Le groupe
Biographie :

Demonical est un groupe de death metal suédois formé en 2006 et actuellement composé de : Martin Schulman (basse / Interment, ex-Centinex), Sverker "Widda" Widgren (chant), Eki Kumpulainen (guitare / Skulldrain, Undivine, ex-Mortellez, ex-Zodiac Ciphers, ex-In Aeternum), Ronnie Bergerstål (batterie / Goathead, Nattas, Julie Laughs Nomore, World Below, ex-Triton Enigma, RedScream, ex-Bloodofjupiter, ex-Centinex, ex-Grave, ex-Amaran, ex-Mynjun, ex-Sibliance), Johan Haglund (guitare / Ikhon, Spasmodic, ex-Metaphor) et Christofer Säterdal (chant / Fimbultyr, ex-Hell Patrol). Demonical a sorti son premier album, "Servants Of The Unlight", en 2007, suivi de "Hellsworn" en 2009, "Death Infernal" en 2011 et "Darkness Unbound" en 2013, tous sortis chez Cyclone Empire. "Chaos Manifesto" sort en Mars 2018 chez Agonia Records, suivi de "World Domination" en Octobre 2020 et de "Mass Destroyer" en Mai 2022.

Discographie :

2007 : "Servants Of The Unlight"
2009 : "Hellsworn"
2011 : "Death Infernal"
2013 : "Darkness Unbound"
2015 : "Black Flesh Redemption" (EP)
2018 : "Chaos Manifesto"
2020 : "World Domination"
2022 : "In League With Death" (EP)
2022 : "Mass Destroyer"


Les chroniques


"Mass Destroyer"
Note : 19/20

Plus de quinze années de carrière pour Demonical qui annonce son quinzième album ! Créé en 2006 en Suède, le groupe composé de Martin Schulman (basse, Centinex, ex-Interment), Ronnie Bergerstål (batterie, Goathead, ex-Grave, ex-Centinex), Johan Haglund (guitare, Spasmodic), Eki Kumpulainen (guitare, Skulldrain, Undivine) et Christofer Säterdal (chant, Fimbultyr) a sorti "Mass Destroyer" en 2022 chez Agonia Records.

L’album débute sur "We Conquer The Throne", une composition brute et directe qui place des hurlements massifs sous des riffs solides et des leads tranchants. Le son est gras et sauvage, créant un climat d’agressivité permanent qui continue avec "Sun Blackened" et sa rythmique puissante couplée à des harmoniques sanglantes. Le groupe placera également une mosh part plus lente mais accrocheuse qui vous brisera la nuque avant d’accélérer à nouveau pour laisser un solo épique nous lâcher sur la violence pure. Le groupe continue avec "Fallen Mountains" et ses riffs lents qui alimentent le son inquiétant et groovy, parfois surmonté par des leads lancinants qui créent une certaine quiétude pesante alors que "Wrathspawn" repart dans des racines très old school et énergiques.

Le blast recouvert de ce son nourri aux racines suédoises est extrêmement efficace, et il le sera également sur la virulente "Dödsmarsch" qui fait accélérer le tempo tout en gardant les mêmes éléments. Les riffs ne s’éloignent jamais de la violence la plus brute, laissant même quelques choeurs renforcer la violence, puis la pesante "Lifeslave" nous enveloppera d’une mélodieuse dissonante aux racines épiques avant de faire renaître le rouleau compresseur de rage. Le titre est long et massif, alternant entre rapidité et parties plus lentes mais crasseuses, puis il laissera la place à la vive "Cemented In Ire", qui ne fera aucun compromis en plaçant ses riffs effrénés. La composition se brisera net avant de laisser "By Hatred Bound" prendre la suite avec une rythmique tout aussi efficace, complétée par ces hurlements ravageurs et ces leads hypnotiques jusqu’à la dernière seconde.

Demonical sait parfaitement manier le death metal, c’est un fait. Bien que “jeune” comparé à d’autres formations, le groupe pioche dans ses racines suédoises pour faire de "Mass Destroyer" un album extrêmement efficace et accrocheur qui a tout d’un futur classique.


Matthieu
Juin 2022




"World Domination"
Note : 17/20

La Suède nous offre un nouvel album de l’une de ses formations phares, Demonical. Créé en 2006, le groupe est actuellement composé de Martin Schulman (basse, Centinex, ex-Interment), Ronnie Bergerstål (batterie, Julie Laughs Nomore, Nattas, ex-Centinex, ex-Grave), Johan Haglund (guitare, Spasmodic), Eki Kumpulainen (guitare, Skulldrain) et de leur nouveau vocaliste Christofer Säterdal (Fimbultyr) pour "World Domination", leur sixième album.

