Le groupe
Biographie :

Dead End Finland (anciennement Dead End) est un groupe de death metal mélodique finlandais actuellement composé de : Miska Rajasuo (batterie), Santtu Rosen (guitare, basse / Dying Daylight, Life Is My Enemy, ex-Dilemma), Mikko Virtanen (chant / Grendel, ex-The Sinkage, ex-Milkweed) et Jarno Hänninen (clavier / (ex-Divercia, ex-Lost In Twilight). Le groupe sort son premier album, "Stain Of Disgrace", en autoproduction au printemps 2011 avant de signer chez Inverse Records pour la sortie un peu plus de deux ans plus tard du deuxième album, "Season Of Withering", en Octobre 2013. "Slaves To The Greed" sort en Novembre 2016, puis "Inter Vivos" en Janvier 2020, et "Victory" en Mars 2023.

Discographie :

2011 : "Stain Of Disgrace"
2013 : "Season Of Withering"
2016 : "Slaves To The Greed"
2020 : "Inter Vivos"
2023 : "Victory"


Les chroniques


"Victory"
Note : 15/20

Dead End Finland (provenant de Finlande, bien évidemment) est une bestiole bien difficile à catégoriser. Rien que dans le morceau en ouverture, "Northern Winds", vous allez retrouver des influences gothiques, techno et death, ainsi que des arrangements orchestraux minimaux.

Cinquième album du groupe (le premier pour moi), celui-ci fut fondé en 2011 et a su maintenir en son sein l’entièreté de ses membres. La pièce suivante, "Wounded And Bleeding", après une introduction aérienne proche épique, propose à nouveau un genre de death metal aux saveurs pop, que je décrirais malhabilement de "Depeche Mode metal", si cela peut avoir un quelconque sens. "Heavy Rain", quant à elle, avec sa rythmique saccadée et ses claviers à outrance, lorgne plutôt du côté du metal gothico-industriel, passant de voix claires planantes à des growls bien sentis. Je disais d’entrée de jeu qu’il m’était ardu de décrire le style du groupe, malgré que de prime abord, leur metal n’a rien d’aventureux ou d’avant-gardiste. C’est dans les ambiances grandioses que le groupe produit, proches du metal épique, que le meilleur de celui-ci ressort.

Death mélodique donc, si vous gardez à l’esprit que l’on peut décrire la musique du groupe ainsi surtout de par l’apport des growls, car au niveau instrumental, Dead End Finland incorpore beaucoup d’influences techno-pop et gothic dans sa musique, ce qui pourrait rebuter certains amateurs de death mélodique qui s’attendent plutôt à Soilwork ou In Flames. Une autre force du groupe est les arrangements, souvent très riches, comme sur la multicouches "Up So High, Down So Lo" qui me rappelait au passage, le travail aux mélodies soignées de Skillet. Ce souci des arrangements travaillés se retrouve également sur la pièce suivante, qui porte d’ailleurs bien son nom, "Delusion Of Grandeur", de par justement à nouveau ce sentiment de "grandeur" qu’elle transpire.

"Victory" se veut simple à sa première écoute, mais c’est dans les subséquentes que sa richesse se dévoile. Sans doute également une excellente porte d’entrée pour ceux qui s’intéresseraient au monde du death mélodique.


Mattieu
Avril 2020




"Inter Vivos"
Note : 16/20

Après une absence de deux années et trois albums, Dead End Finland revient pour nous délivrer "Inter Vivos", son quatrième effort. Créé en 2007 sous le nom de Dead End, Miska Rajasuo (batterie), Santtu Rosén (guitare, basse), Jarno Hänninen (claviers, ex-Divercia) et Mikko Virtanen (chant, Grendel) choisissent de le renommer en 2010. Et depuis, le death mélodique moderne des Finlandais fait des ravages à travers le monde. Vous n’y couperez pas !

On débute avec "Deathbed" et cette introduction aux sonorités futuristes qui amène une rythmique puissante sous des claviers aux influences indus. Mais le mélange est accrocheur, et peu importe que le frontman hurle ou pas, le titre est fédérateur. Même constat pour "Closer To Extinction" et ses riffs massifs, on reste dans une composition accrocheuse. Un peu plus de chant saturé cependant, mais le refrain a tout d’un hymne chantable. Le tempo ralentit pour "Lifelong Tragedy", et les instruments en profitent pour créer un mur de son qui va finalement s’apaiser. Très lourde, la basse nous guidera à travers cette toile de son.

"Tightrope" prend la suite, et c’est grâce à un son très moderne et qui prend le parti d’intégrer quelques effets pour donner du relief à la chose que la composition avance. A nouveau les hurlements sont de mise, mais le chant clair, bien que menaçant, n’est pas loin. Les deux se mêlent d’ailleurs pour donner un aspect de dualité que l’on retrouve jusqu’à la fin. Plus inquiétante, "Dark Horizon" nous explose rapidement en pleine face avec un clavier qui mène quand même régulièrement la danse. Le chant prend le relai, le reléguant à la rythmique, mais les instruments se mélangent à nouveau, sublimant la composition. A nouveau c’est cette impression de dualité qui domine, alors que "Dead Calm" est une composition intégralement au clavier qui vient rompre le rythme avant "War Forevermore". Plus sombre, l’introduction nous met tout de suite dans l’ambiance, et les riffs qui suivent ne font que confirmer cette tendance. Un titre plus violent que les autres, mais qui ne perd pas sa mélodicité et ses passages épiques.

