Le groupe
Biographie :

Formé en Août 2011, la réelle activité de Devour The Fetus commença en Février 2012 où on leur proposa un concert à la condition de pondre 30 minutes de morceaux en deux mois. Le défi fut relevé et le groupe continua dans sa lancée. Après un EP "Babynception" en Mai 2012 et un premier album, intitulé "Cook’n'Roll", sorti en Juin 2014 chez Nice To Eat You Records, le groupe rejoint Amputated Vein Records pour la sortie de "Traumatic Birth Delights" en Février 2019.

Discographie :

2011 : "3.5" (Démo)
2012 : "Promo 2012" (Démo)
2013 : "Babynception" (EP)
2014 : "Cook’n’Roll"
2016 : "Devour The Promo 2016" (Démo)
2019 : "Traumatic Birth Delights"


Les chroniques


"Traumatic Birth Delights"
Note : 18/20

En France, on a plusieurs noms qui nous viennent à l’esprit lorsque l’on cite tel ou tel style de metal. Ainsi, quand j’étais ado et qu’on me parlait de hardcore made in France, je pensais tout de suite à L’Esprit Du Clan ou The Arrs. Aujourd’hui, si l’on me réclame du goregrind issu de l’hexagone, je ne peux m’empêcher de citer les Parisiens de Devour the Fetus. Pour moi, c’est LA référence… Pourtant, je viens d’aller checker leur biographie, et ces mecs n’existent que depuis dix ans, c’est dingue. Il faut dire que "Cock’n’Roll", sorti en 2014, n’était pas passé inaperçu, et équivalait largement à ce qui se faisait de mieux dans le milieu (Visceral Disgorge, Devourment, Parasitic Ejaculation, Katalepsy ou encore Abominable Putridity).

Aujourd’hui paraît "Traumatic Birth Delights", dont l’artwork sublime ne pourra que vous donner envie de découvrir ce petit bijou. Notons que cet album est sorti sur Amputated Vein Records, dont le nom ne vous parle peut-être pas mais qui réunit des formations telles que Rotten Vomit, Goratory, Nephrectomy, Raped by Pigs et autres joyeusetés du genre.

L’album débute sur "Prenatal Autosarcophagy", dont on peut déjà apprécier le côté poétique grâce au titre. Après une courte intro, de gros riffs plutôt lents débarquent avec une lourdeur qui n’a d’égale que cette voix qui dégueule en continu durant une bonne partie du morceau. "Embryomlet" s’énerve plus rapidement, et nous fait avouer ce qui apparaît clairement sur ce nouvel opus : une instru' de bien meilleure qualité qu’auparavant, surtout au niveau de la batterie et de la basse. Ça sonne moins brouillon (comment ça "donc moins puriste" ? Nan mais ho !), et la prod' se veut donc plus propre qu’habituellement. Il y a un côté technique assez agréable chez Devour The Fetus ("Placentartiflette", un délice), chose assez rare pour du goregrind.

Bien évidemment, la règle reste avant tout d’envoyer du pig squeal du début à la fin, on ne change pas une équipe qui gagne. Pour terminer, parlons des lyrics… Nan j’déconne.


Grouge
Juillet 2019




"Cook’n’Roll"
Note : 16/20

Ah, voilà du bon, du costaud, du bien de chez nous ! Il paraît qu’on peut définir leur style comme on veut. Alors je pense que pour moi ça sera du Bogdanov death metal, car leur musique est aussi déformér que la gueule d’un Igor ou qu’un Grishka. L’artwork est somptueux, la baby-burger donne très envie, l’anthropophagous adorerait ça !