Bien que dotés d’une nouvelle identité vocale (dont le timbre me rappelle légèrement un George Corpsegrinder au top de sa forme), le groupe reste fidèle à ses racines musicales, composées d’un death metal à la suédoise imposant, mais également de leads perçants qui se fraient un chemin dans cette rythmique entraînante. La patte du groupe s’exprime dès "My Kingdom Done", le premier titre, qui nous offre un véritable mur de son en guise d’introduction, puis un solo avant de lâcher la rythmique et les hurlements du vocaliste. Ces harmoniques sanglantes se retrouvent également sur "Hellfire Rain", un titre très axé sur les sonorités old school des Suédois, et ce jeu de batterie à la fois simple mais entraînant. "Aeons Of Death" est plus lente, mais non moins imposante et dotée de mélodies guerrières et agressives, tout comme la vive "The Thin Darkness". Le morceau est massif et puise à la fois dans la vitesse mais également dans la puissance brute des riffs pour séduire et probablement ravager des fosses.

"We Stand As One" prend la suite, entre cette oppression due aux leads et cette puissance brute, le groupe nous écrase littéralement sous des riffs lourds, avant l’épique "Victorious". Le titre a beau être plus lent et groovy, il n’oublie en rien les racines de la formation. La HM-2 fait son effet, et on se laisse entraîner à la fois par cette rythmique et ces leads. L’introduction douce de "Slipping Apart" crée un petit moment de repos, mais les riffs de la formation reviennent bien vite, accueillant Nils Patrik Johansson (Astral Doors, Lion’s Share, ex-Civil War), créant un contraste sur ce morceau entêtant mais toujours lourd. Dernier titre, "Calescent Punishment" revient sur un death metal pur et dur pour conclure l’album en respectant cette tradition qui nous fait headbanguer depuis des années.

Demonical innove, mais n’oublie pas ses racines. Le death metal coule dans les veines des membres, qu’ils soient anciens ou nouveaux dans la formation, faisant de "World Domination" un album incontournable pour les amateurs de death suédois.


Matthieu
Novembre 2020




"Chaos Manifesto"
Note : 17/20

Lorsque la légende Centinex s’est arrêtée, les membres avaient encore la volonté de jouer, et c’est dans ce but qu’ils ont formé Demonical. Si le line-up a changé au fil des cinq albums du groupe, le dernier, "Chaos Manifesto", a été enregistré par le fondateur Martin Schulman (basse, à nouveau présent dans Centinex), le guitariste Johan Haglund (Ikhon, Spasmodic) et trois nouveaux venus : Kennet Englund (batterie, Centinex, Interment, Moondark, Uncanny), Eki Kumpulainen (guitare, Skulldrain, Undivine) et Alexander Högbom (chant, Moondark, October Tide, Spasmodic). Au sein de la nouvelle formation, la créativité règne, et l’aide de Pehr Skjoldhammer (chant, Alfaheim ) rend le death metal impie plus vivant que jamais.

On commence fort avec "A Void Most Obscure". Une composition rapide et au son old school à souhait qui ne laisse présager que du bon pour l’album entier. Lorsque la guitare lead explose d’un seul coup, c’est toute la chanson qui prend une nouvelle dimension, et le son gras des Suédois donne une violente envie de headbanguer. Deuxième titre de cet album, l’excellent "Towards Greater Gods". Si les riffs me séduisent dès les premières secondes, je prends une véritable claque par rapport à la ligne vocale. En effet, la guitare lead me transporte d’un seul coup et me donne une seule et unique envie : hurler avec Alexander . On reprend de la vitesse avec "Sung To Possess" et sa ligne de basse d’une violence effroyable qui nous donne l’impression qu’un mur s’écrase sur nous.

Nouveau coup de coeur du moment, le titre "Välkommen Undergång". Si je n’ai aucune idée de sa signification, les deux voix couplées aux riffs lourds du combo sont loin de me laisser indifférent. La puissance du refrain est sans commune mesure, si bien que je me vois soufflé par ce titre, et un peu triste à l’arrivée de "Torture Parade". Mais cette composition efface rapidement la tristesse pour une rage de destruction qui s’exprime par un cassage de nuque quasi immédiat. Après une introduction plutôt calme, la tempête s’empare de mes écouteurs pour "From Nothing". Plus planante que les autres, cette chanson a toutes les qualités requises pour s’élever au titre de hit incontournable de la formation, et le refrain accrocheur y est pour beaucoup. Simplissime mais très efficace.

