :

Davey Suicide est un chanteur de rock américain et un groupe éponyme. Ils sont basés à Hollywood, en Californie, que Davey appelle "Unholy-wood Kill-afornia". Le groupe, formé en 2010, est connu pour ses personnalités, ses paroles avant-gardistes, ses singeries sur scène et ses gros hymnes rock.

Discographie :

2012 : "Put Our Trust In Suicide" (EP)
2013 : "Davey Suicide"
2014 : "World Wide Suicide"
2017 : "Made From Fire"
2020 : "Rock Aint Dead"


La chronique


Créatures de la nuit, tremblez ! Davey Suicide est de retour avec "Rock Aint Dead", son quatrième album. Bercé par l’univers gothique / indus / shock rock depuis sa plus tendre enfance, Davey Suicide (chant) crée son projet en 2010 et réunit rapidement des musiciens. Mais le line-up est sujet à de nombreux changements, et ce sont actuellement Niko Gemini (guitare / choeurs), Derek Obscura (basse / choeurs) et Marton Veress (batterie, Orgy) qui l’accompagnent. Et quelques guests que je vous laisse découvrir…

On démarre par l'entraînant "Rock Aint Dead". Les hurlements du chanteur laissent place à une voix légèrement saturée et une rythmique assez basique mais efficace à base de grosse guitare, ligne de basse et batterie surmontées de claviers ou samples selon les passages. On passe bien vite à "Medicate Me", un morceau à l’intro assez étrange, et sur lequel le vocaliste sera accompagné de Telle Smith, chanteur de The Word Alive. A nouveau la composition est entraînante et l’accent metalcore est accentué par le chanteur invité, donnant un nouveau souffle au titre. La courte "Animal" et ses accents Mansonesques sont accompagnés de Gustav Wood, frontman du groupe de Rock Young Guns, et des passages en son clair sont à prévoir avant de repartir dans les effets de toute sorte. L’album se poursuit avec "One Of My Kind", et ce sont à nouveau des samples étranges qui accompagnent le morceau. Les riffs sont toutefois accrocheurs, tout comme la sombre "Death Won’t Tear Us Apart". L’accent est mis sur les influences gothiques, et le titre sonne comme une sorte de ballade en mode metal alternatif. Des choeurs féminins se font entendre, et c’est finalement un duo qui reprendra le refrain final. Petite pause avec "Flyaway", un sample qui vise visiblement à introduire "Disappear", un morceau à la fois doux et mélancolique qui joue sur les sonorités sombres pour finalement ralentir à nouveau. Alors qu’on pourrait lui trouver quelques longueurs, c’est justement sur ça que le titre joue, un aspect pesant.

On revient au metal indus / goth avec "Sinner", un morceau dansant et saccadé, sur lequel le groupe pourra compter pour faire réagir une foule de fans. Comme son nom l’indique, "Riot" est plus énergique. Les riffs metalcore refont surface, ainsi que les samples entêtants, et comme toujours les influences identifiables de l’Américain côté chant. Passons à un metal indus groovy pour "Bad Reputation", qui paraissait plutôt sympathique au début, mais qui sera rapidement noyé sous des samples étranges. Encore une collaboration avec "Addict", morceau assez lourd et impactant qui compte aussi sur la présence du rappeur Hyro The Hero. Et l’apparition de cet invité permet une nouvelle diversification de la musique des Américains, mais la vraie question est : est-ce utile ? Dernier morceau, "I Need You" est une troisième ballade sombre sur laquelle le groupe collabore avec Blacklisted Me, groupe émo tombé dans l’oubli. Une version sans eux est également disponible, ce qui fait perdre au titre le peu de relief qu’il avait.

Que dire… Les fans de Davey Suicide seront conquis par "Rock Ain’t Dead", c’est certain. Car les Américains progressent à grands coups de refrains efficaces, mais l’album reste très inégal… Des solos surgissent de nulle part, certaines collaborations m’ont fait me questionner… Pourtant il y a des titres réellement intéressants sur cet album !


Matthieu
Mai 2020


Conclusion
Note : 12/20

Le site officiel : www.facebook.com/daveysuicide