La prod' est aussi somptueuse, on peut découvrir à quel point les mecs de ce groupe jouent comme des pieds, à croire qu’ils ont des doigts de fetus atrophiés pour balancer la sauce (blanche bien sûr) de cette façon indigne pour un groupe de Bogdanov death metal. Quant au son de batterie, il est extra, d’ailleurs je pense qu’ils nous font croire qu’ils ont un vrai batteur, mais franchement j’y crois pas, car aucun batteur ne peut jouer aussi mal. Je pencherais plutôt pour un bug informatique de leur drum machine et ils se sont même pas rendu compte du truc tellement ils sont assourdis par leur bruit. En parlant d’accouchement, je ne réussis toujours pas à comprendre pourquoi on entend des cris de cochons tout le long de l’album. Cacheraient-ils une zoophilie refoulée ? Bon, sans vouloir être mauvaise langue plus longtemps, il me semble quand meme avoir entendu un peu de chant quasi humain, mais sûrement proche de la constipation. Des tendances scato refoulées ? La constipation est-elle considérée comme une panne sexuelle chez les scatos ?? Ah, c’est des Parisiens !! Je me doutais bien, car une musique aussi élitiste ne s’adresse qu’aux Parigots.

On m’a fait venir pourquoi au fait ?? Chroniquer un disque ? Ce disque-là ?? Donc 14 morceaux dont les titres ("Period Pussy Poo (With Onions And Carots)") feraient passer le groupe pour des charlots de fête foraine alors qu’en fait, c’est royalement composé et que ça tient bigrement bien la route. Les compos sont ultra variées, fun et intéressantes au possible. Je passe un super bon moment à écouter ce skeud, chaque compo possede son lot de surprises et on ne devine aucun plans à l’avance. Malgré le second degré manifeste de la bio, je pense que j’ai affaire à des gaillards qui fourmillent d’idées et qui osent incorporer des plans venus de tous horizons. C’est du no limit musical, et c’est cette folie qui rend la musique passionnante à écouter, on se dit que tout est possible dans un skeud de cette trempe. Les idées les plus tordues passeront parfaitement à l’écoute tellement la démarche est sincère.

Un excellent album de Bogdanov death metal ou de twisting grind death formidablement produit, richissime en idées, sans drum machine, sans prise de tête, rien à jeter, et c’est fait par des types qui savent de quoi ils parlent. Devour The Fetus et son "Cook’n’Roll" vient de nous concocter une bien belle mixture qui nous fera vomir tripes et boyaux de plaisir. Et comme dit le dicton chez les travelos brésiliens du bois de Boulogne : "Ecoute Devour The Fetoussss avant qu’il ne dévour ton anousss".


Davidnonoise
Juillet 2014




"Promo 2012"
Note : 14/20

Quel plaisir de découvrir ce groupe tout frais tout chaud de la scène parisienne, réuni par une passion évidente pour la barbaque foetale ! Devour The Fetus, en pleine expansion, avec à son actif un album promo précédé d’une démo sortie en 2011, nous honore d’un brutal death déjanté et pétulant, dont les titres évocateurs ("First Abortion For Dinner", "Frozen Fetus Is Still Good To Cook", pour les amateurs de plats surgelés) régaleront les mordus de blast, de gras et de bourrinage sans interruption en cette saison propice au barbecue arrosé de bière bien gouleyante. En dépit d’une philosophie foutraque et très axée sur le second degré, ces gaillards n’ont pas oublié d’être efficaces et originaux dans leur démarche musicale : il est ici question d’un savoureux mélange de brutal death et de slam groovy à souhait, taillé pour la scène, avec des morceaux variés qui déclinent le gibier embryonnaire sous toutes les sauces, sans oublier la lotion antirides pour les mamans. Un groupe qui allie la sauvagerie du brutal death à une réflexion (très) profonde sur le recyclage des fœtus post-avortement, novatrice dans le sens où la logique actuelle préconise la réduction des déchets,pendant que la grande confrérie du Vatican s’évertue à fustiger l’IVG. Pour information, Devour The Fetus fera sa prochaine apparition à la Miroiterie ce 25 Juillet en compagnie de Warpath (thrash brésilien, raboulez votre string ficelle) et Baixo Calão (grindcore brésilien). Be there or die.


Delph
Juillet 2012


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/devourthefetus