Retour dans un son plus old school avec "Unfold Thy Darkness" et un solo qui abuse des pédales d’effets pour un effet presque vintage mais toujours aussi plaisant à entendre. Les musiciens s’en donnent à coeur joie que ce soit lors des parties lead malsaines ou de la rythmique imposante qui arrive derrière, pendant que le chanteur vomit ses paroles. Le dernier titre arrive bien vite, mais il serait criminel de refuser d’écouter "Death Unfaithful". Bourré d’harmoniques dissonantes et au refrain entraînant à souhait, vous allez vous surprendre à le murmurer après la toute première écoute sans même vous en rendre compte.

Alors qu’ils affichaient un silence radio depuis plus de deux ans, Demonical revient finalement sur le devant de la scène, et ce nouvel album prouve qu’il est parfois bon de prendre son temps pour composer. Peut-être pas le meilleur de la discographie, mais assurément une pièce de choix dans le death old school suédois !


Matthieu
Juillet 2018




"Darkness Unbound"
Note : 15/20

Depuis 2007, Demonical s'est taillé une solide réputation et la venue tant attendue de ce quatrième album ne viendra pas ternir cette dernière. Ça fait donc en l'espace de 6 ans que les suédois ont conquis le marché petit à petit, et ont réussi à bouger des coudes dans le mosh-pit infernal de la scène death metal mondiale pour arriver à garder la tête au dessus des coups de manchette et autres défourraillages de tatanes en mode rangers.

Les sempiternels mouvements de line-up n'ont pas eu raison du groupe qui fort de sa chair fraîche , arrive encore à fournir du saindoux typiquement suédois, et envoyer les nuques dans le firmament des entorses du rachis cervical inférieur. Les pinailleurs (et ils sont nombreux.... on a les noms) iront dire, que "Death Infernal" était meilleur et que celui-ci, qu'ils se font un peu plus chier... Ben alors on pourra leur répondre d'aller s'acheter du papier toilettes, et du pas cher en plus, qui râpe bien le derrière... Ou tout autant de se sortir les petits doigts de l'orifice rectal afin de nous montrer s'ils sont capables de faire mieux, en termes de son ou d'inspiration.

Evidemment que Demonical n'est pas sorti de la cuisse de Jupiter et que le death metal pratiqué par ces rustres n'est pas des plus innovateurs, mais on s'en branle tellement c'est bien fait. Et oui c'est bien fait, déjà... Bon on l'a déjà dit la production c'est pas non plus le critère de référence pour réaliser un bon album... Mais une fois de plus le groupe est passé par la case Necromorbus Studio, mixé et masterisé par Widgren au Wing Studios, du fait maison quoi, puissance au taquet quasi dans le rouge pour bien être sûr que les guitares et le grain de basse vous décollent parfaitement les couches de cérumen superflues et vous offusquent l'oreille interne. C'est chose faite, l'objectif est atteint, "Darkness Unbound" marque immédiatement par sa puissance sonore, c'est peu de le dire.

Ensuite, il est évidemment question de qualité de composition. L'édition digipack propose les dix morceaux de l'album et deux bonus. Une reprise de Kreator avec le morceau "World Beyond" de l'album "Coma Of Souls" sortir en 1990, une reprise classique, en fait il serait difficile de faire différemment en reprenant un groupe de thrash à la sauce death metal. Mais ça fait juste plaisir d'écouter Kreator en fait et les gars on dû s'amuser à la réaliser, d'autant plus que le morceau est issu d'un des meilleurs albums de Kreator. Et le deuxième morceau bonus c'est un ré-enregistrement de "Burned Alive", un titre de leur premier album sorti en 2007, "Servants Of The Unlight", où les amitiés avec le style du groupe Grave sont plutôt flagrantes... Grâce à ces deux bonus on atteint gentiment les quarante et une minutes.

L'album dégage une énergie débordante de hargne et de violence, la voix de Sverker Widgren, toujours velue lacère les parois auriculaires. Les morceaux sont toujours aussi putrides, avec ce soupçon de côté un tout petit peu mélodique, à peine, notamment sur des titres comme "Contempt And Conquest", mais on revient toujours aux fondamentaux la plupart du temps sur l'album : du matraquage de titan, avec des rythmiques graisseuses, une voix gutturale crasseuse et grave au possible, des ambiances morbides dignes d'un 31 Octobre avec "King Of All" un des morceaux les plus percutants de l'album, totalement jouissif.

