Amis de la poésie, approchez-vous, approchez-vous. Je détiens ici la perle de la crème du gratin de ce début d’année 2019. Vous allez découvrir ce qu’Orléans a fait de mieux (ou de pire) depuis Jeanne d’Arc. Oui, dans cette ville encore plus morte que Montluçon, Clermont, Cholet, Lens ou Le Havre, se cache Defecal Of Gerbe, aka les Gronibard du Loiret., aka les désanusseurs de Montargis, aka les Baudelaire au prépuce ouvert. Bref, vous l’aurez compris, ce groupe est fait pour les fans de musique diarrhéique, de vomi sonore et de pisse instrumentale. Autrement dit, toi qui te taquines le goujon sur ce qui se fait de mieux en porn grind made in France, nous avons ce qu’il te faut.
Créé en 2005, DxOxG est proche de Cock And Ball Torture, Devour The Fetus, Anal Cunt, Vaginal Cassoulet, Paupiettes, Tremor, Vaginal Chicken ou encore VULVULATOR (je le mets en majuscules parce que je n’arrête pas de le prononcer à voix haute et je rigole tout seul derrière mon ordi… De rien pour cette anecdote inutile).
Bon, on va quand même essayer de parler musique, si on peut appeler ça de la musique, tellement c’est mieux que de la musique. Avant même d’écouter toutes ces belles chansons, on prend déjà son pied en lisant leurs titres : "Camembert Nécrophile", "Chiasse A Paillettes", "Diarrhée Mousseuse" ou le déjà cultissime "Règles In Blood" (je n’écouterai plus jamais Slayer de la même façon).
Dès les premières minutes d’écoute, on est surpris par la qualité du machin… Bah ouais, ce n’est pas enregistré avec le cul, ce qui est assez rare pour être souligné avec du grind. La patte du label XenoKorp y est sans doute pour quelque chose (Ad Patres, Putrid Offal, Mercyless, Savage Annihilation). Même l’artwork est franchement soigné (hommage à Led Zeppelin et son album "Mothership"). Il est important également de souligner que les morceaux dépassent souvent la minute, voire les deux minutes, ce qui permettrait presque de les différencier facilement ! L’instru' est d’ailleurs plutôt variée (pour du grind / brutal slam death…) puisque des changements de rythme viennent se glisser dans chaque titre ou presque. Mais bien évidemment, ce qui fera tout le charme de cet album, c’est le chant, tantôt goregrindesque (pig squeals au rendez-vous !), tantôt plus clair, mais toujours débile comme on l’aime (si comme moi vous connaissez le premier album de Gronibard par cœur, vous savez de quoi je parle).
Finalement, on a droit à un opus assez long mais dont on ne se lasse à aucun moment, et qui réunit les ingrédients les plus simples pour accoucher de quelque chose de délicieux.
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