Le groupe
Biographie :

Formé en 2003 dans la ville de Silkeborg au Danemark, Dawn Of Demise est un quintette death metal composé de Scott Jensen (chant), Martin Sorensen (guitare), Astor Kristian Palsson (guitare), Bjorn Jensen (basse) et Bastian Thusgaard (batterie). Leur première production qu’est la démo "…And Blood Will Flow" est sortie en 2006 et leur premier album "Hate Takes Its Form" émerge l’année suivante chez Deepsend Records. S’ensuivent d’autres productions du groupe chez ce label comme en 2008 l’EP "Lacerated" et en 2010 le deuxième album "A Force Unstoppable". En 2012, le groupe change de label et signe chez Unique Leader Records pour l’album "Rejoice In Vengeance", il sera suivi du cinquième album qu’est "The Suffering" en 2016. "Into The Depths Of Veracity" sort en Avril 2019.

Discographie :

2007 : "Hate Takes Its Form"
2008 : "Lacerated" (EP)
2010 : "A Force Unstoppable"
2012 : "Rejoice In Vengeance"
2016 : "The Suffering"
2019 : "Into The Depths Of Veracity"


Les chroniques


"Into The Depths Of Veracity"
Note : 16,5/20

Actif depuis maintenant treiz ans, Dawn of Demise remet le couvert et propose pas moins de 12 nouveaux titres surpuissants. En effet, le death metal moderne de ces Danois, qui vire parfois vers le brutal, s’appuie sur des rythmiques bien lourdes, à la fois froides et pachydermiques, mais diablement efficaces.

Tout d’abord, mention spéciale au drumming ! Tel un rouleau compresseur incontrôlable, le martèlement batteristique frénétique ne cesse que pour nous assommer avec des riffs groovy à souhait ou pour distribuer des roulements et autres breaks précis à vous retourner la tête. Dans une veine proche de Dying Fetus, mais néanmoins plus linéaire dans l’agencement des structures que les grands maîtres du vrai deathcore (il y a débat, je sais…), D.O.D, pour les intimes, mise tout sur la rythmique et les variations riffesques, écoutez "This Hate Will Consume" et vous comprendrez. Le chant est bien grassouillet mais ne sombre pas dans l’hyper guttural caverneux et inhumain pour autant, celui-ci reste clair et compréhensible. Les guitares sont tranchantes, précises et extrêmement compressées. Sans se noyer dans la démonstration outrancière, les riffs restent malgré tout assez ambitieux, et quelques solos viennent ponctuer ce tourment de rythmiques, créant ainsi de belles ouvertures mélodiques. Même s’ils sont courts ou peu nombreux, les chorus de gratte sont d’une très grande classe, ça tricote sévère, et avec goût.

La production est badass, c’est propre de chez propre, comme tous les groupes signés chez Unique Leader, label qui comporte dans ces mailles la plupart des gros poissons du brutal death, du deathcore et du slam actuel. Puisqu’on en parle, "Into The Depths Of Veracity" est un album qui se rapproche du slam par certains aspects, notamment au niveau des tempos et des rythmiques bien saccadées. D’ailleurs, c’est un peu là où le bas blesse. En effet, Dawn Of Demise accorde trop d’importance à la riffaille et celle-ci, trop linéaire parfois, notamment au niveau de la pulsation, a tendance à rendre l’écoute monotone. Vu le talent des musiciens de ce combo, on pourrait s’attendre à des changements surprenants, comme chez Dying Fetus justement, qui sait axer son mode de jeu sur la rythmique, mais qui crée la surprise constamment par un agencement insolite des différentes parties. Cette manière d’aborder la composition manque ici, les riffs bastonnent, mais on passe d’une partie à l’autre, sans subir de véritable accroche. Cependant, certains titres se démarquent, comme "The Ravishment Of Carrion", aussi prenant que varié, ou "Mark My Words" qui laisse entendre quelques influences à la Six Feet Under. À ce sujet, "Into The Depths Of Veracity" est un skeud qui se rapproche plus de l’école américaine que européenne.

Les plus têtus et bas de plafond de notre communauté, biberonnés au death depuis leur plus tendre enfance, vont vraiment kiffer le nouveau Dawn Of Demise, car entre le son, la maîtrise instrumentale et le jeu de batterie proprement excellent, il y a de quoi se faire plaisir. Amateurs de groove, n’attendez pas, "Into The Depths Of Veracity" est un véritable bloc de ciment jeté à plein régime sur votre vieille carcasse !


Trrha'l
Mai 2019




"The Suffering"
Note : 15/20

Pour certains, le slam death n’est que du gros bourrinage de double pédale supplémenté de blasts de caisse claire pourrie, le tout accompagné de bruits de porc en train de vomir dans le micro, mais il peut y avoir quelques formations qui font exception et Dawn Of Demise nous le prouve avec son cinquième album qu’est "The Suffering".

Souvent associé à la mouvance du slam death, Dawn Of Demise ne fait pas que de la musique brute et idiote, en effet ses compos se basent surtout sur la puissance et le groove des riffs typiques du death metal, le tout donnant un cachet bien particulier et unique à la formation danoise. On s’en rend surtout compte au niveau de la composition et de la répartition des slam parts, on se retrouve ainsi avec des morceaux bien efficaces comme "Predation" ou "Those Who Deserve My Wrath". Après, slam death oblige, certains titres sont quand même axés brutal death comme nous le démontrent "Deride The Wretch" et "As The World Dies".

Si la majorité des morceaux sont mid-tempo, avec quelques solos sympatiques mais pas réellement marquants, les slam parts ajoutent un petit plus, elles nous font secouer la tête et nous font apprécier l’écoute.

Au final, "The Suffering" c'est du slam death simpliste, assez "tranquille", et accessible pour ceux ayant du mal avec ce sous-genre. Cette production n’est pas la grosse claque de l’année, ni l’une des révélations de la décennie, mais reste un disque agréable pour tout amateur de death metal bien gras.


Herizo
Octobre 2016


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/dawnofdemise