Le groupe
Biographie :

Death Agony est un groupe death metal old school, de Maubeuge, formé en 2005. Parti d’une influence fortement orientée vers le death metal old school, le groupe n’a cessé d’évoluer et développe un death métal riche d’influences death et thrash des années 90, voire même parfois black metal. Le line-up se stabilise en 2008 et dessine son propre univers. Death Agony est un cri de rage qui décrit la réalité de l‘être dans ses derniers retranchements : le désespoir, la haine, les pensées suicidaires, la fatalité, les hallucination psychotiques. Dans cette atmosphère sombre explicitée, c’est la question de la mort qui est exploitée dans toutes ses possibilités. Beaucoup d’influences se mêlent à cet univers : Six Feet Under, Vader, Behemoth, Slayer, Cannibal Corpse… Le groupe a eu l’occasion de participer à des festivals comme l’Iguanorock de Dour (Belgique) en 2010 aux côtés d’Hacride, Como Muertos, Uncommonmenfrommars, et Skeptical minds. Death Agony s’est également produit dans de nombreuses salles et cafés metal dans la région Nord-Pas-de-Calais (comme l’Igel Rock à Valenciennes), aux côtés de groupes tels que Lord, Nirnaeth, Psychobolia, Wild Karnivor, Mystica, Mortuary, Gorath, Thurisaz, Dark Managarm.

Discographie :

2007 : "Live" (MCD)
2007 : "Reprieved" (Démo)
2009 : "Resilience" (MCD)
2012 : "Carcinogenic Memories"
2019 : "Desiderata (A Dark Revelation)"


Les chroniques


"Desiderata (A Dark Revelation)"
Note : 15/20

Death Agony est un groupe bien de chez nous, de Maubeuge précisément, il présente à ce jour "Desiderata (A Dark Revelation)", son second opus, un concentré de death / thrash pessimiste et dense. Nos chers compatriotes nous gâtent avec pas moins de 52 minutes de musique réparties sur 11 titres. Max Otero du légendaire combo Mercyless est également présent sur un track pour pousser la chansonnette, de quoi ajouter du crédit à cette galette fraîchement sortie au mois de Mars 2019.

Concrètement, Death Agony axe son metal sur le riffing, basique, mais efficace et précis. L’atmosphère générale est sombre, elle dégage un sentiment de neurasthénie omniprésent au travers de l’écoute. En effet, ces quatre musiciens ont réussi le pari de composer un album à la fois entraînant et ambiant. Durant l’écoute, de multiples structures se croisent, s’enchaînent et se mélangent tout en restant cohérent. Ainsi, on a droit à différents éléments au fil de l’écoute, de la rythmique à la limite du heavy sur "Scars From A Past Life", à un son de basse fretless très prisé dans le genre technical comme sur "My Own Funeral" ou un bon pattern à la Morbid Angel sur "Entering The Room Of The Two Maats". La musique de Death Agony serait comparable à une version OSDM à la Suédoise, avec le côté dark d’un Immolation et la science du groove d’un Six Feet Under. On décèle aussi un petit penchant melodeath loin d’être déplaisant.

Le son de "Desiderata" est cool. La voix gutturale, un peu en retrait, sourde et étouffée est vraiment classe. On distingue les paroles, malgré le fait que celle-ci soit profonde. Très sèche, elle consolide le mur de guitare au son ciselé et tranchant. D’ailleurs, la prod' de la batterie et le drumming du monsieur derrière les fûts, associé à l’agressivité des six cordes, offre des moments thrashy excellents. Pour en revenir aux vocals, différentes intonations comme des parties aiguës et des moments à deux chants ajoutent de la diversité à l’ensemble. Comme les compositions sont bien équilibrées, les 52 minutes (c’est long ça pour ce genre d’album) passent plutôt bien. Le skeud comporte de bons moments et aussi des longueurs mais dans l’ensemble, nous avons droit à un full-length appréciable. J’aurai tendance à dire que le disque a un peu de mal à se lancer et qu’il faut un petit temps d’adaptation pour s’y foutre dedans mais une fois qu’on y est, c’est comme un massage capillaire chez la coiffeuse, on ferme les yeux et on se laisse embarquer.

Death Agony est frenchy, mais ce n’est pas la raison pour s’y intéresser. Le death metal mélodico-thrashy old school dont le groupe nous dispense est de qualité, sans être forcément original, il reste propre, carré et puissant, à suivre de près.


Trrha'l
Avril 2019




"Carcinogenic Memories"
Note : 15/20

Death Agony est un groupe du Nord de la France. Pour les ceusses du Sud, vous voyez Bienvenue chez les Ch'tis ? Eh bien ouais, ils sont de là, quelque part. Là où il fait froid et où il neige, d'ailleurs moi qui suis encore plus au Nord qu'eux (Belgique), là maintenant il neige, et il fait froid... Mais ce n'est pas grave car Death Agony vient pour nous réchauffer avec son album "Carcinogenic Memories". Pour les personnes qui se demandent ce qu'est ce mot barbare, ça veut juste dire cancérigène, donc ouais, c'est un album joyeux comme je les aime ! Pas d'intro, on rentre dans le vif du sujet directement. C'est du death dans son plus simple apparat, pas de fioriture. Assez brutal dans son ensemble. Les titres montrent parfois un aspect un peu plus mélodique au niveau des guitares. On n'a pas non plus droit à un déluge de blast beats car on passe du rapide au lent voire lourd et très appuyé tout au long de l'album. Les riffs bien agressifs sont accompagnés de solos assez sympas. La voix, quant à elle, je vous étonne si je vous dis qu'elle est gutturale ? Non hein, je pensais bien. Je dirais, pour synthétiser le tout, que les membres maîtrisent bien leurs instruments même si ce n'est pas non plus parmi les albums les plus techniques que j'ai pu écouter. Mais attention, la technique sans l'écriture ne vaut pas grand-chose, et ici il faut le dire, l'écriture est très bonne, les titres sont très intéressants et bien structurés ! Le seul truc qui me gêne un peu c'est la prod', je trouve que le son, bien que gras, manque de pêche et d'épaisseur. La pochette, est très belle, très lugubre. Donc voilà, cet album ne révolutionnera pas le metal et encore moins le death, mais il est bien écrit et il serait donc dommage de passer à côté !


Danivempire
Février 2013


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/deathagonyband