"The Sanguinary Impetus"
Note : 18/20
Retour des maîtres de la violence, j’ai nommé Defeated Sanity. Créé en Allemagne en
1993 par Lille Gruber (batterie, ex-Cenotaph) et son père Wolfgang Teske (guitare,
décédé en 2010), les deux hommes alignent un brutal death technique surpuissant. Le
line-up est sujet à beaucoup de changements, et lorsque Wolfgang Teske quitte le groupe
en 2008, Lille Gruber reste seul maître à bord. Aujourd’hui accompagné de Jacob Schmidt
(basse, ex-Cerebric Turmoil, ex-Chaosphere) et Josh Welshman (chant, ex- Autonomy)
ainsi que plusieurs membres live, le groupe déballe "The Sanguinary Impetus", son sixième
album. On notera que les guitares ont été enregistrées par Lille, Colin Marston (Behold
The Arctopus, Gorguts, Indricothere, Krallice...), Dan Thornton (Abhorrent Decimation,
Novena) et Justin Sakogawa (Splattered , Warscythe).
Après l’introduction à la batterie de "Phytodigestion", nous sommes pris dans une tornade de
violence ininterrompue. Entre riffs ultra rapides, frappes de plus en plus féroces et hurlements
gutturaux à en faire pâlir certains, le groupe n’a pas chômé ces dernières années ! Le son
du groupe est toujours aussi puissant et gras, posant çà et là des passages groovy ou plus
techniques (mention particulière à la basse qui sait parfaitement se démarquer dans le mix
épais). Sans nous laisser un seul moment de répit, "Imposed Corporal Inhabitation" et
"Conceived Through Savagery" s’enchaînent, puis c’est "Entity Dissolving Entity" qui frappe,
nous donnant envie de briser des os. La moshpart succède à une rythmique déjà bien
grasse, et il en sera de même pour la brutale "Insecta Incendium". Véritable torrent de
violence pure, puis on sent une influence plus technique et surtout plus complexe sur la fin,
brisant le rythme instauré. Le groupe enchaîne immédiatement avec "Arboreously Transfixed",
tout en gardant cette complexité rythmique. Cependant pas de panique, on garde un blast
ravageur et cette volonté d’en découdre avec le premier venu.
Les trois derniers morceaux
mettent beaucoup plus l’accent sur la technicité, voire des influences presque prog pour
exploiter pleinement leur force de frappe. "Propelled Into Sacrilege" met encore une fois en
avant la basse avec un slap qui ressort de la rythmique lourde, puis une cassure de rythme
pour repartir sur un riff violent et groovy. "Drivelling Putrefaction", le morceau le plus long,
prend le temps d’étaler une rythmique lourde avant de laisser le chant intervenir à nouveau
pour nous écraser un peu plus. Bien que moins rapide, le morceau n’en est pas moins
efficace, alors que "Disembling The Ostracized" joue entre rapidité et passages lourds pour
refermer l’album.
Defeated Sanity confirme sa place parmis les leaders de la violence. Bien que mettant de
plus en plus en avant la technicité au sein des riffs de "The Sanguinary Impetus", le groupe
s’impose à nouveau dans le brutal death. Un seul conseil : venez prendre votre part de gras
!
"Passages Into Deformity"
Note : 15/20
"Passages Into Deformity" commence directement à tailler dans le gras, la musique est extrème, rapide et violente, la batterie blaste à tout va, la distorsion de la guitare est très tranchante, et le growl du chanteur est très poussé.
Les passages de slap à la basse sont vraiment agréables et surprenants car d'une part, c'est très technique, et d'autre part, on n'a pas l'habitude d'entendre ça dans des morceaux de brutal death, c'est donc innovant et cela ajoute une petite touche très sympathique.
Les morceaux s'enchaînent très bien, avec une grande technicité, les sweeps de la guitare sont assez impressionnants, et font penser à Dying Fetus.
Ce qui est sûr, c'est que l'énergie est présente tout au long de l'album, la tension ne retombe à aucun moment, les musiciens sont toujours à fond.
Et une grande puissance s'en dégage.
Certains passages peuvent même faire penser à du grind à la Carcass des débuts.
"Passages Into Deformity" est, en somme, un très bon album, qui ravira les amateurs de brutal death, c'est un album très agréable à l'écoute avec une belle pochette, et avec lequel on ne peut pas s'ennuyer.
Et ça doit être culte en concert !
Pour les fans de Resusitation, Vomitous, Act Of Grotesque, Cerebral Rot, Exaleips.
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