On s’approche de la fin de l’album avec la groovy "My Pain", qui surmonte une rythmique motivante de claviers épiques et d’un chant empli de rage. La puissance mène donc ce titre accrocheur, qui nous fait remuer la tête sans difficulté. On continue avec "Born Hollow", un morceau qui mêle sonorités sombres et effrayantes avec des passages plus enjoués. "In Memoriam", le dernier morceau, démarre avec un clavier moderne, puis nous amène sur une rythmique très douce, à la limite de la power ballad. La guitare part bien vite dans le son saturé pour donner un aspect majestueux au morceau, qui se termine alors dans la mélancolie.

Mêlant avec ingéniosité les ambiances, Dead End Finland nous a concocté un album dans leur veine. "Inter Vivos" mélange du death mélodique avec énormément d’influences, et c’est ce qui donne cette richesse à leurs compositions. Cependant, le groupe ne joue pas en live, et c’est bien dommage.


Matthieu
Avril 2020




"Season Of Withering"
Note : 16/20

Deuxième album du groupe Dead end Finland à chroniquer. Autant j’ai eu une très bonne impression de leur premier album "Stain Of Disgrace", autant je garderai cette même pensée pour ce nouvel album.

En effet, même si la différence de thème entre les deux pochettes pourrait faire penser que le groupe a évolué vers un style musical plus rentre-dedans, il y a de quoi largement se tromper. En effet, le groupe Dead End Finland continue à baigner dans son death metal mélodique mais cette fois-ci, il s’en dégage un côté plus sombre, presque plus malsain. Tout au long de l’écoute des dix pistes, on reconnaît la qualité de son qui marque la personnalité du groupe (et qui je l’espère, ne changera pas). C’est propre, c’est carré, rien à dire.

Quant au niveau des compositions, tout va toujours très bien. Le groupe a su évoluer dans ses pistes ne faisant pas penser à leur album précédent. Ce qui m’avait marqué avant tout dans "Stain Of Disgrace", c'était les parties au clavier ainsi que l’alternation du chant clair, chant rauque. Et dans "Season Of Withering", nous les retrouvons également mais sous des effets plus sombres avec certains sonorités marquantes (comme la chanson "Paranoia" possédant des faux airs de Depeche Mode). Concernant la guitare, c’est toujours de la très bonne rythmique (d’ailleurs, je n’ai pas de souvenir marquant qu’elle fasse quelques solos). Pour la batterie, elle me semble peut-être un peu plus en évidence sur certains passages (comme dans "Silent Passage") mais ce n’est pas l’instrument qui vous marquera le plus du fait de son retrait. Et pour terminer avec le chant rauque, pas de réel changement, il s’écoute et s’enchaîne avec le chant clair sans aucun souci.

Pour conlure, "Season Of Withering" est un excellent album de death metal mélodique. Il ne reste à nos Finlandais plus qu'à produire une chanson qui saura vraiment marquer le monde du metal et ils deviendront certainement culte !


JU
Novembre 2013




"Stain Of Disgrace"
Note : 16/20

En cherchant "Dead End" pour trouver des informations, on tombe sur des noms de films, un magazine mais aucun lien avec le groupe. Toutefois, si l’ont tape "Dead End Finland", il en résulte un peu plus de données mais sans un réel complément d’informations (même leur site officiel n’est pas vraiment attractif mais il est tout de même possible d’y écouter leur album). Gros manque de communication, on va dire. En-dehors de cette remarque, le groupe Dead End Finland possède de nombreux atouts avec cet album "Stain Of Disgrace".

En effet, cette formation Scandinave jouant dans le death metal mélodique (eh oui, un de plus) possède avant tout des rythmiques réellement accrocheuses sans que rien ne se disperse dans tous les sens. Dead End Finland n’en rajoute pas des couches et sait rester sur des bases saines tout en dégageant une efficacité qui m’a fait de suite accrocher à cet album. Et alors, c’est tout ? Me direz-vous. Non, je n’ai pas fini car deux arguments de choc viennent mettre en valeur cet album. Tout d’abord, le clavier qui dégage vraiment des sonorités sombres et à la fois lumineuses dérivant de manière générale vers un côté indus nous transporte vers une certaine profondeur de son nous emmenant au plus loin dans nos rêves. Enfin des compositions au clavier qui possèdent un vrai style sans que cela soit pompé sur les autres groupes. Et le deuxième argument est le chant, ou plutôt devrais-je dire les chants. En effet, le chant rauque est bien présent (pas de surprise à ce niveau-là) et celui-ci s’accompagne d’un chant clair. Et quel chant clair ! Celui-ci se développe au moment où les sonorités du clavier se dégagent, donnant à tous ces passages une certaine dimension de bien-être et à la fois de transe. Tous ces moments pouvant être qualifiés d’indus ont été superbement travaillés avec un rendu de son vraiment unique. Les neufs pistes (avec une en plus instrumentale mais sans grand intérêt faisant la transition entre deux chansons) sont toutes au même niveau et il est rare que je dise d’un album que je les adore toutes tellement chacune d’entre elles dégagent un certain charisme.

Pour conclure, le groupe Dead End Finland (dont le style me fait penser par moments au mythique groupe Dark Age) peut s’imposer au niveau studio avec cet album et faire de l’ombre à tous les autres groupes voulant jouer du death metal mélodique sans réelle personnalité.


JU
Septembre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.deadendfinland.com