Le groupe
Biographie :

Dessiderium est un one-man band de death metal progressif / mélodique américain formé en 2019 et dans lequel opère Alex Haddad (chant, instruments / Arkaik, Empyrrhic, Nullingroots, ex-Chains of Atlas, ex-Excystation). Dessiderium sort son premier album, "Life Was A Blur", en autoproduction en Juillet 2013, suivi de "Rain Gates" en Mars 2017, de "Shadow Burn" en Juin 2020, et de "Aria" en Décembre 2021 chez The Artisan Era.

Discographie :

2013 : "Life Was A Blur"
2017 : "Rain Gates"
2020 : "Shadow Burn"
2021 : "Aria"


La chronique


Dessiderium revient avec un quatrième album. Créé par Alex Haddad (Arkaik, Nullingroots) en tant que projet solo, Dessiderium a sorti sa première démo en 2011. "Aria" est annoncé chez The Artisan Era pour fin 2021.

L’album débute avec la longue "White Morning In A World She Knows" et sa mélancolie introductive. Une rythmique très progressive et aérienne surmontée par un chant clair se met en place avant de dévoiler des tonalités agressives, que ce soit au niveau de la saturation ou du chant hurlé, mais on sent que la complexité est la base de tout. Cependant, elle n’est ni scolaire, ni sans âme, et elle permet au musicien d’ajouter des orchestrations avant que "Pale" ne vienne mêler directement rage et quiétude tout en conservant cette dualité. Tels le ying et le yang, la violence et le calme gardent tout de même un peu de l’autre, que ce soit lorsque le chant vient se poser sur cette base mouvementée ou lorsque l’instrumentale prend le dessus, puis "Aria" nous propose un son imposant agrémenté d’éléments majestueux.

Le blast chevauche des harmoniques incroyablement mélodieuses tout comme des parties plus ésotériques, alors que la violence pure n’est jamais loin. Le final aérien nous mène à "Moon Lust Delirium" et ses influences black metal, créant une sorte de clivage avec la technicité pure des précédents morceaux, mais qui alimente également une certaine noirceur entêtante et aérienne, notamment grâce à la dissonance. Le morceau sert également des tonalités abrasives, avant que "The Persecution Complex" ne vienne apporter une certaine quiétude lancinante, complétée par des leads perçants, avant que le chant ne vienne se poser sur le chaos. La rythmique pesante revient parfois dans la complexité et la lourdeur, puis elle finit par mourir avec une douce mélodie.

S’il n’y avait qu’une question à se poser avant d’écouter ce nouvel album de Dessiderium, ce serait : quelles surprises le musicien nous réserve-t-il ? Avec "Aria", son univers reste tout aussi complexe et aérien, mais on sent que les influences se multiplient, créant un climat pesant, reposant, violent et maîtrisé à la fois.


Matthieu
Décembre 2021


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.dessiderium.bandcamp.com