Demonical est aux années 2010 ce que Entombed était aux années 90, c'est comme ça. "Darkness Unbound" apporte son lot de bons titres, ce qui peut varier si l'on préfère les plus radicales comme "The Healing Control" ou encore "Hellfire Empire" ou si l'on opte pour une facette un peu plus mélodique avec "Words Are Death" comme Dismember a su le faire sur ses derniers albums...

En ce qui concerne l'artwork, plus proche d'un "Hellsworn", Demonical a choisi encore une fois pour quelque chose de sombre avec une œuvre réalisée par l'artiste chilien Daniel Valencia (Blut Aus Nord, Merrimack...). En gros, "Darkness Unbound" est un putain d'album de death suédois, avec la caractéristique sonore et sombre qui lui est propre, Demonical n'a pas fait mieux ou moins bien que son prédécesseur ou que "Hellsworn", ils tournent et prennent le temps d'écrire de nouveaux morceaux c'est déjà bien. Des morceaux qui tâchent malgré tout, parce qu'un titre comme "Deathcrown" qui se permet d'envoyer du bois sur des accélérations de toxico sous acides, tout en jouant avec de ralentissements macabres à souhait et réussissant à capter l'auditeur de cette manière, ça reste d'un bon niveau.

Maintenant certes si l'on enlève les deux bonus ça nous fait un album qui dépasse à peine la demi-heure, et alors, c'est pas vraiment grave, plus de vingt ans que Deicide fait ça... où est le problème ? Bref... Demonical reste au-dessus de la barre avec ce nouvel album, ni transcendant ni décevant, c'est un bon album qui fleure bon le death suédois traditionnel comme on aime à l'écouter, gros son, grosses rythmiques et grosse voix. On ne se fait pas chier une seule seconde, album attendu et cohérent avec son attente...


Arch Gros Barbare
Novembre 2013




"Death Infernal"
Note : 15/20

Recherchez-vous dans le metal de la poésie, de la douceur, des petits oiseaux qui gazouillent le matin au réveil, de l’amour romantique dans une barque rose sur un lac enchanté ? Eh bien, vous n’en trouverez pas dans l’album "Death Infernal" du groupe suédois Demonical. Si le nom du groupe et celui de l’album n’arrivent pas à vous prouver le contraire, je vais bien être obligé de décortiquer.

Tout d’abord, la pochette : certes classique dans le monde du metal mais j’apprécie énormément le graphisme. En-dehors de l’image très macabre, pas mal de temps semble avoir été consacré à la conception de la pochette pour un très bon résultat visuel. Lire le nom du groupe est aussi assez aisé (un petite hésitation sur la deuxième lettre quand même) mais on ne se creuse pas la tête pour déchiffrer. Ensuite, place au côté musical : Demonical nous projette dans la face un death metal bien lourd. Les riffs de guitares sont lourds, la batterie cogne bien et le chant rauque sont tous les trois alignés et aucun d’eux ne passe par-dessus les autres. Rajoutez une très bonne qualité d’enregistrement sonore et vos tympans auront peu de risques de se pourrir en quelques minutes. Côté sensations, la batterie rentabilisée au maximum s’occupe de taper toute la rythmique, accompagnée d’une basse plutôt discrète. Les jeux de tomes et de double pédale sont bien gérés et tartent bien comme il faut. Côté guitare, je n’ai pas le souvenir d’un solo marquant sur les plus fines cordes excepté la piste "March For Victory" particulièrement appréciée. Les cordes les plus rentabilisées sont situées dans les plus graves saturées à souhait. Et le plus marquant, c'est que Demonical a su ne pas tomber dans une bouillie de saturations métalliques. En effet, chaque rythmique et chaque accord se distinguent, ce qui montre que le groupe sait viser un certain public dans le metal qui exige d'écouter une vraie qualité sonore. Côté chant, c’est à la fois lourd et rauque. Même si celui-ci ne sera pas classé dans la catégorie du meilleur chant death metal de l’année, il envoie bien sévèrement et adhère parfaitement à l’ambiance.

Pour conclure, l’album "Death Infernal" de Demonical vous fera passer un bon moment death metal soutenu par une qualité sonore et technique de haut niveau.


JU
Avril 2011


Conclusion
Le site officiel : www.demonical.net